15 février : Le président Saddam Hussein menace de forcer l'Iran à « s'agenouiller et à implorer la paix ».
20 février : Les menaces iraqiennes n'impressionnent guère les autorités de Téhéran, qui font savoir à Olof Palme qu'une négociation n'aurait aucun sens « tant que les forces iraqiennes occuperont la plus petite parcelle du territoire iranien ».
1er mars : La mission islamique de bons offices, chargée par le troisième sommet islamique de Taef d'intervenir entre les deux belligérants, se heurte aux mêmes difficultés. Sa proposition d'instaurer un cessez-le-feu le 12 mars, suivi à partir du 20 mars par un retrait progressif des troupes iraqiennes d'Iran, demeure lettre morte.
15 mars : Le président Saddam Hussein menace de reprendre la guerre de mouvement, si Téhéran n'accepte pas de négocier l'arrêt des hostilités. En fait, aucune des deux parties ne semble capable de modifier sensiblement la situation sur le terrain ni les données du conflit, qui demeure enlisé dans une sanglante guerre de positions. Le bilan est particulièrement lourd pour les deux protagonistes, dont les pertes sont évaluées — en l'absence de toute indication officielle — à environ 40 000 tués de part et d'autre. De plus, la situation des Iraniens habitant les régions frontalières, dont plus d'un million et demi ont été contraints de quitter leurs foyers, est particulièrement tragique.
23 mai : Huit mois après le début de la guerre, l'Iran et l'Iraq multiplient les communiqués triomphalistes qui affirment plus que jamais leur foi en la victoire prochaine.
1er juin : Le président Saddam Hussein déclare que son pays est toujours disposé à promouvoir une solution « pacifique, juste et honorable » à la guerre.
Israël
Jérusalem. 3 780 000. 181. *1,8 %.
Économie. PIB (76) : 4 079. Productions (77) : A 7 + I 37 + S 56. Énerg. (76) : 2 541. CE (76) : 17 %.
Transports. : (76) 280 M pass./km, (*77) 535 Mt/km. (*77) : 312 700 + 107 600. : 421 000 tjb. (77) : 4 698 M pass./km.
Information. (75) : 23 quotidiens ; tirage global : 1 337 000. (76) : *655 000. (76) : *475 000. (76) : 161 100 fauteuils ; fréquentation : 27 M. (77) : 993 000.
Santé. (73) : 9 143. Mté inf (76) : 20,1.
Éducation. (75). Prim. : 535 320. Sec. et techn. : *100 000. Sup. (74) : 75 338.
Armée. : 169 600.
Institutions. État indépendant le 14 mai 1948. République. Des lois fondamentales tiennent lieu de Constitution. Président de la République : Itzhak Navon, élu le 19 avril 1978 ; succède à Ephraïm Katzir. Premier ministre : Menahem Begin.
Des élections qui n'ont rien résolu
La crise couve en Israël, depuis plusieurs mois (Journal de l'année 1979-80). Une situation économique désastreuse en est à l'origine. La vie politique s'en ressent et le parti Likoud de Menahem Begin en supporte les inconvénients. La chute de sa popularité devient telle que déjà l'on suppute les chances réelles de voir les travaillistes revenir au pouvoir.
Dès lors, toute l'attention se porte sur la préparation des élections anticipées qui, le 30 juin 1981, doivent renouveler la Knesset.
Violences
La campagne pour ces législatives, qui désigneront les 120 députés de la 10e Chambre israélienne, est d'une rare intensité : les affrontements ne sont plus seulement verbaux ; ils mettent violemment aux prises les supporters de Menahem Begin et ceux de son challenger, Shimon Pérès. D'autre part, les tensions entre Juifs sépharades (venus d'Orient) et ashkénazes (venus d'Europe) sont, pour la première fois, particulièrement perceptibles.
Enfin, crédité d'une probable défaite, le Premier ministre ne craint pas de mener une politique extérieure maximaliste qui se traduit par une aggravation de la tension avec la Syrie à propos du Liban (crise des missiles en avril-mai 1981) et l'exécution réussie d'un raid aérien sur la centrale nucléaire iraqienne de Tamuz (7 juin).
Le rétablissement in extremis du Likoud est à ce point spectaculaire que, à la veille des élections, il est impossible de prévoir quel sera le vainqueur. Deux millions cinq cent mille électeurs se présentent aux urnes, le 30 juin. Ils ont le choix entre 36 listes. Le mode de scrutin est proportionnel, Israël ne formant qu'une seule circonscription.
Suspense
Après une nuit de suspense, les deux grandes formations qui dominent la vie politique israélienne depuis trente ans, le Likoud et le Maarakh, peuvent se féliciter de leur succès respectif. Mais si le parti de Shimon Pérès talonne le Likoud, celui-ci confirme sa remontée également spectaculaire.