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    • Chine
      Évolution sur les libertés.
      À l'occasion de son voyage aux États-Unis, le président Jiang Zemin laisse entendre que la...
      À l'occasion de son voyage aux États-Unis, le président Jiang Zemin laisse entendre que la répression de la place Tiananmen de juin 1989 aurait pu être une « erreur ». Même si la phrase est construite de façon ambiguë, les observateurs notent avec intérêt cette inflexion dans le discours officiel chinois sur la question des libertés. Simple affirmation de circonstance, alors que de nombreux manifestants n'ont cessé de clamer leur indignation tout au long du voyage du dirigeant chinois, ou amorce de changement politique majeur ? Il est trop tôt pour se prononcer. La libération, le 16, du célèbre contestataire Wei Jingsheng semble aller dans la deuxième direction. Celui-ci, qui a été emprisonné pendant plus de dix-huit ans pour avoir traité Deng Xiaoping de « despote », est aussitôt expulsé vers les États-Unis, alors qu'il souhaitait rester dans son pays. Certes, cette expulsion ne va pas dans le sens d'une réelle libéralisation des mœurs politiques chinoises ; cependant, elle constitue, malgré tout, un deuxième signe fort en à peine plus de deux semaines.
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    • France
      Accord en Nouvelle-Calédonie.
      Le gouvernement approuve le rapport remis par Philippe Essig sur l'avenir de l'industrie du nickel...
      Le gouvernement approuve le rapport remis par Philippe Essig sur l'avenir de l'industrie du nickel dans le territoire du Pacifique. Ce rapport prévoit un partage des ressources minières entre les deux principales sociétés exploitantes (SMSP et Eramet-SLN), qui satisfait à la fois les acteurs économiques et les forces politiques canaques et caldoches. Toutefois, la mise en pratique de cet accord dépend de la volonté d'investissement du groupe minier canadien Falconbridge, lequel veut attendre de connaître l'évolution à long terme du marché mondial du nickel avant de prendre la décision de construire une usine de traitement en Nouvelle-Calédonie. Quoi qu'il en soit, cet accord minier permet d'aborder dans de meilleures conditions le référendum sur l'avenir du territoire prévu pour 1998.
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    • Irak
      Bras de fer avec Washington.
      Le gouvernement de Bagdad affirme que l'expulsion des experts américains chargés de contrôler le...
      Le gouvernement de Bagdad affirme que l'expulsion des experts américains chargés de contrôler le désarmement (chimique, biologique et balistique) du pays est « irrévocable ». Ce nouveau raidissement du président Saddam Hussein s'explique par la volonté de celui-ci de galvaniser son opinion publique et de tailler une brèche au sein du Conseil de sécurité de l'ONU. La France et la Russie réclament, en effet, depuis plusieurs années un assouplissement de l'embargo qui frappe l'Irak et entraîne des privations très dures pour la population. Le président irakien pense qu'en provoquant ainsi une crise il accentuera l'opposition entre Washington, Paris et Moscou (d'autant que d'importants contrats pétroliers sont en négociation avec Elf et Total). Cependant, le 12, le Conseil de sécurité vote à l'unanimité une résolution « exigeant » l'annulation de l'expulsion des experts. Les Américains, soutenus par la Grande-Bretagne, font alors savoir qu'ils sont prêts à affronter militairement, seuls s'il le faut, les forces irakiennes. Le 22, les experts internationaux remettent leur rapport à l'ONU : selon eux, même si le désarmement de l'Irak est effectif, ce pays garde de fortes capacités de nuisance, notamment en matière biologique. Le Conseil de sécurité s'accorde pour reconnaître que le feu vert global des experts est nécessaire pour lever définitivement l'embargo pesant sur l'Irak. Grâce à la médiation du ministre russe des Affaires étrangères, Evgueni Primakov, le président Saddam Hussein accepte alors le retour des experts internationaux – et américains – sur le sol irakien. Le 26, il semble accepter que ces experts puissent accéder aux « sites présidentiels » – des résidences officielles du dirigeant –, où seraient stockés des produits particulièrement dangereux, puis il revient sur sa décision, prétendant que les experts étrangers n'ont pas à espionner les lieux mêmes du pouvoir irakien.
