1. 3
    • Bulgarie
      Victoire de la droite modérée.
      Petar Stoïanov, candidat de l'Union des forces démocratiques (UDF, centre droit), est élu président...
      Petar Stoïanov, candidat de l'Union des forces démocratiques (UDF, centre droit), est élu président de la République avec 60 % des voix. Il l'emporte largement sur son concurrent du Parti socialiste bulgare (PSB, ex-communiste), Ivan Marazov. Âgé de quarante-quatre ans, avocat de profession, M. Stoïanov avait reçu l'appui de l'ex-roi de Bulgarie, Siméon II. Dans les jours qui suivent, le Premier ministre, Jean Videnov, est en butte à de sévères critiques au sein même de son parti, le PSB, où plusieurs responsables craignent de perdre leur majorité à l'Assemblée lors des prochaines élections législatives de 1998.
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    • République centrafricaine
      Mort de Jean Bédel Bokassa.
      L'ancien chef de l'État de Centrafrique meurt chez lui, à Bangui, à l'âge de soixante-quinze ans....
      L'ancien chef de l'État de Centrafrique meurt chez lui, à Bangui, à l'âge de soixante-quinze ans. Ancien capitaine de l'armée française, il fut d'abord chef d'état-major du premier président de la République centrafricaine indépendante, David Dacko. Il renverse celui-ci et prend le pouvoir en décembre 1965. Il se fait sacrer empereur en 1977 avant de se faire renverser deux ans plus tard par l'armée française, qui rétablit l'ancien président Dacko. M. Bokassa se venge en dévoilant les cadeaux de diamants qu'il aurait faits au président français Valéry Giscard d'Estaing. Ces révélations contribuent à l'échec de ce dernier à l'élection présidentielle de 1981. Réfugié en France, M. Bokassa retourne finalement dans son pays en 1986. Il y est jugé pour corruption et cannibalisme et condamné à mort, avant d'être gracié puis relâché en 1993.
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    • Roumanie
      Percée du centre.
      La Convention démocratique de Roumanie (CDR, chrétiens-démocrates et libéraux) d'Emil...
      La Convention démocratique de Roumanie (CDR, chrétiens-démocrates et libéraux) d'Emil Constantinescu et l'Union sociale-démocrate (USD) de Petre Roman remportent respectivement 30,07 % et 13,06 % des suffrages aux élections législatives, contre 23,08 % au parti de la Démocratie sociale de Roumanie (PDSR, ex-communiste), favorable au président sortant Ion Iliescu. Les partis ultranationalistes et extrémistes enregistrent, par ailleurs, un recul. Le même jour a lieu le premier tour de l'élection présidentielle : M. Iliescu arrive en tête avec 32 % des voix, devant M. Constantinescu (28,21 %) et M. Roman (20,54 %). Dès le 7, MM. Constantinescu et Roman concluent un accord politique, le second se retirant au profit du premier. (chrono. 17/11)
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    • Yougoslavie
      Victoire des partisans de Slobodan Milosevic.
      Le Parti socialiste serbe (SPS) remporte les élections à la chambre basse du Parlement fédéral de...
      Le Parti socialiste serbe (SPS) remporte les élections à la chambre basse du Parlement fédéral de Yougoslavie, entité regroupant la république de Serbie et celle du Monténégro. Le véritable enjeu de cette élection est l'avenir politique de M. Milosevic. Officiellement, celui-ci est président de la Serbie et, du fait de la Constitution de cette république, il n'aura pas le droit de se présenter pour un troisième mandat à la fin de 1997. L'obtention d'une majorité favorable au Parlement de la Fédération permettrait à terme à M. Milosevic d'en devenir le président et d'y transférer la réalité du pouvoir, jusque-là exercé au niveau de la république de Serbie. (chrono. 17/11)
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  2. 4
    • France
      Report de la réforme de la SNCF.
      Le projet visant à séparer au sein de la société nationale les installations ferroviaires de...
      Le projet visant à séparer au sein de la société nationale les installations ferroviaires de l'exploitation du réseau est repoussé sine die. Le gouvernement reconnaît qu'il n'a pu encore définir les mécanismes de financement du futur établissement public, Réseau ferré national (RFN). Il s'agit, notamment, des sommes affectées au comblement du déficit structurel de l'activité de construction et d'entretien des voies ferrées (environ 12 milliards de francs annuels).
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    • Pakistan
      Limogeage du Premier ministre.
      Benazir Bhutto est démise de ses fonctions par le président du Pakistan Farouk Ahmed Leghari, qui...
      Benazir Bhutto est démise de ses fonctions par le président du Pakistan Farouk Ahmed Leghari, qui dissout également l'Assemblée nationale. Meraj Khaled, membre du parti du Peuple pakistanais (PPP), le mouvement de Mme Bhutto, est nommé Premier ministre par intérim jusqu'aux prochaines élections, prévues pour le mois de février 1997. Mme Bhutto était accusée par l'opposition de « corruption, népotisme et violations répétées de la loi ». La rumeur publique incriminait particulièrement son époux, Asif Zardari, surnommé « Monsieur 10 % », du fait de sa tendance supposée à intervenir lors de la passation des contrats d'équipement public. Les membres de son propre parti reprochaient également à Mme Bhutto de ne pas avoir mis en œuvre les principes de son programme, notamment en matière de planning familial, par peur d'affronter les autorités religieuses islamistes, et d'avoir laissé les services secrets de l'armée agir librement en Afghanistan.
