Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
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Nuit et Brouillard

Documentaire d'Alain Resnais.

Commentaire : Texte de Jean Cayrol
Conseillers historiques : André Michel et Olga Wormser
Musique : Hans Eissler
Pays : France
Date de sortie : 1956
Technique : couleurs
Durée : 32 min
Prix : Prix Jean-Vigo (1956) ; Grand Prix du cinéma français ex aequo (1956) ; Grand Prix du documentaire, Karlovy-Vary (1957) ; Grand Prix du film d'avant-garde dans la catégorie des documentaires (1957)

Résumé
Montage en alternance de prises de vue en couleurs des camps d'extermination nazis tels qu'ils apparaissent dix ans après et d'images d'archives en noir et blanc qui décrivent en détail l'horreur de l'univers concentrationnaire.

Commentaire
Le commentaire sobre et retenu fait ressortir le caractère insoutenable d'images qui ne doivent, hélas, rien à l'imagination du cinéaste. Immortalisant un des chapitres les plus sinistres de l'histoire universelle, ce film tire une bonne partie de son efficacité pédagogique du fait qu'il se termine par une seule question immense : « Qui est responsable ? ». Interrogation qui laisse à penser que les causes du mal n'ont pas été définitivement extirpées et peuvent surgir de nouveau…

Nuit et brouillard au Japon

Nihon no yoru to kiri

Drame de Nagisa Oshima, avec Fumio Watanabe, Miyuki Kuwano, Masahiko Tsugawa.

Pays : Japon
Date de sortie : 1960
Technique : couleurs
Durée : 1 h 47

Résumé
Un banquet est organisé pour le mariage d'un journaliste et d'une militante de gauche. Chacun évoque le passé, la tension monte et des événements inattendus se produisent.

la Nuit fantastique

Comédie fantastique de Marcel L'Herbier, avec Fernand Gravey (Denis), Micheline Presle (Irène), Saturnin Fabre (Thalès), Jean Paredes (Cadet), Charles Granval (Adalbert), Michel Vitold (Boris), Marcel Levesque (Le Tellier), Bernard Blier (Lucien), Christiane Néré (Nina).

Scénario : Louis Chavance, Maurice Henry, Marcel L'Herbier
Dialogues : HenriJeanson
Photographie : Pierre Montazel
Décor : René Moulaert
Musique : Maurice Thiriet
Pays : France
Date de sortie : 1942
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 43
Prix : Grand Prix du film d'art ; Grand Prix de la critique cinématographique (1942)

Résumé

Denis, un étudiant qui travaille de nuit aux Halles, rêve, quand il s'endort, d'une jeune fille en longue robe blanche. Un soir, lui apparaît Irène, qu'il suit sans savoir si c'est le rêve ou la réalité. Elle l'entraîne dans des aventures étranges, avec son père le magicien Thalès, Cadet à qui on veut la marier, Adalbert le poète aveugle, les fous de l'asile du docteur Le Tellier. Au petit matin, Irène est bien réelle et épouse Denis.

Commentaire

Hommage à Méliès (le titre de tournage était d'ailleurs le Tombeau de Méliès) et, peut-être, à l'amour-fou surréaliste, ce film constitue une des bonnes réussites de ce cinéma d'évasion apparu vers 1941-1942, avec son climat nocturne, ses inventions de scénario, des recherches visuelles et sonores proches de ce que L'Herbier affectionnait à l'époque du muet.

la Nuit merveilleuse

Comédie dramatique de Jean-Paul Paulin, avec Fernandel, Charles Vanel, Madeleine Robinson, Janine Darcey, Charpin.

Pays : France
Date de sortie : 1948 (1940)
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 10

Résumé
Le soir de Noël 1940, un couple de réfugiés, dont la femme attend un bébé, revit l'itinéraire de Joseph et Marie.

la Nuit où mon destin s'est joué

The Night my Number Came Up

Comédie dramatique de Leslie Norman, avec Michael Redgrave, Sheila Sim, Alexander Knox, Denholm Elliot.

Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1955
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 34

Résumé
Au cours d'une soirée d'adieu, un colonel raconte son rêve sur un accident d'avion… qui arrive quelques heures plus tard.

la Nuit porte-jarretelles

Comédie de Virginie Thévenet, avec Ariel Genet, Jézabel Carpi, Arielle Dombasle.

Pays : France
Date de sortie : 1985
Technique : couleurs
Durée : 1 h 25

Résumé
Une balade coquine dans le Paris nocturne, celui des sex-shops et des peep-shows, où Jézabel entraîne son jeune amant Ariel.

Nuits blanches

Le notti bianche

Drame de Luchino Visconti, d'après la nouvelle de Dostoïevski les Nuits blanches, avec Marcello Mastroianni, Maria Schell, Jean Marais.

Pays : Italie et France
Date de sortie : 1957
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 39
Prix : Lion d'argent, Venise (1957)

Résumé
Un jeune homme solitaire fait la connaissance d'une bizarre jeune fille fidèle à un bel inconnu. Poétique histoire filmée dans des décors irréels.

Autre version réalisée par :

 
Ivan Pyriev, intitulée Nuits blanches (Belie noši).
Pays : U.R.S.S. (Russie)
Date de sortie : 1960
Durée : environ 1 h 30

les Nuits blanches de Saint-Pétersbourg

Drame de Jean Dreville, d'après le roman de Léon Tolstoï la Sonate à Kreutzer, avec Gaby Morlay, Jean Yonnel, Pierre Renoir, Edmonde Guy.

Pays : France
Date de sortie : 1937
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 37

Résumé
Un jeune homme obsédé par le suicide d'un ami, dont il a brisé le ménage, se marie et devient la proie d'une jalousie maladive. Il tente d'assassiner sa femme et un violoniste.

Nuits de bal

The Sisters

Comédie dramatique d'Anatole Litvak, d'après le roman de Myron Brinig, avec Bette Davis, Errol Flynn, Anita Louise, Ian Hunter, Donald Crisp, Beulah Bondi.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1938
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 38

Résumé
Trois sœurs se marient, mais l'époux de l'une d'elles se met à boire, la quitte, puis revient quelques années plus tard…

les Nuits de Cabiria

Le notti di Cabiria

Comédie dramatique de Federico Fellini, avec Giulietta Masina (Cabiria), Amedeo Nazzari (le grand acteur), François Périer (D'Onofrio), Aldo Silvani (l'hypnotiseur), Franca Marzi (Wanda), Dorian Gray (Jessy), Polidor (le moine mendiant).

Scénario : Federico Fellini, Tullio Pinelli, Ennio Flaiano, Brunello Rondi
Photographie : Aldo Tonti
Décor : Piero Gherardi
Musique : Nino Rota
Montage : Leo Catozzo
Pays : Italie
Date de sortie : 1957
Technique : noir et blanc
Durée : 2 h 06
Prix : Oscar du meilleur film étranger (1957)

Résumé
Destin d'une petite prostituée romaine. Cabiria est jetée dans le Tibre par un de ses clients, se querelle avec ses collègues de misère, connaît l'éblouissement du luxe au cours d'une soirée avec un « grand acteur », participe à un pèlerinage dans l'espoir déçu d'un miracle, se fait escroquer de tout son avoir par un honorable employé, D'Onofrio. Un cortège de masques sortis de la commedia dell'arte escortera sa marche finale, « concluant » sur un point d'interrogation cette quête enragée d'un bonheur impossible.

Commentaire
Le moine mendiant qui revient périodiquement dans le film est sans doute celui qui nous donne la clé du personnage émouvant de Cabiria : l'innocence d'un cœur désarmé face à la vilenie des hommes. Avec la musique tendre et navrée des meilleurs Fellini.