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    • 2
      • France
        Grève des routiers.
        Estimant que le patronat n'a pas tenu ses engagements après le conflit de 1996, les routiers...
        Estimant que le patronat n'a pas tenu ses engagements après le conflit de 1996, les routiers cessent le travail et bloquent la circulation pour tous les transporteurs, fiançais et étrangers. Ils bloquent également l'accès des principaux dépôts d'essence, menaçant de paralyser à terme l'ensemble de l'activité du pays. Les grévistes réclament pour les « grands routiers » (plus de six nuits par mois hors de chez eux) un salaire mensuel de 10 000 francs bruts pour une durée de travail plafonnée à 200 heures par mois (contre 8 700 francs et plus de 240 heures actuellement), et le paiement d'une prime exceptionnelle de 3 000 francs promise l'année précédente et jamais versée depuis. Ils réclament également des hausses de salaire immédiates de l'ordre de 5 % pour les autres catégories de chauffeurs. Très divisées, car représentant une myriade d'entreprises de tailles très différentes, les organisations patronales abordent les négociations avec réticence. Très vite, le gouvernement intervient dans les discussions, tandis que le ministre des Transports, le communiste Jean-Claude Gayssot, s'active auprès des syndicats pour calmer les esprits. Le 7, un accord est finalement signé entre les organisations patronales et la CFDT, syndicat majoritaire dans la profession, tandis que FO, la CGT et la CFTC le rejettent. L'accord prévoit des augmentations de 3 à 6 % immédiates et de 21 % en trois ans, ce qui correspond aux demandes initiales des syndicats. Toutefois, il est à prévoir que les primes, jusque-là extérieures au salaire, y seront intégrées, ce qui absorbera de fait les hausses salariales, mais ce qui aura tout de même l'avantage de garantir ces sommes. Les entreprises devront mettre en application ces décisions avant le 30 juin 1998. Par ailleurs, le gouvernement présente un projet de loi réglementant la profession, en généralisant l'obligation de formation professionnelle et en renforçant les contrôles sur l'application de la législation. Les syndicats sortent divisés de cette épreuve et le contentieux entre FO et la CFDT demeure plus fort que jamais. Le gouvernement, pour sa part, se félicite d'être sorti si rapidement d'un conflit qui risquait de paralyser toute l'économie nationale, voire européenne.
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    • 3
      • Nouvelle-Zélande
        Changement de Premier ministre.
        Jim Bolger, en place depuis sept ans à la tête d'une coalition conservatrice, est écarté du pouvoir...
        Jim Bolger, en place depuis sept ans à la tête d'une coalition conservatrice, est écarté du pouvoir en faveur de son ministre des Transports, Jenny Shipley. Celle-ci, cataloguée comme plus à droite que M. Bolger, devrait accentuer la politique néolibérale mise en œuvre par le gouvernement. Dans les sondages, le Parti travailliste a repris la tête et se place ainsi en position favorable pour les prochaines élections prévues pour 1999.
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      • Jordanie
        Succès du bloc gouvernemental.
        Les partis proches du gouvernement du roi Hussein remportent 64 sièges sur un total de 80....
        Les partis proches du gouvernement du roi Hussein remportent 64 sièges sur un total de 80. L'opposition, créditée de 16 sièges, est en recul par rapport à la précédente consultation. Critiquant le manque de liberté et d'égalité politiques lors de la campagne, les islamistes et plusieurs partis d'opposition avaient décidé de boycotter le scrutin.
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    • 6
      • France
        Exhumation décidée du corps d'Yves Montand.
