Le Marché commun du Sud (Mercosur) entre officiellement dans les faits. Regroupant l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay, il a pour objectif d'abolir progressivement les barrières douanières d'ici à 2006. La Bolivie et le Chili envisagent d'y adhérer prochainement.

L'accord de cessez-le-feu signé entre Bosniaques et Bosno-Serbes entre en vigueur pour une période de quatre mois. Négocié en décembre à la suite de la médiation de l'ancien président américain Jimmy Carter, il semble globalement respecté, à l'exception de la région de Bihac. (chrono. 20/03)

Cinq grands dossiers constituent les priorités de cette présidence : la croissance et l'emploi (convention sociale, grands travaux), la sécurité intérieure et l'immigration (Europol, accords de Schengen), les relations avec les pays tiers (Europe de l'Est, Méditerranée, Afrique), l'identité culturelle (quotas d'œuvres européennes) et la réforme institutionnelle. (chrono. 27/06)

On déplore trois morts et une trentaine de blessés. Alors que le président de la Fondation turque pour les droits de l'homme doit passer en procès pour ses propos en faveur des Kurdes, le Premier ministre, M^me Tansu Ciller, affirme vouloir réformer la Constitution dans un sens plus libéral. M^me Ciller souhaite ainsi améliorer l'image de son pays vis-à-vis de l'opinion européenne.

Le procès de la catastrophe du stade Furiani, en 1992, s'ouvre devant le tribunal correctionnel de Bastia dans une ambiance tendue. Douze prévenus seront jugés : les responsables du montage et du contrôle des tribunes provisoires, des fonctionnaires et des responsables sportifs. Le treizième prévenu, Jean-François Filippi, président du club de Bastia au moment des faits, a été assassiné en décembre 1994. (chrono. 31/03)

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) suspend pour vingt-quatre heures la radio Skyrock. Un animateur de cette station s'était réjoui à plusieurs reprises, sur l'antenne, de la mort d'un policier abattu à Nice par une bande de malfaiteurs.

Jean-Pierre Thomas, trésorier du Parti républicain et député des Vosges, est mis en examen dans le cadre de l'affaire concernant le financement de ce parti. Il affirme à la presse qu'il a agi « sous l'autorité directe des dirigeants » du PR et qu'il ne veut pas être un « mouton noir ». On apprend, par ailleurs, que Gérard Longuet, ancien ministre de l'Industrie et président du PR, a été lui aussi mis en examen le 23 décembre 1994. La veille, Claude Pradille, sénateur-maire PS du Gard, avait été écroué dans le cadre de l'affaire concernant la gestion de l'office HLM du département. Le 6, c'est au tour de Gilbert Baumet, député-maire divers gauche de Pont-Saint-Esprit, d'être mis en examen pour la même affaire. Le 7, Jean Bousquet, député-maire UDF de Nîmes, annonce sa mise en examen pour une opération de fausse facturation concernant la médiathèque de la ville. (chrono. 15/06)

À l'occasion d'un voyage à Paris du vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz, Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, annonce que la France rouvrira prochainement à Bagdad une « section d'intérêts » dépendant de l'ambassade de Roumanie. Les États-Unis, qui disposent eux aussi d'une « section d'intérêts » à Bagdad, critiquent néanmoins la décision française. (chrono. 14/04)

Philippe de Villiers annonce son intention de se présenter. Le même jour, Antoine Waechter se déclare à son tour candidat ; après Dominique Voynet et Brice Lalonde, il est le troisième à le faire dans la mouvance écologiste.

À la télévision, Felipe Gonzalez dément avoir « jamais organisé, ni couvert, ni toléré, ni autorisé les GAL » (Groupes antiterroristes de libération), responsables de plusieurs assassinats de militants basques au cours des années 80. Au mois de décembre, deux anciens policiers avaient accusé les autorités d'avoir commandité les actions de ces groupes.

