Regroupant des délégations de quatre-vingts pays, la conférence a été marquée par des contradictions entre extrémistes et modérés. Le document final rappelle l'hostilité de principe des nations islamiques à Israël et à l'embargo contre l'Irak comme sa solidarité avec les Bosniaques et les Tchétchènes, mais les congressistes se sont souvent opposés sur la question des rapports avec les nations occidentales. Pour le secrétaire général de la conférence, le Soudanais Hassan Tourabi, il s'agissait à la fois de se poser comme conscience dominante du monde musulman et de sortir son pays de l'isolement diplomatique où l'a conduit sa réputation de soutien au terrorisme.

Aux élections législatives, les partis d'opposition au président Nicéphore Soglo remportent la majorité des 83 sièges à pourvoir. Leur division devrait cependant permettre à la mouvance présidentielle de continuer à contrôler la vie politique nationale.

La chambre criminelle de la Cour de cassation rejette le pourvoi de l'hebdomadaire satirique, condamné en 1993 pour avoir publié les avis d'imposition de Jacques Calvet, P-DG de Peugeot. L'hebdomadaire satirique se voit ainsi sanctionné non pour diffamation mais pour recel de photocopies de déclarations d'impôts provenant d'une violation du secret professionnel par un fonctionnaire de l'administration fiscale non identifié. De nombreux observateurs s'inquiètent des conséquences de cet arrêt de la Cour de cassation qui risquent d'empêcher tout journaliste d'investigation de faire son travail. Ces inquiétudes sont ravivées deux jours plus tard quand la mission d'information du Sénat sur le secret de l'instruction et le respect de la présomption d'innocence fait connaître ses propositions. Celles-ci tendent à alourdir nettement les amendes sanctionnant la violation du secret de l'instruction et la publication des éléments de la procédure.

Édouard Balladur, 65 ans, Jacques Cheminade, 53 ans, Jacques Chirac, 62 ans, Robert Hue, 48 ans, Lionel Jospin, 57 ans, Arlette Laguiller, 55 ans, Jean-Marie Le Pen, 66 ans, Philippe de Villiers, 46 ans, Dominique Voynet, 36 ans. Au dernier moment, l'écologiste Antoine Waechter n'a pu faire état des 500 signatures d'élus nécessaires pour avaliser sa candidature. (chrono. 23/04)

Les troubles font plusieurs morts et des dizaines de blessés. Les manifestants, qui ont attaqué le commissariat central de la ville, protestaient contre la hausse des transports en commun. Il s'agit de la plus grande manifestation d'hostilité au gouvernement depuis l'instauration du nouveau régime en 1979.

Le Parlement vote à la quasi-unanimité une motion de défiance contre le Premier ministre par intérim, qui refusait d'appliquer la politique économique libérale du président Leonid Koutchma. Celui-ci prévoit de privatiser 22 000 petites et moyennes entreprises et 8 000 grandes sociétés d'État.

Les autorités attribuent ce rapt aux rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).

Après quatre jours de travaux, la conférence s'achève avec l'adoption d'un texte de compromis prorogeant les négociations visant à limiter les émissions de gaz carbonique dans l'atmosphère. Les délégations des 120 pays représentés ont estimé que les engagements pris lors de la conférence de Rio, en 1992, étaient « insuffisants » et « inadéquats » et qu'il convenait de redéfinir les politiques de réduction de CO₂ en vue de la prochaine conférence, prévue en 1997 à Kyoto. Même si les oppositions ont été marquées lors des négociations, la prise de conscience des dangers menaçant les grands équilibres climatiques de la planète semble avoir été forte. Désormais, la prévention du risque écologique doit être prioritaire ; les limites de la connaissance scientifique sur la circulation atmosphérique ou sur le rôle régulateur des océans et de l'activité chlorophyllienne ne doivent plus servir d'alibi à l'inaction des responsables politiques.

Le tribunal de commerce de Marseille ouvre une procédure de redressement judiciaire à l'encontre de l'Olympique de Marseille, en état de cessation de paiements. Le 12, la municipalité décide la création d'une société d'économie mixte (SEM) à objet sportif pour reprendre le club. Le 27, Jean-Louis Levreau, ancien vice-président de l'OM, est mis en examen à propos de l'évasion de capitaux du club vers des comptes en Suisse.