        La Cour d'appel de Paris décide de faire exhumer le corps du chanteur, décédé en 1991, afin de...
        La Cour d'appel de Paris décide de faire exhumer le corps du chanteur, décédé en 1991, afin de faire pratiquer un test d'ADN. Cette décision fait suite à une demande de reconnaissance en paternité défendue depuis plusieurs années par une jeune femme qui affirme être la tille de Montand. La Cour justifie sa décision en affirmant que « en l'état actuel des investigations, la paternité (d'Yves Montand) ne peut pas être formellement exclue ». Beaucoup s'indignent de cette procédure qui va à l'encontre du respect que l'on doit aux morts ; d'autres font remarquer que de telles exhumations pour tests sont fréquemment pratiquées – notamment par les compagnies d'assurances –, et que le respect des morts ne devrait pas dispenser un homme, même disparu, de ses obligations paternelles.
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    • 8
      • Chine
        Lancement du plus grand barrage du monde.
        Le président Jiang Zemin commande le comblement des 40 derniers mètres restants, pour bloquer le...
        Le président Jiang Zemin commande le comblement des 40 derniers mètres restants, pour bloquer le cours du fleuve Yangzi Jiang, qui coule désormais par un canal de dérivation. Ce chantier gigantesque – le plus grand jamais lancé en Chine – devrait permettre la réalisation pour 2009 de la plus grande usine hydroélectrique du monde, capable de produire l'énergie de 20 centrales nucléaires. Le projet entraînera le déplacement de plus de 1,2 million de personnes et la disparition de plus de 4 500 villes et villages. Il a été l'objet de fortes critiques, sur un plan tant écologique qu'économique. De nombreux spécialistes ont affirmé que le futur barrage allait représenter un danger considérable pour l'environnement et pour la sécurité de la population. D'autres estiment qu'il ne sera jamais rentable tant est élevé son coût – chiffré à 65 milliards de francs –, mais beaucoup pensent que la note finale s'élèvera au moins au triple.
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      • Israël
        Hommage à Yitzhak Rabin.
        Une foule très nombreuse, estimée à 200 000 personnes, se réunit à Tel Aviv pour saluer...
        Une foule très nombreuse, estimée à 200 000 personnes, se réunit à Tel Aviv pour saluer l'anniversaire de l'assassinat du Premier ministre travailliste en 1995. Les orateurs s'en prennent à Benyamin Netanyahou à qui ils reprochent d'avoir lancé, à l'époque, de véritables appels au meurtre contre M. Rabin.
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    • 10
      • Littérature
        Le Goncourt à Patrick Rambaud.
        Le journaliste et écrivain Patrick Rambaud reçoit le prix Goncourt pour son roman la...
        Le journaliste et écrivain Patrick Rambaud reçoit le prix Goncourt pour son roman la Bataille, qui reprend le projet inachevé de Balzac de raconter la défaite d'Essling en 1809, tandis que le Renaudot va à Pascal Bruckner, pour les Voleurs de beauté.
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    • 11
      • Génétique
        Déclaration universelle sur le génome humain.
        Face au développement de la biologie moléculaire et de la génétique, l'Unesco adopte une...
        Face au développement de la biologie moléculaire et de la génétique, l'Unesco adopte une déclaration de 25 articles ayant pour objet d'établir des critères précis en matière de recherche scientifique sur le génome (ensemble des gènes) humain. La Déclaration entend protéger la dignité humaine contre toute tentation de manipulation : sont ainsi proscrits le clonage humain et l'utilisation des données génétiques individuelles sans le consentement de la personne (sont visées les sélections de candidats à l'embauche ou les demandes de compagnies d'assurances).
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    • 14
      • France
        Relaxe de Gérard Longuet.
        L'ancien ministre et actuel président du Conseil régional de Lorraine, poursuivi pour recel d'abus...
