Ça c'est passé le
France.
Hold-up à la BNP de Flins ; 5 millions pour la paie de Renault disparaissent.
Hold-up à la BNP de Flins ; 5 millions pour la paie de Renault disparaissent.
Augmentation du SMIC (+ 2,13 %) ; il passe de 1 925,65 F à 1 968 F.
La gauche battue sur le fil, la majorité rescapée, le président de la République bénéficiaire, sinon vainqueur, on passe visiblement d'une période à une autre. Après des années marquées par l'affrontement houleux de deux blocs, cette fois-ci les coalitions traditionnelles hésitent et menacent de se défaire. À gauche, la polémique s'institutionnalise, l'union n'est plus qu'une statue vieillie que l'on salue toujours, mais que l'on ne révère plus guère. Le PC fustige la social-démocratie et les mauvais démons qui la poussent toujours vers la collaboration de classe. Le PS refuse sèchement le procès qui lui est fait et, quand on s'approche de l'élection européenne du 10 juin 1979, critique à son tour, sans tendresse, la tentation du nationalisme au sein du parti communiste.
Le lendemain même de la réunion des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à Genève, Raymond Barre tient une conférence de presse à Paris, le 28 juin 1979, au cours de laquelle il déclare pour la première fois : « Avec une nouvelle augmentation de 18 % du prix du pétrole et les répercussions induites, il serait tout à fait irréaliste de ne pas s'attendre à une hausse des prix qui soit supérieure à 10 %. »
Une Assemblée élue pour la première fois au suffrage universel, un nouveau système monétaire, la définition d'une attitude commune face à la deuxième crise du pétrole, le renouvellement de la convention avec les pays du tiers monde associés à la Communauté, l'entrée d'un nouveau membre dans celle-ci (la Grèce), la conclusion d'un nouvel arrangement commercial avec les États-Unis et le Japon : 1978-1979 aura, véritablement, été l'année de l'Europe. Comme quoi c'est dans l'adversité que celle-ci progresse vers son unité. La France peut se flatter d'avoir joué un rôle déterminant dans toutes ces innovations, car le hasard a voulu que ce soit son tour de présider le conseil des ministres de la Communauté durant le premier semestre de 1979 (la présidence change tous les six mois, selon l'ordre alphabétique).
À temps nouveaux, comportements nouveaux. Voilà six ans (déjà !) que la guerre du Kippour a éclaté. Le renchérissement du pétrole qu'elle a provoqué et le ralentissement de l'activité internationale qui s'en est suivi font maintenant partie du décor. Les entreprises doivent s'en accommoder. Contraintes d'abandonner les habitudes laxistes engendrées par vingt-cinq ans d'expansion continue, elles commencent également à chasser les réflexes craintifs contractés au plus fort de la crise. L'euphorie d'avant-hier et l'accablement d'hier cèdent progressivement la place à la sérénité, teintée ici et là de médiocrité.
Engagée au lendemain des élections législatives de mars 1978, l'ouverture sociale voulue par le gouvernement et favorisée par le recentrage de la CFDT s'est caractérisée, à la fois, par une moisson de promesses déçues et par quelques accords importants. François Ceyrac y a vu une « ère intense de politique contractuelle ». Georges Séguy devait souligner devant le comité confédéral national de la CGT d'avril qu'« il ne s'est rien produit depuis le printemps dernier qui autorise à parler de négociations valables et de politique contractuelle ».
Quand il était rapporteur général du budget à la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Maurice Papon avait déclaré à Raymond Barre que son projet de loi de finances pour 1978 n'était pas « génial ». Il avait toutefois ajouté que, compte tenu des circonstances, « il était difficile de présenter autre chose »... Sage prudence ! Devenu ministre du Budget, M. Papon n'a pas fait luire l'étincelle du génie dans la loi de finances pour 1979, et la mise au point du budget de 1980 s'est avérée encore plus ardue.
