Moyen Âge

Baptême de Clovis
Baptême de Clovis

Période de l'histoire de l’Occident, située entre l'Antiquité et les Temps modernes (ve-xve siècles).

Le Moyen Âge occidental est traditionnellement situé entre la chute du dernier empereur romain d'Occident (476) et la découverte de l'Amérique (1492), même si ces deux dates sont arbitraires et restent discutables.

La civilisation médiévale se définit par quatre caractéristiques majeures : le morcellement de l'autorité politique et le recul de la notion d'État ; une économie à dominante agricole ; une société cloisonnée entre une noblesse militaire, qui possède la terre, et une classe paysanne asservie ; enfin, un système de pensée fondé sur la foi religieuse et défini par l'Église chrétienne.

1. Le cadre chronologique

L'expression « moyen âge » date du xviie siècle : ce serait Christophe Kellner (Cellarius), professeur d'histoire à l'université de Halle, qui l'aurait employée pour la première fois, en 1688 (Historia medii aevi). La définition, commode chronologiquement, suggère ainsi que la période de mille ans, archaïque et barbare, qui a rompu avec les modèles classiques de l'Antiquité, n'est que l'attente obscure des prestiges de la Renaissance et des Temps modernes. Cette longue période est pour la première fois réhabilitée au xixe siècle, mais dans une vision simpliste (l’ère « gothique ») campée de caricatures romantiques, du chevalier toujours preux au serf irrémédiablement « attaché à la glèbe ». Le langage commun n'est d’ailleurs toujours pas exempt des images conventionnelles d'un Moyen Âge plus mythique que réel, encore synonyme de retour aux limbes, de médiocre et d'inaccompli.

Depuis les années 1930, les historiens s'attachent à rendre son identité à cette longue période de lentes mutations, au cours de laquelle une société complexe s'est épanouie en Occident. En particulier, les études minutieuses faites en France par l'école historique des Annales – et notamment par Marc Bloch, Georges Duby et Jacques Le Goff – ont permis de mettre fin à cette tradition d’idées fausses.

Pour délimiter un cadre chronologique à ce long « Moyen Âge », on ne peut se référer à des dates politiques. Si 395 marque la fin de l'unité de l'Empire romain, avec la séparation entre Empire d'Orient et Empire d'Occident, 476 voit la disparition du dernier empereur romain d'Occident. À l'autre extrémité de la période, la prise de Constantinople par les Turcs ottomans en 1453 est surtout significative pour l'Orient ; en Occident, on pourrait se référer à la mort du dernier roi « médiéval », Louis XI de France, en 1483. Il n’en demeure pas moins que le voyage de Christophe Colomb en 1492, lourd de conséquences, est la date communément admise pour définir la fin du Moyen Âge et le début de l’époque moderne.

La rupture avec les périodes qui encadrent le Moyen Âge n'est donc pas aussi nette qu'on le laisse souvent entendre, et, bien que les repères chronologiques soient indispensables, les évolutions se dessinent plus sûrement dans les mutations économiques et sociales qui, en aucun domaine, n’ont été brutales.

2. Le haut Moyen Âge (fin du ve-ixe siècle)

2.1. L’héritage antique

Introduction

Le Moyen Âge perce déjà dans le monde antique du iiie siècle. La volonté d'échapper à l'État – à sa pression fiscale et aux charges militaires ou municipales – caractérise alors le comportement social. Contraction démographique et étiolement urbain amorcent la ruralisation de l’économie, tandis que se dégrade la condition des colons endettés et que s'améliore celle de l'esclave, qui, de plus en plus, a la jouissance d'une terre. Le développement du christianisme, religion officielle de l’Empire romain depuis la fin du ive siècle, assoit les bases de la puissance ecclésiastique.

L'assimilation des Barbares

Déclenchées par les Huns, qui, à la fin du ive siècle, entreprennent une migration vers l'ouest et poussent devant eux Ostrogoths et autres peuples germains, les grandes invasions n’ont jamais pris l'aspect d'une ruée massive, même si le mouvement s'accentue à partir de 406. Elles n'ont pas non plus détruit brusquement l'Empire romain, qui, dans un premier temps, s'est efforcé d'intégrer ces populations. Un Occident nouveau est né de la lente fusion des peuples et des coutumes.

Les Barbares savent tirer profit de la romanité, acceptent le code d'hospitalité qui préside à leur implantation, s'intègrent (tel Théodoric) au fonctionnariat impérial, ou rédigent (à l'instar d'Alaric) un code de lois, dit bréviaire, inspiré du droit romain.

Le maintien de la langue latine, la continuité entre nombre de grandes villes antiques et médiévales, la permanence des anciens circuits commerciaux sont autant de survivances de l'Antiquité dans le haut Moyen Âge. Par ailleurs, l'apport barbare imprègne ce monde nouveau : la notion de droit public s'estompe, civil et militaire ne se distinguent plus guère dans des communautés où prévaut la valeur guerrière du chef, élu et mythifié. L'économie sylvo-pastorale des Barbares renforce la ruralisation en cours depuis le Bas-Empire. La fuite devant les responsabilités imposées par l'État se conjugue avec le repli des aristocraties sur leurs terres, refuge et fondement de leur pouvoir.

Le rôle de la foi chrétienne

Le véritable ciment des communautés antiques et barbares est le christianisme. Le prosélytisme des moines (→ Colomban, Benoît de Nursie), soutenu par le pape Grégoire le Grand, est renforcé par l'écrasement de l'arianisme en 653.

Les premiers royaumes barbares sont balayés par les Vandales et les Francs. Alors que, de la Provence à l'Italie et à l'Espagne, le pouvoir éclate en principautés territoriales, Vandales et Francs constituent des royaumes centralisés. Celui des Francs doit en partie son succès au baptême de Clovis (498 ou 499), qui acquiert, outre la reconnaissance de l'empereur byzantin, le soutien du clergé et du pape, dont il devient le principal appui : au moment où, dans l'empire d'Orient, se multiplient les controverses et les hérésies, le christianisme devient ainsi en Occident le passage obligé vers le pouvoir.

2.2. Vers un grand empire chrétien

Le sacre du roi Pépin le Bref à Saint-Denis, par le pape Étienne II en 754, confirme le prestige franc et marque un nouveau pas vers la sacralisation d'une famille : celle des Carolingiens. Le principe dynastique complète désormais l'élection coutumière.

Le couronnement impérial de Charlemagne

Le secours apporté par Charlemagne au pape, menacé par la noblesse romaine, fait du Carolingien le candidat à la restauration de l'empire d’Occident : son couronnement sanctionne cette évolution. Lors de la cérémonie romaine à la Noël 800, le pape Léon III, en couronnant l'empereur avant qu'il ne soit acclamé, manifeste la suprématie du spirituel sur le temporel, Charlemagne se considérant « empereur couronné par Dieu ». En revanche, Charlemagne, couronnant lui-même son fils Louis le Pieux en 813, se propose de rappeler que le pape n'est que le premier des évêques, dépendant de la protection militaire, donc du pouvoir temporel.

De fait, l’Empire franc des Carolingiens s'appuie principalement sur l'armée. Mais celle-ci n'en est pas le seul fondement. Charlemagne entreprend une rénovation de l'État à partir d'Aix , où siège la chapelle (→ Aix-la Chapelle). La reprise en main de l'administration régionale par l'intermédiaire des comtes, représentants assermentés de l'empereur, surveillés par les missi dominici, le retour à une législation publique, votée par les hommes libres des plaids et consignée dans les capitulaires (ordonnances), un réseau de fidélités entrecroisées remontant à la personne même de l'empereur : tout concourt au redressement et à la consolidation de l'autorité impériale.

L'Empire devient un Empire germanique

Alors même que s'édifie une civilisation nouvelle, l'Empire carolingien révèle ses faiblesses. Toujours unifié sous Louis le Pieux, il profite encore un temps des conquêtes de Charlemagne. Toutefois, la politique du nouveau souverain, trop favorable à l'Église, met en danger la suprématie du pouvoir laïque. La réforme clunisienne (909) placera d'ailleurs les monastères sous l'autorité directe de Rome (→ histoire de Cluny).

Divisé par les fils de Louis le Pieux en trois royaumes rivaux (Francie occidentale, Lotharingie, ropyaume de Germanie) malgré la proclamation du droit d'aînesse en 817, l'Empire carolingien n'a plus qu'une unité théorique.

Mais en Germanie, où le roi a conservé le contrôle des duchés régionaux, l'idée d'empire et les structures carolingiennes sont assez vigoureuses pour que le roi Otton Ier de Germanie prenne à son tour la couronne impériale, en 962. Chrétien sincère, il n'en impose pas moins sa tutelle au pape et au clergé germanique. Les leçons de l'échec politique des Carolingiens ont été retenues. Toutefois, l'Empire ressuscité n'est plus que strictement germanique, et bientôt appelé Saint Empire romain germanique.

Pour en savoir plus, voir l'article Carolingiens.

3. L'âge féodal (xe-xiiie siècle)

3.1. La société féodale

Dès le viie siècle émerge une aristocratie guerrière composée de nobles de fonction et de nobles de lignage, qu'aucune solidarité de groupe social ne cimente. Charlemagne incite ces hommes à la recommandation mutuelle afin de remplacer les conflits de clans par des relations de fidélité.

L'engagement vassalique

La richesse foncière constitue le fondement de la puissance de ces aristocrates. Les mieux nantis (vassaux royaux) disposent de terres en toute propriété (les alleux, issus d'héritages familiaux), mais aussi d'honneurs, concédés pour la durée d'exercice d'une charge (comtale par exemple), et de bénéfices accordés en échange de services (surtout militaires). Devenu héréditaire, par transmission familiale des fidélités, le bénéfice ne tarde pas à être la cause même de l'engagement vassalique.

La puissance se mesure donc au nombre d'hommes à qui l'on est en mesure de procurer une terre en échange de leur engagement. Inversement, il devient tentant pour les vassaux de multiplier leurs fidélités afin d'accroître le nombre de leurs bénéfices. Et beaucoup d'hommes libres cherchent à se recommander : en ces temps incertains, servir un protecteur vaut mieux qu'une totale indépendance.

Évêques et abbés, à la recherche d'une protection, entrent aussi en vassalité et n'échappent pas à l'intégration dans l'univers féodal. Ne pouvant, du fait de leur vocation religieuse, remplir les obligations militaires, ils ont, depuis les temps carolingiens, confié la gestion des églises et des abbayes à des avoués laïques. Ceux-ci se sont peu à peu approprié les domaines ecclésiastiques, ainsi menacés de dissolution par les partages successoraux.

En France, le transfert de l'autorité publique entre les mains des châtelains se poursuit, sans qu'il soit possible d'affirmer que cette anarchie féodale ait été le tombeau du pouvoir ou, au contraire, son plus efficace refuge.

La multiplication des fidélités vassaliques, devenues concurrentes, jette les nobles dans d'interminables conflits qui accroissent l'insécurité de populations, déjà terrorisées par les catastrophes annoncées à l'approche de l'an 1000. Contrainte subie ou protection illusoire, la dépendance des hommes se généralise à tous les échelons d'une société que l’évêque Adalbéron de Laon, en 1015, divise entre ceux qui prient (oratores), ceux qui combattent (bellatores) et ceux qui travaillent (laboratores) – c'est-à-dire entre le clergé, la noblesse et le tiers état.

Pour en savoir plus, voir l'article féodalité.

L’émergence des États

Entre le xie et le xiiie siècle, la notion d'État n'est encore qu'en gestation, mais l'idée que le roi doit gouverner pour le bien commun s'affirme de plus en plus. La notion de pouvoir public progresse au cours du xiiie siècle ; ainsi s'explique le rôle croissant des assemblées de contrôle (états, parlements, Cortes), qui, selon les pays, équilibrent un pouvoir monarchique consolidé par le principe dynastique, légitimé par le sacre et appuyé sur l'Église.

En Angleterre, l'équilibre des pouvoirs s'instaure au milieu de violents conflits. La victoire de Guillaume le Conquérant à Hastings en 1066 ouvre l'île saxonne à la colonisation et à la féodalité normandes.

En France, les succès de la monarchie capétienne se confirment tardivement. Hugues Capet, encore aux prises avec les féodaux, n'a pour lui que l'aura de son sacre. Ses successeurs, de Robert le Pieux à Philippe Ier, ont pour seul souci d'assurer la dynastie des Capétiens.

Il faut attendre Philippe II Auguste et ses victoires sur l'Angleterre et le Saint Empire (→ bataille de Bouvines en 1214) pour voir s'affirmer l'indépendance du royaume de France.

Le rayonnement et la piété personnels de Louis IX (Saint Louis, après sa canonisation au xiiie siècle) portent le prestige royal à son comble. Le roi s'attache à moraliser les mœurs féodales.

La Hongrie, christianisée au xie s.siècle, parvient à maintenir son indépendance. Malgré la Bulle d'or, concédée par le roi André II en 1222, qui renforce le pouvoir des magnats, la tradition monarchique conserve toute sa vigueur.

En Espagne, les petits royaumes chrétiens du Nord – Asturies, Castille, Aragon et Navarre – poursuivent depuis le viiie siècle la lutte contre les musulmans, maîtres du califat de Cordoue et du royaume de Grenade. La Reconquista, croisade des chrétiens de la péninsule Ibérique, marque des progrès décisifs au début du xiiie siècle, malgré la résistance de Grenade. L'Espagne chrétienne, divisée en royaumes, ne parvient pas à réaliser son unité. Cependant, des rois comme Ferdinand III en Castille (1217-1252) et Jacques Ier en Aragon (1213-1276) structurent fermement les institutions monarchiques et publiques, que contrebalancent les Cortes.

En Italie, l'explosion urbaine et les forces économiques modèlent réellement les frontières politiques, surtout dans le nord du pays. Quelques villes dominent : Gênes, enrichie par son monopole commercial en mer Noire depuis 1261 ; Milan ; Florence ; et surtout Venise, grande bénéficiaire de la quatrième croisade (1202-1204), véritable « thalassocratie » dans laquelle le doge contrôle l'aristocratie marchande, dont seules quelques familles constituent le Grand Conseil. Dans de nombreuses communes italiennes, les podestats, d'abord nommés par les empereurs germaniques puis élus au xiiie siècle, jouent le rôle d'arbitres et détiennent la réalité de l'autorité publique. L'exemple des villes italiennes montre, plus que tout autre, l'influence des forces économiques sur la structuration politique des États.