Après avoir reçu le FLN, le président Liamine Zeroual s'entretient avec les dirigeants du Front des forces socialistes (FFS). Soucieux de reprendre l'initiative après l'accord passé en janvier à Rome entre différentes composantes de l'opposition, le chef de l'État cherche à obtenir l'aval des partis d'opposition légalistes pour la préparation du scrutin présidentiel qu'il s'est engagé à organiser dans les mois à venir. Les partis exigent l'arrêt de la violence comme préalable à tout processus électoral. (chrono. 2/07)

Aux élections législatives, la coalition sortante (conservateurs et sociaux-démocrates) remporte 32 des 63 sièges à pourvoir. Le 22 avril, le Premier ministre sortant, David Oddsson, forme une nouvelle coalition de centre droit entre le Parti conservateur et le parti du Progrès (agrarien).

Ils causent la mort de sept Israéliens. Ces attaques sont revendiquées par le Djihad islamique et le Hamas. Dans les heures qui suivent, la police palestinienne arrête 170 militants islamistes. Yasser Arafat annonce ensuite qu'il entend désormais contrôler la possession des armes à feu dans les territoires palestiniens.

Âgé de 56 ans, le président est crédité de 64,4 % des voix, contre 21,8 % à son principal concurrent, l'ancien secrétaire général de l'ONU Javier Perez de Cuellar. Aux élections législatives qui ont lieu le même jour, le parti du président remporte 52,1 % des suffrages et 67 des 120 sièges à pourvoir. L'ampleur de cette victoire surprend les observateurs : malgré la mauvaise gestion du conflit avec l'Équateur et les rumeurs de fraude électorale, M. Fujimori s'est imposé dans l'opinion grâce à sa victoire sur le Sentier lumineux et ses succès en matière économique.

Les élections législatives confirment le pouvoir quasi absolu du parti du président Robert Mugabe, le ZANU-PF, qui remporte la totalité des sièges sauf deux.

C'est la seule église de cette taille construite en France depuis le début du siècle. Dessinée par l'architecte suisse Mario Botta, elle consiste en un vaste cylindre de briques rouges pouvant accueillir jusqu'à 1 400 fidèles. Son achèvement est prévu pour 1996. Son coût total devrait s'élever à environ 60 millions de francs, versés par 180 000 donateurs, dont l'État à hauteur de 5 millions.

Le tribunal administratif de Lille valide 23 des 27 exclusions prononcées à l'automne 1994 contre des jeunes filles musulmanes qui portaient un foulard islamique sur la tête. La juridiction estime, conformément à l'avis général donné sur la question par le Conseil d'État en 1989, qu'en soi ce foulard ne constitue pas un « signe ostentatoire », contraire au principe de laïcité, mais que tout dépend des circonstances. Si le port de ce morceau de tissu signifie un acte de provocation ou de prosélytisme manifeste, impliquant un rejet total ou partiel de l'organisation de l'enseignement public, il est interdit ; s'il ne s'accompagne d'aucune manifestation de différenciation explicite, il est accepté. Le lendemain, le Conseil d'État se prononce sur la question des dispenses de cours le samedi dans l'enseignement public pour les écoliers et les étudiants de confession juive. Le Conseil accepte ces dérogations, à condition qu'elles ne soient pas systématiques et qu'elles ne troublent en rien la scolarité ni la vie des établissements.

Le premier est tué par un tireur isolé ; le lendemain, le deuxième est abattu dans les mêmes circonstances. Certains observateurs estiment possible qu'un des deux soldats au moins ait été la victime d'un tireur bosniaque. Les autorités françaises évoquent un instant un retrait des troupes françaises de Bosnie puis réaffirment la nécessité de leur présence sur place. L'enjeu principal demeure la reconduction au-delà du 30 avril du précaire cessez-le-feu signé fin décembre entre Bosno-Serbes et Bosniaques. (chrono. 25/04)

Le président américain confirme sa volonté de se représenter aux élections présidentielles de novembre 1996. Dans le camp républicain, sept candidats, dont le sénateur Robert Dole, sont déjà en lice.

Reconnu coupable du délit de subornation de témoin dans l'affaire du match de football truqué OM (Marseille)-VA (Valenciennes), le maire (PS) de Béthune est condamné en outre à deux ans d'inéligibilité. Il fait appel.

Pour des raisons humanitaires, le Conseil de sécurité de l'ONU lève une partie de l'embargo contre Bagdad en l'autorisant à vendre pour un milliard de dollars de pétrole par trimestre. Cette levée partielle est elle-même soumise à renouvellement trimestriel. Deux jours plus tard, le gouvernement du président Saddam Hussein « rejette catégoriquement » la résolution de l'ONU, estimant qu'elle porte « gravement atteinte à la souveraineté » du pays. La population continue de souffrir de pénuries.