Après avoir enregistré deux années de suite, en 1976 et 1977, un très sensible déficit, respectivement de l'ordre de 23 et 14 milliards de F, la balance commerciale française retrouve l'équilibre en 1978. Elle dégage même un solde positif de 2,5 milliards de F.
La reprise enregistrée depuis les élections législatives dépasse déjà 30 % à la veille de l'été 1978. Une reprise qui exprime parfaitement le soulagement de la Bourse devant les résultats du scrutin et le rejet des menaces de nationalisation, mais tient compte aussi, dans une certaine mesure, des nouvelles orientations données à la politique économique.
Les cours des matières premières ont-ils augmenté ou baissé en 1978 ? La question paraît absurde. Les experts ne savent cependant comment y répondre. L'indice américain Moody's, en moyenne annuelle, a progressé de 882 en 1977 à 930, mais l'indice anglais Reuter a régressé de 1576 à 1461. Quant à l'indice français des prix internationaux des matières premières importées par la France, il épouse la courbe anglaise en passant de 342 à 301.
En décidant de présider, le 7 octobre 1978, à Brest, la traditionnelle présentation au drapeau des élèves officiers de Navale, le Premier ministre, Raymond Barre, donne le ton à ce qui a été l'essentiel des préoccupations du gouvernement français en matière de défense en 1978-1979.
Après des mois, des années, de préparation politique, administrative et psychologique de l'opinion (le rapport Guichard publié en septembre 1976 fit frémir les maires ruraux et fut mis sous le boisseau par le gouvernement), voilà enfin mise sur les rails la réforme des collectivités locales.
Le Cap. 26 130 000. 22. *2,8 %. Économie. PIB (76) : 1 238. Production (76) : A 8 + I 44 + S 48. Énerg. (76) : *3 000. CE 15 %. Transports. (*76) : 69 336 Mt/km. (*76) : 2 169 000 + 821 000. : 476 000 tjb. (76) : 4 028 M pass./km. Information. (75) : 24 quotidiens ; tirage global : 1 776 000. (75) : *2 337 000. (71) : 498 000 fauteuils. (76) : 2 064 000. Santé. (73) : 12 060. Éducation. Prim. et Sec. et techn. (72) : 4 653 452. Sup. (73) : 98 577. Armée. : 65 500. Institutions. État indépendant le 31 mai 1910. République proclamée le 31 mai 1961. Constitution de 1961. Président de la République : Marais Viljoen, élu le 19 juin 1979 : succède à Balthazar Johannes Vorster, démissionnaire. Premier ministre : Pieter Willem Botha.
Ottawa. 23 320 000. 2. 0,8 %. Économie. La balance commerciale est encore excédentaire (plus largement qu'en 1976). L'équilibre de la balance des paiements (en raison du déficit des services) n'est atteint qu'avec l'entrée de capitaux extérieurs (plus de 4 MM$ US). L'inflation atteint des niveaux inquiétants, ainsi que le chômage (7 %). Le taux de couverture est exceptionnel dans le domaine énergétique (en particulier dans celui des hydrocarbures). Les ressources naturelles demeurent le meilleur atout de l'économie dans un monde où le marché des matières premières est de plus en plus tendu. PIB (76) : 8 410. Production (76) : A 4 + I 32 + S 64. Énerg. (76) : 9 950. CE (76) : 20 %. Population active (77) : 9 754 000, dont A : 5,7 % ; I : 28,9 % ; D : 65,4 %. Prix à la consommation (évolution 77) : + 9,5 %. Balance commerciale (77) exp. : 41,6 MM$ ; imp. : 39,5 MM$. Balance des paiements : + 0,1 MM$. Productions (77) : blé, 19,7 Mt, pétrole 73 Mt, gaz naturel 74,2 Gm3, électricité 317 TWh, cuivre 0,78 Mt, fer, 33, 2 Mt, acier 13,6 Mt, aluminium 0,98 Mt, papier 10,1 Mt. Transports. (*76) : 3 090 M pass./km, 195 642 Mt/km. (75) : 8 870 300 + 2 157 800. : 2 823 000 tjb. (76) : 11 944 M pass./km. Information. (75) : 121 quotidiens ; tirage global : *4 872 000. (75) : *21 900 000. (75) : *9 390 000. (75) : 608 800 fauteuils ; fréquentation : 97,5 M. (76) : 13 885 000. Santé. (75) : 39 104. Mté. inf. (74) : 15. Éducation. (75). Prim. : 2 555 267. Sec. et techn. : 2 640 359. Sup. : 818 153. Armée. : 80 000. Institutions. État fédéral indépendant en 1931 (statut de Westminster). Constitution de 1867. Gouverneur général représentant la Couronne britannique : Jules Léger. Premier ministre : Charles-Joseph Clark.
