Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
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Passion

Mélodrame de Georges Lampin, avec Viviane Romance, Clément Duhour, Paul Frankeur.

Pays : France
Date de sortie : 1951
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 28

Résumé
La dramatique histoire d'une femme mal mariée qui a tué son époux. Le film a été produit par Viviane Romance.

la Passion Béatrice

Drame de Bertrand Tavernier, avec Bernard-Pierre Donnadieu, Julie Delpy.

Pays : France et Italie
Date de sortie : 1987
Technique : couleurs
Durée : 2 h 11

Résumé
Dans un Moyen Âge barbare, les aventures d'un chevalier à la fois violent et mystique qui finira par s'incliner devant l'innocence de sa fille Béatrice.

Passion d'amour

Passione d'amore

Drame d'Ettore Scola, d'après le roman d'I.U. Tarchetti Fosca, avec Bernard Giraudeau, Valeria d'Obici, Laura Antonelli, Jean-Louis Trintignant.

Pays : Italie et France
Date de sortie : 1980
Technique : couleurs
Durée : 1 h 57

Résumé
En 1862, un jeune capitaine de cavalerie, en garnison dans les Alpes, est déchiré entre deux amours.

la Passion de Jeanne d'Arc

Drame historique de Carl Theodor Dreyer, avec Renée Falconetti (Jeanne), Eugène Silvain (Cauchon), Maurice Schutz (Nicolas Loyseleur), Antonin Artaud (Jean Massieu), Jean d'Yd (Nicolas de Houppeville).

Scénario : Carl Theodor Dreyer, Joseph Delteil
Photographie : Rudolph Maté
Décor : Jean Victor-Hugo, Hermann G. Warm
Montage : C. T. Dreyer, Marguerite Beaugé
Production : Société générale de films
Pays : France
Date de sortie : 1928
Technique : noir et blanc
Durée : 2 210 m (environ 1 h 25)

Résumé

Les minutes du procès de Jeanne d'Arc en 1431 à Rouen, devant un tribunal ecclésiastique, sous l'autorité de l'armée d'occupation anglaise : « Le procès-verbal nous permet d'être témoin du drame d'une jeune femme croyante, confrontée à une cohorte de théologiens aveuglés et de juristes chevronnés ». Jeanne est conduite enchaînée, dans le château de Rouen, devant le tribunal qui l'assaille de questions. Elle fait front contre les outrages avec une humilité désarmante. Pour tenter de la confondre, on lui tend une lettre apocryphe du roi. Elle est amenée involontairement à blasphémer. L'évêque Cauchon ordonne qu'on la soumette à la torture. Terrifiée, elle signe son abjuration puis se rétracte. Jugée relapse, elle est conduite sur la place du marché de Rouen où elle sera brûlée vive. Le peuple crie alors sa révolte. L'armée anglaise réprime sauvagement le mouvement populaire.

Commentaire

Un poème visuel de l'aveu arraché

Après le succès en France du Maître du logis en 1926, la Société générale fait venir Dreyer du Danemark pour lui proposer un sujet historique. Entre Marie-Antoinette, Catherine de Médicis et Jeanne d'Arc, le choix du cinéaste est rapide. Il retrouve dans le destin de la jeune fille le thème du martyre et de l'intolérance religieuse qui parcourt son œuvre des Feuillets arrachés au livre de Satan (1921) à Dies irae (1943). Mais alors que la production contemporaine sur le même sujet, réalisée par Marc de Gastyne pour Aubert-Nathan avec Simone Genevois, la Merveilleuse Vie de Jeanne d'Arc, opte pour l'épopée historique spectaculaire, Dreyer ne retient que l'épisode final et condense les journées en une seule et épuisante séance de questionnement. Et surtout, bouleversé par le choc du Cuirassé Potemkine qu'il découvre, il prend le parti de cadrer le drame en gros plan, de centrer la mise en scène sur les seuls visages de Jeanne et des juges et d'éliminer toute référence extérieure au décor afin de mieux scruter l'âme de ses acteurs.

   L'idée géniale de l'auteur est d'avoir conçu son drame à partir du handicap majeur de son moyen d'expression, le cinéma muet, et d'avoir délibérément voulu filmer la parole en actes par les seules images.

   Pour cela, Dreyer n'a pas cherché à transposer les échanges verbaux entre Jeanne et ses juges au moyen d'habiles subterfuges. Au contraire, il condense admirablement le texte et scande son film sur une alternance entre plans de visages, de bouches, de regards, de gestes, de mimiques, et de brefs intertitres visuels que le spectateur lit quelques secondes après que les paroles ont été proférées par le personnage. Il en résulte une écoute d'une intensité inégalée, comme si le dialogue des personnages surgissait de l'intérieur même du spectateur. Pour la première fois, Dreyer donne à voir la parole, jusqu'au crépitement des flammes du bûcher final. Le destin du film sera aussi dramatique que celui de l'héroïne car le négatif brûlera deux fois avant que l'on retrouve miraculeusement, en 1984, une copie positive originale de 1928 dans un asile d'aliénés en Norvège…

la Passion du Christ

The Passion of the Christ

Peplum de Mel Gibson, avec James Caviezel, Maia Morgenstern, Monica Bellucci.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 2004
Technique : Couleurs
Durée : 2 h 10

Résumé
Version hyperréaliste de la passion du Christ mettant davantage l'accent sur les tortures et souffrances subies par celui-ci que sur le message évangélique, ce film a suscité de vives controverses lors de sa sortie aux États-Unis et en Europe, bon nombre d'autorités religieuses lui reprochant une complaisance excessive dans la description de la violence.

Passion fatale

The Great Sinner

Drame de Robert Siodmak, avec Gregory Peck, Ava Gardner, Melvyn Douglas, Walter Huston.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1949
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 50

Résumé
L'envoûtante passion du jeu s'empare de tous les personnages et les conduit à leur perte. Version américaine lointainement inspirée du Joueur de Dostoïevski.

Pas sur la bouche

Opérette de Alain Resnais d'après l'œuvre de André Barde et Maurice Yvain, avec Sabine Azéma (Gilberte), Pierre Arditi (Georges), Lambert Wilson (Éric), Audrey Tautou, Isabelle Nanty, Darry Cowl, Jalil Lespert, Daniel Prévost.

Pays : France
Date de sortie : 2003
Technique : couleurs
Durée : 1 h 55
Prix : César (2004) du meilleur second rôle masculin pour Darry Cowl, du meilleur son, des meilleurs costumes

Résumé
Mariée à Georges Valandray, un riche industriel, Gilberte coule des moments heureux jusqu'au jour où un Américain, Eric Thomson, est de passage à Paris. Fort partisan d'un postulat stipulant que l'on doit être le premier mari d'une femme pour jouir d'un bonheur constant, Georges pourrait être très déçu s'il apprenait que sa femme avait été mariée à Eric. Georges doit rencontrer Eric pour affaires : c'est le prélude à de savants marivaudages où les dialogues ciselés sur les rimes font mouche. Resnais livre une opérette haute en couleurs et compose autour de la trame principale de ce vaudeville une série de situations burlesques jonglant entre émois et amants.