Cette affaire atteint gravement l'autorité du gouvernement et fait chuter le cours de la peseta. Le 18, Rafael Vera, ancien secrétaire d'État chargé de la lutte antiterroriste, porte plainte contre le juge Baltasar Garzon, et lui reproche d'utiliser les dossiers relatifs au GAL pour faire tomber le gouvernement socialiste. Très populaire dans l'opinion, M. Garzon avait occupé le poste de secrétaire d'État chargé des problèmes de la drogue dans le gouvernement Gonzalez, de juin 1993 à mai 1994. (chrono. 16/02)

Charles Pasqua, ministre de l'Intérieur, en charge des cultes, reconnaît officiellement la grande mosquée de Paris comme instance fédératrice de l'islam en France. Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée, est également le président du Conseil représentatif des musulmans de France (CRMF). De nationalité française, le D^r Boubakeur reçoit ainsi un soutien officiel du gouvernement, destiné à asseoir son autorité au sein d'une communauté divisée par des clivages politiques et nationaux (entre libéraux et intégristes, entre ressortissants des différents pays du Maghreb).

Il doit se rendre aux Philippines, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en Australie et au Sri Lanka. Malgré une grande fatigue, le souverain pontife semble plus en forme que lors de ses précédentes apparitions publiques. À Manille, il est acclamé par des millions de fidèles. La visite pontificale conforte l'Église philippine dans son opposition au projet du président Fidel Ramos d'instituer une politique de contrôle des naissances.

Les autorités annoncent qu'elles ne renouvelleront pas le 31 mars le mandat des 14 000 Casques bleus installés depuis le printemps 1992 en Krajina, cette zone croate occupée par les sécessionnistes serbes. Elles entendent protester ainsi contre l'inefficacité de l'ONU dans la mise en œuvre du plan Vance qui prévoyait le désarmement des milices serbes et le retour dans leurs foyers des réfugiés croates de Krajina. (chrono. 1/05)

Le ministre de l'Intérieur adresse une lettre à Jacques Chirac pour l'informer qu'il soutiendra Édouard Balladur aux élections présidentielles.

L'évêque d'Évreux est révoqué de son poste par le Vatican qui lui reproche ses prises de position sur diverses questions politiques et de société (préservatif, homosexualité, mariage des prêtres, droit des immigrés, soutien aux Palestiniens, etc.) et sa participation trop fréquente à des émissions de télévision. Il est nommé évêque in partibus (à titre honorifique) de Partenia, un diocèse disparu d'Afrique du Nord. Quelques milliers de personnes manifestent à Évreux et dans plusieurs villes de France pour exprimer leur soutien au prélat révoqué. Le 22, lors de sa messe d'adieux, devant 20 000 personnes, celui-ci déclare : « L'Église doit être celle des exclus, pas de l'exclusion. »

Les formations d'opposition remportent 43 sièges sur 83. Les partis favorables au président Mahamane Ousmane obtiennent les 40 autres. Il y aura donc cohabitation entre celui-ci et un Premier ministre issu de l'ex-parti unique, le Mouvement national pour la société de développement (MNSD), qui a dirigé le pays pendant dix-sept ans. Le 7 février, le président Ousmane désigne Amadou Cissé au poste de Premier ministre, mais le MNSD exclut aussitôt ce dernier de ses rangs, refusant toute autre nomination que celle de son secrétaire général, Hama Amadou.

Après quatre jours d'entretiens à Rome, sous les auspices de la communauté catholique de Sant'Egidio, opposants (FLN, Rassemblement pour la culture et la démocratie et Front des forces socialistes) et islamistes (FIS) algériens proposent au pouvoir un « contrat national ». Les signataires du texte rejettent le recours à la violence et réclament une « solution globale » passant par l'annulation de la dissolution du FIS, l'organisation d'une conférence nationale puis d'élections « libres et pluralistes ». Les Occidentaux accueillent favorablement cette initiative que rejette cependant le pouvoir à Alger. Craignant d'être isolé, le GIA déclare deux jours plus tard qu'il est prêt lui aussi à « arrêter la guerre », mais à condition que le gouvernement satisfasse au préalable ses exigences. Le 24, Ali Benhadj, numéro 2 du FIS, en résidence surveillée, fait savoir par lettre qu'il soutient l'offre de paix adoptée à Rome. (chrono. 30/01)

Le président de la République Oscar Luigi Scalfaro désigne Lamberto Dini pour former un nouveau gouvernement. Âgé de 63 ans, ancien directeur général de la Banque d'Italie, M. Dini était ministre du Trésor dans le gouvernement de Silvio Berlusconi. Dans les jours qui suivent, il forme un gouvernement exclusivement formé de techniciens, professeurs, magistrats, hauts fonctionnaires, non membres de partis politiques. M. Berlusconi conditionne son appui au nouveau gouvernement au fait que celui-ci indique une date précise pour de nouvelles élections. (chrono. 25/01)