Kaboul. 19 800 000. 30. *2,5 %. Économie. PIB (70) : 88. Énerg. (76) : 41. CE (70) : 6 %. Transports. (71) : 38 400 + 26 100. (76) : 251 M pass./km. Information. (75) : 17 quotidiens. (75) : *113 000. (70) : 12 000 fauteuils ; fréquentation : 19,2 M. (76) : 28 000. Santé. (74) : 664. Éducation. (75). Prim. : 842 560. Sec. et techn. : 106 172. Sup. : 12 256. Armée. : 110 000. Institutions. État indépendant depuis 1921. République instaurée après le coup d'État du général Sadar Mohamed Daoud Khan (17 juillet 1973) qui élimine le roi Mohamed Zahir Chah. Proclamation d'une République démocratique après le coup d'État militaire du colonel Abdul Kadir qui renverse Sadar Mohamed Daoud Khan, le 27 avril 1978. Constitution en préparation. Président de la République : Nur Mohamed Taraki. Premier ministre : Hafizullah Amin.
Tirana. 2 620 000. 92. 2,5 %. Économie. Énerg. (76) : 867. Information. (75) : 2 quotidiens ; tirage global : 115 000. (75) : *175 000. (75) : 4 500. Santé. (72) : 1 437. Éducation. (71). Prim. : 518 002. Sec. et techn. : 48 473. Sup. : 28 668. Armée. : 41 000. Institutions. État indépendant depuis 1912. Les élections du 11 janvier 1946 instaurent un régime socialiste garanti par la Constitution de 1946, plusieurs fois amendée par la suite. Une nouvelle Constitution (28 décembre 1976) proclame l'État République socialiste et populaire. Chef de l'État (qui exerce également d'importantes responsabilités dans l'exécutif) : général Enver Hodja. Président du présidium : major général Hadji Lleshi. Président du Conseil : colonel général Mehmet Chehou. Sourde aux discrètes avances de Moscou et de Washington, après sa rupture avec Pékin, Tirana affiche sa volonté de ne compter que sur ses propres forces. Des difficultés économiques l'obligent à une timide ouverture vers des pays comme l'Inde, la France, l'Italie, la RDA ou la Pologne.
Canberra. 14 070 000. 2. 0,8 %. Économie. PIB (75) : 6 819. Production (74) : A 6 + I 34 + S 60. Énerg. (76) : 6 657. CE (75) : 12 %. Transports. (*76) : 30 816 Mt/km. (*76) : 5 124 000 + 1 204 600. : 1 374 000 tjb. (76) : 11 366 M pass./km. Information. (75) : 70 quotidiens ; tirage global : *5 320 000. (73) : 2 815 000. (75) : 3 700 000. (72) : 478 400 fauteuils. (76) : 5 502 000. Santé. (72) : 17 972. Mté inf. (75) : 14,3. Éducation. (75). Prim. : 1 790 500. Sec. et techn. : 1 095 691. Sup. : 274 738. Armée. : 70 057. Institutions. Fédération de 6 États (Commonwealth of Australia), indépendante le 1er janvier 1901. Constitution de 1901. Gouverneur général représentant la Couronne britannique : sir Zelman Cowen. Premier ministre : Malcolm Fraser.