Pour en savoir plus, voir l'article histoire des communes.

3.2. Les mutations sociales

Introduction

Alors que les variations de fortune au sein de chaque groupe introduisent une stratification nouvelle entre riches et pauvres, l’ancienne division tripartite de la société perdure, et nul ne peut y échapper : on reste orator (membre du clergé), bellator (membre de la noblesse) ou laborator (membre du tiers état), et tous ne profitent pas de manière égale des périodes d'expansion économique.

Le monde paysan

Les progrès de l'agriculture contribuent à l'amélioration du sort des populations, sur les plans juridique et économique. Au xiiie siècle, le servage, encore symbolisé par le paiement en argent du chevage, du formariage et de la mainmorte, est devenu résiduel. La liberté s'obtient soit par rachat individuel, soit au moyen de formalités collectives, soit encore à l'occasion des concessions de chartes de défrichement.

La préférence des tenanciers (détenteurs de tenures) va aux terres à cens, dont le loyer (payé en argent et fixé une fois pour toutes) se dévalue régulièrement, alors qu'augmentent le prix de la terre et celui des céréales. Pour leur part, les détenteurs des tenures à champart (ou terrage, ou agrière), astreints à verser un pourcentage de la récolte (du huitième au quart), s'enrichissent nettement moins vite.

De nombreux paysans, engagés dans la modernisation de leur exploitation, s'endettent. Le phénomène est notable à la fin du xiie siècle, les terres étant grevées de rentes. Les prêteurs sont juifs, lombards, paysans riches ou bourgeois ; les seigneurs eux-mêmes n'hésitent pas à jouer le rôle de banquiers. Aussi ne bénéficient de l'expansion que l'alleutier et le fermier à cens, libres de corvée et de rente : ces paysans aisés ne représentent guère que 2 % environ de la masse rurale. Beaucoup n'ont que de petites tenures (moins de 2 ha) ; d'autres, brassiers ou manœuvriers, n'en possèdent aucune et sont employés comme journaliers.

Le temps des seigneurs

L'univers féodal se transforme également. Si les biens ecclésiastiques profitent des dons pour s'accroître, de nombreux domaines laïques souffrent des partages successoraux et se parcellisent, notamment en Île-de-France, où des « seigneuries croupions » résultent de l'absence du droit d'aînesse.

Accaparés par leurs activités, les seigneurs préfèrent confier la gestion de leur domaine à des régisseurs professionnels, choisis parmi les ministériaux. Pour beaucoup, les revenus ont diminué : les terres accensées (c'est-à-dire prises à cens) ne rapportent plus guère, et le seigneur s'attache désormais à développer les revenus céréaliers de son propre domaine (appelé la réserve), à renforcer les droits de mutation et à multiplier les amendes. Mais cela ne suffit pas toujours à préserver l'équilibre des fortunes.

Pour en savoir plus, voir l'article seigneurie

En outre, la chevalerie, en fusionnant avec la noblesse de lignage à la fin du xiie siècle, a apporté à celle-ci son prestige militaire. Les mouvements de paix, le développement de l'armée de métier, l'affermissement du pouvoir public ternissent, dès le xiiie siècle, la réputation de l'aristocratie combattante.

Vivre noblement coûte cher. Aussi, bien des manifestations symboliques de la condition chevaleresque sont-elles réduites ou transformées : seul le fils aîné est adoubé, et seule la fille aînée est mariée. Les seigneurs n'en continuent pas moins à s'adonner aux tournois, et ils écoutent encore les récits des jongleurs et des troubadours chantant l'amour courtois dans la grande salle du vieux château fort, dont le rôle militaire s'efface progressivement devant la puissance économique et judiciaire du seigneur.

Ainsi, à l'appauvrissement économique s'ajoute la détérioration de l'image sociale d'une noblesse. Démunies, nombre de familles seigneuriales, incapables de continuer à vivre noblement, tombent dans la déchéance. Afin de régénérer une noblesse qu'en outre il veut plus soumise, le roi (en France notamment) n'hésite pas, dès la fin du xiiie siècle, à anoblir de riches bourgeois pour lesquels la réussite sociale tient lieu d'honneur.

Pour en savoir plus, voir les articles littérature et amour courtois, noblesse.

La place de l'Église

D'un monde en mutation surgissent des forces nouvelles, dont la foi est l'une des plus dynamiques. La tâche de l'Église est donc d'envergure.

Aux plus belliqueux, elle prêche la paix de Dieu et la trêve de Dieu, tandis qu'elle détourne les énergies vers les croisades contre les infidèles d'Orient et d'Espagne, et contre les Slaves païens (xiie-xiiie siècle).

Aux plus pacifiques, une floraison de nouveaux ordres monastiques offre des havres de méditation ou de travail : ainsi en va-t-il des chartreux de Grandmont , de l'abbaye de Fontevraud et des 650 filiales de l'ordre de Cîteaux, fondé entre 1098 et 1112 par saint Robert de Molesme et saint Bernard de Clairvaux, le rénovateur de la règle bénédictine.

Aux plus politiques incombe la tâche de désengager l'Église du monde laïque. Le pape Grégoire VII (1073-1085) s'y emploie tout particulièrement. Il rappelle la suprématie du spirituel sur le temporel, condamne la simonie et l'investiture laïque des évêques, dans les vingt-sept propositions de son Dictatus papae, en 1075.

Le renouveau culturel que l'Église a stimulé dans les scriptoria des monastères et dans l'édification des premières églises romanes à partir de 1070 sont les manifestations tangibles d'une vive piété.

Pour en savoir plus, voir l'article monachisme.

Les exclus

Les mutations sociales n'ont guère facilité l'intégration des non-chrétiens, ni amélioré la condition des exclus. Victimes du regain de piété chrétienne lié aux croisades, les Juifs sont stigmatisés par le concile du Latran de 1215. Ils sont repoussés dans des ghettos lorsqu'ils ne sont pas expulsés, à plusieurs reprises, de France et d'Angleterre notamment. Leurs biens sont saisis et leurs créances annulées. Fous et lépreux ne vivent que de la générosité, tout comme les mendiants qui, depuis la fin du xiie siècle, se rassemblent dans les maisons-Dieu. Les multiples errants, tels les pastoureaux au xiiie siècle, sont suspectés d'hérésie. Rejetés de tout groupe social, brigands et charbonniers écument les campagnes et enflamment les « effrois » (révoltes paysannes).

3.3. La civilisation rurale

Introduction

La production agricole semble suffire aux ixe et xe siècles, sans qu'il soit nécessaire d'accroître la surface exploitée. L'équilibre entre les terres cultivées (ager) et les zones de pacage et de forêt (saltus), dont les ressources sont indispensables à la vie quotidienne, est préservé. Ce système procure même un surplus en céréales, en vin ou en produits artisanaux, qui contribue à sortir le domaine de son apparente autarcie. L'économie monétaire pénètre les campagnes.

Soumise à de violents chocs démographiques (pestes et famines récurrentes) aux ve et viie siècle, la population occidentale s'accroît de façon notable durant les deux siècles suivants. Ce phénomène est caractérisé par un rééquilibrage de l'occupation des territoires de l'Europe du Nord. Mais l'espérance de vie moyenne ne dépasse guère 30 ans, et près de 45 % des enfants n'atteignent pas l'âge de 5 ans. La quasi-totalité de la population, groupée en hameaux isolés les uns des autres par de vastes étendues incultes, vit essentiellement des richesses issues de la terre.

Au xie siècle, on peut dénombrer en France 6,2 millions d’habitants ; un état des feux (foyers fiscaux) dressé en 1328 permet d'estimer la population du début du xive s.siècle entre 12 et 16 millions. Dans le même temps, l'Italie gagne près de 5 millions d'âmes (passant de 5 à 10 millions). En Angleterre, le Domesday Book de 1085 fait état d’une population de 1,3 million de personnes, qui passe à 3,7 millions à la fin du xiiie siècle. En outre, l'âge moyen serait passé de 22 à 35 ans entre 1100 et 1275, le nombre moyen d'enfants par couple augmentant de 4 à 5.

Certes, la surmortalité – enfants en bas âge et femmes en couches notamment –, la croissance plus dynamique en Europe du Nord qu'en Europe du Sud prouvent que bien des déséquilibres démographiques demeurent. Mais, dans l'ensemble, la croissance est indubitable, à la fois cause et conséquence de l'expansion économique.

Les grands défrichements

En Germanie, la poussée vers l'est (Drang nach Osten) est un triple mouvement de christianisation, de colonisation et d'urbanisation. Il est largement impulsé par l'Église chrétienne, les féodaux et l’ordre Teutonique. Du Brandebourg à la Poméranie, la progression est remarquable entre 1130 et 1180. Quittant des domaines que trop de partages ont rendus exigus, attirés par la promesse de terres gratuites, Allemands, mais également Flamands et Hollandais s'en vont fonder, entre autres, Lübeck, Berlin, Francfort-sur-l'Oder, villes qu'ils dotent des droits urbains germaniques.

L'expansion est également œuvre de proximité, dans le cadre de la seigneurie rurale. Depuis l'an 1000, en effet, l'Occident défriche fébrilement. Forêts et marais reculent partout entre le xie et le xiiie siècle, tandis que les polders gagnent sur la mer du Nord. Commencés discrètement par l'élargissement des terroirs anciens, les défrichements favorisent dans un premier temps la multiplication des alleux paysans. Mais les seigneurs, ne pouvant accepter que des hommes et de nouvelles terres échappent à leur contrôle et à leurs impositions, reprennent l'initiative du mouvement ; leur aide matérielle et technique est, en outre, indispensable lorsque la conquête du milieu se révèle difficile.

Par ailleurs, les seigneurs cherchent à attirer les paysans en leur promettant des terres, la liberté et autres franchises. À cette fin, ils accordent des chartes de fondation d'agglomérations nouvelles qui établissent les droits et les obligations de chacun. Ainsi naissent de nombreuses villes dont le nom a gardé la trace de cette époque : Villeneuve, Villefranche et autres bastides.

Après avoir atteint sa phase culminante au xiie siècle, en Île-de-France par exemple, le mouvement de défrichements s'essouffle progressivement. Seules le prolongent quelques initiatives individuelles. Le besoin de terres nouvelles n'est cependant pas totalement assouvi.

Pour en savoir plus, voir l'article grands défrîchements.

Les nouvelles techniques agricoles

Sans la vulgarisation des techniques nouvelles qui les accompagnent, les défrichements n'auraient pu suffire à dynamiser l'économie rurale.

Les outils en fer, servant à l'essartage (haches, faux, etc.), se perfectionnent grâce aux progrès de la métallurgie. Si, dans les sols secs des régions méditerranéennes, le paysan reste fidèle à l'araire, la charrue se répand dès le xie siècle sur les terres lourdes de l'Île-de-France et de l'Ouest. La traction de la charrue est améliorée par les progrès de l'attelage. Le joug frontal remplace progressivement le joug de garrot, qui étranglait l'animal et diminuait d'autant ses capacités.

L’amendement des sols s'ajoute à l'amélioration des techniques. À partir de 1200, les paysans multiplient les labours (jusqu'à quatre en Île-de-France) pour ameublir la terre. Mais les engrais manquent : on n'utilise la plupart du temps que du chaume ou des feuilles pourries. De fait, c'est la généralisation de la jachère qui assure à la terre le repos propice à une meilleure régénération. Sur la zone à cultiver, divisée en trois soles, alternent récoltes de printemps (orge, avoine), récoltes d'hiver (seigle, froment) et terre en jachère. Ainsi les paysans font-ils deux récoltes dans l'année.

Les conditions climatiques autorisent la viticulture jusqu'en France septentrionale, et même en Angleterre. Clercs, princes et bourgeois s'enorgueillissent de leurs vignes. La technique de culture, sinon de conservation, est déjà parfaitement maîtrisée.

3.4. La civilisation urbaine

La vitalité urbaine

Passé l'an 1000, on ne peut plus douter de la vitalité urbaine, encore stimulée par l'immigration rurale. Les villes neuves, nées des défrichements, complètent le réseau urbain hérité de l'Antiquité. Centre de production, la ville est aussi lieu de pouvoir, d'échanges et de culture.

Le peuplement, toutefois, reste inégal. À part quelques grands centres (comme Paris, Milan, Bruges et Londres), la majorité des villes reste de dimensions modestes : seules soixante villes européennes auraient, à la fin du xiiie siècle, dépassé les 10 000 habitants.

L'émancipation des villes

Dès la fin du xie siècle, les bourgeois tolèrent de plus en plus difficilement les pressions judiciaires et fiscales qu'exercent sur eux les seigneurs, tant laïques qu'ecclésiastiques. S'associant en communes, souvent encouragées par le pouvoir royal, n'hésitant pas à recourir à la violence, les notables bourgeois obtiennent des chartes de franchises qui reconnaissent l'autonomie du pouvoir municipal, celui des échevins dans le Nord ou celui des consuls dans le Sud. En France comme en Italie, toutefois, leur pouvoir demeure plus largement contrôlé par les comtes ou même les podestats, parfois librement choisis comme à Gênes, à Milan ou à Pise au xiiie siècle. De même, dans le Saint Empire romain germanique, les villes, à l'exception de celles de la Baltique, restent liées par serment à l'empereur, auquel elles doivent le service de guerre et l'impôt de gîte.

Foires et marchés

L'impulsion agricole se communique à l'activité artisanale. Au sein des domaines ruraux, les paysans se sont très tôt livrés à un artisanat de nécessité. Pour répondre aux besoins quotidiens, ils achètent parfois la matière première aux marchands de passage. Mais, à partir du xiie siècle, en France et en Flandre notamment, la ville devient le foyer privilégié de l'artisanat, car c'est là qu'arrivent les produits du grand commerce, indispensables à l'activité des métiers (laine, cuir, peaux, métaux) ; c’est là aussi que se regroupe la main-d'œuvre et que se perfectionnent les techniques. Ainsi le monde des artisans, lié à celui des marchands, s'impose-t-il peu à peu comme un élément constitutif du tissu urbain.