Baisse du taux d'escompte, qui passe à 1 %, collectif budgétaire destiné à encourager un programme de grands travaux et déréglementation de l'économie. Ce plan est jugé insuffisant par les Américains, qui continuent de se plaindre de l'excédent commercial nippon et de la fermeture du marché japonais aux produits étrangers. Le 19, le dollar passe en dessous de la barre symbolique des 80 yens.

Après six semaines de conflit marquées par l'arraisonnement d'un chalutier espagnol par la marine canadienne, Ottawa et l'Union européenne trouvent un accord définissant les conditions de pêche sur les grands bancs de Terre-Neuve. Les quotas de pêche sont mieux définis et les contrôles, notamment sur la taille des filets, seront renforcés. Cet accord semble satisfaire toutes les parties, même si plusieurs responsables espagnols reprochent à leurs homologues britanniques d'avoir penché en faveur des thèses canadiennes.

Les cinq puissances nucléaires (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie) retrouvent à l'ONU les 170 autres pays membres afin de discuter du renouvellement de ce traité, en vigueur depuis 1970. Les Cinq entendent bien pérenniser leur monopole, tandis que plusieurs pays, notamment de l'hémisphère Sud, souhaitent, sinon remettre en cause la situation, du moins monnayer leur renonciation à un armement désormais accessible à un grand nombre de nations. Le même jour, Jacques Attali rend public un rapport au secrétaire général de l'ONU sur les risques de prolifération des armes nucléaires. Il y met en avant le manque de moyens de l'Agence internationale de l'énergie atomique pour assurer des contrôles à travers le monde et l'explosion du trafic de matières fissiles, consécutif à la dislocation de l'ex-URSS. (chrono. 11/05)

L'ancien secrétaire d'État à la sécurité du gouvernement Gonzalez est traduit devant la justice, en compagnie de quatorze policiers. Il est reproché aux prévenus d'avoir financé sur fonds publics le groupe clandestin GAL pour l'utiliser dans la lutte contre le terrorisme basque. (chrono. 19/04)

Édouard Balladur reproche à Jacques Chirac de remettre en cause l'indépendance de la Banque de France et, ce faisant, la stabilité de la monnaie en attaquant le gouverneur de la banque centrale, Jean-Claude Trichet. Quelques jours auparavant, le maire de Paris avait rappelé à M. Trichet, coupable à ses yeux de trop mettre en garde les candidats contre les risques inflationnistes de leurs promesses électorales, que le gouverneur n'était « pas là pour indiquer au gouvernement quelle est la politique qu'il doit mener sur le plan économique, pas plus que pour dire aux partenaires sociaux ce qu'ils doivent faire ». En quelques jours, le franc perd 5 centimes vis-à-vis du Mark. Le 19, M. Chirac fait état d'une lettre de M. Trichet le créditant d'une attitude constamment favorable à la défense du franc, tandis qu'Alain Juppé fait savoir qu'il est favorable à l'indépendance de la banque centrale comme à l'instauration de la monnaie unique européenne.

P-DG de la Société générale et membre du conseil d'administration d'Alcatel Alsthom, il est nommé à la présidence de ce groupe à la place de Pierre Suard, mis en examen pour des affaires de fausses facturations au détriment de France Telecom et interdit par la justice de direction de l'entreprise. M. Vienot devra trouver d'ici au 31 juillet un successeur définitif à M. Suard. Il aura également pour mission de restaurer la confiance avec France Telecom et de rétablir le moral des salariés, ébranlé par les problèmes de leur président et par la chute en Bourse du titre du groupe, qui demeure le deuxième de France. (chrono. 31/05)

Le président Gonzalo Sanchez de Lozada suspend des libertés fondamentales et instaure le couvre-feu. Cette décision, qui rompt brutalement avec la tendance démocratique récente des nations latino-américaines, est motivée par la nette réaction populaire aux tentatives de modernisation, notamment en matière de décentralisation, engagées par le pouvoir. Dans les heures qui suivent, plus de 400 personnes, dont 250 syndicalistes, sont emprisonnées. L'Église catholique fait connaître son opposition à l'état de siège et condamne les arrestations.