En lisant le petit livre qu'Antoine Blondin, grand prix de littérature de l'Académie française, a consacré au Tour de France, il semble que la tâche du chroniqueur annuel des romans n'est pas très différente de celle du chroniqueur qui, quelques pages plus loin, rend compte de la grande course, même s'il est difficile de faire de nos écrivains des héros quasi mythologiques.
Maud Mannoni La théorie comme fiction (Le Seuil) Marie Balmary L'homme aux statues (Grasset) Étrange destinée que celle de la psychanalyse depuis quelque temps : alors que ses découvertes ont maintenant droit de cité partout, allant parfois jusqu'à susciter de redoutables effets de Vulgate, l'institution psychanalytique semble traverser une profonde crise d'identité. Ce désarroi s'est à nouveau manifesté cette année par l'entremise de deux essais, tous deux écrits, ce qui n'est pas dénué de signification, par une femme : La théorie comme fiction, de Maud Mannoni, et L'homme aux statues, de Marie Balmary. Son intervention, Maud Mannoni l'a voulue polémique. C'est que, pense-t-elle, la psychanalyse est menacée dans son essence même. Récupéré ici par la psychiatrie ou là par la médecine, le discours psychanalytique s'enferme dans des constructions ultrasophistiquées et dans un système de « savoir figé » faisant obstacle à l'écoute de l'analysé. À l'aventure humaine et incertaine de la cure, on préfère les délices conceptuels des formalisations. Rappelant que « la psychanalyse n'est pas une science, mais une pratique », Maud Mannoni, en se référant à Freud, Groddeck, Winnicott et Lacan, voudrait que l'on en revienne à une conception libre et très « imaginaire » de la théorie. Du reste, « les analystes ont tendance à oublier qu'il a fallu à Freud le montage d'une fantaisie scientifique — sa théorie énergétique — pour expliquer l'origine et le développement des symptômes névrotiques. Freud a ainsi lui-même créé un espace, imaginé un entrelacement de forces variables en intensité et en quantité. » L'entreprise de Marie Balmary est plus complexe puisque c'est une nouvelle interprétation des origines de la psychanalyse qu'elle propose. « Freud et la faute cachée du père » peut-on lire en sous-titre de son ouvrage. En fouillant dans l'histoire de la famille Freud, Marie Balmary a en effet rassemblé divers éléments qui, une fois juxtaposés, ne manquent pas d'être troublants. « En 1968, note-t-elle, Sajner découvre que le père de Freud n'a pas été marié deux fois, comme tout le monde y compris Freud l'assurait, mais trois. On découvre aussi que le registre des naissances à la mairie de Freidberg, où Freud est né, lui attribuait une date de naissance différente de la date jusqu'alors connue et diffusée partout. » Entre ses deux mariages officiels, Jakob Freud a donc vécu avec une femme assez mystérieuse prénommée Rébecca et, qui plus est, il s'est marié avec Amalia, la mère de Freud, alors que celle-ci était déjà enceinte. Freud a-t-il refoulé ces fautes d'un père don Juan ? N'y a-t-il pas là une clé pour comprendre la manie du fils à collectionner des statuettes comme le père collectionnait les femmes ? Et n'est-il pas étrange de constater que Freud abandonna sa première théorie de la séduction pour mettre en valeur le complexe d'Œdipe, l'année même, 1897, où mourut son père ? Mieux encore, cet abandon de la théorie de la séduction du père est annoncée dans une lettre à Fliess avec une allusion à une histoire juive ainsi formulée : « Rébecca, ôte ta robe, tu n'es plus mariée. » Toute l'enquête de Marie Balmary est donc construite pour aboutir à une interrogation sur la faute que Freud aurait vue, puis enfouie. Et faute qui donnerait un autre sens à l'histoire de la psychanalyse, se développant là où précisément la problématique œdipienne ne fonctionne plus comme un verrou incontournable : « Est-ce un hasard si la psychose, domaine dans lequel Freud n'est pas entré, attire tant de psychanalystes ? Est-ce un hasard si la psychanalyse d'enfants, domaine dans lequel Freud n'a pratiquement pas travaillé, a le succès qu'on voit ?... Les fous et les enfants : deux domaines libres où la méthode psychanalytique a pu être utilisée sans le poids d'une théorie unique, totalisante sinon totalitaire. Or, ce que les praticiens-chercheurs ont trouvé dans ces deux champs spécifiques a de quoi subvenir la théorie freudienne et la ramener aux premières intuitions de Freud. »
On pourrait parler d'architecture comme de la mode vestimentaire : longueur sous le genou, retour du boléro ou du blazer... La seule différence est que des traces encombrantes des fantaisies passées restent inscrites dans le sol pour longtemps, que des familles habitent le rêve qui traversa un jour l'esprit d'architectes mégalomanes et que le génie ne souffle pas également partout.