Pendant une ou plusieurs semaines, sous la protection d'un représentant du pouvoir seigneurial, les marchands traitent leurs affaires, commerciales aussi bien que financières. Certaines foires sont spécialisées, comme celles de la laine en Angleterre ou celles des draps en Flandre. Toutes sont surveillées par les gardes des foires, dont la juridiction s'étend à tout l'Occident au xiiie siècle. Les plus célèbres sont les foires de Champagne (Troyes, Provins, Lagny, Bar-sur-Aube), qui ont la particularité d'offrir un marché quasi permanent, de draps et d'épices en particulier, entre la Flandre et l'Italie. Mises en place vers 1150, ces foires sont protégées successivement par le comte de Champagne, puis par le roi de France lui-même, à partir de 1209. Italiens et Flamands ne les fréquentent assidûment que dans le dernier quart du xiie siècle. Leur déclin, vers 1250, semble lié à plusieurs facteurs, parmi lesquels le développement du marché parisien et celui de l'industrie textile italienne.

Les métiers

L'organisation des métiers, souvent regroupés par quartiers, derrière leur bannière, n'est d'abord au xiie siècle que conviviale et charitable, à l'image de confréries. Les réglementations protectrices et le refus de la concurrence incitent à une organisation minutieuse de la production qui, en principe, prohibe toute innovation spontanée. Ainsi, la qualité est fixée et dûment contrôlée. L'organisation du travail exclut la surproduction d'un atelier aux dépens des autres, et les prix n'échappent pas à la surveillance des maîtres.

Dans chaque ville se retrouvent tous les métiers. Qu'ils soient liés à la consommation (telles la boucherie et la boulangerie) ou qu'ils dépendent du grand commerce (tels le tissage, le foulage et la teinturerie), tous sont strictement contrôlés par le pouvoir communal, car la « loyauté » de la production et la régularité de l'approvisionnement garantissent la paix sociale.

L'enseignement

Sans être, comme la légende l'a laissé croire, le créateur de l'école, Charlemagne a établi un véritable programme élémentaire d'alphabétisation chrétienne. Puis, sous l'autorité des évêques, à partir de 1079 s'ouvrent les écoles-cathédrales. L'enseignement s'y donne en latin, et les élèves ont le statut de clercs.

Les universités sont issues des centres scolaires les plus importants, dès la fin du xiie siècle. Soutenues par le pape, elles n'obtiennent souvent leurs privilèges (droit de grève, sceau, liberté de recrutement) qu'à l'issue de conflits avec les autorités communales ou royales. Placée sous l'autorité du recteur et de ses doyens, l'université est souvent divisée en facultés qui lui donnent une identité particulière. Ainsi, Montpellier est plus orientée vers le droit et la médecine, Paris vers la théologie.

Les étudiants, regroupés en nations, sont souvent pauvres. C'est à leur intention que sont ouverts les collèges, comme celui de Robert de Sorbon, fondé à Paris en 1257. À la fin du xiiie siècle, à Paris, vivent 5 000 étudiants pour une population estimée à 200 000 habitants.

Le modèle antique de la culture littéraire a fortement imprégné l'enseignement, fondé sur les sept arts libéraux. Le trivium (grammaire, rhétorique et dialectique) l'emporte généralement sur le quadrivium, qui regroupe les disciplines scientifiques (arithmétique, géométrie, astronomie et musique).

Les écoles laïques, où l'enseignement est dispensé en langue vulgaire (le français dans le royaume de France), forment notaires et marchands.

3.5. Développement du commerce

Introduction

L'urbanisation est très liée à la dynamique des échanges commerciaux. En fait, ceux-ci n'ont jamais été réellement interrompus. Mais il est certain qu’aux xiie et xiiie siècles, tout concourt à la relance de l'activité commerciale : sécurité accrue, protections accordées par les seigneurs, amélioration des transports, augmentation des surplus et demande plus diversifiée.

La monnaie et la circulation de l'argent

Indice de vitalité économique, la monnaie pénètre toutes les activités économiques, qu'elles soient urbaines ou rurales. La quasi-disparition de la monnaie d'or, de trop forte valeur, et la frappe du denier d'argent, dès 670, avaient déjà stimulé l'augmentation du volume des échanges et ouvert l'économie monétaire à un plus grand nombre.

L'augmentation du stock métallique, due essentiellement aux mines du Harz, de la Saxe et de la Bohême, permet d'alimenter les ateliers monétaires. Nombre de seigneurs et de villes disposent du droit de battre monnaie. Si les ateliers monétaires sont encore environ 300 en France au xiie siècle, ils ne sont plus que 100 en 1270, puis 30 en 1315. Cette centralisation progressive s'accompagne d'une unification sous l'égide royale. Louis IX (Saint Louis) impose en 1262, dans tous ses États, le cours légal de la monnaie royale : le tournaisis, hérité du vieux système carolingien du denier. Le sou et la livre restent des monnaies de compte (1 livre vaut 20 sous, soit 240 deniers). Sur le même modèle, Henri II Plantagenêt crée, en Angleterre, la livre sterling, équivalant à 20 shillings ou à 240 pences. Dans l'ensemble, l'Occident reste fidèle à la monnaie d'argent. L'abondance de la monnaie favorise l'accélération de sa circulation et la vitalité du commerce.

Les techniques commerciales

Souvent venues d'Italie, les techniques commerciales se répandent et se complexifient. Dans le domaine du prêt, surtout privé, les Juifs (jusqu'à leur expulsion de France en 1306), les Lombards et les cahorsins prêtent sur gages.

La banque naît des pratiques de change. En effet, la multiplicité des monnaies a nécessité la mise en place de changeurs, qui fixent le cours des espèces en fonction du poids de métal pur qu'elles contiennent. Au cours du xiie s.siècle à Gênes, ces changeurs étendent leurs activités à la gestion des dépôts et des virements ; ceux-ci sont effectués par des contrats de change à partir de 1300. Si la simple lettre de change ne se répand qu'au xive siècle, le rechange est déjà pratiqué dès la fin du xiie siècle. Par ces procédés, banquiers et marchands pratiquent une triple opération : un paiement, un change et un crédit (puisque le règlement se fait à terme).

Longtemps itinérants, les marchands se sédentarisent, expédiant leurs commis sur les routes et les mers pour rester en ville gérer leurs affaires. Ils se regroupent de plus en plus souvent en associations, notamment en Italie. Dans la commende, née à Venise au xie siècle, un ou plusieurs négociants fournissent l'argent ou la marchandise, voire les deux, à un ou à plusieurs marchands voyageurs. Ces derniers, à leur retour, touchent une part des bénéfices convenue par avance.

Les échanges internationaux

Si les Italiens innovent en matière commerciale, les marchands de l'Europe du Nord, de la Flandre à la Baltique, s'adaptent plus lentement aux nouvelles méthodes : les changeurs brugeois ne deviennent banquiers qu'au xive siècle.

Le grand commerce international s'organise d'abord à partir de deux pôles : d'une part, les Pays-Bas, avec leur draperie, en provenance de Flandre, du Hainaut puis du Brabant, que Flamands et Italiens exportent en Europe méridionale – Bruges, grand fournisseur de laine importée d'Angleterre est la place marchande la plus importante de l'univers nordique ; d'autre part, les villes italiennes, qui ont puisé leur fortune dans le commerce avec l'Orient en assurant, entre autres, le trafic des épices.

Au xiiie siècle, deux pôles nouveaux exercent leur attraction : la Hanse teutonique et la région rhénane. Cette dernière reprend, à partir de la Flandre et des villes de la Hanse, la dynamique nord-sud vers l'Allemagne méridionale et l'Italie.

4. Le bas Moyen Âge (xive-xve siècle)

4.1. Le temps des calamités

Introduction

Aux deux siècles d'expansion que sont les xiie et xiiie siècles succèdent deux siècles de crise profonde. Au milieu du xve siècle, les mutations, dans tous les domaines, sont d'une telle ampleur que, pour les historiens, c'en est fini du Moyen Âge. Les causes de la dépression sont multiples, et aucune d'elles ne peut seule l'expliquer. Famines, pestes et guerres se sont conjuguées pour faire de ce qu'on appelle le « bas Moyen Âge », le « Moyen Âge tardif », le « temps de l'homme rare » : l'Occident est alors moins peuplé qu'au début du xiiie siècle.

Les famines

La crise des xive-xve siècles est d'abord frumentaire : dès 1309 en Allemagne, les récoltes ne suffisent plus à alimenter les hommes, et en 1315-1316 toute l'Europe occidentale est affamée. Les années de mauvaises récoltes provoquent une hausse du prix des produits céréaliers. Les années d’excellentes récoltes ne règlent pas la crise car, si le prix des céréales chute, celui des autres produits (agricoles et artisanaux) continue d'augmenter durablement.

Attesté par le recul des feuillus en Allemagne, par celui de la vigne en Angleterre, et par la disparition des céréales en Islande, le refroidissement climatique explique en partie les mauvaises récoltes. Les fortes pluies de 1315 aggravent ce phénomène. Mais la catastrophe est amplifiée par la surpopulation qui touche les terroirs et les villes manufacturières, où affluent les immigrés ruraux.

L’épidémie de la Grande Peste

Dans les villes, insalubres, les populations sous-alimentées résistent mal aux épidémies de peste, qu'une médecine balbutiante se révèle incapable d'enrayer. De 1346 à 1353, suivant les grands axes commerciaux, la maladie se propage jusqu'en Île-de-France, où elle ravage Paris de juin 1348 à juin 1349. Présente en Europe centrale, elle gagne les Pays-Bas et l'Angleterre, puis l'Écosse et les pays scandinaves en 1350. Paris doit encore subir ses attaques récurrentes en 1361-1362, alors que la peste des enfants s'abat, particulièrement sévère, sur le Languedoc en 1363.

Pour en savoir plus, voir l'article Grande peste.

Certains préfèrent fuir ; d'autres se murent chez eux. Prince ou serf, riche ou pauvre, nul n'est épargné par le fléau. Arras, Florence, l'Angleterre tout entière perdent 50 % de leurs habitants, Zurich 60 %. On estime à 25 millions – soit le tiers de la population – les victimes de la Grande Peste en Europe occidentale.

Avec l’épidémie de peste, l'homme devient une ressource économique rare et cher. Les salaires augmentent, tant à la campagne, où les seigneurs cherchent la main-d'œuvre qui relancerait l'exploitation de leurs réserves, que dans les ateliers urbains.

Les guerres

La permanence des conflits aggrave le déficit humain. Enlisée dans la guerre de Cent Ans (1337-1453), à laquelle s'ajoute de 1407 à 1413 le conflit entre Armagnacs et Bourguignons, la France, théâtre des opérations, est sans doute le pays le plus touché en Occident.

Il n’en demeure pas moins que dans toute l'Europe, ou presque, on s'affronte. L'Italie frémit sous le choc des impérialismes commerciaux nés avec les empires coloniaux. Ainsi, Pise lutte vainement contre Florence (1399-1406), et Milan contre Venise (1426-1429) ; Angevins et Aragonais se disputent la Sicile et le sud de la péninsule italienne (1435-1443). Dans la péninsule Ibérique, la fratricide querelle entre Pierre II et Henri de Trastamare ensanglante la Castille (1350-1369). L'Angleterre, ébranlée par la résistance écossaise (1295-1328) et déjà mobilisée contre la France, doit également faire face à la guerre des Deux-Roses (1455-1485), qui oppose les maisons d'York et de Lancastre. L'Europe du Nord n'est pas épargnée : en 1360, la Hanse sort victorieuse d'un premier conflit avec le Danemark, mais Teutoniques et Polonais s'affrontent durant un demi-siècle, de 1411 à 1466.

Les conflits mobilisent davantage d'hommes qu'auparavant. Sur terre, où des volontaires contractuels viennent grossir les rangs des armées, mais aussi sur mer, où sévissent pirates et gardes-côtes mercenaires. De la puissante artillerie française aux long bows anglais, les armes se perfectionnent et se multiplient.

Les périodes de trêve n'apportent aucun soulagement aux campagnes, qui sont pillées et dévastées en permanence par des troupes privées de tout autre ravitaillement. La tactique de la terre brûlée, adoptée par Bertrand Du Guesclin pour repousser ces bandes désœuvrées vers l'Espagne en 1367, est tout aussi redoutable pour les populations locales que les grandes chevauchées anglaises du Prince Noir en Languedoc (1355). « Écorcheurs » et « routiers » sévissent jusqu'à l'application de l'ordonnance sur les abus des gens de guerre, en 1439. Les paysans quittent des campagnes exsangues, abandonnant leurs tenures, et cherchent refuge à la ville, où le poids de la guerre se fait également sentir.

L’augmentation des taxes

Pour financer les guerres et payer les mercenaires, les états (assemblées représentant les trois ordres de la société : clergé, noblesse et tiers état) en France, de même que le Parlement en Angleterre autorisent, non sans difficultés, l'alourdissement de la fiscalité royale.

La pénurie de numéraire est un phénomène classique en période de troubles. Aussi les souverains français procèdent-ils à de fréquents réajustements monétaires, dont les conséquences sont avantageuses pour les débiteurs, mais catastrophiques pour ceux qui perçoivent des revenus fixes. Les incertitudes monétaires pèsent sur le grand négoce, que ralentissent en outre l'insécurité grandissante des mers et le mauvais état des routes livrées aux pillards. La production et la consommation sont en recul dans une société perturbée, où les pouvoirs (publics comme seigneuriaux) sont plus que jamais contestés.

4.2. Les crises politiques et sociales

La remise en cause des pouvoirs

La guerre de Cent Ans a dévalorisé le pouvoir royal au profit des aristocraties française et anglaise. Le triomphe monarchique n'est pas encore confirmé, et bien des insuffisances et des contestations fragilisent l'institution. En France, les états généraux entendent jouer leur rôle. Ils sont réunis dix-sept fois au cours du xive siècle, pour le vote de subsides, le règlement des successions ou l'approbation des traités. Mais, malgré le contrôle qu'ils prétendent exercer sur les finances publiques, ils ne menacent guère le pouvoir du roi, pas plus que ne le font les assemblées locales, que le souverain sait finalement utiliser à son avantage.

La petite noblesse s'agite périodiquement, voire constitue de véritables ligues. Elle contraint Louis X à concéder quelques chartes, dans lesquelles est définie la part d'autonomie des provinces. Les princes organisent leur domaine à l'image du royaume, créent des principautés toujours prêtes à défier l'autorité souveraine, en Bourgogne notamment. Les grands du royaume cherchent plus, au moins en France, à contrôler l'autorité du souverain qu'à la détruire.