Afin d'enrayer la chute brutale du peso, les États-Unis accordent des garanties de crédits de 40 milliards de dollars aux autorités mexicaines. En moins d'un mois, le peso a perdu 60 % de sa valeur par rapport au dollar, provoquant un repli net de la plupart des Bourses latino-américaines. Le prêt américain est garanti par les recettes pétrolières mexicaines, ce que les autorités de Mexico s'étaient toujours abstenues de faire. Pour calmer l'opposition de gauche qui redoute une privatisation déguisée de l'industrie pétrolière, le président Ernesto Zedillo promet alors une « réforme électorale définitive » garantissant l'équité des scrutins et s'engage à « renforcer le régime démocratique et à construire un véritable État de droit ». Dans le sud du pays, au Chiapas, l'armée amorce son retrait et les rebelles de l'Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) décrètent un cessez-le-feu pour une durée indéterminée. (chrono. 31/01)

Après Lionel Jospin qui s'est déclaré le 4, Jack Lang annonce qu'il est déterminé à se présenter aux élections présidentielles, « sauf si » une autre personnalité présentait, davantage que lui, des qualités de rassemblement. Bernard Tapie et Jean-François Hory, de Radical, avaient fait savoir qu'ils s'opposaient vivement à la candidature Jospin contre qui ils présenteraient, le cas échéant, un candidat en avril. À l'intérieur même du PS, les partisans de Laurent Fabius s'activent eux aussi pour bloquer la voie à M. Jospin, qui est soutenu, pour sa part, par les membres de son ancien courant et par les partisans de Jacques Delors et de Michel Rocard. Le lendemain, Henri Emmanuelli, premier secrétaire du PS, présente à son tour sa candidature. (chrono. 5/02)

Un tremblement de terre d'une force de 7,2 sur l'échelle de Richter provoque la mort de plus de 5 000 personnes dans la ville de Kobé, au sud de l'archipel. On dénombre en outre plus de 15 000 blessés, et près de 250 000 personnes se retrouvent sans abri. La population sinistrée dénonce les carences des secours, inefficaces et mal préparés, et critique le gouvernement pour son immobilisme et son centralisme. Le coût des destructions est estimé à environ 300 milliards de francs.

Âgé de 41 ans, M. Juncker est un juriste formé en France et membre du Parti chrétien-social. Il remplace Jacques Santer, appelé à la tête de la Commission européenne.

Le Premier ministre en appelle à « la réconciliation des Français » et se dit résolu à « réformer sans fractures ni ruptures ». Les députés RPR favorables à Jacques Chirac rappellent qu'en 1991 M. Balladur plaidait pour un Premier ministre de cohabitation qui ne soit pas candidat aux prochaines élections.

On annonce que, le 18 décembre, une grotte préhistorique d'un intérêt exceptionnel, comparable à celui de Lascaux, a été découverte par trois spéléologues amateurs à la Combe d'Arc, en Ardèche. Des peintures pariétales de toute beauté remontant à environ 20 000 ans y montrent un bestiaire comportant un nombre étonnant de félins et de rhinocéros, à côté des habituels chevaux et bisons. La grotte portera le nom de « Chauvet », patronyme d'un des trois spéléologues.

Le Conseil constitutionnel infirme partiellement la loi d'orientation et de programmation relative à la sécurité adoptée par le Parlement en 1994. Il autorise le principe de la vidéosurveillance, mais exige une réponse explicite de la commission départementale ad hoc pour chaque installation d'un tel système. Le Conseil autorise les préfets à interdire, à l'approche d'une manifestation, le port ou le transport de tout objet pouvant servir d'arme, mais circonscrit cette faculté d'interdiction aux abords immédiats de la manifestation. Enfin, les fouilles systématiques de véhicules en de telles périodes ne sont possibles qu'après autorisation préalable de l'autorité judiciaire.

