Cette évolution laisse présager la radicalisation d'un régime né d'une union non dépourvue d'ambiguïté qui, il ne faut pas l'oublier, s'est précipité à La Havane en septembre 1979 pour assister à la Conférence des non-alignés et qui a compté parmi ses premiers hôtes étrangers le Premier ministre du Viêt-nam.

Panama

Panama. 1 830 000. 24. *3,1 %.
Économie. PIB (77) : 1 250. Productions (76) : A 17 + I 23 + S 60. Énerg. (76) : 885. CE (76) : 11 %.
Transports. (75) : 66 200 + 19 600.  : 20 749 000 tjb. (77) : 359 M pass./km.
Information. (75) : 6 quotidiens ; tirage global : 131 000. (76) : *270 000. (76) : *186 000. (71) : 39 800 fauteuils ; fréquentation : 7,1 M. (76) : 155 000.
Santé. (75) : 1 251. Mté inf. (77) : 28,5.
Éducation. (*77). Prim. : 361 000. Sec. et techn. : 142 000. Sup. (*76) : 32 000.
Armée.  : 11 000.
Institutions. Indépendant depuis le 3 novembre 1903. République présidentielle. Constitution de 1946. Chef de l'État et de l'exécutif : Aristides Royo, élu le 11 octobre 1978 ; succède au général Omar Torrijos.

Désenchantement

La bannière étoilée, qui flottait depuis 76 ans sur la zone du canal, est amenée le 30 septembre 1979. Elle sera maintenue en six points stratégiques seulement (environ le cinquième de la zone), des bases militaires qui resteront sous contrôle américain jusqu'au 31 décembre 1999. Pendant cette période transitoire, le canal sera géré par une commission mixte américano-panaméenne.

Conséquence de l'entrée en vigueur des traités signés en septembre 1977 entre les États-Unis et Panama et ratifiés en mars et avril 1978 par le Sénat américain, cette étape ne satisfait personne (Journal de l'année 1977-78). Inquiet du renforcement de la présence soviétique à Cuba, le Congrès américain se montre très réticent à voter la législation nécessaire à l'application des accords. Il ne le fait, in extremis, le 26 septembre 1979, que sous la pression du président Carter, non sans en infléchir l'esprit. Le canal pourra être placé sous l'autorité militaire des États-Unis si le président américain estime que la sécurité et le fonctionnement de la voie d'eau sont en danger. Cette disposition ne fait que renforcer l'hostilité aux traités de la plupart des milieux politiques panaméens. Le général Torrijos, qui pourtant les a signés, les juge contraires à la dignité du pays. Quant à la droite nationaliste, regroupée en un Front d'opposition, elle refuse d'assister aux cérémonies de passation des pouvoirs.

Dans une conjoncture économique sombre, dans un climat politique que la présence pendant quelques mois de l'ancien chah d'Iran a quelque peu détérioré, le départ des Américains n'a pas que des avantages. Perdus dans leurs exigences contradictoires, les Panaméens traversent une période de désenchantement.

Paraguay

Asunción. 2 890 000. 7. *2,9 %.
Économie. PIB (77) : 745. Productions (77) : A 34 + I 23 + S 43. Énerg. (76) : 189. CE (77) : 13 %.
Transports. (*77) : 23 M pass./km, 17 Mt/km. (*71) : 16 000 + 14 000
Information. (75) : 8 quotidiens ; tirage global : *73 000. (76) : *80 000. (76) : *55 000. (76) : 40 000.
Santé. (75) : 2 229. Mté inf. (71) : 38,6.
Éducation. (75). Prim. : 452 249. Sec. et techn. : 75 419. Sup. (73) : 12 212.
Armée.  : 15 500.
Institutions. Indépendant le 14 mai 1811. République. Nouvelle Constitution de 1967, amendée en 1978 (pour permettre la réélection du président Stroessner). Président : général Alfredo Stroessner, réélu le 12 février 1978, pour la cinquième fois depuis 1954.

Pérou

Lima. 16 820 000. 13. *2,8 %.
Économie. PIB (77) : 646. Productions (73) : A 13 + I 40 + S 47. Énerg. (76) : 642. CE (77) : 13 %.
Transports. (76) : 528 M pass./km (*77) 612 Mt/km. (*77) : 300 400 + 166 200.  : 575 000 tjb. (77) : 505 M pass./km.
Information. (75) : 35 quotidiens. (76) : *2 068 000. (76) : *600 000. (76) : 403 000.
Santé. (77) : 10 514. Mté inf. (72) : 48,2.
Éducation. (77). Prim. : 3 019 624. Sec. et techn. : 969 129. Sup. : 233 420.
Armée.  : 92 000.
Institutions. Indépendant depuis le 28 juillet 1821. République présidentielle. Nouvelle Constitution promulguée le 12 juillet 1979. Président : Fernando Belaunde Terry ; succède à Francisco Morales Bermudez, le 18 mai 1980. Premier ministre : Manuel Ulloa Elias.

Transition difficile

Élue un an plus tôt, l'Assemblée constituante approuve, en juillet 1979, la nouvelle Constitution qui entrera en vigueur en juillet 1980. Elle rétablit le suffrage universel et, pour la première fois, les analphabètes sont appelés à voter. Mais les militaires au pouvoir depuis octobre 1968 refusent certaines dispositions de la Constitution, notamment l'abolition de la peine de mort et l'impossibilité pour les civils d'être jugés par les tribunaux des forces armées.