Lorsque de jeunes souverains accèdent au trône avant d'être majeurs, le pouvoir est livré aux coteries princières. Ainsi, la minorité de Charles VI (1380-1388) laisse le champ libre aux intérêts divergents de ses oncles, en particulier de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne. En Angleterre, ces questions se règlent par de sanglantes révolutions de palais : Édouard III fait arrêter et exécuter Mortimer, jadis régent de son royaume, et Thomas de Gloucester paie de sa vie, en 1397, sa révolte contre son ancien pupille Richard II.

Dans certaines circonstances, la transmission du pouvoir donne lieu à d'inextinguibles conflits. En France, la succession de Louis X (1314-1316) et celle de Philippe V (1316-1322) inaugurent un nouveau principe dynastique qui écarte délibérément les femmes et leurs fils du pouvoir (décision des états généraux de 1317 et 1328). Au mépris de toute tradition, la succession en ligne collatérale est autorisée, afin de rendre impossible l'installation d'un Anglais sur le trône de France.

L'enchevêtrement des liens familiaux et des obédiences vassaliques a depuis longtemps brouillé les points de repère politiques et sociaux. Il nourrit des conflits d'autorité dont l'arbitrage incombe à la force plus qu'au droit. Ainsi, par le jeu des alliances, les rois d'Angleterre Édouard II et Édouard III, petits-fils par leur mère des rois de France, peuvent se croire quelque droit à la couronne de France, tout comme Henri VI, petit-fils de Charles VI. Le roi d'Angleterre, égal en puissance au roi de France, mais néanmoins son vassal pour les terres qu’il possède dans le royaume de France, pouvait-il accepter de s'abaisser à lui prêter hommage ? Pouvait-il tolérer la « saisie du fief » de Guyenne opérée par son suzerain en 1337 ? Instrument du pouvoir, la vassalité devient alors inévitablement source de guerre féodale, prémisse à un affrontement national.

Les mouvements de révolte

Partout en Europe, campagnes et villes sont gagnées par des flambées de violence. Expression d'une rageuse lassitude, ces mouvements sont dépourvus de programme social et politique, bien qu'ils soient, de fait, antifiscaux et antiseigneuriaux.

Dans les campagnes, les défaites militaires, l'incurie des seigneurs absents, les pillages et les destructions, l'accroissement de la fiscalité royale et seigneuriale provoquent de brusques protestations. Les meilleurs terroirs agricoles sont touchés (Beauvaisis, Île-de-France, bassin de Londres). Ces révoltes paysannes prennent généralement l'aspect d'« effrois » spontanés, violents, et cruellement réprimés. À ce type de révolte correspond, sans doute, celle de la Flandre maritime menée par Zannequin (1323-1327) ; partiellement aidée par les tisserands, elle est écrasée par Philippe VI de Valois. En 1358, en France, la Jacquerie paysanne comme la révolte parisienne, menée par Étienne Marcel, sont essentiellement antinobiliaires. La « révolte des travailleurs » en Angleterre (1381) est l'expression des masses rurales criant leur misère autant que leur refus de la poll tax imposée par le gouvernement en 1380. Les révoltés, dirigés par Wat Tyler, parviennent à entrer dans Londres à l'été 1381, jusqu’à ce que l'assassinat de Tyler donne le signal de la répression. Les aristocraties scandinaves font face à de semblables révoltes, tant en Suède (1434) qu'en Norvège (1438) et qu'au Danemark (1441). Les fureurs paysannes agitent aussi l'Aragon à partir de 1409 et la Catalogne en 1462.

La dégradation des rapports maîtres-ouvriers est à l'origine de révoltes appelées « émotions ». Elles ne sont pas nouvelles : les xiie et xiiie siècles en ont déjà connu de nombreuses, de la révolte des tisserands de Troyes (1175) aux émeutes de Pontoise (1267) et de Provins (1279), avant celles de Douai et d'Ypres (1294-1305). Les maîtres veulent assurer leur monopole et leur suprématie sur les apprentis comme sur les valets et les compagnons plus spécialisés. Ils soumettent l'accès à la maîtrise à des conditions plus astreignantes, qui bloquent les métiers.

Le paroxysme du mouvement de protestation se situe à la fin du xive siècle ; il prend l'aspect de grèves, parfois accompagnées de bris de machines comme à Rouen en 1381-1382. Le tumulte des Ciompi (→  révolte des Ciompi) à Florence en 1378 est l'expression d'un malaise autant politique que social, tout comme le mouvement parisien des maillotins, qui met ouvertement en cause le parti du roi et de ses régents (1382). Il faut l'armée royale pour écraser à Rozebeke (→  bataille de Rozebeke), en 1382, les tisserands flamands pro-anglais révoltés contre la France. Dans l'ensemble, les ouvriers n'ont guère tiré profit de ces révoltes. Mais bien plus encore que chez les paysans, elles ont favorisé une solidarité dont les conséquences vont s'inscrire dans un lointain avenir, face aux négociants et aux maîtres de métiers qui conservent le pouvoir économique et politique des villes.

Le malaise moral

La Grande peste a tant tué, que la population ayant survécu cherche à profiter de ce sursis. Au milieu d'un foisonnement de couleurs, la mode se pare de toutes les audaces. Pour les plus riches, l'habillement, avec ses soieries et ses fourrures, devient de plus en plus luxueux. Tentant d'agir contre ces extravagances, les nombreuses lois somptuaires n'ont guère d'effets. Tableaux vivants et bals masqués animent, parfois tragiquement, les cours princières (en 1393, sous Charles VI, le bal des Ardents coûte la vie à cinq jeunes seigneurs, brûlés vifs par des torches). La courtoisie renaît néanmoins dans les poèmes de Charles d'Orléans en France, ou dans les écrits de Geoffrey Chaucer en Angleterre. On hésite entre la fureur des plaisirs et la chasse aux boucs émissaires. Deux mille Juifs sont ainsi massacrés à Strasbourg en 1349.

Pour sa part déchirée par le grand schisme d’Occident (1378-1417), la papauté n'offre plus de modèle, ni moral ni religieux. La chrétienté tout entière est divisée entre le pape de Rome, celui d'Avignon, et un troisième issu du concile de Pise en 1409. L'unité ne doit être retrouvée qu'avec l'élection de Martin V en 1417.

Les désordres créés par le grand schisme ne sont pas étrangers à la propagation des hérésies. Les prêtres sont rares, des églises sont détruites, des couvents désertés. Voyant dans ces catastrophes un châtiment divin, les flagellants allemands et flamands appellent au repentir, ainsi qu'à la révision des dogmes et des pratiques. Les nouveaux prédicateurs populaires savent exploiter le sens profond des mécontentements. Ils en structurent les idées, établissent un lien entre la contestation sociale et la remise en cause de l'Église et du clergé. Ainsi, John Ball appuie ouvertement les travailleurs anglais, déjà influencés par les discours de John Wycliffe.

Plus à l'est, les hussites de Bohême et les taborites de Bavière critiquent tout autant le servage et la fiscalité qu'une papauté oublieuse de sa vocation. C'est le mouvement des lollards en Angleterre, intellectuel avant de devenir populaire, qui réalise le mieux cette synthèse contestataire. Mais l'hérésie, dont toutes ces révoltes sont empreintes, facilite leur marginalisation et justifie leur écrasement.

5. Vers l'Europe moderne

5.1. Le triomphe des hommes d'argent

Un renouveau, perceptible à travers les premiers signes d'une relance démographique et économique, est sensible dans toute l'Europe à partir de 1450. L'Europe de la fin du Moyen Âge devient surtout celle des « hommes d'affaires ». Les Médicis à Florence, les Fugger et les Welser à Augsbourg sont à la tête d'un réseau d'affaires international et discutent à égalité avec les grands princes, dont ils sont les banquiers et les prêteurs.

5.2. Le nouveau paysage politique

Le redressement, c'est aussi une configuration de l'Europe qui annonce celle des Temps modernes et se caractérise par des États forts, de structure monarchique. La fin de la guerre de Cent Ans et de ses ravages assure aux couronnes de France et d'Angleterre un prestige qui devait leur permettre de triompher des aristocraties.

En Angleterre, le rétablissement du pouvoir royal intervient avec la nouvelle dynastie des Tudor. Le mariage de Henri VII avec Élisabeth d'York met fin à la guerre des Deux-Roses, tandis que le traité d'Étaples avec la France, en 1492, complète avantageusement l'œuvre de pacification. Les confiscations et une habile politique commerciale, de la laine notamment, ont contribué à l'enrichissement du trésor royal. Le roi, qui n'a plus besoin de faire appel au Parlement, s'appuie désormais sur la gentry des Communes et sur les hommes de son Conseil.

En France, l'État étend désormais son pouvoir sur un territoire dont toutes les provinces participent au domaine royal et où plus aucune principauté ne vient défier l'autorité monarchique : depuis 1481, le roi est comte de Provence, et le mariage de Charles VIII avec Anne de Bretagne, en 1491, fait enfin entrer le duché dans les possessions de la Couronne. Si cette monarchie n'a plus rien de féodal, elle ignore encore cependant la centralisation administrative, ainsi que le prouve l'éclatement du parlement dans les provinces, à partir de 1443. Chaque région reste fidèle à ses coutumes. L'évolution favorise la montée de la bourgeoisie au sein du tiers état, comme l’illustre la carrière de Jacques Cœur. Elle constitue cette nouvelle noblesse de robe, où se recrutent juristes et financiers. Le clergé ne perd rien de ses privilèges financiers et judiciaires, et les nobles qui se pressent jalousement à la cour demeurent un danger potentiel pour le pouvoir.

En Espagne, le mariage d'Isabelle de Castille et de Ferdinand d'Aragon (1469) préfigure l'unification du royaume espagnol. Mais l'unité nationale ne se fait qu'au prix de bien des intolérances : au nom de la foi, les rois Catholiques laissent l'Inquisition de Torquemada persécuter les « mauvais chrétiens » (1480). Ils décident l'expulsion de tous les Juifs du royaume de Castille (31 mars 1492), provoquant une nouvelle diaspora vers les rivages d'Afrique du Nord et surtout vers Salonique. La prise de Grenade aux musulmans (2 janvier 1492) met fin à la longue Reconquista chrétienne de la péninsule Ibérique.

Quant au Portugal, l'échec des Castillans à Aljubarrota (14 août 1385) garantit définitivement son indépendance.

En Germanie, l'autorité impériale n'est pas parvenue à arbitrer les perpétuels conflits qui opposaient les princes et les villes, et le vieil Empire germanique s'est disloqué. Déjà se dégagent de nouveaux centres de pouvoir. Au nord, la Hanse décline quelque peu ; dominatrice au xve siècle, elle doit affronter la concurrence de ses rivaux : velléités d'indépendance des royaumes nordiques (réunis depuis 1397 dans l'Union de Kalmar) et, à un moindre degré, la montée en puissance de Moscou. Les véritables forces germaniques sont maintenant ancrées dans le Brandebourg des Hohenzollern et dans l'Autriche unifiée (avec la Styrie, la Carinthie, le Tyrol et la Carniole) des Habsbourg. En 1493, l'empire de Maximilien, première puissance d'Occident, couvre toute l'Europe centrale, de Trieste à Amsterdam.

Dans une Europe aux États consolidés, l'horizon territorial des grands marchands est cependant menacé par l'avancée des Turcs ottomans, qui atteignent Constantinople en 1453 et ferment ainsi la route des épices et des soieries de l'Orient. La recherche d'une nouvelle voie guide les Portugais vers la découverte du monde. Siècle de guerre, le xve siècle est déjà celui des grandes explorations qui mènent Christophe Colomb aux Antilles, en 1492.

