Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
C

la Chevauchée de l'honneur

Streets of Laredo

Film d'aventures de Leslie Fenton, avec William Holden, William Bendix, MacDonald Carey.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1949
Technique : couleurs
Durée : 1 h 32

Résumé
Trois bandits se séparent. Deux s'engagent dans les Texas Rangers et traquent le troisième. Remake de la Légion des damnés.

la Chevauchée des bannis

Day of the Outlaw

Western d'André De Toth, avec Robert Ryan, Tina Louise, Burl Ives.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1959
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 31

Résumé
Deux fermiers se haïssent à cause d'une femme. Des bandits mettent la ville à sac et l'un deux guide leur fuite, sans retour.

la Chevauchée du retour

The Ride Back

Western d'Allen H. Miner, avec Anthony Quinn, William Conrad, Lita Milan.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1957
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 19

Résumé
Un policier et son prisonnier, qui doivent faire face aux attaques des Indiens, apprennent à s'estimer.

la Chevauchée fantastique

Stagecoach

Western de John Ford, avec John Wayne (Ringo Kid), Claire Trevor (Dallas), John Carradine (Hatfield), Thomas Mitchell (Dr Boone), Donald Meek (Samuel Peacock), Louise Platt (Lucy Mallory), Tim Holt (Blanchard), George Bancroft (shérif Wilcox).

Scénario : Dudley Nichols, d'après la nouvelle d'Ernest Haycox Stage to Lordsburg
Photographie : Bert Glennon
Décor : Alexander Toluboff
Musique : Richard Hageman, W. Franke Harling, John Leipold, Leo Shuen, Louis Gruenberg
Montage : Dorothy Spencer, Walter Reynolds
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1939
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 37

Résumé

En 1885, les Indiens menaçant le camp de Tonto, en Arizona, un groupe de civils est évacué par diligence. Parmi eux, il y a le joueur Hatfield, le représentant en whisky Peacock, une femme enceinte, le docteur Boone, une fille légère surnommée Dallas… Le hors-la-loi Ringo Kid, qui vient de s'évader de prison, va se joindre au convoi, qui est bientôt attaqué par les Peaux-Rouges. Il se conduit héroïquement et, arrivé à Lordsburg, règle ses comptes avec deux assassins, les frères Plummer.

Commentaire

Mille fois imitée, jamais égalée, la mémorable séquence de l'attaque de la diligence est désormais légendaire dans l'histoire du western. Pourtant la Chevauchée fantastique est un film intimiste, un huis clos pour un petit groupe de personnages réunis à l'intérieur du véhicule, même si celui-ci se déplace à toute vitesse à travers le désert. La mise en scène au cordeau de John Ford, la rigueur de ses cadrages, la maîtrise de son montage, en font le premier grand classique du genre. Ce fut aussi la révélation de John Wayne, qui allait en devenir le pilier pendant une quarantaine d'années.

Voir aussi la Diligence vers l'Ouest.

la Chevauchée sauvage

Bite the Bullet

Western de Richard Brooks, avec Gene Hackman (Sam Clayton), Candice Bergen (miss Jones), James Coburn (Luke Matthews), Ben Johnson (« Mister »), Ian Bannen (Norfolk).

Scénario : Richard Brooks
Photographie : Harry Stradling Jr.
Décor : Robert Signorelli
Musique : Alex North
Montage : George Granville
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1975
Technique : couleurs
Durée : 2 h 11

Résumé
Une course d'endurance sur mille kilomètres est organisée dans l'Ouest de la fin du XIXe siècle. Sam Clayton et Luke Matthews, amis et rivaux à la fois, vont affronter la fine fleur des cavaliers attirés par la prime destinée au vainqueur. Au terme d'un parcours semé d'incidents spectaculaires, l'arrivée réserve bien des surprises.