Deux jours auparavant, le Premier ministre russe Viktor Tchernomyrdine et les représentants du président tchétchène Djokhar Doudaev avaient signé un cessez-le-feu demeuré sans effet. Les Russes avaient refusé de s'engager sur la question de l'avenir politique du président Doudaev. Boris Eltsine profite de cette « victoire militaire » pour limoger les généraux hostiles à l'opération en Tchétchénie. Craignant une déstabilisation du pouvoir à Moscou, Américains et Européens continuent à ne pas vouloir intervenir dans le conflit, sinon pour réclamer un « apaisement », selon les mots de Bill Clinton, sans conséquences pratiques. Sur le terrain, les indépendantistes assurent que le conflit est loin d'être terminé et qu'il se poursuivra dans les montagnes environnantes. (chrono. 13/02)

Celui-ci s'en va au terme de ses dix années de présidence à la tête de la Commission européenne. Le 23, il est remplacé par le Luxembourgeois Jacques Santer.

Nelson Mandela et Frederik De Klerk mettent fin à la crise qui couvait au sein du gouvernement d'union nationale entre leurs formations respectives. Le conflit avait éclaté à propos de la volonté de l'ANC de retirer à plusieurs milliers de policiers l'immunité judiciaire qui leur avait été accordée à la veille des élections d'avril 1994. La Bourse de Johannesburg avait immédiatement réagi à ces rumeurs de dissension politique.

Édouard Balladur inaugure l'ouvrage d'art qui enjambe l'estuaire de la Seine à la hauteur d'Honfleur. Long de 2 141 m et large de 23 m, sa construction aura pris 7 ans et nécessité l'utilisation de 200 000 tonnes de béton et de 5 600 tonnes d'acier. Soutenu par de gigantesques câbles, son tablier fait 856 mètres de long, ce qui le classe au premier rang mondial. L'informatique a été largement utilisée, notamment pour calculer le profilé du tablier en forme d'aile d'avion inversée afin de mieux résister au vent. On attend 8 000 véhicules par jour, au prix – jugé élevé – de 32 francs pour un aller simple.

Une bombe à Netanya, entre Tel-Aviv et Haïfa, tue 19 personnes, principalement des soldats en permission, et en blesse une soixantaine d'autres. L'opération suicide est revendiquée par le Djihad islamique et par le Hamas. Elle est condamnée par Yasser Arafat. Trois jours auparavant, le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin et le leader palestinien s'étaient rencontrés pour tenter de relancer le processus de paix mis à mal par l'extension des colonies juives dans les territoires occupés et par la question des 6 000 prisonniers arabes encore internés en Israël. Les entretiens n'avaient débouché sur rien de concret, si ce n'est une vague promesse de gel des constructions nouvelles dans les colonies juives. Après l'attentat, une partie de l'opinion israélienne, et notamment le chef de l'État Ezer Weizman, réclame l'arrêt du processus de paix. Dans une déclaration télévisée, M. Rabin réaffirme sa détermination à poursuivre, malgré les attentats, ce processus auquel, selon lui, « il n'y a pas d'alternative ». Il indique également sa volonté d'instaurer une « séparation totale » entre Israël et les territoires occupés, sans en préciser toutefois les modalités. Le 25, le gouvernement israélien autorise l'extension de la colonie juive autour de Jérusalem.

Le prix Nobel de la paix 1991 fait passer un message pour affirmer qu'elle refuse de passer un accord secret avec la junte au pouvoir en vue de son élargissement. Prisonnière depuis cinq ans, M^me Kyi attire ainsi l'attention de l'opinion internationale sur la situation de son pays où l'on espérait, ces derniers mois, que les militaires étaient sur le point de s'engager dans la voie d'une prudente libéralisation afin d'attirer les capitaux étrangers. (chrono. 10/07)

− 5,6 % à Tokyo, − 1,4 % à Londres et à Francfort, et − 0,05 % à New York. Paris enregistre une baisse de 2,2 %, clôturant, le lendemain, son premier mois boursier sur un recul de près de 10 %. Les causes de cette tempête sur les marchés financiers sont multiples : la crise mexicaine, le coût économique du tremblement de terre japonais, les incertitudes politiques à Rome et à Madrid, mais aussi les interrogations sur les politiques monétaires anglo-saxonnes et allemande. Dans un tel contexte, les investisseurs internationaux ont tendance à désinvestir massivement, notamment à Paris où ils détiennent jusqu'à un tiers du marché.