Adoubement d'un chevalier
Adoubement d'un chevalier
Adoubement d'un chevalier
Adoubement d'un chevalier
Baptême de Clovis
Baptême de Clovis
Bataille de Formigny
Bataille de Formigny
Château fort de Coucy
Château fort de Coucy
Chevaliers en croisade
Chevaliers en croisade
Couronnement de Charlemagne
Couronnement de Charlemagne
Ducat
Ducat
Fontenay, l'abbaye
Fontenay, l'abbaye
Franc
Franc
Guillaume le Conquérant naviguant vers l'Angleterre
Guillaume le Conquérant naviguant vers l'Angleterre
Hugues Capet
Hugues Capet
Isabelle Ire la Catholique
Isabelle Ire la Catholique
Jacquerie
Jacquerie
Julien de Médicis
Julien de Médicis
La peste à Tournai
La peste à Tournai
L'arbre de la société médiévale
L'arbre de la société médiévale
La Reconquête, XIIIe siècle
La Reconquête, XIIIe siècle
Le monde occidental en l'an mille
Le monde occidental en l'an mille
Le monde occidental, XIIe-XIIIe siècles
Le monde occidental, XIIe-XIIIe siècles
L'Empire carolingien
L'Empire carolingien
Maximilien Ier
Maximilien Ier
Otton Ier le Grand
Otton Ier le Grand
Rue marchande au Moyen Âge
Rue marchande au Moyen Âge
Saint Louis chevauchant avec ses chapelains
Saint Louis chevauchant avec ses chapelains
Saint Louis et Robert de Sorbon
Saint Louis et Robert de Sorbon
Teinturiers dans un atelier
Teinturiers dans un atelier
Très Riches Heures du duc de Berry
Très Riches Heures du duc de Berry
  • 476 La prise de Rome par Odoacre, roi des Hérules, consacre la fin de l'Empire romain d'Occident.
  • 476 Théodoric Ier l'Amale est adopté comme « fils d'armes » par l'empereur Zénon.
  • 486 Clovis, roi des Francs, défait le Romain Syagrius à la bataille de Soissons et s'assure définitivement la possession du nord de la Gaule.
  • 488-489 Sous la conduite de Théodoric Ier l'Amale, les Ostrogoths entreprennent la conquête de l'Italie.
  • 491 Anastase Ier, empereur byzantin.
  • vers 493 Mariage de Clovis et de Clotilde, nièce de Gondebaud, roi des Burgondes.
  • 493 Après avoir tué Odoacre, Théodoric se consacre à l'organisation d'un État ostrogoth et romain.
  • vers 496 Date traditionnelle du baptême de Clovis, roi des Francs (date probable 498).
  • vers 501-515 Sur l'ordre de Gondebaud, rédaction de la loi Gombette, regroupant les anciennes lois burgondes.
  • 507 Vaincus par Clovis à la bataille de Vouillé, les Wisigoths se replient en Espagne.
  • vers 507-511 Publication de la loi salique, sur ordre de Clovis.
  • 507 Fondation à Paris de la basilique Saint-Pierre-et-Saint-Paul (future église Sainte-Geneviève, 558).
  • 508 Occupation de la Provence par les Ostrogoths.
  • 511 Clovis réunit le concile d'Orléans.
  • 511 Mort de Clovis à Soissons.
  • 518 Justin Ier est proclamé empereur byzantin.
  • 527 Peu avant son couronnement, Justinien, futur empereur byzantin (527-565), épouse Théodora.
  • 529 Rédaction du Code Justinien, rassemblant et classant les lois promulguées depuis Hadrien.
  • vers 529 Saint Benoît de Nursie fonde le monastère du Mont-Cassin.
  • 532 Victoire des Francs contre les Burgondes.
  • 533 Institutes, exposé du droit romain rédigé sur l'ordre de Justinien.
  • 543 Disgrâce du général byzantin Bélisaire.
  • 551 L'Arménie adopte le monophysisme.
  • 552 Mort de Totila, roi des Ostrogoths.
  • vers 553-554 Importation des premiers vers à soie dans l'Empire byzantin.
  • 554 Création du royaume wisigoth de Tolède (Espagne).
  • 554 Narsès, général byzantin, écrase Francs et Alamans qui envahissent l'Italie
  • 555 Après la capitulation des derniers Goths, l'Italie est incorporée à l'Empire byzantin.
  • 562 Dédicace de l'église Sainte-Sophie de Constantinople, reconstruite après l'écroulement de la grande coupole en 558.
  • 563 Début de l'évangélisation de l'Écosse par saint Colomba, venu d'Irlande.
  • 565 Mort de l'empereur byzantin Justinien et du général Bélisaire.
  • 568 Les Avars s'établissent en Hongrie.
  • 568-572 Alboïn, roi des Lombards, occupe l'Italie du Nord et se fixe à Pavie.
  • 570 Premières léproseries en France.
  • 575-594 Début de la rédaction de l'Histoire des Francs, par saint Grégoire de Tours.
  • 580 Les Slaves s'installent en Thrace et en Macédoine.
  • 587 Reccared Ier, roi des Wisigoths d'Espagne, se convertit au catholicisme.
  • 590-604 Pontificat de saint Grégoire le Grand.
  • 593 Les Lombards assiègent Rome, défendue par le pape Grégoire le Grand.
  • 596 Victoire de Latofao (Laffaux) de Clotaire II et Frédégonde sur Brunehaut.
  • 597 Mission d'évangélisation en Angleterre, baptême d'Æthelberht, roi de Kent.
  • 601-612 Évangélisation des Alamans des régions de Constance et de Zurich.
  • 607 Conversion du roi lombard Agilulf au catholicisme.
  • 610 Le grec devient la langue officielle de l'Empire byzantin.
  • 610 Héraclius Ier, empereur byzantin.
  • 613 Clotaire II réalise l'unité du royaume franc.
  • 627 Baptême d'Edwin, roi de Northumbrie.
  • 629 Dagobert Ier, roi des Francs.
  • 630 Saint Éloi, principal ministre de Dagobert Ier.
  • vers 638 Mort de Dagobert  Ier. Pépin de Landen est de nouveau maire du palais en Austrasie.
  • 653-661 L'État lombard se convertit officiellement au catholicisme sous Aribert Ier.
  • vers 660-670 Nouveau système monétaire du denier franc en argent.
  • 673-677 Blocus de Constantinople par la flotte musulmane.
  • 677 Premier acte royal sur parchemin en Gaule (auparavant les Mérovingiens employaient le papyrus).
  • 678-679 Début de l'évangélisation des Frisons.
  • vers 680 Les Proto-Bulgares, d'origine turque, s'établissent sur le Danube après avoir défait les Byzantins et fondent le premier Empire bulgare.
  • fin du VIIe s. Le latin disparaît comme langue parlée en Gaule. Début de la miniature franque.
  • vers 700 Premiers établissements vikings (norvégiens) aux îles Shetland (Écosse).
  • 711 Les musulmans d'Afrique du Nord, ayant franchi le détroit de Gibraltar, défont le roi des Wisigoths Rodrigue (ou Rodéric) et conquièrent l'Espagne.
  • 718 Fondation du royaume chrétien des Asturies.
  • 720-740 Gouvernement de Charles Martel.
  • 726 Début de la crise iconoclaste. L'empereur byzantin Léon III l'Isaurien et Constantin V, fils qu'il a associé à l'Empire, proclament la destruction des images, statues, mosaïques représentant Dieu, le Christ ou les saints.
  • 731 Le pape Grégoire III condamne l'iconoclasme.
  • 732 Charles Martel arrête les Arabes à la bataille de Poitiers.
  • 732-754 Boniface, primat de Germanie, en évangélise les diverses régions et organise de nombreux diocèses.
  • 734-739 Liutprand, roi des Lombards depuis 712, s'allie à Charles Martel pour lutter contre les raids musulmans en Provence.
  • 739 Liutprand, roi des Lombards, assiège Rome.
  • vers 740 La Cour khazare adopte le judaïsme.
  • 741 Début du règne de l'empereur byzantin Constantin V, qui poursuit avec fanatisme une politique iconoclaste.
  • 742-743 Dernière grande épidémie de peste du haut Moyen Âge.
  • 744 Fondation de l'abbaye bénédictine de Fulda.
  • vers 750 Fondation de l'abbaye de Saint-Gall (Suisse).
  • vers 750 Fondation de l'école de médecine de Salerne (Italie).
  • 751 Pépin le Bref dépose le Mérovingien Childéric III et se fait élire roi des Francs. Ravenne, centre de la résistance byzantine, tombe aux mains d'Aistolf, roi des Lombards depuis 749.
  • 754 Pépin le Bref est sacré par le pape Étienne II à Saint-Denis.
  • 754 Pépin le Bref impose la liturgie latine dans son empire.
  • 756 Pépin le Bref délivre Rome assiégée par les Lombards d'Aistolf et remet ses conquêtes au pape Étienne II, créant ainsi les États de l'Église.
  • 768 Mort de Pépin le Bref : couronnement de Charles (Charlemagne) et de Carloman.
  • 771 À la mort de Carloman, Charlemagne, son frère, devient le seul maître du royaume franc.
  • 774 Le roi des Francs Charlemagne destitue Didier, roi des Lombards depuis 756, et annexe son royaume.
  • 778 Au retour d'une expédition contre les musulmans d'Espagne, Charlemagne est défait à Roncevaux. Roland y trouve la mort.
  • 780 Mort de l'empereur byzantin Léon IV et début de la régence d'Irène.
  • vers 780 Apparition de la minuscule caroline.
  • fin du VIIIe s. Chapelle palatine du palais de Charlemagne, à Aix-la-Chapelle.
  • 782 Charlemagne fait venir le moine anglo-saxon Alcuin et lui confie l'école palatine d'Aix-la-Chapelle.
  • 785 La Saxe se soumet à Charlemagne. Le chef saxon Widukind reçoit le baptême.
  • 785-987 Grande Mosquée de Cordoue.
  • 787 Irène fait sanctionner la restauration du culte des images par le concile de Nicée.
  • vers 795 Premiers raids vikings (danois) en Angleterre.
  • 796 Soumission des Avars que Charlemagne combat depuis plus de dix ans.
  • 797 Dans l'Empire byzantin, Irène renverse Constantin VI et se proclame seule impératrice.
  • 800 Charlemagne sacré empereur d'Occident à Rome par le pape Léon III (25 décembre).
  • 813 Concile de Tours.
  • 814 Mort de l'empereur d'Occident Charlemagne à Aix-la Chapelle. Louis Ier le Pieux lui succède.
  • 820 Assassinat de l'empereur byzantin Léon V l'Arménien. Michel II le Bègue fonde la dynastie d'Amorion.
  • 826-830 Premières missions de saint Anschaire au Danemark et en Suède.
  • 827 Début de la conquête de la Sicile par les Aghlabides, dynastie d'Afrique du Nord.
  • 834-841 Les Normands s'installent en Frise.
  • 839 Donation de Worms qui partage l'empire de Louis Ier le Pieux entre Lothaire Ier et Charles le Chauve.
  • 842 Charles le Chauve et Louis le Germanique scellent leur alliance par un serment, dit « de Strasbourg », rédigé en langues française et allemande. Il constitue le plus ancien document écrit dans ces deux langues.
  • 842-847 Encyclopédie De rerum naturis de Raban Maur, abbé de Fulda (Allemagne).
  • 843 Partage de l'Empire carolingien au traité de Verdun : Francia occidentalis (future France) à Charles le Chauve, Francia orientalis (future Allemagne) à Louis le Germanique, Lotharingie (vallées de la Meuse, de la Moselle et du Rhône) à Lothaire.
  • 843 Fin de la crise iconoclaste. Restauration définitive du culte des icônes dans l'Empire byzantin.
  • 845 Les Normands pillent Paris, qu'ils ne quittent qu'après le versement d'un tribut (danegeld).
  • 845-870 Le moine irlandais Jean Scot Érigène à la cour de Charles le Chauve. Cet érudit néoplatonicien adopte et généralise le système planétaire héliocentrique d'Héraclide du Pont.
  • 846 Les Arabes pillent Saint-Pierre de Rome.
  • 851 De praedistinationae, ouvrage de Scot Érigène.
  • 852 Inauguration de la cité léonine (Vatican) par le pape Léon IV.
  • vers 862 Fondation de Novgorod par les Varègues de Riourik.
  • vers 863 Début de la mission de Cyrille et de Méthode chez les Slaves de Grande Moravie.
  • 864 Le khan des Bulgares, Boris Ier, se convertit au christianisme.
  • 866 Alphonse III le Grand devient roi des Asturies et du León.
  • 867 Photios fait déposer le pape par un concile tenu à Constantinople.
  • 867 Assassinat de l'empereur byzantin Michel III l'Ivrogne par Basile Ier, qui fonde la dynastie macédonienne. Cette dynastie mène une contre-offensive victorieuse en Asie Mineure.
  • 870 Rétablissement de l'union entre Constantinople et Rome.
  • vers 872 Harald à la Belle Chevelure unifie pour la première fois la Norvège.
  • 877 Capitulaire de Quierzy. Charles le Chauve admet l'hérédité des fiefs, charges et dignités seigneuriales.
  • 878 Après la victoire d'Edington sur les Vikings, Alfred le Grand, roi de Wessex depuis 871, est reconnu roi des Anglo-Saxons.
  • 882 Le Varègue Oleg s'installe à Kiev, qui sera le centre du premier État russe.
  • 886 Début du règne de l'empereur byzantin Léon VI le Sage.
  • 887 Fin de l'Empire carolingien que Charles III le Gros, sacré empereur en 881, avait réunifié en 884.
  • 896 Les Hongrois franchissent les Carpates et commencent à s'établir dans la plaine danubienne.
  • 896 Victoire de Siméon Ier le Grand, khan des Bulgares, sur les Byzantins.
  • 898 Charles III le Simple devient roi de France. Il succède à Eudes, fils aîné de Robert le Fort, qui a fondé la dynastie des Robertiens rivale des Carolingiens.
  • Xe s. La Majesté de sainte Foy, statue reliquaire dont la structure en bois est recouverte d'or repoussé (Conques).
  • Xe s. Invention du collier d'épaule, pour l'attelage des animaux de trait.
  • premier quart du Xe s. Nombreux raids hongrois en Italie, en Allemagne, en Alsace et en Lorraine.
  • 902-908 Les Hongrois anéantissent l'État slave de Grande-Moravie (Tchécoslovaquie).
  • 910 Fondation de l'abbaye de Cluny.
  • 910 Le roi des Anglo-Saxons Édouard l'Ancien refoule les Danois de Mercie.
  • 911 Charles III le Simple cède au chef normand Rollon la basse vallée de la Seine (traité de Saint-Clair-sur-Epte).
  • 911 Décès de Louis III (ou IV) l'Enfant, dernier carolingien de Germanie.
  • 913 Siméon Ier le Grand entre dans Constantinople et s'y fait couronner empereur des Bulgares.
  • 919 Henri Ier l'Oiseleur, duc de Saxe, est élu roi de Germanie.