        L'ancien ministre et actuel président du Conseil régional de Lorraine, poursuivi pour recel d'abus de crédit, est relaxé par le tribunal de Paris. Il lui était reproché d'avoir obtenu des conditions de paiement anormalement avantageuses pour la construction de sa villa de vacances de Saint-Tropez de la part d'une entreprise de la Meuse, département dont il était le député. Cette affaire l'avait obligé à démissionner du gouvernement Balladur en octobre 1994. Le parquet fait appel de ce jugement. Par ailleurs, M. Longuet reste mis en examen dans d'autres dossiers concernant le financement du Parti républicain et la gestion des sociétés Investel et Avenir 55, notamment par rapport au financement de sa résidence secondaire.
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      • Maroc
        Succès de l'opposition de gauche aux élections.
        L'Union socialiste des forces populaires (USFP) arrive en tête aux élections législatives....
        L'Union socialiste des forces populaires (USFP) arrive en tête aux élections législatives. Toutefois, le paysage politique marocain reste bloqué entre trois forces d'importance comparable : l'opposition de gauche, très divisée, le bloc gouvernemental et les petits partis de centre droit, parmi lesquels on note une progression des islamistes modérés. La solution d'une coalition entre le bloc gouvernemental et le centre droit semble la plus évidente, mais nombre d'observateurs prêtent au souverain Hassan II la volonté de pratiquer une expérience de gauche, afin de réconcilier le peuple avec la vie politique. En effet, on déplore une faible participation des électeurs au scrutin, de l'ordre de 58 %. Plus que jamais, le souverain chérifien demeure au centre du système politique marocain.
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    • 16
      • France
        Mort de Georges Marchais.
        L'ancien secrétaire du Parti communiste français meurt à Paris à l'âge de soixante-dix-sept ans. Sa...
        L'ancien secrétaire du Parti communiste français meurt à Paris à l'âge de soixante-dix-sept ans. Sa jeunesse reste marquée par plusieurs zones d'ombre. Officiellement, alors qu'il n'avait aucune activité politique, il fut envoyé en Allemagne, en 1942, pour travailler dans les usines Messerschmitt, au titre du STO (Service du travail obligatoire). Certains historiens pensent qu'il militait déjà au PC et qu'il se serait fait volontairement envoyer outre-Rhin pour espionner au profit de l'URSS. Après la Libération, il est embauché comme ouvrier dans l'aéronautique à Issy-les-Moulineaux. Il rejoint le Parti en 1947 et devient permanent au début des années 50. En 1956, il entre au Comité central et devient, trois ans plus tard, membre suppléant au bureau politique. En 1961, il occupe le poste clef de secrétaire à l'organisation ; huit ans plus tard, les Soviétiques l'imposent à la direction de fait du Parti dont il devient officiellement le secrétaire général en 1972. Il va alors pratiquer une suite de coups d'accordéon politiques, hésitant entre l'ouverture du PCF aux courants rénovateurs et sa fermeture sur sa tradition stalinienne. En 1972, il signe l'accord de gouvernement PC-PS avec François Mitterrand, dont il appuie la candidature à l'élection présidentielle en 1974. Il rejette ensuite le stalinisme et le principe de la dictature du prolétariat. À l'inverse, en 1977, il rompt avec les courants rénovateurs de l'eurocommunisme et dénonce l'alliance avec le PS, puis approuve, en 1980, l'invasion de l'Afghanistan par les troupes soviétiques. Les années 80 marqueront le déclin de l'ère Marchais et le recul électoral du PC. En 1993, Georges Marchais laisse la direction du Parti à Robert Hue.
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      • Francophonie
        Fin du sommet de Hanoï.
        Le sommet des pays « ayant le français en partage » s'achève dans la capitale vietnamienne sur la...