Âgé de 64 ans, M. Bourges est un ancien journaliste : il fut rédacteur en chef de Témoignage chrétien avant d'entrer, en 1962, au cabinet du garde des Sceaux Edmond Michelet, puis de conseiller le nouveau président algérien, Ahmed Ben Bella. Il fonde ensuite l'école de journalisme de Yaoundé (Cameroun), préside Radio France internationale en 1981 puis TF1 en 1983 et France 2/ France 3 en 1990. Le président du Sénat nomme quant à lui au CSA Jean-Marie Cotteret, professeur de droit et spécialiste de la communication, auteur de nombreux ouvrages ; celui de l'Assemblée nationale, le journaliste Philippe Labarde, ancien collaborateur du Monde.

Dans son discours sur l'état de l'Union, Bill Clinton propose un « nouveau contrat social » aux Américains, notamment en direction des plus démunis et des classes moyennes, passant par la revalorisation du salaire minimum et l'amélioration des principales prestations sociales. Faisant pièce aux projets de la majorité républicaine de réduire fortement le rôle de l'État fédéral et les déficits budgétaires, le président démocrate indique qu'il s'opposera à toute politique de réduction fiscale ayant pour effet de faire « exploser le déficit » et mettant « en danger notre reprise économique ». Il tente ainsi de rattraper le terrain perdu depuis la défaite électorale de son parti aux élections de novembre 1994.

La Fédération des syndicats allemands (DGB) présente au chancelier Helmut Kohl ses propositions pour remédier au chômage qui atteint 3,5 millions de personnes : réductions du temps de travail, assorties d'éventuelles baisses de salaires, et remise en cause du samedi comme jour non ouvré. Ces propositions devraient avoir un très large écho, non seulement en Allemagne, mais aussi dans les autres pays européens. (chrono. 7/03)

Vainqueur des élections législatives de décembre 1994, celui-ci est le secrétaire général du Parti socialiste bulgare (PSB, ex-communiste). Son programme vise à poursuivre la transition vers l'économie de marché, mais « à un prix social acceptable », et à se rapprocher de l'Europe comme de l'OTAN, mais sans s'éloigner de la Russie.

Il appelle à soutenir Henri Emmanuelli, premier secrétaire du PS, qui demeure seul en lice contre Lionel Jospin. M. Lang explique qu'il ne souhaitait pas « ajouter la division à la division ». (chrono. 5/02)

La gauche et les centristes ont voté en sa faveur, tandis que ses amis politiques de Forza Italia et de l'Alliance nationale s'abstenaient. Seul le parti d'extrême gauche Rifondazione comunista a voté contre. Le nouveau président du Conseil a confirmé que son gouvernement n'avait qu'une espérance de vie limitée ; son programme consiste en quatre points : correctif budgétaire, réforme des retraites, de l'audiovisuel et de la loi électorale. (chrono. 16/03)

Les entreprises française et italienne Aérospatiale et Alenia (déjà associées pour la construction de l'ATR) s'allient à l'entreprise britannique British Aerospace en vue de la création d'une société commune dans le domaine des avions de transport régional. Le siège de cette société sera situé à Toulouse.

On déplore une trentaine de victimes. Les deux pays s'opposent à propos d'une zone de 340 km², dite « la cordillère du Condor », située en pleine jungle mais supposée riche en or et en pétrole. Le différend avait fait l'objet d'un compromis en 1942, mais l'Équateur avait rejeté ce texte dans les années 50. Après six jours d'affrontements, les deux présidents, Sixto Duran Ballen et Alberto Fujimori, se déclarent prêts à signer un cessez-le-feu. (chrono. 17/02)

Une polémique oppose la communauté juive au président polonais Lech Walesa, à qui celle-ci reproche de présenter le camp comme un lieu du martyre polonais et non d'abord comme un lieu d'extermination des Juifs. Des manifestations séparées marquent cette opposition. Le président allemand Roman Herzog choisit de se rendre à la cérémonie juive du 26 plutôt qu'à la manifestation officielle du 27.

La cour d'appel de Paris rejette la demande de ce dernier de suspendre les effets provisoires du jugement prononcé à son encontre en décembre 1994 et qui le plaçait en liquidation judiciaire à titre personnel. Une telle liquidation a pour effet d'entraîner l'incapacité d'exercer une fonction publique élective. En attendant le jugement sur le fond de la cour d'appel prévu pour le 3 mars, M. Tapie se retrouve virtuellement inéligible et déchu de ses mandats électoraux.