Ce n'est plus l'art qui évolue, c'est le public. Au fond, n'est-ce pas normal, à l'heure où toute une critique littéraire refuse au créateur le génie pour l'attribuer au lecteur ?
Il est réconfortant, en cette période morose et instable que nous traversons, de constater que la musique acquiert en France un prestige de plus en plus étendu. Le bilan de cette année musicale n'est pas toujours positif, mais il contient suffisamment d'éléments de valeur pour nous donner l'embarras du choix. Deux de ces éléments apparaissent prédominants : ce sont, d'une part, la suprématie des grands virtuoses internationaux dans le domaine du concert, et, d'autre part, cet accroissement de la popularité du théâtre lyrique, à travers une période très étendue qui va de Monteverdi à Berg.
Les travaux des trois lauréats ont montré qu'il existe chez les bactéries des enzymes capables soit de modifier, soit de découper l'ADN (acide désoxyribonucléique) des virus (les bactériophages) qui les parasitent. Les développements de cette découverte ont donné des moyens nouveaux à la génétique moléculaire et inauguré 1ère des modifications dirigées de l'ADN où s'inscrit le patrimoine héréditaire du vivant. Dès 1952-1953, plusieurs chercheurs, parmi lesquels Salvador Luria, prix Nobel 1969 (Journal de l'année 1969-70), avaient découvert que lorsqu'un bactériophage est cultivé sur une souche de la bactérie Escherichia coli, il devient incapable de parasiter d'autres souches de la même bactérie. Analysant ce phénomène, Werner Arber a découvert que la bactérie possède un système enzymatique qui, selon le cas, réalise une méthylation de certaines bases de l'ADN du virus (enzyme de modification) ou, lorsqu'il n'y a pas méthylation, coupe cet ADN en des sites déterminés, détruisant ainsi le virus (enzyme de restriction). Travaillant sur une autre bactérie, Hamilton Smith a établi que le site de méthylation, sur la double chaîne de l'ADN viral, est proche du site de restriction. Depuis, plusieurs dizaines d'enzymes de restriction ont été isolées à partir de bactéries diverses. Toutes agissent sur des sites qui leur sont spécifiques. Enfin, Daniel Nathans a utilisé les enzymes de restriction pour découper des chaînes d'ADN et avancer ainsi dans la compréhension des séquences de nucléotides, variables selon l'espèce, qui constituent le support de l'hérédité. Ainsi a été ouverte la possibilité de construire des molécules hybrides en introduisant un gène prélevé sur un organisme supérieur (insecte, mammifère) dans un virus ou dans un plasmide (fragment d'ADN bactérien) et de contraindre de cette façon des bactéries à synthétiser une protéine spécifique de cet organisme. Après avoir soulevé quelques craintes, ces techniques de génie génétique ouvrent des voies nouvelles à la recherche biologique et médicale.