        Le sommet des pays « ayant le français en partage » s'achève dans la capitale vietnamienne sur la nomination à la nouvelle fonction de secrétaire général de l'Égyptien Boutros Boutros-Ghali, âgé de soixante-quinze ans. La nomination de cet ancien secrétaire général de l'ONU de 1992 à 1996, qui avait vu son mandat non renouvelé sur demande pressante des États-Unis, est imposée par Jacques Chirac. De nombreux pays africains s'y étaient opposés : ils auraient préféré un candidat issu du continent noir et rejetaient un homme dont le rôle avait été vivement contesté lors de l'intervention de l'ONU dans le conflit somalien. Ils s'indignent aussi de la façon dont le président français a imposé son candidat, au mépris, selon eux, de toute concertation. Pour sa part, le nouveau président du Congo-Kinshasa – deuxième pays francophone du monde –, Laurent-Désiré Kabila, avait boycotté le sommet.
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      • Hongrie
        Référendum favorable à l'adhésion à l'OTAN.
        Le « oui » l'emporte, avec 85,33 % des suffrages. La participation a été de 49,24 %. Ces résultats...
        Le « oui » l'emporte, avec 85,33 % des suffrages. La participation a été de 49,24 %. Ces résultats constituent un succès pour le Premier ministre Gyula Horn. Ils lui permettent de s'affranchir définitivement de son passé communiste et d'aborder avec confiance les échéances électorales de 1998. Le gouvernement était largement intervenu lors de la campagne référendaire pour expliquer les avantages de l'adhésion à l'organisation militaire occidentale et pour justifier que la Hongrie était le seul des pays pressentis à organiser à ce sujet une consultation électorale.
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    • 17
      • Égypte
        Carnage a Louxor.
        67 personnes, dont 57 touristes étrangers (en majorité suisses), sont tuées à la suite d'un raid...
        67 personnes, dont 57 touristes étrangers (en majorité suisses), sont tuées à la suite d'un raid terroriste islamiste sur le site de Louxor, devant le temple de Hatshepsout. C'est l'attentat le plus sanglant depuis la reprise des actions islamistes en 1992. Le président Hosni Moubarak limoge aussitôt son ministre de l'Intérieur, marquant ainsi sa volonté de montrer le prix qu'il donne à la sécurité des visiteurs étrangers. Le tourisme constitue la plus grosse ressource en devises du pays.
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      • Russie
        Libération des otages français.
        4 militants humanitaires travaillant au Caucase et enlevés au Daghestan depuis le début août sont...
        4 militants humanitaires travaillant au Caucase et enlevés au Daghestan depuis le début août sont libérés, officiellement sans qu'aucune rançon n'ait été versée. Beaucoup d'observateurs doutent de cette affirmation, sachant que les Français avaient été enlevés non par des militants indépendantistes mais par de simples bandits locaux.
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    • 19
      • France
        Création d'une haute autorité des forces de police.
        Sous la présidence de Lionel Jospin, le Conseil de sécurité intérieure décide de la création d'un...
        Sous la présidence de Lionel Jospin, le Conseil de sécurité intérieure décide de la création d'un Conseil supérieur de la déontologie de la sécurité (CSDS). Cet organisme, qui fera l'objet d'un projet de loi, sera chargé de veiller au respect des règles déontologiques par l'ensemble des forces de sécurité en France (police, gendarmerie, douanes, police administrative, polices privées). Il sera indépendant du ministère de l'Intérieur, composé d'un président nommé par le chef de l'État, de 2 parlementaires et de 3 magistrats ; ses moyens seront étendus ; il pourra être saisi par tout citoyen témoin ou victime d'abus de pouvoir. Il aura le pouvoir d'adresser des recommandations aux administrations et organismes concernés et de faire des remontrances publiques au cas où ces recommandations n'auront pas été suivies d'effet.
    • 20
      • Russie
        Revers pour Anatoli Tchoubaïs.
        Compromis dans le « scandale du livre » (une avance de 450 000 dollars pour un livre qui n'a jamais...