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  3. 5
    • France
      Critiques de Charles Pasqua.
      L'ancien ministre de l'Intérieur, cofondateur du RPR, se livre à une violente critique de l'action...
      L'ancien ministre de l'Intérieur, cofondateur du RPR, se livre à une violente critique de l'action du Premier ministre Alain Juppé. Il proclame que « la société française est à la veille de la révolte ». Il reproche à M. Juppé sa gestion du dossier corse et évoque une « déconfiture » du pouvoir. Toujours réticent face à la logique européenne contenue dans le traité de Maastricht (« Le pied ne rentre pas dans la chaussure », déclare-t-il à ce sujet), il qualifie le Premier ministre d'« excellent directeur de cabinet de Jacques Chirac », signifiant par là qu'il n'aurait pas les qualités requises pour être un chef de gouvernement.
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    • Espagne
      Felipe Gonzalez « blanchi ».
      Le Tribunal suprême espagnol décide de ne pas citer à comparaître l'ancien chef de gouvernement...
      Le Tribunal suprême espagnol décide de ne pas citer à comparaître l'ancien chef de gouvernement socialiste dans l'affaire dite des GAL, ces commandos antiséparatistes basques responsables de l'assassinat d'une vingtaine de personnes au cours des années 80. De récents sondages d'opinion indiquent que M. Gonzalez est redevenu, depuis sa défaite électorale du printemps, l'homme politique le plus populaire du pays.
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    • États-Unis
      Victoire de Bill Clinton.
      Le président américain sortant est réélu avec 50 % des voix, contre 41 % à son concurrent...
      Le président américain sortant est réélu avec 50 % des voix, contre 41 % à son concurrent républicain, Bob Dole, et 9 % à l'indépendant Ross Perot. La participation s'élève à 49 % des électeurs inscrits, soit le taux le plus bas depuis 1924. Au Congrès, la majorité reste acquise à l'opposition, soit 54 républicains au Sénat (contre 45 démocrates) et 223 républicains à la Chambre des représentants (contre 203 démocrates). Les électeurs américains ont voulu ainsi poursuivre la formule qu'ils avaient choisie en 1994, avec un président et un Parlement de tendances opposées. Ce choix indique également le degré de confiance relative de l'opinion face au président : celui-ci a été reconduit dans ses fonctions grâce à un bilan économique et social satisfaisant (croissance soutenue de l'économie, faible taux de chômage), et grâce au « recentrage » très net de son programme politique. À la suite de sa défaite électorale de novembre 1994, M. Clinton a su « droitiser » son discours (défense des valeurs familiales, remise en cause du système d'aide sociale, accent mis sur l'ordre et la sécurité, abandon de ses projets de généralisation de la couverture médicale), tout en se présentant comme le défenseur des principaux acquis sociaux et législatifs (maintien des prestations sociales de base, projet d'amélioration du système scolaire, droit à l'avortement). Le résultat des élections en Californie est, à cet égard, significatif : les électeurs se sont prononcés majoritairement en faveur du candidat démocrate tout en approuvant, par référendum, la remise en cause de l'« affirmative action », cette procédure, instituée au cours des années 60 par les démocrates, autorisant des discriminations positives dans le domaine du travail et de l'éducation pour favoriser les représentants des minorités, noires en particulier. Par ailleurs, la reconduction d'une majorité républicaine au Congrès devrait maintenir le président sous pression, alors que son intégrité personnelle est mise en cause dans plusieurs affaires en cours (opération immobilière douteuse menée avec son épouse en Arkansas dans les années 80, accusations de harcèlement sexuel, de mise en fiches par le FBI de personnalités républicaines, de licenciement abusif d'une partie du personnel de la Maison-Blanche chargé des voyages officiels afin de placer des amis politiques).
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    • Russie
      Opération à cœur ouvert de Boris Eltsine.
      Après avoir transféré ses pouvoirs au Premier ministre Viktor Tchernomyrdine, le président russe...
      Après avoir transféré ses pouvoirs au Premier ministre Viktor Tchernomyrdine, le président russe subit un quintuple pontage coronarien. L'opération est pratiquée par une équipe de médecins russes. L'éminent spécialiste américain Michael DeBakey assiste à l'intervention dans une pièce voisine par le biais d'un système vidéo. L'objectif de l'opération consiste à obtenir une revascularisation le plus complète possible du muscle cardiaque endommagé par les excès de cholestérol dans le sang du patient. Par ailleurs, les médecins russes ont renoncé à traiter le rétrécissement de la valvule aortique du président par la pose d'une prothèse, ainsi que l'avait proposé l'équipe du professeur français Alain Carpentier. Le président russe semble avoir bien supporté l'opération, et, moins de vingt-trois heures après les avoir transférés, il récupère l'ensemble de ses pouvoirs auprès du Premier ministre. Au moment même où l'opération se déroule, des millions de personnes défilent dans plusieurs villes du pays pour réclamer le paiement de leurs salaires, bloqués souvent depuis plusieurs mois.
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  4. 6
    • Aéronautique
      Succès pour Airbus.
      Le consortium européen (dont le français Aerospatiale, avec 37,9 % des parts) remporte le plus gros...
