Cependant le chef de l'État, qui est aussi Premier ministre, s'accroche au pouvoir. Il promet seulement la fin de l'état d'urgence au printemps 1981 et des élections législatives en 1984.
Coup de théâtre, le 19 octobre 1980 : le président Marcos échappe à un attentat au Centre des conférences internationales de Manille, où sont rassemblés 3 500 délégués des agents de voyage américains. Le président Marcos ordonne aussitôt l'arrestation de 30 personnes dont 10 réfugiées aux États-Unis, en particulier Begnino Aquino, décision sans effet puisqu'il n'existe pas de traité d'extradition entre les deux pays.
Séparatisme
La guérilla urbaine fait plus de 40 victimes en un mois. Les groupes sont composés en majeure partie de catholiques socialisants. Elle n'a aucune relation avec les guérillas de la Nouvelle armée du peuple (NAP), d'obédience communiste, et du Front national de libération moro (MNLF), animé par des séparatistes musulmans du Sud.
Pour exercer ses pleins pouvoirs, le président Marcos démontre le danger permanent de ces deux mouvements. Pourtant, le 17 janvier 1981, un mois avant la visite du pape Jean-Paul II, il décide la levée de la loi martiale, ce qui a pour conséquence la suppression des tribunaux militaires.
Un libéralisme qui demeure relatif. Le président Marcos ne renonce pas aux pouvoirs exceptionnels qu'il cumule depuis 1965. Il continue à gouverner par décrets, le dispositif militaire reste identique et la loi martiale n'est pas appliquée dans les onze provinces du Sud, où les forces gouvernementales (80 % des effectifs de l'armée philippine) luttent contre le MNLF.
Il semble que cette précaution soit justifiée. Le 12 février, le MNLF anéantit un bataillon entier de l'armée régulière dans la petite île de Pata, dans l'archipel de Sulu. La rébellion musulmane du Sud lutte depuis plus de dix ans. Elle constitue une menace sérieuse pour la stabilité du régime, d'autant plus qu'elle a des liens avec les guérilleros de la NAP et qu'elle bénéficie d'un soutien extérieur. Les insurgés musulmans reçoivent depuis 1972 l'aide et le soutien de pays islamiques.
Le gouvernement philippin a voulu empêcher cette ingérence avec l'accord de cessez-le-feu conclu à Tripoli, en décembre 1976, avec les dirigeants du MNLF. Toutefois, les pays islamiques continuent à porter un grand intérêt à leurs coreligionnaires du Sud philippin. Le leader du MNLF est en exil à Tripoli. Il est reçu en Iran par l'imam Khomeyni, qui a suspendu ses livraisons de pétrole aux Philippines depuis un an.
Malgré l'existence de la minorité musulmane rebelle, les Philippines sont un pays essentiellement catholique. Aussi la visite du souverain pontife, en février 1981, revêt-elle une importance particulière. Le gouvernement, tout comme l'opposition, entend tirer profit de cette occasion. Cependant le pape a affirmé le but purement pastoral de sa visite.
La réélection le 16 juin 1981 de Ferdinand Marcos à la tête de l'État, avec 88,02 % des suffrages exprimés, est sans surprise. L'opposition conteste les résultats officiels, qu'elle estime truqués.
Qatar
Duha. 210 000. 19. *3,1 %.
Économie. PIB (75) : 11 800. Énerg (76) : 25 236. CE (75) : *80 %.
Information. (76) : *40 000. (73) : 7 000 fauteuils ; fréquentation : 0,1 M. (77) : 29 000.
Santé. (74) : 96.
Éducation. (76). Prim. : 25 266. Sec. et techn. : 10 347. Sup. : 910.
Armée. : 4 700.
Institutions. État indépendant le 1er septembre 1971. Constitution provisoire, avril 1970. Chef de l'État : cheikh Khalifa ibn Hamad, qui dépose son cousin, le cheikh Ahmed ben Ali al-Thani, le 22 février 1972.
Singapour
Singapour. 2 360 000. 675. *1,5 %.
Économie. PIB (76) : 2 594. Productions (76) : A 2 + I 35 + S 63. Énerg. (76) : 2 262. CE (76) : *95 %.
Transports. (*77) : 142 100 + 54 900. : 7 489 000 tjb. (77) : 7 863 M pass./km.
Information. (74) : 10 quotidiens. (76) : 356 000. (76) : 294 000. (75) : 60 200 fauteuils ; fréquentation : 42 M. (77) : 395 000.
Santé. (76) : 1 705. Mté inf. (77) : 12,4.
Éducation. (76). Prim. : 316 265. Sec. et techn. : 189 743. Sup. (75) : 22 607.
Armée. : 42 000.
Institutions. République indépendante le 9 août 1965 (ancien État de la fédération de Malaysia). Constitution de 1957 Président de la République : Benjamin Sheares, élu le 30 décembre 1970, décédé le 12 mai 1981. Premier ministre : Lee Kwan Yew.
Le parti d'action populaire (gouvernemental) a remporté aux élections du 23 décembre 1980 la totalité des sièges de l'Assemblée nationale, pour la quatrième fois consécutive.
Sri Lanka
Colombo. 14 740 000. 224. *1,6 %.
Économie. PIB (77) : 244. Productions (77) : A 39 + I 19 + S 42. Énerg. (76) : 106. CE (77) : 22 %.
Transports. (*77) : 2 792 M pass./km, 214 Mt/km. (76) : 93 800 + 49 200. : 93 000 tjb. (77) : 392 M pass./km.
Information. (75) : 18 quotidiens. (76) : *800 000. (75) : 183 800 fauteuils ; fréquentation : 55,5 M. (75) : 72 000.
Santé. (72) : 3 251. Mté inf. (72) : 45,1.
Éducation. (77). Prim. : 1 492 141. Sec. et techn. : *970 000. Sup. (74) : 14 568.
Armée. : 14 940.
Institutions. État indépendant depuis le 4 février 1948 sous le nom de Ceylan. Prend le nom de république de Sri Lanka avec la Constitution de 1972. Une nouvelle Constitution, promulguée le 7 septembre 1978, confirme sa transformation en République démocratique socialiste (régime présidentiel). Le Sri Lanka demeure dans le Commonwealth. Chef de l'État : Junius Richard, Jayawardene. Premier ministre : Ranasinche Pramadasa.
Syrie
Damas. 8 330 000. 45. *3,3 %.
Économie. PIB (77) : 839. Productions (77) : A 20 + I 26 + S 54. Énerg. (76) : 744. CE (77) : 16 %.
Transports. (*77) : 269 M pass./km, 426 Mt/km. (76) : 62 800 + 55 900. (77) : 781 M pass./km.
Information. (75) : 6 quotidiens. (72) : *2 500 000. (76) : *230 000. (75) : 58 000 fauteuils ; fréquentation : 42 M. (77) : 193 000.
Santé. (77) : 3 119. Mté inf. (76) : 15,3.
Éducation. (76). Prim. : 1 316 152. Sec. et techn. : 512 187. Sup. (75) : 73 660.
Armée. : 247 500.
Institutions. République indépendante le 1er janvier 1944. Constitution du 12 mars 1973. Président de la République : général Hafez el-Assad, réélu le 8 février 1978. Premier ministre : Abdel Raouf Kassem.
Les intégristes éliminés, Assad tente de s'assurer le leadership régional
Menacé par une opposition islamique de plus en plus agissante et meurtrière (Journal de l'année 1979-80), victime d'un isolement régional croissant, le régime du président Hafez el-Assad réussit en quelques mois un rétablissement spectaculaire.