        Compromis dans le « scandale du livre » (une avance de 450 000 dollars pour un livre qui n'a jamais été rédigé, versée par une maison d'édition contrôlée par la banque Onexim, proche du ministre des Finances), Anatoli Tchoubaïs perd son portefeuille des Finances et voit trois de ses amis politiques quitter le gouvernement, mais il demeure vice-Premier ministre. La politique libérale de M. Tchoubaïs n'est pas abandonnée pour autant, puisque son successeur, Mikhaïl Zadornov, est également un partisan de la réforme économique et des privatisations. Les ennuis de M. Tchoubaïs ont commencé après qu'il ait obtenu, début novembre, le limogeage du gouvernement du financier Boris Berezovski. Celui-ci a alors braqué les journaux qu'il contrôle centre son rival et contribué à mettre en épingle l'affaire des 450 000 dollars. Même si beaucoup le considèrent comme politiquement fini, Anatoli Tchoubaïs ne disparaît pas, du moins à court terme, du paysage gouvernemental russe. Il continue d'être apprécié par Boris Eltsine pour sa puissance de travail ; par ailleurs, il constitue désormais un excellent « fusible » politique pour le président russe : politiquement affaibli, M. Tchoubaïs peut constituer un excellent bouc émissaire au cas où les prochains résultats économiques, compromis par la crise financière asiatique, s'avéreraient nettement moins bons que prévu. Jusqu'à nouvel ordre, M. Eltsine garde l'équilibre entre deux principaux clans de son gouvernement : celui de M. Tchoubaïs (autour de la banque Onexim) et celui du Premier ministre Viktor Tchernomyrdine (autour du groupe pétrolier Gazprom).
      • UE
        Sommet sur l'emploi.
        Les chefs d'État et de gouvernement des Quinze se réunissent à Luxembourg pour discuter des...
        Les chefs d'État et de gouvernement des Quinze se réunissent à Luxembourg pour discuter des problèmes de l'emploi et des 18 millions de chômeurs que compte l'Union européenne. Ce sommet fait suite à la demande présentée en juin par le gouvernement français de chercher les moyens de coordonner les politiques des différents pays en ce domaine afin d'obtenir une réduction en cinq ans du taux de chômage moyen en Europe à 7 % (12 millions d'emplois à créer). Le texte présenté par le gouvernement luxembourgeois constitue un compromis entre l'approche socialiste et étatiste du gouvernement français et l'option plus libérale des gouvernements conservateurs allemand et espagnol. Il propose une réduction des charges pesant sur le travail, l'offre d'une formation de réinsertion à tout chômeur avant qu'il n'ait été douze mois au chômage (six mois pour les jeunes), le développement de la formation permanente. Propre à rassurer les dirigeants allemands, ce texte fait la part belle aux thèses des nouveaux travaillistes de Tony Blair : il insiste sur la notion d'« employabilité », qui signifie que la lutte contre le chômage passe par des mesures concernant directement les chômeurs plutôt que par des mesures d'aide générale édictée par l'État ; il insiste pour que le dialogue social s'opère prioritairement au niveau des secteurs d'activité et des entreprises plutôt qu'au niveau interprofessionnel et national. À l'occasion de ce sommet, Jacques Chirac critique le projet du gouvernement sur les 35 heures en fustigeant les « expérimentations hasardeuses » en matière de création d'emploi. Dans les deux jours qui suivent, Lionel Jospin réplique en reprochant au Président de se livrer depuis l'étranger à des commentaires sur la politique intérieure française et il ironise sur l'« expérimentation hasardeuse » en matière politique que constitua, en avril, la dissolution de l'Assemblée nationale.
    • 21
      • Japon
        Chute du quatrième courtier national.
        Fondée il y a un siècle, employant près de 7 500 personnes, la maison de titres Yamaichi, l'un des...