      Le consortium européen (dont le français Aerospatiale, avec 37,9 % des parts) remporte le plus gros contrat de l'histoire de l'aéronautique civile : la compagnie américaine USAir lui commande 400 appareils (120 commandes fermes et 280 options) pour un montant de plus de 60 milliards de francs. Le contrat porte sur des avions à couloir unique A 319, A 320 et A 321, de 130 à 185 places pour un rayon d'action de plus de 5 000 kilomètres.
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  5. 8
    • Chine
      Condamnation pour corruption.
      Zhou Beifang, fils d'un des plus anciens grands industriels du pays et ami personnel de Deng...
      Zhou Beifang, fils d'un des plus anciens grands industriels du pays et ami personnel de Deng Xiaoping, est « condamné à mort avec sursis » pour corruption. C'est la première fois depuis la Révolution culturelle qu'un « petit prince », c'est-à-dire un enfant de dignitaire, est ainsi lourdement condamné. Ce verdict marque une étape nouvelle dans les luttes de pouvoir entre clans, alors que se rapproche le décès du vieux leader Deng Xiaoping.
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    • Turquie
      Démission du ministre de l'Intérieur.
      Mehmet Agar est contraint de quitter son poste après la révélation de liens existant entre la...
      Mehmet Agar est contraint de quitter son poste après la révélation de liens existant entre la police, la mafia et les milieux politiques. Ces liens sont apparus à la suite d'un accident de la circulation : dans la voiture accidentée, appartenant à un député, se trouvaient également un membre important de la police et un truand proche des milieux d'extrême droite. Le vice-Premier ministre, Tansu Ciller, membre comme le ministre démissionnaire du parti de la Juste Voie (DYP), elle-même en butte à des accusations de corruption, tente de faire croire que le départ de son collègue est dû à des raisons de santé, mais la presse n'est pas dupe.
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  6. 9
    • Algérie
      Lancement d'un « appel à la paix ».
      Une trentaine de personnalités, parmi lesquelles Hocine Aït Ahmed, président du Front des forces...
      Une trentaine de personnalités, parmi lesquelles Hocine Aït Ahmed, président du Front des forces socialistes (FFS), l'ancien président Ahmed Ben Bella et le leader du courant rénovateur au sein du FLN, Mouloud Hamrouche, lancent un « appel à la paix », qui reçoit deux jours plus tard l'appui officiel de l'ex-Front islamique du salut (FIS).
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    • Bosnie
      Limogeage du général Ratko Mladic.
      La présidente de la République serbe de Bosnie, Biljana Plavsic, démet le général Mladic de ses...
      La présidente de la République serbe de Bosnie, Biljana Plavsic, démet le général Mladic de ses fonctions à la tête des forces armées bosno-serbes. Inculpé de « génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre » par le Tribunal pénal international de La Haye, le général Mladic représente désormais un poids pour le dirigeant serbe Slobodan Milosevic, soucieux de rétablir la respectabilité internationale des Serbes, à Belgrade comme à Pale (capitale de la République serbe de Bosnie). Après la résistance d'une partie de l'état-major, qui fait planer une menace de guerre civile, le général Mladic finit par présenter sa démission le 28.
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    • France
      Magasin pour clientèle à bas revenus.
      Le groupe britannique Thorn ouvre à Bobigny (Seine-Saint-Denis) son premier magasin à l'enseigne de...
      Le groupe britannique Thorn ouvre à Bobigny (Seine-Saint-Denis) son premier magasin à l'enseigne de Crazy George's (« Chez Georges le Fou »), dont la particularité est de vendre, en location avec option d'achat, des meubles et du matériel électroménager, pour une mise initiale très basse, mais avec un prix final de l'ordre du double du prix normal. Cette technique de vente, fondée sur un crédit long à la consommation, vise une clientèle peu fortunée pour ses besoins en biens d'équipement de base. Dès son ouverture, le magasin est suspendu par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui lui impose de revoir sa publicité et l'information de ses clients. Ainsi, une machine à laver, dont le coût réel est de 3 000 F, est « vendue » pour une mise initiale de 69 F et 36 mensualités de 182,70 F, soit un coût total de 6 646 F.
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    • France
      Présentation du programme du PS.
      Le Parti socialiste définit son projet économique comme une « véritable alternative »,...
      Le Parti socialiste définit son projet économique comme une « véritable alternative », marqué à la fois par une « action forte de l'État » et un « réalisme de gauche ». Les principales mesures proposées sont : hausse « sensible » du pouvoir d'achat, priorité donnée à l'investissement public, remplacement des cotisations sociales salariées par une CSG élargie, déductible du revenu imposable, réforme du système fiscal dans le sens d'un alourdissement de la taxation des hauts revenus et du patrimoine, horaire légal du travail ramené à trente-cinq heures hebdomadaires et création en deux ans de 700 000 emplois pour les jeunes (moitié par les collectivités publiques, moitié par les entreprises, pour un coût total estimé à 65 milliards de francs).
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  7. 10
    • Lituanie
      Victoire de la droite.
      L'Union de la patrie (droite) de l'ancien président Vytautas Landsbergis remporte 70 des 141 sièges...