Le chef de l'opposition conservatrice du Parti populaire est légèrement blessé dans un attentat à la bombe perpétré à Madrid contre son véhicule. Quinze autres personnes sont touchées, dont trois grièvement. M. Aznar doit d'avoir la vie sauve au blindage de sa voilure. L'organisation séparatiste basque ETA est soupçonnée d'être à l'origine de cet attentat. (chrono. 19/06)

L'explosion d'une voiture piégée devant un immeuble de bureaux comportant également une crèche dans le centre-ville fait 168 morts et 2 disparus. L'émotion est intense à travers tout le pays. Les soupçons se portent d'abord sur des mouvements islamistes, mais, très vite, l'enquête se tourne vers les milieux d'extrême droite américains. En effet, l'attentat a eu lieu deux ans, jour pour jour, après l'assaut meurtrier donné par les policiers contre la ferme de la secte des davidiens, à Waco, Texas. Cette date est devenue un symbole pour toute une frange de l'« Amérique profonde », viscéralement opposée au pouvoir fédéral et aux limitations apportées à la possession d'armes à feu. Dès le 21, Timothy McVeigh, un ancien militaire de 27 ans, est inculpé, alors que deux autres suspects, Terry et James Nichols, continuent d'être interrogés. Tous trois sont proches d'une milice paramilitaire appelée « les Patriotes ».

Après avoir inhalé un gaz toxique répandu dans la gare principale de Yokohama, 372 personnes sont hospitalisées. Le même jour, la police annonce l'arrestation du numéro deux de la secte Aum, présumée responsable de l'attentat au gaz dans le métro de Tokyo en mars. La population s'inquiète cependant des lenteurs de l'enquête dans cette affaire qui a soulevé une très grande émotion. (chrono. 5/05)

Iqbal Masih, 12 ans, héros de la lutte contre l'esclavage des enfants, est assassiné dans son village, proche de Lahore. Vendu à 4 ans par ses parents à un fabricant de tapis, le jeune garçon était devenu petit à petit le porte-parole des 6 millions de petits Pakistanais pratiquement réduits à la condition d'esclaves. Il avait sillonné le monde pour défendre sa cause. La « mafia du tapis » est fortement soupçonnée d'avoir organisé ce meurtre.

La trêve conclue le 8 janvier entre le pouvoir cinghalais de la présidente Chandrika Kumuratunga et les rebelles tamouls du LTTE (Tigres de libération de l'Eelam tamoul) est rompue à l'initiative de ces derniers. Cette rupture constitue un revers pour la présidente, élue en 1994, qui a fait de la paix civile un des axes principaux de sa politique. (chrono. 9/07)

Celui-ci est condamné à 4 ans d'emprisonnement, dont 2 ans avec sursis, 2 millions de francs d'amende et 5 ans d'interdiction commerciale. Son beau-père, Michel Noir, maire de Lyon, est condamné à 15 mois avec sursis, 200 000 francs d'amende et 5 ans d'inéligibilité. Michel Mouillot, maire de Cannes, fait l'objet de la même peine, comme Patrick Poivre d'Arvor, qui, cependant, n'est pas privé de ses droits civiques. Malgré cette condamnation, dont il fait appel, ce dernier bénéficie encore de la confiance de TF1 et continue à présenter le journal de 20 heures. Le 26, Michel Noir, qui a fait appel du jugement, renonce toutefois à solliciter le renouvellement de son mandat de maire de Lyon aux élections municipales de juin. Il souhaite se présenter comme « simple conseiller ».

La cérémonie a lieu en présence de François Mitterrand, de Lech Walesa et d'Ève Curie, deuxième fille du couple. C'est la première fois que les cendres d'une femme, pour ses propres mérites, reposent dans la crypte dédiée aux « grands hommes de la nation ».

À Kibeho, dans le sud-ouest du pays, l'armée, à dominante tutsie, mitraille un camp hutu. Cette nouvelle tuerie devrait gravement compromettre le retour des centaines de milliers de Rwandais hutus réfugiés dans les pays limitrophes (Zaïre, Burundi et Tanzanie) ; elle jette aussi la suspicion sur le gouvernement de Kigali à qui la communauté internationale tarde à donner l'aide de 600 millions de dollars promise pour la reconstruction du pays. Le chef de l'État, Pasteur Bizimungu, cherche à minimiser les faits, tandis que l'homme fort de Kigali, le général Paul Kagame, ministre de la Défense, affirme que, si des militaires ont commis des fautes, ils seront dûment châtiés.

Lionel Jospin arrive en tête avec 23,30 % des suffrages exprimés devant les deux candidats RPR : Jacques Chirac, crédité de 20,84 % des voix, et Édouard Balladur, de 18,58 %. Jean-Marie Le Pen, leader du Front national, est placé en quatrième position avec 15 %, devant Robert Hue, PC (8,64 %), Arlette Laguiller, Lutte ouvrière (5,30 %), Philippe de Villiers, Mouvement pour la France (4,74 %), Dominique Voynet, Verts (3,32 %) et Jacques Cheminade (0,28 %). M. Balladur se désiste aussitôt en faveur de M. Chirac. Les résultats constituent une réelle et triple surprise : la première place de M. Jospin, le score relativement modeste de M. Chirac et le résultat élevé de M. Le Pen étonnent l'opinion tout entière. On constate également que près de 40 % des votants se sont prononcés en faveur de candidats protestataires, situés en dehors des partis de gouvernement. Le taux d'abstention s'élève à 20,6 % en métropole, un taux légèrement supérieur à celui des trois précédentes consultations présidentielles de 1988, 1981 et 1974. Une polémique s'engage à propos des instituts de sondage qui donnaient J. Chirac largement en tête. (chrono. 7/05)

Le gouvernement annonce la signature d'un « accord de paix définitive » avec l'Organisation de résistance armée. En mai 1994, un tel accord avait déjà été signé, sans succès.