Blanche ou noire ? Blanche. Vers 18 h 20, le lundi 16 octobre, la fumée sortie du petit poêle de la chapelle Sixtine où l'on brûle les bulletins de vote des cardinaux annonce au monde qu'un nouveau pape, le 264e successeur de l'apôtre Pierre, a été élu. Vingt minutes plus tard, le nom de ce nouveau pape, le cardinal Karol Wojtyla, archevêque de Cracovie, qui prend le nom de Jean-Paul II, va susciter l'étonnement : jamais la Pologne n'avait donné un pontife à l'Église, et depuis plus de quatre siècles tous les papes étaient italiens. Une nouvelle page de l'histoire de l'Église commerce en cette année qui a vu mourir deux papes en l'espace de quelques semaines.
Mais où donc les prix s'arrêteront-ils ? C'est une grande préoccupation. Pour un même article ou un même service, on doit constamment débourser davantage. Arrêtons un instant la course folle et établissons le bilan d'une décade — du début 1969 au début 1979 — en prenant comme référence 40 articles ou services courants.
Connu et pratiqué depuis la nuit des temps dans toutes les sociétés humaines, rien n'est plus sérieux que le jeu. Au cours des siècles, l'évolution technique n'a pas eu de prise sur lui. On continue toujours à jouer. Le jeu est même parvenu aujourd'hui à devenir une industrie — l'industrie du rêve —, une activité en pleine expansion. Les Français, par exemple, lui consacrent une part de plus en plus importante de leur budget tout court et de leur budget temps.
La formation des instituteurs va être améliorée. Ch. Beullac annonce, fin avril 1979, une réforme, préparée par un an de discussions avec le SNI. Elle sera appliquée dès la rentrée 1979. C'est donc dans un climat de satisfaction que s'ouvre, le 28 juin, à Chambéry, le congrès du SNI.
Le succès exceptionnel du 65e Salon de l'auto (5-15 octobre 1978), le maintien d'une prospérité industrielle qui semble défier les difficultés conjoncturelles et la permanence d'une vive concurrence technique riche de progrès pratiques caractérisent un climat automobile particulièrement encourageant.
Chichis, bibis, galurins impertinents, plumes d'autruche balayant le front, cœurs en paille chavirant sur l'œil, faluches de velours, chapeaux moulés comme des casques, perforés d'une plume-couteau, et voilettes comme des masques ; la fête, sur la tête, commence par un ruban. Les modistes, inspirées, chiffonnent la mélusine, taquinent le marabout et assemblent des bouquets.
Les dossiers s'accumulent, le contentieux s'alourdit, les structures craquent : la presse française est malade financièrement ou moralement. Lorsque les crises atteignent leur paroxysme, elles parviennent à la connaissance du public : de témoins, les journaux deviennent acteurs — ce qui n'est jamais bon signe. Et, malgré les déclarations d'intention, aucune décision importante n'est prise pour redresser la barre : on continue de naviguer à vue.
Tuer le temps. Jouer avec des armes, s'amuser à faire peur. Faire peur avec des armes. Tuer. Tuer pour s'amuser, tuer pour tuer le temps, tuer sans l'avoir voulu, sans mobile, sans raison. Pour rien. Pour tuer.
Curieuse métamorphose : alors que les robes des élégantes se font discrètes au pesage de Longchamp ou de Chantilly, le monde des courses est de plus en plus traversé par les robes noires des magistrats et des avocats. En octobre 1978, la fine fleur des jockeys d'obstacle compromis dans l'affaire du tiercé du prix Bride-Abattue, le 9 décembre 1973 (Journal de l'année 1973-74), comparaît devant la 13e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Procès fleuve qui n'apporte pas les révélations escomptées.
(Paris, 21-23 juillet 1978)
Général Ignatius Kutu ACHEAM-PONG (47 ans), ancien chef de l'État du Ghana ; fusillé ; Accra, le 16-VI-79.
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