      L'Union de la patrie (droite) de l'ancien président Vytautas Landsbergis remporte 70 des 141 sièges de la Chambre des députés. Ce succès marque le retour au premier plan de M. Landsbergis, premier chef de la Lituanie indépendante en 1990, puis battu par les ex-communistes en 1992. Entretenant de bonnes relations personnelles avec Boris Eltsine, M. Landsbergis est un farouche partisan de l'adhésion de son pays à l'OTAN, seul moyen à ses yeux d'éviter au pays la « finlandisation », c'est-à-dire son contrôle de fait par les Russes.
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    • Slovénie
      Victoire du parti au pouvoir.
      Avec 27,1 % des suffrages exprimés, le Parti démocrate libéral (centre gauche) du Premier ministre...
      Avec 27,1 % des suffrages exprimés, le Parti démocrate libéral (centre gauche) du Premier ministre Janez Drovsek l'emporte sur la coalition de droite, Printemps slovène.
  8. 11
    • Guatemala
      Annonce d'un accord de paix.
      Sous l'impulsion du nouveau président élu, Alvaro Arzu, gouvernement et guérilla annoncent qu'ils...
      Sous l'impulsion du nouveau président élu, Alvaro Arzu, gouvernement et guérilla annoncent qu'ils vont signer un accord de paix définitive le 29 décembre. Engagés depuis plusieurs mois dans des négociations, les parties en cause ont fini par s'entendre sur la délicate question de la réinsertion des combattants rebelles. L'accord en vue devrait mettre fin à une guerre civile de trente-six ans qui a fait au moins 100 000 morts et des dizaines de milliers de disparus. Reste à convaincre une partie de l'establishment politico-financier dont les intérêts sont liés au climat d'insécurité et de corruption causé par la violence.
  9. 12
    • Aéronautique
      Collision près de New Delhi.
      350 personnes périssent dans la collision en plein ciel entre un Boeing saoudien et un Ilyouchine...
      350 personnes périssent dans la collision en plein ciel entre un Boeing saoudien et un Ilyouchine kazakh. C'est une des catastrophes aériennes les plus graves de ces dernières années. La vétusté de l'équipement au sol est incriminée : les indications des contrôleurs du ciel étaient données en pied alors que l'altimètre de l'avion kazakh était réglé sur le système métrique, le vieux radar de l'aéroport de New Delhi n'étant pas en mesure de corriger rapidement l'erreur. Toutefois, le directoire général de l'aviation civile met hors de cause le travail de la tour de contrôle, celle-ci ayant prévenu les pilotes et ceux-ci ayant répondu qu'ils avaient pris connaissance du message. Le manque de professionnalisme des nouvelles compagnies d'Asie centrale est également mis en cause.
    • France
      Fusion entre AXA et l'UAP.
      Claude Bébéar et Jacques Friedmann, respectivement présidents d'AXA et de l'UAP, annoncent la...
      Claude Bébéar et Jacques Friedmann, respectivement présidents d'AXA et de l'UAP, annoncent la fusion de leurs deux compagnies d'assurance, la plus importante jamais réalisée sur le marché financier français. Avec près de 380 milliards de dollars (environ 2 000 milliards de francs) d'actifs gérés, le nouvel ensemble devient le no 1 de l'assurance mondiale, devant les japonais Nippon Life et Zenkyoren. Cette opération marque le succès de la stratégie de M. Bébéar, parti d'une petite compagnie mutuelle de province pour arriver à la direction d'un groupe international, ne réalisant plus qu'un tiers de ses activités en France. Selon les spécialistes, cette fusion bouleverse le paysage financier français, en privilégiant le rôle des compagnies d'assurance par rapport à celui, plus traditionnel, des banques. Le 26, Karl Van Miert, commissaire européen à la concurrence, demande à Jean Arthuis, ministre français de l'Économie et des Finances, de lui fournir toutes les précisions sur la recapitalisation (11 milliards de francs) de Thomson, préalable à sa privatisation. Le commissaire veut s'assurer qu'il ne s'agira pas là d'une pure et simple subvention de l'État français, ce qui constituerait une entorse au droit de la concurrence.
    • France
      Le Goncourt à une débutante.
      Le prix Goncourt va à Pascale Roze, trente-cinq ans, pour son premier roman, le Chasseur...
      Le prix Goncourt va à Pascale Roze, trente-cinq ans, pour son premier roman, le Chasseur zéro, l'histoire mêlée d'un marin français tué dans le Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale et d'un aviateur-kamikaze japonais. Le prix Renaudot est attribué à Boris Schreiber, soixante-treize ans, pour Un silence d'environ une demi-heure, une autobiographie romancée.
  10. 14
    • France
      Condamnation de chanteurs.
      Kool Shen et Joey Starr, les deux chanteurs du groupe de rap NTM (Nique Ta Mère), sont condamnés...
      Kool Shen et Joey Starr, les deux chanteurs du groupe de rap NTM (Nique Ta Mère), sont condamnés par le tribunal correctionnel de Toulon à six mois de prison, dont trois ferme, et une interdiction de chanter en public pendant six mois. Les deux artistes étaient poursuivis pour « outrages par paroles à l'égard de l'autorité publique ». Il leur était reproché de s'en être pris verbalement, lors d'un concert à La Seyne-sur-Mer, en juin 1995, aux policiers présents dans la salle. Ce jugement, prononcé par un magistrat ancien fonctionnaire de police, suscite une forte émotion. C'est la première fois depuis très longtemps que des artistes sont condamnés pour l'exercice de leur art (même si les faits incriminés ne visent pas directement le texte d'une chanson). Le garde des Sceaux, Jacques Toubon, qui demande au parquet de faire appel contre le jugement, et le ministre de la Culture, Philippe Douste-Blazy, expriment leur embarras et rappellent leur attachement à la liberté d'expression, tout en reconnaissant aux policiers le droit d'être défendus contre toute forme d'agression, même verbale.