Les deux hommes ne parviennent pas à s'entendre sur les modalités d'une rencontre. Le premier souhaitait venir chez le maire de Paris à la tête d'une délégation de ses partisans, dont Nicolas Sarkozy et Philippe Léotard, le second exigeant de rencontrer seul à seul son concurrent malheureux. M. Balladur part ostensiblement se reposer à Chamonix. Finalement, le Premier ministre et ses principaux lieutenants finissent par accepter de se rendre, comme Philippe de Villiers, au meeting de M. Chirac, le 29, au parc de Bagatelle, à Paris. (chrono. 7/05)

Le Front national du Premier ministre Mahathir Mohamad, au pouvoir depuis 1971, remporte les élections législatives avec 63 % des suffrages et 162 sièges sur les 192 à pourvoir.

Ce tribunal est spécialement chargé par l'ONU de juger les crimes de guerre dans l'ex-Yougoslavie. Arrêté en Allemagne en 1994, M. Tadic est accusé « de complicité de génocide, de meurtres, de viols et de coups et blessures » à l'encontre de Musulmans bosniaques. Selon l'enquête du procureur sud-africain Richard Golstone, la culpabilité de Tadic est solidement établie, mais celui-ci plaide non-coupable. Deux jours auparavant, le tribunal avait fait savoir que Radovan Karadzic, leader des Serbes bosniaques, et leur chef militaire Ratko Mladic seraient soumis à une enquête pour crime contre l'humanité. C'est la première fois depuis les procès de Nuremberg et de Tokyo, en 1946, qu'un tribunal international est appelé à juger des crimes de guerre.

La préfecture de police de Paris annonce que ce centre ferme ses portes provisoirement pour cause de rénovation. La semaine précédente, un magistrat avait fait relâcher plusieurs étrangers détenus dans ce dépôt, jugeant inhumain et dangereux l'état des locaux, tandis qu'un récent rapport du Comité européen de prévention de la torture dressait un constat accablant : manque d'hygiène élémentaire, promiscuité, violences.

Le responsable du Parti communiste de Pékin est sanctionné pour avoir tenté de couvrir des malversations au sein de l'administration de la capitale chinoise. Il est remplacé à son poste par Wei Jianxing, membre du bureau politique du parti, chef de la commission de discipline du Comité central. M. Chen était connu pour son appui résolu à la répression du Printemps de Pékin en 1989. Cette éviction brutale marque la volonté de Jiang Zemin, chef de l'État et du parti, de placer des hommes de confiance aux postes clés du pouvoir avant la mort prochaine de Deng Xiaoping.

Cette signature intervient à la veille de la date-butoir fixée par le consortium de constructeurs et par la délégation interministérielle à la Coupe du monde de football de 1998. Le paraphe du Premier ministre devrait permettre le démarrage des travaux. La présence d'hydrocarbures dans le sol constitue d'emblée un premier problème. En outre, le club de football Paris-Saint-Germain refuse d'être club résident, préférant rester au Parc des Princes. Or, il avait été prévu que le club résident devait rapporter 73 millions de francs annuels, soit la moitié des recettes d'exploitation du Grand Stade.

Estimant que l'Iran a « élargi son rôle d'inspirateur et de bailleur de fonds du terrorisme », Bill Clinton décrète l'embargo commercial contre ce pays. Une telle mesure devrait être surtout sensible en matière pétrolière, les compagnies américaines achetant environ 21 % des exportations iraniennes, soit entre 3,5 et 4 milliards de dollars par an. Les rétorsions iraniennes devraient se traduire par la perte de plusieurs milliers d'emplois aux États-Unis (produits agricoles, matériels industriels), mais M. Clinton estime que la sécurité internationale est à ce prix. Les alliés européens, japonais et canadien des Américains refusent de suivre ceux-ci dans leur politique vis-à-vis de Téhéran, estimant que l'embargo commercial ne constitue pas un moyen efficace pour lutter contre le terrorisme.