  • 927 À la mort de l'empereur des Bulgares Siméon Ier le Grand, les Byzantins font la paix avec les Bulgares.
  • 936 Louis IV d'Outremer, fils de Charles le Simple, devient roi de France. Otton Ier, fils d'Henri Ier l'Oiseleur, est élu roi de Germanie.
  • 940 Début du règne d'Harald Blatand, premier roi de Danemark à adopter le christianisme.
  • deuxième moitié du Xe s. Fondation du monastère du Dhokhiaríou, au mont Athos.
  • 955 Otton Ier écrase les Hongrois au Lechfeld.
  • 959 L'empereur byzantin Romain II succède à Constantin VII Porphyrogénète.
  • 961 Otton Ier détrône le roi d'Italie Bérenger II.
  • 961-963 Athanase l'Athonite fonde la grande laure du mont Athos.
  • 962 Otton Ier, sacré empereur à Rome, crée le Saint Empire romain germanique.
  • 966 Richard Ier de Normandie fonde l'abbaye du Mont-Saint-Michel, qu'il confie aux bénédictins.
  • 966 Mieszko Ier reçoit le baptême et fait entrer la Pologne dans la chrétienté romaine.
  • 969 Le grand-prince de Kiev Sviatoslav détruit l'Empire khazar.
  • 970 Gerbert d'Aurillac introduit en Occident l'usage des chiffres arabes et l'abaque.
  • 970-971 Sviatoslav, qui avait conquis la Bulgarie en 967, en est chassé par les Byzantins.
  • 973 Otton II succède à son père Otton Ier, à la tête du Saint Empire romain germanique.
  • de 975 au milieu du XIe s. Reconstruction de l'abbaye de Saint-Michel-de-Cuxa (Prades, Pyrénées-Orientales, France), fondée au IXe s.
  • 976 Début du règne de Basile II, le plus illustre des empereurs de la dynastie macédonienne, sous laquelle l'Empire byzantin atteint son apogée.
  • vers 980-1037 Vie du philosophe, médecin et physicien iranien Avicenne (Ibn Sina). Son Canon de la médecine (vers 1020), traduit en latin, deviendra populaire en Europe. Il situe l'imagination, la connaissance et la mémoire dans les ventricules cérébraux et découvre la « petite circulation » sanguine (le sang part du cœur pour aller aux poumons et revenir au cœur).
  • 982 L'empereur germanique Otton II est défait par les musulmans au cap Colonne (Calabre).
  • 986 L'explorateur norvégien Erik le Rouge fonde une colonie viking sur la côte sud-ouest du Groenland.
  • 987 Élection et sacre d'Hugues Capet, fondateur de la dynastie capétienne.
  • 987-989 Insurrection de Bardas Sklêros et de Bardas Phokas qui se partagent l'Empire byzantin (Asie Mineure et provinces européennes). L'empereur byzantin Basile II rétablit son pouvoir avec l'aide du prince de Kiev Vladimir le Grand.
  • 996 En France, Robert II le Pieux succède à Hugues Capet.
  • 1000 Étienne Ier se fait couronner roi de Hongrie à Rome par le pape Sylvestre II.
  • 1000 En Frise (Pays-Bas), premières digues contre les inondations et pour l'assèchement des sols.
  • vers 1000 Narthex à étages de l'église Saint-Philibert de Tournus.
  • vers 1000-1050 Abbatiale Sainte-Gertrude de Nivelles (Belgique).
  • première moitié du XIe s. La Source de vie, ouvrage d'Avicébron.
  • XIe s. Début de la réalisation de l'église Saint-Sernin de Toulouse.
  • XIe s. Construction de l'église San Miniato al Monte, à Florence.
  • XIe s. Basilique Saint-Marc, à Venise.
  • 1008 Baptême du roi de Suède, Olof Skötkonung, qui favorise la christianisation de son royaume.
  • 1010 Début de la construction de l'église Saint-Michel d'Hildesheim (Allemagne).
  • 1014 Henri II, élu roi de Germanie en 1002, est sacré empereur germanique.
  • 1014 L'empereur byzantin Basile II remporte une victoire décisive sur les Bulgares.
  • vers 1015-1087 Vie de Constantin l'Africain, médecin d'origine tunisienne qui restaure l'étude de la médecine grecque en Italie et traduit en latin, à partir de leur version arabe, de la plupart des traités médicaux classiques.
  • 1016 Knud Ier, qui a reconquis l'Angleterre aux côtés de son père, le roi de Danemark Sven, est proclamé roi d'Angleterre.
  • 1016-1028 Règne d'Olav II Haraldsson qui impose le christianisme en Norvège.
  • 1020 Le Canon de la médecine par Avicenne, qui joua un rôle considérable en Europe jusqu'au XVIIe s.
  • vers 1030-1040 Crypte de la cathédrale de Spire (Allemagne).
  • 1031 En France, Henri Ier succède à son père Robert II le Pieux, qui a agrandi le domaine capétien.
  • 1036 Iaroslav le Sage, grand-prince de Kiev, défait les Petchenègues, peuple turc établi dans les steppes entre le Dniepr et le Danube.
  • milieu du XIe s. Abbatiale de Jumièges (France).
  • 1042 Édouard le Confesseur restaure la dynastie anglo-saxonne en Angleterre.
  • vers 1045 Cathédrale d'Essen.
  • 1054 Le conflit entre le patriarche de Constantinople Michel Keroularios et le pape Léon IX aboutit au schisme définitif entre les Églises d'Orient et d'Occident.
  • 1056 Mort de l'empereur germanique Henri III auquel succédera son fils Henri IV.
  • 1056 Fin de la dynastie byzantine des Macédoniens.
  • 1060 Philippe Ier succède à son père Henri Ier à la tête du royaume de France ; il s'alliera aux comtes d'Anjou et de Flandre pour s'opposer aux visées des Anglo-Normands.
  • 1063 Début de la construction de la cathédrale de Pise.
  • vers 1065 La Chanson de Roland, chanson de geste française.
  • vers 1065-1095 Basilique S. Abbondio de Côme.
  • 1066 Le duc de Normandie, Guillaume le Conquérant, débarque en Angleterre, remporte la victoire de Hastings et se fait couronner roi d'Angleterre.
  • 1070-1100 Église Saint-Étienne de Nevers.
  • 1072-1091 Les Normands Robert Guiscard et Roger Ier conquièrent toute la Sicile sur les Arabes.
  • 1073-1085 Grégoire VII devient pape. Il réalisera une importante réforme ecclésiastique, en vue, notamment, de libérer l'Église de toute dépendance laïque.
  • 1076 Début de la querelle des Investitures entre la papauté et le Saint Empire romain germanique ; le synode national de Worms dépose le pape Grégoire VII, tandis que le synode de Rome dépose l'empereur Henri IV.
  • 1077 L'empereur germanique Henri IV descend à Canossa (Italie) et obtient l'absolution papale ; il sera de nouveau excommunié en 1080.
  • entre 1078 et 1130 Construction de la cathédrale romane de Saint-Jacques-de-Compostelle.
  • fin du XIe s. Construction de l'abbaye de Fontfroide.
  • fin du XIe s. Tapisserie de la reine Mathilde de Bayeux (France).
  • fin du XIe s. Début de la construction de la collégiale S. Isodoro de León (Espagne).
  • fin du XIe s. Cathédrale romane de Spire (Allemagne).
  • fin du XIe s. Portails et cloîtres aux chapiteaux historiés de l'église Saint-Pierre de Moissac et de l'abbaye Sainte-Foy de Conques.
  • 1081 Le général byzantin Alexis Ier Comnène fonde la dynastie des Comnènes ; il signe un traité de paix avec les Seldjoukides dont Nicée devient la capitale.
  • 1082 Le général byzantin Alexis Ier Comnène fait appel aux Vénitiens pour lutter contre les Normands et leur accorde d'importants privilèges commerciaux.
  • 1085 Installation de moulins à marée dans le port de Douvres.
  • 1086 Alphonse VI, roi de Castille qui vient de reprendre Tolède aux musulmans, est défait à Zalaca par les Almoravides, dynastie berbère qui prend sous son contrôle l'Andalousie.
  • vers 1090 Début de la construction de la cathédrale romane de Durham.
  • 1095 Le pape Urbain II prêche la première croisade (concile de Clermont).
  • 1096 Pierre l'Ermite prêche la croisade.
  • 1096 Les pèlerins de la croisade populaire conduits par Pierre l'Ermite et Gautier Sans Avoir se font massacrer par les Turcs en Asie Mineure.
  • 1096-1099 Première croisade.
  • 1097 Création du comté de Portugal par Alphonse VI au profit d'Henri de Bourgogne.
  • 1098 Fondation de l'abbaye Notre-Dame-de-Cîteaux, par saint Robert de Molesmes.
  • 1099 Conduits par Godefroi de Bouillon, qui prend le titre d'avoué du Saint-Sépulcre, les croisés délivrent Jérusalem.
  • 1100-1118 Baudouin Ier, roi de Jérusalem, agrandit son royaume en prenant Saint-Jean-d'Acre, Beyrouth et Sidon.
  • début du XIIe s. Le Régime du solitaire, par Avempace.
  • XIIe s. La Vierge de Vladimir, icône byzantine, à l'origine de toutes les variantes dites « Vierge de tendresse ».
  • XIIe s. Raoul de Cambrai, chanson de geste, poème de la révolte féodale.
  • XIIe s. Fondation de l'abbaye de Fontevraud.
  • XIIe s. Essor de la principauté de Vladimir-Souzdal, qui constitue depuis le Xe s. une région marginale de la Russie kiévienne où affluent les colons fuyant les régions méridionales attaquées par les nomades des steppes.
  • XIIe-XIIIe s. Les Assises de Jérusalem, recueil des coutumes en vigueur dans les royaumes de Jérusalem et de Chypre.
  • XIIe-XIIIe s. Roman de Renart, recueil de contes médiévaux.
  • 1108 Guillaume de Champeaux s'oppose à son élève Abélard dans la querelle des universaux.
  • 1108 Louis VI le Gros succède à Philippe Ier sur le trône de France.
  • 1118-1143 Règne de l'empereur byzantin Jean II Comnène.
  • 1119 Fondation de l'abbaye cistercienne de Fontenay.
  • 1119 Fondation à Jérusalem de l'ordre des Templiers.
  • vers 1120-1140 Cathédrale romane Saint-Lazare, à Autun (France).
  • après 1120 Portail entre le narthex et la nef de l'église Sainte-Madeleine de Vézelay.
  • 1122 Saint Bernard de Clairvaux entre à Cîteaux.
  • 1122 Réconciliation entre le pape Calixte II et l'empereur germanique Henri V et signature du concordat de Worms mettant fin à la querelle des Investitures.
  • 1126-1198 Vie du philosophe et médecin islamique Averroès, commentateur d'Aristote et auteur d'un Traité universel de la médecine.
  • 1127 Moulin à vent de Nordmolin, en Flandre, le plus vieux moulin à vent subsistant encore en Europe.
  • 1132 Construction de la chapelle palatine de Palerme.
  • 1132-1137 Suger, principal conseiller de Louis VI le Gros.
  • entre 1135 et 1144 Suger fait reconstruire la façade et le chevet de l'abbatiale de Saint-Denis.
  • 1137 Louis VII le Jeune succède à Louis VI le Gros à la tête du royaume de France et épouse Aliénor d'Aquitaine.
  • 1138 Conrad III de Hohenstaufen est élu roi de Germanie.
  • 1139 Alphonse Ier Henriques est proclamé roi de Portugal, à l'issue de sa victoire sur les Maures.
  • 1140 L'abbé de Cluny, Pierre le Vénérable, fait traduire le Coran en latin.
  • milieu du XIIe s. Notre-Dame-la-Grande, église romane de Poitiers.
  • milieu du XIIe s. Notre-Dame de la belle verrière, Vierge à l'Enfant de la vitrerie de la cathédrale de Chartres.
  • 1142 Les hospitaliers s'installent au krak des Chevaliers en Syrie.
  • 1143 Début du règne de Manuel Comnène.
  • 1145 Liber embadorum, du Juif Savasorda de Barcelone, traité d'arpentage consacré au calcul des surfaces, premier ouvrage traitant, en latin, des équations du second degré.
  • 1146 Bernard de Clairvaux prêche la deuxième croisade.
  • 1147 Abd al-Mumin enlève Marrakech aux Almoravides. La dynastie des Almohades régnera près d'un siècle sur l'Afrique du Nord et sur l'Espagne.
  • 1147 L'empereur germanique Conrad III et le roi de France Louis VII participent à la deuxième croisade.
  • 1147-1149 Organisée pour reprendre Édesse, la deuxième croisade échoue devant Damas ; le roi de France Louis VII et l'empereur germanique Conrad III rentrent en Occident sans avoir tenté de délivrer Édesse.
  • deuxième moitié du XIIe s. Jeu d'Adam, drame semi-liturgique.
  • deuxième moitié du XIIe s. Cathédrales de Sens, Angers, Poitiers.
  • deuxième moitié du XIIe s. L'Incohérence de l'incohérence, par Averroès.
  • deuxième moitié du XIIe s. Abbaye cistercienne de Sénanque (Provence).
  • 1152 Frédéric Ier Barberousse est élu roi de Germanie.
  • 1152 Remariage d'Aliénor d'Aquitaine, ex-épouse de roi France, Louis VII, avec Henri Plantagenêt (futur roi d'Angleterre).
  • 1154 Henri II Plantagenêt devient roi d'Angleterre et réunit au domaine anglais l'Aquitaine qu'Aliénor lui a apportée en dot.
  • 1154 Début de la lutte du Sacerdoce et de l'Empire, qui va opposer pendant près d'un siècle l'autorité ecclésiastique (Sacerdoce) à l'autorité laïque (Empire).
  • 1160-1230 Construction de la cathédrale de Laon.
  • 1162 Saint Thomas Becket, archevêque de Canterbury.
  • 1163 Début de la construction de Notre-Dame de Paris.
  • vers 1168 Lancelot ou le Chevalier à la charrette, roman de Chrétien de Troyes.
  • 1169 Le prince André Bogolioubski pille Kiev et cherche à établir la suprématie de Vladimir sur les autres principautés russes.
  • 1171 Arrestation des Vénitiens et confiscation de leurs biens à Constantinople.
  • 1175 Henri II Plantagenêt fait reconnaître sa suzeraineté sur l'Irlande.
  • vers 1177 Yvain ou le Chevalier au lion, roman de Chrétien de Troyes.
  • fin du XIIe s. Tristan et Yseut, œuvre inachevée du trouvère Béroul.
  • 1180 Philippe II Auguste succède à Louis VII sur le trône de France.
  • 1184 Les vaudois sont excommuniés.
  • 1185 Fin de la dynastie byzantine des Comnènes. Isaac Ange fonde la dynastie des Anges.
  • 1189 Richard Ier Cœur de Lion succède à Henri II Plantagenêt sur le trône d'Angleterre.