    • Italie
      Démission d'Antonio Di Pietro.
      L'ancien magistrat, chef de file de l'opération anticorruption Mani pulite (« mains propres »),...
      L'ancien magistrat, chef de file de l'opération anticorruption Mani pulite (« mains propres »), démissionne du poste de ministre des Travaux publics qu'il occupait dans le gouvernement de centre gauche de Romano Prodi, afin de protester contre les accusations prononcées contre lui. Il aurait été mis en cause au cours d'une conversation téléphonique, interceptée par la police, menée par un banquier, lui-même impliqué dans un scandale de corruption autour des chemins de fer italiens. À la suite de ces révélations, on apprenait que M. Di Pietro venait de faire l'objet d'une enquête préliminaire du parquet de Brescia pour « corruption » et « concussion ». Plusieurs fois attaqué pour ses méthodes d'investigation très offensives, M. Di Pietro avait été blanchi de toutes les accusations pesant contre lui en mars. Dans un premier temps, M. Prodi demande au gouvernement de ne pas accepter la démission du ministre des Transports, qui a pourtant qualifié sa décision d'« irrévocable ».
  11. 15
    • Zaïre
      Reflux des réfugiés hutus.
      Des centaines de milliers de réfugiés hutus rwandais quittent le camp de Mugunga, au nord de la...
      Des centaines de milliers de réfugiés hutus rwandais quittent le camp de Mugunga, au nord de la province zaïroise du Kivu, près de la frontière avec le Rwanda, après que celui-ci a été investi par les rebelles tutsis. Une grande partie d'entre eux retournent au Rwanda, qu'ils avaient quitté en 1994, après le génocide contre les Tutsis et les Hutus modérés. Ce reflux s'explique par la victoire des Tutsis dans la région. Face à l'offensive victorieuse de leurs adversaires (Tutsis du Rwanda et du Zaïre), les rebelles armés hutus, souvent impliqués dans le génocide de 1994, ont fui pour se réfugier dans la forêt. Ils ont laissé ainsi les civils, qui ont alors estimé qu'il leur valait mieux rentrer au pays, car ils étaient désormais bien séparés des activistes et donc considérés, a priori, comme innocents des massacres d'il y a deux ans. De fait, les premiers réfugiés qui rentrent sont accueillis par les autorités rwandaises avec des mots de bienvenue. Toutefois, il reste encore au Zaïre plusieurs centaines de milliers d'autres réfugiés errant sur les routes et que les organisations internationales tentent de repérer et de dénombrer par avion. Ces vastes mouvements de population changent complètement la donne, et notamment en ce qui concerne l'intervention humanitaire internationale, lancée à l'initiative de la France, et à laquelle, après bien des réserves, les États-Unis avaient fini par accepter de participer, le 13. La constitution de cette force internationale à but humanitaire avait donné lieu à de nombreuses controverses : le Rwanda ne voulait en aucun cas de présence militaire française sur son territoire, la France étant jugée à Kigali comme ayant appuyé par le passé le gouvernement génocidaire hutu. Pour sa part, Laurent-Désiré Kabila, leader des rebelles tutsis du Zaïre (Alliance pour la libération du Congo-Zaïre), s'opposait à la venue de cette force, estimant que la France cherchait à travers elle à venir en aide au régime du président Mobutu. Constatant que les combats entre armée zaïroise et Tutsis continuent et qu'au moins 500 000 réfugiés errent encore à travers le Kivu, Jacques Chirac juge que, malgré la désertion des camps, « la situation est loin d'être stabilisée » ; à l'inverse, les Américains freinent de plus en plus la constitution de la force internationale. Toute cette affaire semble marquer un recul de l'influence française dans la région au profit des États-Unis, qui se seraient appuyés sur le Rwanda et l'Ouganda.
  12. 16
    • République centrafricaine
      Nouveaux troubles à Bangui.
      L'armée française se déploie à nouveau dans la capitale centrafricaine après que plusieurs unités...
      L'armée française se déploie à nouveau dans la capitale centrafricaine après que plusieurs unités se sont encore une fois soulevées. Au printemps, ces unités s'étaient déjà rebellées pour réclamer le paiement de leur solde, et il avait fallu attendre la nomination d'un nouveau Premier ministre, Jean-Paul Ngoupandé, pour que le calme revienne. Le président Ange-Félix Patassé semble avoir mal accepté de partager ses pouvoirs avec ce dernier, tandis que le malaise continue à se développer avec l'armée, dont plusieurs éléments restent fidèles à l'ancien président André Kolingba, qui appartient comme eux à l'ethnie yakoma. Les troubles se poursuivent dans les semaines qui suivent.
    • Russie
      Attentat au Daghestan.
      Une bombe, placée dans un immeuble habité par des militaires russes et leurs familles, tue au moins...
