Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
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À armes égales

The Challenge

Film d'aventures de John Frankenheimer, avec Scott Glenn, Toshiro Mifune, Donna Kei Benz.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1982
Technique : couleurs
Durée : 1 h 48

Résumé
Un boxeur déchu est recruté par un Japonais pour convoyer un sabre précieux. Mais le frère du commanditaire cherche à s'emparer de l'arme mythique.

À bâtons rompus
ou De fil en aiguille

Pečki-Lavočki

Comédie dramatique de Vassili Choukchine, avec Lidia Fedosseïeva, Vassili Choukchine, Vsevolod Sanalev.

Pays : U.R.S.S.
Date de sortie : 1972
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 30
Film non distribué en France

Résumé
Un couple, en route vers une maison de repos au bord de la mer Noire, va être confronté à des rencontres inattendues avant de toucher au but.

Abattoir 5

Slaughterhouse 5

Drame de George Roy Hill, d'après le roman de Kurt Vonnegut Jr., avec Michael Sacks, Ron Leibman, Valerie Perrine, Eugene Roche.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1972
Technique : couleurs
Durée : 1 h 44

Résumé
Les souvenirs et les espérances d'un ancien combattant américain de la Seconde Guerre mondiale qui a reçu le don de voyager dans le temps.

Abbott et Costello à Hollywood

Abbott and Costello in Hollywood

Film burlesque de S. Sylvan Simon, avec Bud Abbott, Lou Costello, Frances Rafferty, Robert Stanton.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1945
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 24

Résumé
À Hollywood, deux modestes employés de studios deviennent imprésarios. Pour défendre un de leurs poulains, ils en viennent aux mains et déclenchent une folle course-poursuite à travers les décors.

Voir aussi Deux Nigauds.

ABC contre Hercule Poirot

The Alphabet Murders

Comédie policière de Frank Tashlin, d'après le roman d'Agatha Christie, avec Tony Randall, Anita Ekberg, Robert Morley.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1965
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 25

Résumé
À Londres, Hercule Poirot enquête sur deux mystérieux assassinats. Peu à peu, les victimes s'amoncellent dans l'ordre alphabétique de leurs noms. Humour et suspense.

À belles dents

Drame de Pierre Gaspard-Huit, avec Mireille Darc, Jacques Charrier, Daniel Gélin.

Pays : France
Date de sortie : 1966
Technique : couleurs
Durée : 1 h 45

Résumé
À Paris, une jeune fille riche et désœuvrée cherche l'amour et va de milliardaire en milliardaire. Le portrait d'une grande bourgeoise.

l'Abîme

Afgrunden

Drame d'Urban Gad, avec Asta Nielsen, Robert Dinesen, Hans Neergaard, Poul Reumert.

Pays : Danemark
Date de sortie : 1910
Technique : noir et blanc
Durée : environ 1 100 m (environ 40 min)
Film non distribué en France

Résumé
Une jeune professeur de musique abandonne son fiancé dont le père est pasteur pour suivre un artiste ambulant travaillant dans un cirque. Mais il se fatigue bientôt d'elle.

l'Abîme

Eternal Love

Mélodrame d'Ernst Lubitsch, d'après un roman de Jakob Christoph Heer, avec Camilla Horn, John Barrymore, Victor Varconi, Hobart Bosworth, Mona Rico.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1929
Technique : noir et blanc
Durée : 1 981 m (environ 1 h 13)

Résumé
Dans un petit village suisse en 1806, un sauvage montagnard vit un amour passionné avec la nièce d'un pasteur. Obligés chacun de leur côté d'épouser quelqu'un qu'ils n'aiment pas, ils se rejoindront dans la mort.

l'Abominable Docteur Phibes

The Abominable Dr Phibes

Film fantastique de Robert Fuest, avec Vincent Price, Joseph Cotten, Hugh Griffith, Terry-Thomas, Virginia North.

Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1971
Technique : couleurs
Durée : 1 h 35

Résumé
Phibes tue, suivant un rituel transposé des sept plaies d'Égypte, les membres d'une équipe médicale. Humour et esthétisme s'organisent autour de la figure mythique de Vincent Price.