  • 1189-1192 Troisième croisade, à laquelle prennent part Philippe Auguste et Richard Ier Cœur de Lion.
  • 1189/1190-1192 Richard Ier Cœur de Lion conquiert Chypre sur l'empereur byzantin Isaac Ange, puis assiège avec Philippe Auguste Saint-Jean-d'Acre, qu'ils font capituler.
  • 1190 Naissance de l'ordre des chevaliers Teutoniques.
  • 1190 Le Guide des égarés, œuvre de Moïse Maimonide.
  • avant 1190 Perceval ou le Conte du Graal, roman inachevé de Chrétien de Troyes.
  • 1192 Trêve entre Richard Ier Cœur de Lion et le sultan Saladin Ier ; les Francs conservent la côte de Tyr à Jaffa ; Jérusalem demeure sous domination musulmane mais les chrétiens ont le libre accès aux Lieux saints.
  • vers 1193-1280 Vie d'Albert le Grand, philosophe et savant allemand : commentaires d'Aristote, chimie, botanique, géologie.
  • 1194 Retour de Richard Ier, dit « Cœur de Lion », en Angleterre.
  • 1194 La Sicile passe à la maison des Hohenstaufen ; Henri VI, qui a succédé à son père Frédéric Ier Barberousse en 1190 à la tête du Saint Empire, devient roi de Sicile.
  • de 1194 à 1220/1230 Reconstruction de la cathédrale de Chartres.
  • 1195 Les Almohades, maîtres de l'Afrique du Nord et de l'Andalousie, remportent sur le roi de Castille Alphonse VIII la victoire d'Alarcos.
  • 1196-1197 Construction de Château-Gaillard (Normandie).
  • 1199 Jean sans Terre succède à Richard Ier Cœur de Lion sur le trône d'Angleterre.
  • vers 1200 Nibelungenlied, épopée allemande.
  • vers 1200 Jeu de saint Nicolas, pièce de Jean Bodel.
  • début du XIIIe s. Huon de Bordeaux, chanson de geste française.
  • XIIIe s. Achèvement de la cathédrale de Reims, de style rayonnant. Basilique S. Francesco à Assise.
  • XIIIe s. Aucassin et Nicolette, roman en prose mêlée de vers.
  • XIIIe s. « Merveille » du Mont-Saint-Michel et Sainte-Chapelle de Paris. Cathédrale de Lincoln. Début de la construction des cathédrales de York et Canterbury.
  • XIIIe s. Jacques de Voragine compose, au XIIIe s., un recueil de vies de saints nommé Légende dorée.
  • XIIIe s. Statues de l'ébrasement du portail central de la cathédrale de Reims.
  • XIIIe s. Statues de la façade occidentale de la cathédrale de Wells.
  • XIIIe s. Statuaire des cathédrales de Chartres, Amiens et Bourges.
  • XIIIe s. Vaisseau principal cistercien de l'abbatiale d'Alcobaça.
  • 1202 Liber abbaci (Livre de l'abaque), du mathématicien italien Leonardo Fibonacci (Léonard de Pise) : arithmétique (suite de Fibonacci), algèbre.
  • 1202-1204 Quatrième croisade.
  • 1204 Les croisés pillent Constantinople et fondent l'Empire latin d'Orient. Des princes grecs créent des principautés à Nicée, Trébizonde et en Épire.
  • 1205 Création du duché d'Athènes et de la principauté d'Achaïe (Péloponnèse) par les croisés.
  • à partir de 1205 Prédication de saint Dominique auprès des albigeois.
  • entre 1205 et 1225 Aimeri de Narbonne, chanson épique du cycle de Garin de Monglane.
  • 1206-1216 Règne d'Henri de Flandre et de Hainaut, qui agrandit et consolide l'Empire latin de Constantinople.
  • vers 1207-1213 Histoire de la conquête de Constantinople, par Geoffroi de Villehardouin.
  • 1209 Saint François d'Assise fonde l'ordre des Frères mineurs.
  • 1209 Lors de la croisade contre les albigeois, sac de Béziers par Simon de Montfort.
  • 1212 La Castille, l'Aragon et la Navarre remportent sur les musulmans la bataille de Las Navas de Tolosa ; l'armée almohade est écrasée.
  • 1212 Frédéric II de Hohenstaufen, roi de Sicile depuis 1197, est élu roi de Germanie.
  • 1214 Bataille de Bouvines.
  • 1215 Fondation de l'ordre des Dominicains.
  • 1215 Concile du Latran réuni par Innocent III.
  • entre 1215 et 1235 Le Livre de Lancelot du lac, roman en prose dont le personnage central est emprunté à Chrétien de Troyes.
  • 1215 Le roi d'Angleterre Jean sans Terre accorde aux barons anglais la Grande Charte qui définit leurs privilèges et limite l'autorité royale.
  • 1215 Les factions des guelfes, partisans d'Otton IV de Brunswick et du pape, et des gibelins, qui soutiennent Frédéric II de Hohenstaufen, s'affrontent à Florence ; les luttes entre guelfes et gibelins se poursuivront dans la plupart des villes italiennes jusqu'aux années 1330.
  • 1217-1219 Cinquième croisade.
  • 1220-1265 Cathédrale de Salisbury.
  • vers 1220 Résurrection et Couronnement de la Vierge, hauts-reliefs du tympan du portail de la Vierge de Notre-Dame de Paris.
  • vers 1220-1270 Achèvement de la cathédrale d'Amiens (gothique rayonnant).
  • vers 1220-1292 Vie de Roger Bacon, philosophe et savant anglais : contribution à l'avènement de la méthode expérimentale, première connaissance de la chambre noire, détermination du foyer des miroirs sphériques, théorie de l'arc-en-ciel, formule chimique de la poudre à canon.
  • 1221 Début de la construction de la cathédrale de Burgos. Consécration de la cathédrale en 1260.
  • 1222-1254 Règne de Jean III Vatatzès, qui assure la suprématie de Nicée et son expansion aux dépens du despotat d'Épire et des Latins.
  • 1223 Louis VIII succède à Philippe Auguste sur le trône de France.
  • Deuxième quart du XIIIe s. Château de Coucy.
  • 1226 Le roi de France Louis VIII prend la direction de la croisade contre les albigeois et meurt sur le chemin du retour ; Louis IX lui succède.
  • 1228-1229 Sixième croisade.
  • 1229 Fin de la croisade contre les albigeois et rattachement du Languedoc au royaume de France.
  • 1230-1235 Première partie du Roman de la Rose, par Guillaume de Lorris.
  • 1231 Le pape Grégoire IX met en place l'Inquisition.
  • 1236 Reconquête de Cordoue par Ferdinand III de Castille.
  • 1238 Reconquête de Valence par Jacques Ier d'Aragon.
  • 1238 Frédéric II, empereur du Saint Empire romain germanique, autorise l'école de Salerne à faire une dissection de cadavre, pour la première fois en Occident chrétien.
  • 1238-1240 Les Mongols ravagent la Russie et y établissent leur domination.
  • milieu du XIIIe s. De multiplicatione specierum, ouvrage de R. Bacon.
  • 1242 Alexandre Nevski, prince de Novgorod, arrête l'expansion en Russie des chevaliers Porte-Glaive (allemands).
  • 1248 Après la prise de Séville par Ferdinand III, les musulmans ne possèdent plus en Espagne que le royaume de Grenade.
  • 1248-1250 Septième croisade.
  • 1248-1250 Les croisés de Louis IX (saint Louis) s'emparent de Damiette ; le roi, fait prisonnier à Mansourah, est libéré contre la restitution de Damiette.
  • 1249 Fondation de l'University College à Oxford.
  • 1250 Mort de l'empereur germanique Frédéric II et début du Grand Interrègne.
  • vers 1250 Ekkehard et Uta, statues du chœur de l'église de Naumburg, près de Halle.
  • 1252 Tables Alphonsines (tables astronomiques dressées sur l'ordre du roi de Castille Alphonse X le Sage).
  • 1255-1260 Chaire de prédication, en marbre, ornée de reliefs évoquant des épisodes bibliques, construite par le sculpteur italien Nicola Pisano pour le baptistère de Pise.
  • 1257 Fondation de la Sorbonne par Robert de Sorbon.
  • vers 1258 Maestà, (Vierge en majesté), par Cimabue.
  • vers 1260 Le Miracle de Théophile, mise en scène de la légende de saint Théophile d'Adana par Rutebeuf.
  • 1261 Constantinople est reconquise par les Byzantins et Michel VIII Paléologue, qui avait été associé au trône de Nicée, y est sacré empereur. Fin de l'Empire latin de Constantinople et rétablissement de l'Empire byzantin.
  • 1265 Opus majus, ouvrage de Roger Bacon.
  • 1265-1269 Chaire de la cathédrale de Sienne, par N. Pisano.
  • 1266 Charles Ier d'Anjou devient roi de Sicile.
  • vers 1266-1273 Somme théologique, ouvrage de saint Thomas d'Aquin.
  • 1269 Epistola de magnete (Lettre sur l'aimant), de Pierre Pèlerin de Maricourt, qui pose les bases du magnétisme et de la méthode expérimentale.
  • 1270 Lors de la huitième croisade, le roi de France, Louis IX, parti d'Aigues-Mortes, débarque à Carthage ; son frère, Charles d'Anjou, met fin à la croisade et conclut un traité de commerce avantageux avec le souverain hafside al-Mustansir.
  • 1270 Après la mort de Louis IX près de Tunis, lors de la huitième croisade, Philippe III le Hardi lui succède sur le trône de France.
  • 1273 Rodolphe Ier de Habsbourg est élu roi de Germanie.
  • 1275-1280 Seconde partie du Roman de la Rose, par Jean de Meung.
  • vers 1276 Jeu de la feuillée, œuvre dramatique d'Adam le Bossu.
  • 1280 Le rouet commence à concurrencer la quenouille et le fuseau.
  • vers 1280 Début de la construction de la cathédrale d'Albi.
  • fin du XIIIe s. Nuestra Señora la Blanca, Vierge à l'Enfant du trumeau du portail de la cathédrale de León.
  • 1281 Les hanses (associations de marchands) de Cologne, Hambourg et Lübeck fusionnent pour former la Hanse teutonique.
  • 1282 Massacre des Français de Sicile lors des Vêpres siciliennes et rattachement de la Sicile à la maison d'Aragon.
  • 1282 Andronic II Paléologue succède à Michel VIII à la tête de l'Empire byzantin.
  • vers 1284-1344 Fresques de la Vie de saint Martin, à Assise, par S. Martini.
  • 1285 En France, début du règne de Philippe IV le Bel.
  • 1285 Première utilisation de lunettes correctrices en Italie.
  • 1289 Fin du comté de Tripoli, État latin fondé en Syrie par les comtes de Toulouse.
  • 1291 Naissance de la Confédération suisse.
  • 1291 Prise de Saint-Jean-d'Acre par les Mamelouks ; fin de la présence franque en Palestine.
  • 1298 Livre des merveilles du monde, œuvre de Marco Polo.
  • vers 1300 L'usage de la brouette se répand en Europe.
  • début du XIVe s. Chaire à prêcher de la cathédrale de Pise, par G. Pisano.
  • première moitié du XIVe s. Fresques d'A. Lorenzetti, au Palais public de Sienne.
  • XIVe s. Palais public de Sienne.
  • XIVe s. Palais des Papes d'Avignon. Début de la construction de la cathédrale d'Anvers.
  • XIVe s. Début de la construction du palais des Doges, à Venise.
  • 1302 Les milices communales de Flandre battent la chevalerie française à Courtrai (bataille des Éperons d'or).
  • vers 1303-1305 Fresques de la chapelle des Scrovegni, à Padoue, par Giotto.
  • vers 1307-1321 La Divine Comédie, poème de Dante, l'expression parfaite de l'humanisme chrétien médiéval.
  • 1306-1310 Peinture sur bois attribuée à Giotto, représentant la Vierge en majesté (Maesta) ; dite aussi Madone de Tous-les-Saints.
  • 1307-1314 Procès et condamnation des Templiers en France.
  • 1308-1311 Maestà (Vierge en majesté), maître-autel de Duccio, à Sienne.
  • 1309 Le pape Clément V transfère le siège de la papauté en Avignon.
  • vers 1309 Livre des saintes paroles et des bons faits de notre roi Louis, par Jean de Joinville.
  • 1311 Le duché d'Athènes est conquis par la Grande Compagnie catalane.
  • 1311 Premiers hauts fourneaux à soufflets hydrauliques.
  • 1311 Premiers portulans.
  • 1314 Première horloge publique en France, à Caen.
  • 1314 Première mention de l'emploi de la poudre à canon en Europe (Flandre).
  • 1315-1320 Somme de toute logique, ouvrage philosophique de Guillaume d'Occam.
  • 1316 L'Anathomia, traité d'anatomie de l'Italien Mondino dei Liucci.
  • 1320 Premières horloges mécaniques à poids.
  • 1322 Louis IV de Bavière défait le duc d'Autriche Frédéric le Beau ; le pape Jean XXII refuse de le couronner empereur et l'excommunie.
  • vers 1325-1328 Les Heures de Jeanne d'Évreux, livre réalisé par l'enlumineur Jean Pucelle et commandé par Jeanne d'Évreux.
  • vers 1325-1382 Vie de Nicole Oresme, philosophe et savant français (astronomie, mathématiques) : prémices de la géométrie analytique, introduction des exposants fractionnaires.
  • 1327-1377 Édouard III devient roi d'Angleterre.
  • 1328 Mort du dernier Capétien direct Charles IV le Bel et avènement de Philippe VI de Valois sur le trône de France.
  • 1328 Andronic III Paléologue succède à Andronic II à la tête de l'Empire byzantin.
  • 1330 Par sa victoire sur les Bulgares alliés aux Byzantins, le roi Étienne VIII Decanski assure l'hégémonie de la Serbie dans les Balkans.
  • 1331 Cathédrale de Gloucester. Apparition du style gothique perpendiculaire dans le chœur de la cathédrale.
  • 1333 L'Annonciation, œuvre de bois peint constituant le panneau central d'un triptyque dit Triptyque des Offices, signée par le peintre siennois S. Martini.
  • 1333-1354 Alhambra de Grenade.
  • 1337 Début de la guerre de Cent Ans ; le roi de France Philippe VI confisque la Guyenne au roi d'Angleterre Édouard III, qui riposte en revendiquant la couronne de France.
  • 1340 Apparition des fourneaux à soufflerie (près de Liège) pour la métallurgie du fer.
  • milieu du XIVe s. Fresques du Camposanto de Pise.
  • 1341 Avènement de Jean V Paléologue à la tête de l'Empire byzantin.
  • 1341-1347 Guerre civile à Byzance au terme de laquelle Jean VI Cantacuzène évince la régente.
  • 1346 Le pape Clément VI et les Électeurs allemands déposent l'empereur germanique Louis IV de Bavière, à qui succède Charles IV de Luxembourg.
  • 1346 Étienne IX Dusan se fait proclamer tsar des Serbes, des Grecs, des Bulgares et des Albanais.