      Une bombe, placée dans un immeuble habité par des militaires russes et leurs familles, tue au moins cinquante personnes dans la ville portuaire de Kaspiisk, au Daghestan, république frontalière avec la Tchétchénie. Les autorités s'inquiètent d'une contagion possible du conflit tchétchène. Une autre hypothèse est avancée : l'attentat serait peut-être l'œuvre de la mafia, qui voyait ses trafics très intenses avec la Tchétchénie contrecarrés par les garde-frontières russes, qu'elle aurait voulu ainsi impressionner.
  13. 17
    • Roumanie
      Défaite de Ion Iliescu.
      Au second tour de l'élection présidentielle, le chrétien-démocrate Emil Constantinescu l'emporte...
      Au second tour de l'élection présidentielle, le chrétien-démocrate Emil Constantinescu l'emporte sur le président sortant Iliescu, soutenu par les ex-communistes. Âgé de cinquante-sept ans, universitaire, docteur en géologie, M. Constantinescu s'est toujours maintenu en marge du régime de Nicolas Ceausescu. Largement battu par M. Iliescu aux élections de 1992, il a réussi à s'imposer dans l'opinion et à gommer l'idée qu'il n'était qu'un simple pion au service de l'ex-roi Michel Ier. Il a bénéficié entre les deux tours du désistement du candidat arrivé en troisième place, Petre Roman, leader de l'Union sociale-démocrate (USD). Le 19, Victor Ciorbea, quarante-deux ans, membre, comme le président, de la Convention démocratique de Roumanie (CDR), est nommé au poste de Premier ministre.
    • Thaïlande
      Victoire du général Chaovalith.
      Avec 125 élus, sur un total de 393, le New Aspiration Party (NAP) de Chaovalith Yongchaiyuth arrive...
      Avec 125 élus, sur un total de 393, le New Aspiration Party (NAP) de Chaovalith Yongchaiyuth arrive en tête des formations politiques aux élections législatives. À la tête d'une coalition de cinq partis, le général est désigné le 25 au poste de Premier ministre. Resté à l'écart du coup d'État militaire de 1991 et de la répression sanglante de 1992, il a su tisser les réseaux d'influence nécessaires à la conquête du pouvoir, sans échapper complètement aux reproches de clientélisme et d'achats de voix. Son principal défi consistera à relancer une économie très dynamique mais quelque peu essoufflée depuis plus de un an.
    • Serbie
      Revers pour Slobodan Milosevic.
      Aux élections municipales, le Parti socialiste serbe (SPS, ex-communiste) du président Milosevic...
      Aux élections municipales, le Parti socialiste serbe (SPS, ex-communiste) du président Milosevic perd la plupart des grandes villes du pays, dont Belgrade, au profit de la coalition de l'opposition. Les autorités, qui ne s'attendaient pas à cette défaite deux semaines après leur succès aux élections pour le Parlement fédéral, réagissent en annulant les résultats du scrutin dans de nombreux bureaux de vote de la capitale. Le 25, une manifestation de protestation contre ce que Vuk Draskovic, leader du Mouvement serbe de renouveau (SPO). qualifie de « terrorisme d'État » réunit 100 000 personnes à Belgrade. La coalition des trois partis d'opposition décide de boycotter le troisième tour que veulent organiser les autorités. D'autres manifestations se succèdent dans les jours suivants.
  14. 18
    • France/Grande-Bretagne
      Incendie dans le tunnel sous la Manche.
      Une navette transportant 29 camions et leurs 31 passagers, plus 3 membres d'équipage, s'enflamme...
      Une navette transportant 29 camions et leurs 31 passagers, plus 3 membres d'équipage, s'enflamme alors qu'elle est déjà engagée dans le tunnel. On ne déplore aucun blessé grave. L'émotion est tout de suite forte en Grande-Bretagne, où l'on s'inquiète de ce qui aurait pu se passer s'il s'était agi d'un transport de voyageurs. Par ailleurs, l'analyse des conditions de l'accident démontre, d'une part, que le feu a été plus intense qu'on a bien voulu le dire, puisqu'il a fait fondre les caissons de ciment du tunnel et que, d'autre part, les systèmes d'alerte n'ont pas bien fonctionné (le camion qui a provoqué l'incendie était déjà en flammes avant que la navette ne se soit engagée sous terre). En tout état de cause, le trafic ne peut reprendre dans les jours qui suivent comme cela avait d'abord était annoncé. Le titre Eurotunnel perd 10 % de sa valeur dans la semaine, et il se confirme que l'incident risque fort de rendre plus difficile la restructuration financière de la compagnie.
  15. 20
    • France
      Apaisement en Guyane.
      François Bayrou, ministre de l'Éducation, donne satisfaction aux lycéens guyanais, qui s'étaient...
      François Bayrou, ministre de l'Éducation, donne satisfaction aux lycéens guyanais, qui s'étaient mis en grève et avaient provoqué des troubles depuis plusieurs semaines pour protester contre le manque de crédits alloués à l'éducation. Le ministre, qui était venu spécialement avec son collègue de l'Outre-mer, Jean-Jacques de Peretti, a promis la création d'un rectorat en Guyane, l'ouverture d'une centaine de classes supplémentaires pour permettre le rattrapage scolaire de 3 000 jeunes jusque-là non scolarisés et des mesures de soutien spécifiques à l'enseignement secondaire et supérieur.