        Fondée il y a un siècle, employant près de 7 500 personnes, la maison de titres Yamaichi, l'un des plus prestigieux organismes financiers du pays, gérant plus de 1 200 milliards de placements, est acculée à la faillite. Elle est la troisième maison de ce type à se retrouver dans cette situation en un seul mois. Cette déconfiture est la conséquence à la fois des langueurs de l'économie nipponne (victime de la spéculation boursière et immobilière) et de la volonté gouvernementale d'assainir le secteur financier en proscrivant les aides bancaires aux organismes défaillants. Les financiers internationaux s'inquiètent car ils savent que le Japon est le plus gros créancier du monde, qui a prêté beaucoup d'argent à ses voisins asiatiques comme aux États-Unis. Une brutale crise de liquidités à l'intérieur de l'archipel pourrait conduire les banques japonaises à réclamer le remboursement de leurs prêts, ce qui aurait pour conséquence immédiate de dérégler en profondeur l'ensemble du système des paiements internationaux. Profitant de la situation, les autorités de Washington s'empressent de recommander à Tokyo de pratiquer une profonde transformation de l'économie japonaise pour la rapprocher du modèle américain.
      • France
        Congrès du Parti socialiste.
        La grande majorité des délégués approuvent la motion présentée par les amis de Lionel Jospin et...
        La grande majorité des délégués approuvent la motion présentée par les amis de Lionel Jospin et confirment son remplacement à la tête du parti par François Hollande.
    • 25
      • France
        Mort de Barbara.
        La chanteuse meurt à Neuilly à l'âge de soixante-sept ans. Elle avait commencé sa carrière à la fin...
        La chanteuse meurt à Neuilly à l'âge de soixante-sept ans. Elle avait commencé sa carrière à la fin des années 40, encouragée par le compositeur Jean Wiener. Après un séjour de deux ans à Bruxelles, elle se produit au cabaret L'Écluse à Paris, où elle chante des chansons de Léo Ferré, Mac Orlan et Brassens. Elle enregistre son premier disque en 1958 et sort sa première chanson trois ans plus tard, « Dis, quand reviendras-tu ? ». Elle impose alors plusieurs succès comme « Pierre », « Göttingen », « Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous », « Moi, j'm'balance ». En 1970, elle connaît un immense succès avec « l'Aigle noir », une chanson marquée par des arrangements musicaux complexes. Elle est désormais suivie par un public nombreux et fervent qui se presse à ses tours de chant à Bobino, à l'Olympia, au Châtelet, à Pantin et à Mogador. Dans les années 80, elle s'engage en faveur de François Mitterrand et milite activement contre le sida en créant la chanson « Sid'amour à mort ». Elle donne son dernier récital en 1993 et enregistre son treizième et dernier album, Barbara, en 1996.
      • Inde
        Démission du gouvernement.
        La coalition de centre gauche, dite « de Front uni », au pouvoir depuis sept mois, est contrainte à...
        La coalition de centre gauche, dite « de Front uni », au pouvoir depuis sept mois, est contrainte à la démission après que le parti du Congrès a fait savoir qu'il lui retirait sa confiance. La crise est née après la publication d'un rapport sur l'assassinat en 1991 du Premier ministre de l'époque, Rajiv Gandhi. La Chambre reste divisée en trois groupes d'importance comparable : les nationalistes hindous du BJP et leurs alliés (193 sièges), la coalition de Front uni (177 sièges) et le parti du Congrès (144 sièges). Les observateurs s'inquiètent de cette nouvelle crise (la troisième en dix-huit ans) et de l'éventuelle dissolution qui pourrait en découler : ils redoutent une nouvelle progression du parti extrémiste BJP, alors que l'opinion semble regretter le départ du Premier ministre Inder Kumar Gujral, un homme de soixante-quinze ans, qui avait su s'imposer pour sa volonté de paix, notamment avec le voisin pakistanais (pays dont il est lui-même issu).
