Tout en confirmant sa volonté de ne pas s'immiscer dans les affaires polonaises et en exprimant son soutien au premier secrétaire du parti polonais, Stanislaw Kania, le président Ceaucescu condamne sans appel — à l'égal des Soviétiques, des Tchèques ou des Allemands de l'Est — les deux principales conquêtes des ouvriers de Gdansk : le droit de grève et la création d'un syndicat indépendant. Néanmoins, conscient de la nécessité d'atténuer l'influence néfaste sur les Roumains de ces événements, il prend diverses mesures.
Syndicats
Ainsi, tout en réaffirmant la subordination des syndicats au parti, il annonce l'accroissement de leur rôle. Dorénavant, ils pourront « donner leur opinion sur l'activité de la direction des entreprises et notamment décider la destitution des responsables qui n'accomplissent pas leurs obligations ». Il promet la semaine de travail de 44 heures (au lieu de 48) d'ici à la fin du quinquennat (1985). Le Parlement vote une loi interdisant aux cadres du parti et de l'État d'acquérir des propriétés privées et les contraignant à déclarer leurs revenus et leurs biens.
Conscient que les problèmes de ravitaillement — autre cause de la crise polonaise — sont au moins aussi aigus qu'en Pologne (2 à 3 000 ouvriers de Tirgoviste se seraient mis quelques heures en grève en août 1980, pour protester contre la pénurie de viande), N. Ceaucescu dénonce la priorité donnée à l'industrialisation lourde au détriment de l'agriculture et de la petite industrie, qu'il veut favoriser pour relever le niveau de vie. Il limoge, le 6 mars 1981, les ministres du Plan et des Finances ainsi que 30 000 responsables du parti.
Parallèlement à ces actions préventives, il annonce sa détermination à combattre toute activité antisocialiste, et le durcissement que l'on note à l'égard des minorités religieuses ou des militants des droits de l'homme en est la parfaite illustration.
Sur le plan international, trois faits marquants à noter : le voyage à Paris, du 23 au 26 juillet 1980 (c'est la deuxième fois en dix ans), de N. Ceaucescu, au cours duquel une « approche convergente » sur l'Afghanistan est constatée avec V. Giscard d'Estaing ; la signature, le même mois, d'un accord commercial (le premier du genre à l'Est) avec la CEE ; la visite en août 1980 à Bucarest du ministre égyptien des Affaires étrangères, Boutros Ghali, à l'occasion de laquelle le Premier roumain lance l'idée d'une nouvelle conférence internationale sur le Proche-Orient.
Saint-Marin
Saint-Marin. 20 000. 330. *0,8 %.
Information. (76) : 6 000. (76) : 4 000. (74) : 2 300 fauteuils ; fréquentation : 0,2 M. (76) : 6 000.
Santé. Mté inf. (77) : 24,1.
Éducation. (76). Prim. : 731. Sec. et techn. : 1 663.
Institution. République. Le pouvoir exécutif est exercé par deux capitaines régents élus pour six mois par le Grand Conseil général : Mme Maria Lea Pedini Angelini et Gastone Pasolini, le 1er avril 1981.
Saint-Siège
700. *1 600.
Information. (75) : 1 quotidien ; tirage global : 30 000.
Institutions. Le traité de 1929 avec l'Italie garantit l'indépendance des États du Saint-Siège (palais du Vatican et du Latran et villa de Castel Gandolfo). Souverain pontife : Jean-Paul II (Karol Wojtyla), élu le 16 octobre 1978, successeur de Jean-Paul Ier (Albino Luciani) décédé le 29 septembre 1978 et qui, lui-même, a succédé, le 26 août 1978, à Paul VI (Giovanni Battista Montini), décédé le 6 août 1978. Secrétaire d'État : cardinal Agostino Casaroli.
Suède
Stockholm. 8 290 000. 19. nul.
Économie. PIB (77) : 9 474. Productions (77) : A 4 + I 34 + S 62. Énerg. (76) : 6 046. CE (77) : 23 %.
Transports. (*77) : 5 563 M pass./km, 14 782 Mt/km. (76) : 2 881 000 + 162 400. : 6 508 000 tjb. (77) : 3 334 M pass./km.
Information. (75) : 135 quotidiens ; tirage global : 4 678 000. (76) : 3 203 000. (76) : 2 988 000. (75) : fréquentation : 25,4 M. (76) : 5 930 000.
Santé. (75) : 14 050. Mté inf. (77) : 8.
Éducation. Prim. (76) : 698 017. Sec. et techn. (74) : 531 594. Sup. (75) : 162 640.
Armée. : 66 100.
Institutions. Monarchie constitutionnelle. Constitution de 1975. Souverain : Carl XVI Gustaf ; succède à son grand-père Gustaf VI Adolf, décédé le 15 septembre 1973. Premier ministre : Thorbjörn Fälldin.
Frictions dans la majorité bourgeoise
Les trois partis bourgeois qui ont mis fin en 1976 à 44 ans de régime social-démocrate ont décidément bien du mal à s'entendre. Les conservateurs, les centristes et les libéraux ont beau assurer régulièrement que leur collaboration est sans problème, une nouvelle crise gouvernementale — la deuxième en moins de cinq ans — éclate au printemps 1981.