  16. 21
    • France
      La parité du franc en question.
      Dans l'Express, Valéry Giscard d'Estaing se prononce en faveur d'un décrochage du franc par...
      Dans l'Express, Valéry Giscard d'Estaing se prononce en faveur d'un décrochage du franc par rapport au Mark, dans la limite des marges fixées par le système monétaire européen (SME). L'ancien président de la République estime que ce qu'il n'ose appeler une « dévaluation » est nécessaire parce qu'il juge la monnaie nationale nettement surévaluée, ce qui, selon lui, est à l'origine de la mauvaise situation de l'économie et de l'emploi dans le pays. Il souhaiterait que l'Allemagne baisse également sa monnaie par rapport au dollar, l'objectif final étant d'obtenir un euro le moins surévalué possible par rapport à la devise américaine. Aussitôt, Jean Arthuis, ministre des Finances, critique la position de M. Giscard d'Estaing et déclare : « Les bonnes parités monétaires sont celles qui nous donnent les taux d'intérêt les plus faibles. Quand le franc se déprécie, les taux d'intérêt augmentent. » À la suite de ces déclarations, le conseil monétaire de la Banque de France se divise, certains de ses membres, comme Jean-Pierre Gérard, approuvant les propos de M. Giscard d'Estaing et estimant qu'il convient d'avoir au plus vite « une explication franche » avec l'Allemagne.
  17. 22
    • France
      Condamnation d'un membre d'une secte.
      Jean-Jacques Mazier, ancien président de l'Église de scientologie de Lyon, est condamné à dix-huit...
      Jean-Jacques Mazier, ancien président de l'Église de scientologie de Lyon, est condamné à dix-huit mois de prison ferme. Le tribunal correctionnel de la ville a établi un « lien de causalité directe » entre le suicide d'un adepte et le « comportement fautif » de M. Mazier, qui avait poussé l'adepte à s'endetter pour suivre les enseignements de la secte, le conduisant ainsi au désespoir et à la mort.
  18. 23
    • Comores
      Catastrophe aérienne après un détournement.
      120 personnes sont tuées lors de l'amerrissage forcé d'un Boeing 767 d'Ethiopian Airlines détourné...
      120 personnes sont tuées lors de l'amerrissage forcé d'un Boeing 767 d'Ethiopian Airlines détourné par 3 pirates éthiopiens montés à Addis-Abeba. 55 autres, dont deux Français, survivent et sont tirées de l'eau par des habitants et des touristes de la Grande Comore. Les pirates auraient voulu attirer l'attention internationale sur les violations des droits de l'homme dans leur pays.
    • France
      Malraux au Panthéon.
      Les cendres de l'écrivain sont amenées au Panthéon ; elles y reposeront auprès de celles de Jean...
      Les cendres de l'écrivain sont amenées au Panthéon ; elles y reposeront auprès de celles de Jean Moulin, René Cassin et Jean Monnet. Pendant la cérémonie, Jacques Chirac déclare qu'André Malraux incarnait « le gaullisme tel que le voulait le général : ni de droite, ni de gauche, mais de France ».
    • Russie
      Retrait total des troupes russes de Tchétchénie.
      Boris Eltsine prend un décret ordonnant le retrait des troupes russes de la république caucasienne...
      Boris Eltsine prend un décret ordonnant le retrait des troupes russes de la république caucasienne alors que le Premier ministre, Viktor Tchernomyrdine, signe un accord avec le chef du gouvernement provisoire tchétchène, Aslan Maskhadov. Selon ce texte, chargé de normaliser la situation d'ici aux prochaines élections organisées dans la république en janvier 1997, l'aéroport de Grozny doit être rouvert à l'aviation civile, et les autorités tchétchènes s'engagent à « garantir la sécurité » de l'oléoduc transportant le pétrole de la région.
    • Soudan
      Interdiction d'accès aux États-Unis.
      Les officiels soudanais sont interdits d'entrée sur le territoire américain, leur pays étant...
      Les officiels soudanais sont interdits d'entrée sur le territoire américain, leur pays étant considéré comme faisant partie de ceux qui soutiennent le terrorisme international.
  19. 24
    • Biélorussie
      Victoire pour Alexandre Loukachenko.
      70,5 % des électeurs approuvent le projet de prolonger le mandat du président (élu en 1994)...
      70,5 % des électeurs approuvent le projet de prolonger le mandat du président (élu en 1994) jusqu'en 2001 ainsi que son projet constitutionnel consistant à scinder le Parlement en deux chambres, dont l'une, la Chambre haute, verra ses membres désignés par les autorités régionales, elles-mêmes nommées par le chef de l'État. (Quelques années auparavant, M. Loukachenko avait déclaré : « L'État créé par Hitler correspond à notre conception de ce que doit être une république de type présidentiel. ») En revanche, les propositions présentées par les députés (suppression du poste de président, abolition de la peine de mort) ne reçoivent que moins de 8 % d'approbation. Fort de ces résultats, M. Loukachenko, contre qui les députés avaient présenté une requête en destitution, conseille à ces derniers d'arrêter de « lui mettre des bâtons dans les roues ». Le président de l'Assemblée (Soviet suprême), Semion Charetski, dénonce « la farce qui s'est déroulée sous le nom de référendum » et appelle l'Europe « à ne pas laisser la dictature s'installer en Biélorussie ».