  • 1346 Le roi d'Angleterre Édouard III écrase la chevalerie française à Crécy.
  • 1346 Première utilisation de canons, à la bataille de Crécy.
  • 1346-1353 La peste noire arrive de Caffa, comptoir génois de Crimée, à Messine puis ravage toute l'Europe ; elle décime le tiers de sa population.
  • 1347 Le roi d'Angleterre Édouard III prend Calais.
  • 1347-1354 Règne de Jean VI Cantacuzène à la tête de l'Empire byzantin.
  • 1348-1353 Le Décaméron, recueil de nouvelles de Boccace, peinture de mœurs dont le style a contribué à fixer la prose italienne.
  • 1350 Jean II le Bon succède à Philippe VI de Valois sur le trône de France.
  • deuxième moitié du XIVe s. Chroniques, de J. Froissart.
  • deuxième moitié du XIVe s. Guillaume de Machaut compose de nombreux motets, ballades et rondeaux dont Messe Notre-Dame en 1349.
  • 1354 Les Ottomans conquièrent Gallipoli, prenant ainsi pied en Europe.
  • 1356 Charles IV promulgue la Bulle d'or fixant les règles de l'élection de l'empereur du Saint Empire.
  • 1356 Le roi de France Jean II le Bon est fait prisonnier près de Poitiers par les Anglais et retenu captif à Londres.
  • 1358 Étienne Marcel, prévôt des marchands de Paris, allié à Charles le Mauvais, roi de Navarre, soulève Paris contre le Dauphin (futur Charles V).
  • 1358 Jacqueries en France.
  • 1360-1367 Les Grandes Compagnies combattant à la solde des princes se livrent au pillage après la trêve de Brétigny. Du Guesclin en débarrasse le royaume en les envoyant conquérir la Castille.
  • 1360 Traité de Brétigny par lequel le roi d'Angleterre Édouard III obtient une grande partie de l'Aquitaine et renonce à la couronne de France.
  • 1364-1380 Redressement français grâce aux victoires de du Guesclin sur les Anglais.
  • 1369 Victoire de du Guesclin et de Henri II de Trastamare sur Pierre Ier le Cruel à Montiel.
  • 1369 L'empereur byzantin Jean V Paléologue, qui sollicite depuis plusieurs années le secours de la papauté contre les Turcs, se rend à Rome où il adopte le catholicisme.
  • 1370 Traité de Stralsund entre Valdemar IV, roi de Danemark, et la Hanse, qui obtient l'hégémonie dans la Baltique.
  • 1373 Début de la réalisation de la tenture de l'Apocalypse (château d'Angers) par N. Bataille, sur des cartons de Hennequin de Bruges.
  • 1376-1379 Andronic IV, à l'instigation des Génois, détrône son père ; l'empereur byzantin, Jean V Paléologue qui récupère le pouvoir avec l'aide du sultan ottoman Murad Ier.
  • 1378 Début du grand schisme d'Occident ; cinq mois après l'élection du pape Urbain VI, un nouveau conclave élit Clément VII, qui s'établira à Avignon.
  • 1378 Apparition de la fusée à poudre en Occident.
  • 1380 Le grand-prince de Moscou, Dimitri Donskoï, remporte la bataille de Koulikovo sur les Mongols.
  • 1380 En France, Charles VI succède à Charles V.
  • vers 1380 Retable de Trebon (Bohême), par le Maître de Trebon.
  • fin du XIVe s. Début de la construction de la cathédrale de Milan.
  • fin du XIVe s. Tombeau de Juan de Padilla, à Burgos, par G. de Siloé.
  • fin du XIVe/début du XVe s. Retable de la chartreuse de Champmol, près de Dijon, par M. Broederlam.
  • 1384 Constitution des États bourguignons par Philippe II le Hardi.
  • 1385 Victoire d'Aljubarrota remportée par Jean Ier le Grand de Portugal sur les Castillans.
  • 1386 Union de la Pologne et de la Lituanie, dont le grand-duc Jagellon reçoit le baptême et devient roi de Pologne sous le nom de Ladislas II.
  • 1388-1411 Nouvelle trêve entre la France et l'Angleterre.
  • 1389 Les Ottomans, victorieux à Kosovo, vassalisent la Serbie.
  • 1390 Gaston III de Foix lègue tous ses domaines au roi de France Charles VI.
  • vers 1390 Contes de Cantorbéry, recueil de contes en vers de G. Chaucer édité en 1478.
  • 1391 Début du règne de Manuel II Paléologue à la tête de l'Empire byzantin.
  • 1392 Folie du roi de France Charles VI.
  • 1395 Puits de Moïse, statues de C. Sluter à la chartreuse de Champmol, à Dijon.
  • 1399 Fin de la dynastie des Plantagenêts en Angleterre et proclamation de Henri IV de Lancastre.
  • 1401 Redécouverte de la Géographie, de C. Ptolémée (qui datait du IIe s. après J.-C.).
  • première moitié du XVe s. Hôtel de ville de Bruxelles.
  • XVe s. Église Saint-Laurent, à Nuremberg, exemple d'« église-halle ».
  • 1405-1449 Journal du Bourgeois de Paris, chronique anonyme de la vie parisienne.
  • 1407 Déclenchement de la guerre civile en France, qui opposera jusqu'en 1435 les Armagnacs et les Bourguignons.
  • 1410 Victoire de Grunwald remportée par le roi de Pologne Ladislas II Jagellon et le grand-duc de Lituanie Vytautas sur les chevaliers Teutoniques, dont la puissance est brisée.
  • 1411 Alliance entre les Bourguignons et l'Angleterre.
  • 1413-1416 Très Riches Heures, manuscrit enluminé par les frères de Limbourg.
  • 1414-1418 Concile de Constance, auquel prennent part Pierre d'Ailly et Jean de Gerson et qui voit la fin du grand schisme d'Occident, la condamnation de Jan Hus et l'élection du pape Martin V.
  • 1415 Prise de Ceuta par les Portugais, qui poursuivent jusqu'en 1487 leur descente le long des côtes occidentales de l'Afrique.
  • 1415 Wycliffe est condamné comme hérétique par le concile de Constance.
  • 1415 Les partisans de Jan Hus forment une ligue hussite en Bohême, les catholiques une ligue adverse en Moravie.
  • 1415 Défaite française d'Azincourt devant le roi Henri V d'Angleterre (le 25 octobre).
  • 1418 Le Dauphin Charles (futur Charles VII) se réfugie à Bourges.
  • 1418-1419 Le roi d'Angleterre Henri V conquiert toute la Normandie.
  • 1419-1424 Révolte hussite de J. Žižka.
  • 1419 Assassinat du duc de Bourgogne, Jean sans Peur.
  • 1420 Traité de Troyes, par lequel Isabeau de Bavière reconnaît comme héritier du trône de France le roi d'Angleterre, Henri V.
  • 1420-1434 Coupole de la cathédrale de Florence, par F. Brunelleschi.
  • vers 1420 La Pantánassa, église d'un couvent de Mistra.
  • vers 1420 Premières caravelles, au Portugal.
  • vers 1420-1440 Ca' d'Oro, palais gothique de Venise.
  • 1421-1460 Église S. Lorenzo, à Florence, par F. Brunelleschi.
  • 1422 Mort de Charles VI et proclamation du Dauphin (le futur Charles VII) roi de France.
  • 1422 Mort d'Henri V et proclamation d'Henri VI roi de France et d'Angleterre.
  • vers 1423 L'Adoration des Mages, retable de Gentile da Fabriano.
  • 1424 La Belle Dame sans merci, poème de A. Chartier.
  • 1424 Utilisation des entretoises en charpenterie.
  • 1424 Premières armes à feu portatives.
  • 1425 Jean VIII Paléologue succède à Manuel II à la tête de l'Empire byzantin.
  • 1425-1452 Portes du baptistère de Florence, ensemble de deux portes en bronze de Ghiberti.
  • vers 1425 Triptyque de l'Annonciation, par le Maître de Flémalle, probablement le Tournaisien R. Campin.
  • 1426-1427 Fresques de l'église S. Maria del Carmine, à Florence, par Masaccio.
  • 1429 Jeanne d'Arc quitte Domrémy et se rend à Chinon où elle rencontre le roi ; elle délivre Reims où Charles VII est sacré roi de France.
  • 1431 Sacre d'Henri VI, comme roi de France et d'Angleterre, à Notre-Dame de Paris.
  • 1431 Procès et supplice de Jeanne d'Arc.
  • 1432 Retable de l'Agneau mystique, polyptyque de Jan (ou de Hubert et Jan) Van Eyck.
  • 1434 Le Portugais Gil Eanes, au service d'Henri le Navigateur, double le cap Bojador et ouvre à ses compatriotes les routes du Sud.
  • 1434 Arnolfini et sa femme, peinture de J. Van Eyck.
  • 1435 Charles VII entreprend la reconquête du royaume de France.
  • 1435 Saint François de Paule fonde l'ordre des Minimes.
  • vers 1435 Descente de Croix, par R. Van der Weyden.
  • 1438 Le Saint Empire romain germanique est dirigé par la dynastie des Habsbourg.
  • 1439 Pour obtenir le secours de la papauté et conjurer la menace turque, l'empereur byzantin Jean VIII Paléologue accepte l'union des Églises (concile de Florence).
  • 1440 La Praguerie, révolte du Dauphin de France Louis (futur Louis XI) et des grands vassaux dont le grand chambellan G. de La Trémoille.
  • 1440 Le théologien et savant allemand Nicolas de Cuse envisage le mouvement de la Terre dans son ouvrage la Docte Ignorance.
  • 1440 Invention de la typographie en Europe par Gutenberg.
  • vers 1440 Saint Luc peignant la Vierge, tableau de Van der Weyden dont il existe plusieurs versions très semblables.
  • vers 1440 Adoration des Mages de la cathédrale de Cologne, par S. Lochner.
  • vers 1440 Retables et fresques du couvent S. Marco, à Florence, par Fra Angelico.
  • milieu du XVe s. Hôtel Jacques-Cœur, à Bourges (France).
  • milieu du XVe s. Le Franc Archer de Bagnolet, monologue comique.
  • 1442 Alphonse V le Magnanime, roi d'Aragon et de Sicile, achève la conquête du royaume de Naples et fonde le royaume des Deux-Siciles.
  • 1444 La Pêche miraculeuse, volet d'un retable peint par K. Witz.
  • 1444 Anéantissement de la croisade organisée par les Occidentaux pour secourir Byzance ; le sultan ottoman Murad II défait les forces chrétiennes conduites par Ladislas III Jagellon et Jean Hunyadi à Varna.
  • 1445-1448 Le Jugement dernier de l'hospice de Beaune, polyptyque en bois peint de R. Van der Weyden représentant la résurrection des corps.
  • deuxième moitié du XVe s. Polyptyque de São Vicente, par Nuno Gonçalves.
  • deuxième moitié du XVe s. Célèbres gravures au burin de M. Schongauer.
  • 1453 Faussement accusé du meurtre d'Agnès Sorel, Jacques Cœur est condamné à la confiscation de ses biens et au bannissement perpétuel.
  • 1453 Fin de la guerre de Cent Ans ; la France récupère la Guyenne et la Gascogne, l'Angleterre conserve Calais.
  • 1453 Chute de Constantinople assiégée par les Turcs ; le sultan Mehmed II en fait la capitale de l'Empire ottoman.
  • 1455 La Bible de Mayence à 42 lignes, premier ouvrage imprimé de Gutenberg.
  • vers 1455 Couronnement de la Vierge de Villeneuve-lès-Avignon, par E. Quarton.
  • 1456 Les Turcs conquièrent Athènes.
  • vers 1456 La Bataille de San Romano, ensemble de trois tableaux de P. Uccello.
  • 1457 Le Livre du cœur d'amour épris, roman de René Ier d'Anjou.
  • vers 1457 La Pietà d'Avignon, peinture sur bois d'E. Quarton.
  • 1458 En horlogerie, invention du ressort moteur, qui permet l'apparition des premières montres.
  • 1460 Les Portugais atteignent le cap Vert.
  • 1461 Le Testament, poème de F. Villon.
  • 1461 Louis XI succède à Charles VII sur le trône de France.
  • entre 1461 et 1469 La Farce de Maître Pathelin, dialogue comique médiéval.
  • 1462 Fondation d'une académie néoplatonicienne par Marsile Ficin.
  • 1462 Jean II de Navarre cède la Cerdagne et le Roussillon au roi de France Louis XI.
  • 1463-1494 Vie de Jean Pic de La Mirandole, humaniste et philosophe italien.
  • dernier tiers du XVe s. Pietà de la cathédrale de Barcelone, par Bartolomé Bermejo.
  • 1467-1477 Lutte entre Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, et Louis XI, roi de France.
  • 1469 Mariage d'Isabelle de Castille et de Ferdinand d'Aragon et union de leurs royaumes.
  • 1470 Publication des Canzionere, œuvre de Pétrarque.
  • 1470 Premiers laminoirs.
  • vers 1471-1481 Retable de saint Wolfgang, par M. Pacher.
  • 1472 Défense victorieuse par Jeanne Hachette et les habitants de Beauvais, de leur ville assiégée par le duc de Bourgogne Charles le Téméraire.
  • vers 1477-1486 Dormition de la Vierge, grand retable de Notre-Dame de Cracovie, par V. Stoss.
  • 1480 Le grand-prince de Moscou Ivan III libère définitivement la Russie de la domination mongole.
  • fin du XVe s. Impression des Chroniques de Saint-Denis (ou Grandes Chroniques de France), histoire officielle des rois de France.
  • fin du XV- début du XVIe s. Construction de nombreux monuments du Kremlin, à Moscou.
  • 1482 Traité d'Arras entre le roi de France, Louis XI et Maximilien Ier d'Autriche, qui règle provisoirement la succession d'Autriche.
  • 1483 T. de Torquemada, inquisiteur général pour toute la péninsule Ibérique.
  • 1483 Régent à la mort d'Édouard IV d'York, Richard d'York se débarrasse de ses neveux et se fait proclamer roi d'Angleterre, sous le nom de Richard III.
  • 1483-1498 Règne de Charles VIII, roi de France. Mariage de Charles VIII et d'Anne de Bretagne.
  • vers 1484 Triparty en la science des nombres, traité d'algèbre du mathématicien français Nicolas Chuquet (utilisation des exposants négatifs ; correspondance entre la progression arithmétique des exposants et la progression géométrique des puissances).
  • 1485 De hominis dignitate, ouvrage de Pic de La Mirandole.
  • 1485 Le roi de Hongrie, Mathias Ier Corvin s'établit à Vienne.
  • vers 1485 Avec les guerres d'Italie, premières feuilles volantes d'actualité.
  • 1492 Premier voyage de Christophe Colomb, qui découvre Cuba et Haïti.
  • 1492 Reconquête de Grenade, dernier bastion musulman en Espagne, qui achève la Reconquista.
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