Commentaire
Richard Brooks a tourné peu de westerns et chacun d'eux a marqué. Après la Dernière Chasse, réflexion sur le racisme, et les Professionnels, qui chante la fin d'un certain Ouest, la Chevauchée sauvage est le dernier vestige d'un genre moribond. Quoi d'étonnant si le film met en scène des personnages anachroniques, attachés à des notions surannées (amour des chevaux, de la terre ; loyauté entre les hommes malgré les rivalités), dans un Ouest qui s'ouvre au développement industriel ?

les Chevaux de feu

Teni Zabytyh Predkov

Film fantastique de Sergueï Paradjanov, avec Ivan Mikolaïtchouk (Ivan), Larissa Kadotchnikova (Marichka), Tatiana Besteva (Palagna), Spartak Bagachvili (Jura, le sorcier), Nikolai Grinko (le berger), Leonid Engibarov (Miko, le muet).

Scénario : Sergueï Paradjanov, Ivan Tchendei, d'après une nouvelle de Mikhaïl Kotsoubinski les Ombres des ancêtres oubliés (d'où le titre russe)
Photographie : Youri Ilienko
Décor : G. Yakoutovitch, M. Rokovski, L. Baïkova, V. Chikina
Musique : Miroslav Skorik
Montage : M. Ponomarenko
Production : Studio Aleksandr Dovjenko
Pays : U.R.S.S.
Date de sortie : 1966
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30

Résumé

Dans les Carpates « oubliées des dieux et des hommes », au XIXe siècle, deux enfants Ivan et Marichka s'aiment malgré la rivalité de clans qui oppose leurs deux familles. Devenu adolescent, le jeune homme doit partir sur les alpages voisins comme journalier pour gagner son pain. Saisi d'un sombre pressentiment, il revient précipitamment au village où il retrouve Marichka noyée dans la rivière. Dès lors, le malheur le poursuit : longtemps fidèle à sa bien-aimée, il erre dans la nature en s'écartant de tous, puis essaie de retrouver le bonheur en vivant avec Palagna. Mais elle le trompe avec le sorcier qui, jaloux, tue Ivan d'un coup de hache. Il ne retrouvera le bonheur que dans la mort.

Commentaire

Rites et symboles : génie lyrique de l'Ukraine

S'appuyant sur l'héritage de Dovjenko, Paradjanov est le premier à montrer, en 1965, que le folklore et les traditions artistiques locales peuvent redevenir une source de richesse visuelle pour le cinéma soviétique. Assisté de son chef-opérateur Youri Ilienko, surnommé le « surréaliste de Zaporož'é », il ressuscite le génie lyrique de l'Ukraine en mettant en scène ce peuple légendaire des Goutzouls à travers ses rites : fêtes, danses, processions nuptiales et mortuaires, défilés masqués… Ces cérémonies sont rythmées par les instruments folkloriques qui ne s'arrêtent guère et jouent le rôle de récitant. Le beuglement du long cor des Carpates, par exemple, annonce le malheur.

   Car la nature, omniprésente et qui commande tous les éléments de la vie quotidienne – travaux des champs, fabrication des tonneaux, affûtage des longues serpes –, est elle-même étroitement associée à la religion, aux rites païens et à la sorcellerie. Palagna sort nue dans la nuit pour accomplir un rite magique dans l'espoir d'attendre un enfant. Le sorcier Jura, qui la convoite en secret et auquel elle se refuse, va déchaîner les forces malignes de la nature sur son rival. Les héros, en proie à des pressentiments funestes et broyés par les éléments naturels, sont écrasés par le mauvais sort.

   L'intérêt ethnographique des Chevaux de feu est servi par des images somptueuses et une caméra très mobile qui fait défiler tantôt des images rapides, figurant un bonheur fugitif, tantôt au contraire des images très lentes, annonciatrices de mort, et toujours chargées de symbole. Au printemps ou en été, la nature symbolise l'innocence, les jeux dans la rivière, la pureté, la biche près de la tombe de Marichka. L'hiver, par contre, la neige est porteuse de malheur, comme les chevaux, les arbres rougis de sang. Les scènes superbes se succèdent, pour ne citer que celle de la recherche aux flambeaux du corps de Marichka dans la rivière. De nombreux flash-back nouent l'intrigue et confèrent au film son lyrisme fantastique.