Voir aussi le Retour de l'abominable Docteur Phibes.

À bout de course

Running on Empty

Comédie dramatique de Sidney Lumet, avec River Phoenix, Judd Hirsch, Christine Lahti.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1988
Technique : couleurs
Durée : 1 h 55

Résumé
Admirablement interprété, le film est une réflexion émouvante sur la difficulté d'assumer les conséquences d'un idéal. Un grand Lumet.

À bout de nerfs

Labyrinth

Comédie dramatique de Rolf Thiele, avec Nadja Tiller, Peter Van Eyck, Amedeo Nazzari, Nicole Badal.

Pays : R.F.A.
Date de sortie : 1959
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 37

Résumé
Une belle romancière est sur le point de sombrer dans l'alcoolisme, mais un sursaut de volonté l'amène dans une maison de repos fréquentée par la haute société. Elle y rencontrera deux hommes qui joueront un grand rôle dans sa vie.

À bout de souffle

Comédie dramatique de Jean-Luc Godard, avec Jean-Paul Belmondo (Michel Poiccard/Laszlo Kovacs), Jean Seberg (Patricia Franchini), Van Doude (le journaliste américain), Daniel Boulanger (l'inspecteur Vital), Henri-Jacques Huet (Antonio Berruti), Jean-Pierre Melville (Parvulesco), Roger Hanin (Carl Zombach).

Scénario : Jean-Luc Godard, François Truffaut
Photographie : Raoul Coutard
Musique : Martial Solal
Montage : Cécile Decugis
Production : Georges de Beauregard
Pays : France
Date de sortie : 1960
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 30
Prix : Prix Jean-Vigo (1960) ; Prix de la meilleure mise en scène, Berlin (1960)

Résumé

Près de Marseille, un voleur de voitures tue un motard de la police, puis il rejoint à Paris une Américaine dont il se dit amoureux. Elle le dénoncera aux flics.

Commentaire

L'évidence

Contrairement à ce qui s'est vite écrit, À bout de souffle n'invente pas. Il ne fait que rappeler, en le soulignant, que le cinéma, c'est parfois de l'idée en mouvement, après Griffith, pour la manière d'interpeller les visages de femmes, et Rossellini, pour l'allure générale, faussement débraillée.

   En cette fin des années 1950, hormis Melville (Bob le Flambeur), Franju (la Tête contre les murs) et Bresson (Pickpocket), qui tutoyait la réalité, qui malmenait la prétendue logique narrative ? Quasiment personne, et le cinéma français était en train de couler paisiblement.

   Or, de ce film, tourné en moins d'un mois (la Chartreuse de Parme fut écrite en quarante-sept jours), entre Sud et Nord, et dédié à la Monogram Pictures, ni Melville, qui interprète le rôle de Parvulesco (« Devenir immortel et puis mourir »), ni Franju, pour le cadre, ni Bresson, pour le rythme, ne sont absents.

   Davantage par ruse que par calcul, Godard convoque, pour ce premier long métrage, tous ces maîtres, conjugue toutes les influences, y compris les américaines, pour toutes les trahir. En vérité, À bout de souffle, tel le termite de la fable, dévore, et anéantit, ce qu'il montre. Même les acteurs n'en sortiront pas intacts. Jean Seberg ira jusqu'à la mort, et Belmondo, malgré le sursaut de Pierrot le Fou, choisira de n'être plus grand-chose.

   À sa façon, Godard déclare la guerre à l'univers sensible. Dans le même temps, toute une génération, nourrie d'extrêmes, entame sa montée au ciel. Normal alors qu'ensuite le cinéma de Godard s'en ressente. Collé au présent, il ne pourra plus s'en détacher, et finira par confondre l'apparence avec l'être.

   Dans À bout de souffle, les deux coïncident. Et c'est sa force essentielle. Le matin naît toujours de la nuit. Le tout est de se camper de face devant le miroir, et de ne pas esquiver le reflet entrevu, quitte à le briser, si nécessaire. Le tout est de se vouloir dans l'éternité au moment même où la caméra enregistre le fortuit. Et l'hasardeux.