Washington et Hanoi décident l'ouverture de bureaux de liaison dans chaque capitale. Il reste à régler le dossier des GI disparus pendant le conflit pour normaliser complètement les relations entre Washington et Hanoi. (chrono. 28/07)

Ces condamnations interviennent dans le cadre de l'affaire de la fusillade de Marrakech, qui avait coûté, en août 1994, la vie à deux touristes espagnols. Deux des condamnés sont des Français d'origine algérienne et marocaine, proches des milieux islamistes. Leurs avocats ont décidé de se pourvoir en cassation et de demander leur grâce au roi Hassan II.

La Française Mary Pierce et l'Américain André Agassi remportent respectivement les finales dames et messieurs des Internationaux d'Australie.

Gianfranco Fini obtient la dissolution de son parti, le MSI (Mouvement social italien, néofasciste), et sa transformation définitive en Alliance nationale. La nouvelle formation accepte l'antifascisme comme « valeur démocratique fondamentale » et rejette catégoriquement le racisme et l'antisémitisme. L'Alliance nationale se situe d'emblée au cœur du nouvel échiquier politique italien. M. Fini est lui-même désigné par les sondages comme l'homme politique italien le plus populaire.

Une voiture piégée tue 42 personnes et fait plus de 250 blessés à Alger. C'est l'attentat le plus meurtrier commis depuis le début des troubles en Algérie en 1992. Même s'il n'est pas revendiqué, il vise clairement à bloquer le processus de paix entamé à Rome le 13 janvier par le FIS et les partis d'opposition. Le 5 février, le GIA finit par reconnaître sa responsabilité dans cet acte qui visait, selon lui, un « centre de tortures ». L'organisation terroriste précise qu'elle compte dans ses rangs « des hommes qui aiment la mort ».

Sollicité par François Mitterrand, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) remet à celui-ci son avis sur l'éventuel dessaisissement du juge Éric Halphen, chargé de l'instruction sur les fausses factures des offices HLM de la région parisienne. Le Conseil exprime son soutien à M. Halphen, mis en cause à la suite de la tentative d'extorsion de fonds menée par son beau-père envers le conseiller général RPR des Hauts-de-Seine, Didier Schuller, et estime que le dessaisissement total du magistrat ne serait pas la procédure « la plus souhaitable ». Le Conseil déclare que la chronologie des faits incriminés révèle « la volonté de porter atteinte à l'indépendance » du juge et préconise, le cas échéant, un dessaisissement portant uniquement sur la partie de l'enquête touchant à la personne de M. Schuller. (chrono. 8/02)

Face à la réticence du Congrès d'autoriser la garantie de prêts de 40 milliards de dollars au Mexique, le président américain décide d'accorder par décret présidentiel 20 milliards de dollars de prêts directs et de garanties à ce pays. Cette somme s'ajoutera à 30 autres milliards venant des institutions internationales, et notamment du FMI. Le cours du peso avait à nouveau fléchi, rendant d'autant plus urgente la décision américaine. Sur un plan politique, la décision du président l'expose davantage aux critiques de l'opinion américaine, peu soucieuse de devoir payer pour les défaillances d'un pays étranger. M. Clinton a cependant exigé que l'aide de Washington soit garantie par les revenus pétroliers mexicains, ce qui ne manque pas de choquer l'opposition à Mexico.

Le Premier ministre Édouard Balladur se rend dans le département des Ardennes pour soutenir les populations touchées par les inondations qui affectent depuis plusieurs jours l'ouest et le nord-est du pays. Toute l'Europe du Nord est également touchée, particulièrement les Pays-Bas où 250 000 personnes habitant les polders ont dû être évacuées, les digues menaçant de céder sous la pression des eaux.

La cérémonie se termine dans la polémique. Le secteur public monopolise presque toutes les distinctions, dont TF1 se trouve par ailleurs totalement exclue. Georges Cravenne, président de la cérémonie, démissionne de son poste, et de nombreuses voix se font entendre pour arrêter cette manifestation, sauf si l'on modifie les procédures de désignation des récompenses dans le sens d'une plus grande transparence.