    • 26
      • Iran
        Luttes politiques au sommet.
        Le « guide spirituel de la République islamique », l'ayatollah Ali Khamenei, accuse...
        Le « guide spirituel de la République islamique », l'ayatollah Ali Khamenei, accuse l'ayatollah Hossein Ali Montazeri de « trahison ». La veille, celui-ci avait remis en cause le principe du velayat e faquih, c'est-à-dire la suprématie du guide spirituel par rapport à toutes les autres autorités politiques et administratives. Cette querelle politico-théologique prend tout son sens quelques mois après l'élection à la tète de l'État, à une très large majorité, d'un candidat connu pour son libéralisme, le religieux moderniste Mohamad Khatami. Curieusement, celui-ci prend parti pour le guide spirituel, mais les observateurs expliquent cette prise de position par le souci de M. Khatami de donner la priorité à la reconnaissance du respect du droit dans les mœurs, abandonnant provisoirement le front politique aux forces conservatrices.
    • 27
      • France
        Autorisation du maïs transgénique.
        Le gouvernement autorise la culture en France du maïs transgénique, c'est-à-dire d'un maïs qui...
        Le gouvernement autorise la culture en France du maïs transgénique, c'est-à-dire d'un maïs qui produit artificiellement une protéine supplémentaire lui permettant d'avoir certaines caractéristiques résistance aux herbicides, à certains parasites, etc. Les enquêtes scientifiques commandées par le gouvernement concluent à l'innocuité de cette plante. Toutefois, certains s'inquiètent de conséquences possibles à long terme sur la santé humaine. C'est pourquoi les autorités prescrivent un étiquetage visible sur les emballages prévenant le consommateur qu'il s'agit d'une plante génétiquement modifiée. Par ailleurs, le gouvernement n'autorise pas, dans l'immédiat, la culture de colza et de betterave transgéniques.
    • 29
      • Tennis
        Succès suédois à la Coupe Davis.
        Par 5 victoires à 0 face aux États-Unis, la Suède remporte la sixième Coupe Davis de son histoire.
    • 30
      • Italie
        Succès de la coalition de centre gauche aux élections locales.
        Après avoir vu la réélection facile de ses candidats à Rome, Venise et Naples dès le premier tour,...
        Après avoir vu la réélection facile de ses candidats à Rome, Venise et Naples dès le premier tour, le 16 novembre, la coalition au pouvoir confirme son succès au deuxième tour : à l'exception de Milan, elle contrôle la plupart des grandes villes de la péninsule.
      • Proche-Orient
        Nouveau plan israélien pour la Cisjordanie.
        Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, présente un nouveau plan de retrait des forces...
        Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, présente un nouveau plan de retrait des forces israéliennes de Cisjordanie. Contredisant l'accord du 15 janvier – dit « accord d'Hébron », qui prévoyait un redéploiement significatif des troupes israéliennes en trois étapes entre le printemps 1997 et le printemps 1998 –, le plan Netanyahou propose un retrait unique sur une portion très limitée du territoire, estimée à environ 6 % du total. L'Autorité palestinienne rejette ce plan qualifié de « manœuvre minable », destinée à calmer les autorités de Washington irritées par l'intransigeance du gouvernement hébreu.
      • République tchèque
        Démission du gouvernement.
        Mis en cause dans une affaire de financement occulte de sa formation, le Parti démocratique civique...
        Mis en cause dans une affaire de financement occulte de sa formation, le Parti démocratique civique (ODS, conservateur libéral), le Premier ministre depuis 1992, Vaclav Klaus, démissionne, entraînant la chute de son gouvernement. Malgré sa volonté de constituer rapidement un nouveau gouvernement, le président de la République, Vaclav Havel*, est contraint d'accepter d'attendre la réunion en décembre du prochain congrès extraordinaire de l'ODS, afin que celui-ci entérine le principe d'une participation du parti à une nouvelle coalition gouvernementale.