Europe
Albanie
Tirana. 2 670 000. 94. *2,5 %.
Économie. Énerg. (76) : 867.
Information. (75) : 2 quotidiens ; tirage global : 115 000. (76) : *180 000. (76) : *4 500.
Santé. (72) : 14 371.
Éducation. (71). Prim. : 518 002. Sec. et techn. : 48 473. Sup. : 28 668.
Armée. : 41 000.
Institutions. État indépendant depuis 1912. Les élections du 11 janvier 1946 instaurent un régime socialiste garanti par la Constitution de 1946, plusieurs fois amendée par la suite. Une nouvelle Constitution (28 décembre 1976) proclame l'État République socialiste et populaire. Chef de l'État (qui exerce également d'importantes responsabilités dans l'exécutif) et président du présidium : major général Hadji Lleshi, élu en juillet 1953. Premier secrétaire du parti : général Enver Hodja. Président du Conseil : Mehmet Chehu.
En dépit de son aspiration viscérale à l'indépendance et de son intransigeance idéologique qui l'ont amenée à rompre avec Pékin en 1978, l'Albanie, privée de l'aide chinoise qui couvrait environ le tiers de ses besoins, se montre plus pragmatique sur le plan économique. L'autarcie reste, bien sûr, la règle. Mais le développement des industries extractives (cuivre, chrome, pétrole) permet de s'orienter de plus en plus vers l'exportation. L'Albanie, qui entretient des relations diplomatiques avec 94 pays, multiplie les accords commerciaux non seulement avec la Yougoslavie, son principal partenaire, et les autres pays socialistes (à l'exception de l'URSS, qui tente, en vain, de renouer), mais aussi avec les pays occidentaux. Ainsi, avec la France, les exportations augmentent en un an de 73 % et les importations de 56,6 %.
Allemagne de l'Est
Berlin. 16 740 000. 156. nul.
Économie. Énerg. (76) : 6 789.
Transports. (*77) : 22 350 M pass./km, 58 228 Mt/km. (*77) : 2 236 700 + 570 000. : 1 540 000 tjb.
Information. (75) : 40 quotidiens ; tirage global : 7 946 000. (76) : 6 167 000. (76) : 5 180 000. (75) : 345 500 fauteuils ; fréquentation : 76,9 M. (77) : 2 860 000.
Santé. (76) : 32 097. Mté inf. (77) : 13,1.
Éducation. (76). Prim. : 2 532 924. Sec. et techn. : 481 162. Sup. (75) : 386 000.
Armée. : 162 000.
Institutions. République démocratique allemande, proclamée le 7 octobre 1949. Constitution d'avril 1968, amendée le 27 septembre 1974. Président du Conseil d'État et premier secrétaire du parti : Erich Honecker ; succède à Willi Stoph, le 29 octobre 1976. Premier ministre : Willi Stoph.
Les relations avec Bonn et les événements de Pologne sont les sujets de préoccupation
La montée du mouvement de contestation en Pologne au cours de l'été 1980 est suivie avec beaucoup d'inquiétude par les dirigeants de RDA, qui craignent que l'autorité du SED (parti socialiste unifié d'Allemagne) et celle du syndicat FDGB en soient affectées. Le pluralisme à la polonaise ne peut pas servir de modèle à un régime aussi rigide que celui de la RDA. La méfiance à rencontre des Polonais s'appuie sur un vieux fond d'antislavisme et sur un certain mépris pour des voisins dont le niveau de vie est moins élevé.
Tampon
La RDA se considère comme une sorte d'État tampon entre l'Est et l'Ouest. Elle peut d'autant moins admettre un débordement idéologique en provenance de la Pologne qu'elle s'estime constamment agressée par les influences subversives en provenance de la République fédérale d'Allemagne, qu'il s'agisse des programmes de radiotélévision ou des millions de visiteurs ouest-allemands qui viennent voir parents et amis de l'autre côté du rideau de fer.
L'invasion de l'Afghanistan par les troupes soviétiques avait déjà provoqué, au début de l'année 1980, le report de la rencontre prévue entre Erich Honecker, l'homme fort du régime, et le chancelier ouest-allemand, Helmut Schmidt (Journal de l'année 1979-80). En raison des événements de Pologne, Helmut Schmidt renonce, le 22 août 1980, à se rendre en RDA. Il ne pouvait prendre le risque de s'y trouver en cas d'intervention militaire en Pologne.
Désireuse de contenir la contagion polonaise et de limiter les influences venues de l'Ouest, la RDA ferme ses frontières avec la Pologne et durcit son attitude à l'égard de la RFA. Le 9 octobre, quatre jours après les élections fédérales en Allemagne de l'Ouest, la RDA annonce une augmentation substantielle du montant du change obligatoire pour les citoyens de RFA et de Berlin-Ouest se rendant en RDA ou à Berlin-Est. Le flot des visiteurs en est réduit de moitié.
Conditions
À Géra, devant une assemblée de permanents du SED, Erich Honecker pose, le 13 octobre 1980, quatre conditions pour la reprise du dialogue entre les deux Allemagnes : la reconnaissance par la RFA de la citoyenneté est-allemande ; la transformation des représentations permanentes en ambassades ; la fixation définitive de la frontière entre la RFA et la RDA sur l'Elbe ; la fermeture des archives ouest-allemandes où sont consignées les agressions de la police populaire contre les citoyens de RDA qui fuient à l'Ouest. La RFA ne pouvait accepter de telles conditions, à la fois pour des raisons politiques et constitutionnelles.