    • France
      Échec du Front national à Dreux.
      Invalidé depuis son élection en 1995, le maire sortant, le député RPR d'Eure-et-Loir Gérard Hamel,...
      Invalidé depuis son élection en 1995, le maire sortant, le député RPR d'Eure-et-Loir Gérard Hamel, l'emporte au second tour, avec 60,6 % des voix, contre la représentante du FN, Marie-France Stirbois. M. Hamel a bénéficié du retrait entre les deux tours du candidat socialiste, qui n'avait pas appelé formellement à voter pour lui mais qui n'avait pas non plus dissuadé ses électeurs de le faire.
    • France
      Référendum antimendicité à Nice.
      Le maire de la ville, Jacques Peyrat, ancien membre du Front national passé au RPR, organise un...
      Le maire de la ville, Jacques Peyrat, ancien membre du Front national passé au RPR, organise un référendum sur le maintien de son arrêté interdisant la mendicité dans le centre-ville de mai à septembre. Il obtient un vote positif de 66,3 %, mais avec un taux d'abstention de 77,3 %. M. Peyrat fait observer que, portant sur des questions de transports urbains, des référendums locaux organisés à Caen et à Mantes-la-Jolie avaient été marqués par des taux d'abstention similaires.
    • UE
      La lire revient dans le SME.
      La devise italienne revient dans le système monétaire européen après une parenthèse de quatre ans....
      La devise italienne revient dans le système monétaire européen après une parenthèse de quatre ans. Le taux pivot, adopté à la suite d'âpres négociations, est de 990 lires pour 1 Mark (il était tombé à 1 275 au début de 1995). Ce retour marque la fin de la « dévaluation compétitive » de la monnaie transalpine, qui avait durement touché les économies voisines, notamment française, en abaissant le prix des exportations de la péninsule. En octobre, Jacques Chirac avait déclenché une polémique sur ce point avec le gouvernement italien. Hans Tietmeyer, président de la Bundesbank, tient cependant à préciser que : « Cela ne préjuge d'aucune manière de la réponse qui sera donnée à une éventuelle demande italienne de joindre la monnaie unique dès janvier 1999. »
  20. 27
    • France
      Maintien du mouvement de grève des camionneurs.
      Depuis dix jours, les routiers salariés bloquent avec leurs camions de nombreuses routes à travers...
      Depuis dix jours, les routiers salariés bloquent avec leurs camions de nombreuses routes à travers le pays et interdisent l'accès aux raffineries de pétrole, paralysant progressivement l'ensemble de l'activité nationale. À dix-neuf mois de la libéralisation complète du marché des transports routiers, ils s'inquiètent d'une tendance au durcissement continu des conditions de travail (les conventions collectives en Europe prévoyant des horaires hebdomadaires allant de 41 heures en Allemagne à 70 heures en Espagne). Ils réclament à leurs employeurs des améliorations en matière d'âge de la retraite, de durée du travail, de rémunérations et de circulation des poids lourds le dimanche. Inquiet des conséquences du conflit, le gouvernement intervient dans la négociation entre syndicats et patronat, et nomme Robert Cros comme médiateur. Ce dernier parvient, le 26, à faire accepter un compromis portant sur une diminution modeste de la durée hebdomadaire du travail et, surtout, sur le principe d'un départ en retraite à cinquante-cinq ans. Malgré ces succès, les syndicats décident de poursuivre leur mouvement. Après l'intervention du ministre des Transports, Bernard Pons, patronat et syndicats s'entendent sur un compromis : les augmentations de salaire demandées ne seront pas accordées, mais l'ensemble des heures de travail (notamment la présence passive des chauffeurs pendant le déchargement des camions) sera rémunéré. Le 30, la quasi-totalité des barrages est levée.
  21. 28
    • Algérie
      Référendum constitutionnel : 85,8 % de « oui ».
      Une forte majorité des 16,5 millions d'électeurs – à l'exception de la Kabylie –...
      Une forte majorité des 16,5 millions d'électeurs – à l'exception de la Kabylie – approuvent le projet de révision constitutionnelle présenté par le président Liamine Zeroual. Le taux de participation se monte à 79,8 %. Les changements concernent, d'une part, l'officialisation de l'islam comme religion d'État, mais assortie de l'interdiction pour les partis de se constituer sur une base religieuse, et, d'autre part, le net renforcement des pouvoirs présidentiels au détriment du Parlement. Limité à deux mandats, le chef de l'État aura la possibilité de légiférer par ordonnances quand le Parlement ne sera pas en session ; par ailleurs, le Parlement ne pourra adopter une loi que si la nouvelle Chambre haute la vote à une majorité des trois quarts. Or la réforme proposée prévoit que le tiers des membres de cette Chambre haute sera nommé par le président, ce qui donne clairement à celui-ci un droit de veto sur toutes les propositions de loi émanant du Parlement. L'opposition avait appelé au vote négatif ou au boycott de la consultation. Le Front de libération nationale (FLN) s'était divisé entre la direction, favorable au « oui », et la frange réformatrice, menée par l'ancien Premier ministre Mouloud Hamrouche, opposée au projet du général Zeroual. Après la proclamation des résultats de la consultation, l'opposition dénonce la « manipulation » de ceux-ci, et, singulièrement, le gonflement du taux de participation.