Grâce à une balance commerciale excédentaire de 2 milliards de francs en 1973, à l'accent mis sur les investissements publics dans l'industrie (qui progresse de 12 % ces cinq dernières années), au rythme soutenu de la croissance économique (6 % en moyenne depuis dix ans et + 8 % en 1973), la Malaysia est devenue le 4e pays le plus riche d'Asie, après le Japon, Singapour et Hongkong.

Après une décennie de stabilité des prix (1 % de hausse annuelle), on assiste à un dérapage en 1973 (+ 12 %), provoqué essentiellement par les dépenses gouvernementales (+ 47 %). La question se pose de savoir qui va contenir l'inflation et poursuivre l'œuvre du responsable de la réussite économique, Tun Tan, ministre des Finances, qui quitte le gouvernement en juin 1974 pour des raisons de santé.

Le problème est double, car Tun Tan est aussi le chef du parti chinois MCA, qui forme, avec le parti de Tun Abdul Razak, l'UMNO, et le MIT indien, le Front national gouvernemental.

Îles Maldives

Male. 110 000. 369. 1,8 %.
Information. (71) : 1 700.
Santé. (67) : 2.
Éducation. (70). Prim. : 648. Sec. et techn. : 327.
Institutions. Sultanat indépendant le 26 juillet 1965. Sultan : al-Amir Mohammed Farid Didi. Premier ministre : Ibrahim Nasir.

Mongolie

Oulan-Bator. 1 320 000. 1. 2,8 %.
Économie. Production (70) : G 127 + I 261.
Transports. (*71) : 158 M pass./km, 1 730 M t/km.
Information. (70) : 2 quotidiens ; tirage global : 133 000. (70) : *166 000. (69) : *7 000. (71) : 25 000.
Santé. (70) : 2 172.
Éducation. (69). Prim. : 137 420. Sec et techn. : 84 837. Sup. : 7 226.
Institutions. État indépendant le 31 mars 1921. République populaire, proclamée le 26 novembre 1924. Constitution de 1960. Président du présidium par intérim : Luvsan ; succède à Zhamsangin Sambu, décédé, le 20 mai 1972. Premier ministre et premier secrétaire du parti : Yumzhagin Tsedenbal.

Népal

Katmandou. 11 470 000. 81. 1,8 %.
Économie. PNB (70) 85. Énerg. (*71) : 9.
Transports. (68) : 4 000 + 3 000.
Information. (71) : 30 quotidiens ; tirage global : 39 000. (71) : *70 000. (71) : 7 000.
Santé. (69) : 221.
Éducation. (69). Prim. : 449 141. Sec. et techn. : 103 069. Sup. : 17 025.
Institutions. Monarchie constitutionnelle depuis le 18 février 1951. Constitution de 1962. Souverain : Birendra Bir Bikram ; succède le 31 janvier 1972 à son père Mahendra, décédé. Président du Conseil : Nagendra Prasad Rijal.

Oman

Mascate. 700 000. 3. 3 %.
Économie. PNB (63) 83. Énerg. (*71) : 62.
Santé. (66) : 23.
Institutions. Sultanat indépendant. Souverain : sultan Sayed Qabous ben Said ; succède à son père Said ben Taimur, destitué le 23 juillet 1970.

Dhofar

Le principal problème que doit affronter le gouvernement de Mascate demeure celui de l'insurrection populaire dans la province du Dhofar. Celle-ci immobilise l'armée loyaliste (dont les effectifs sont passés en moins de deux ans de 3 000 à 12 000 hommes), compromet les finances du sultanat et réduit ses possibilités de développer ses relations internationales.

Les échecs militaires, les pertes subies en hommes, le mouvement d'opinion qui en découle jusqu'au sein des Communes incitent le gouvernement britannique à modérer son aide au sultan Qabous. Les effectifs mis à sa disposition (quelque 500 militaires loués par les agents du sultan ou prêtés par le ministère britannique de la Défense) se révèlent nettement insuffisants pour vaincre les insurgés. Ils contrôlent les deux tiers du territoire du Dhofar (56 000 km2), encadrent la quasi-totalité de la population (évaluée à 100 000 personnes) dont la subsistance est assurée par des activités agricoles et d'élevage, et tiennent une route stratégique qui va de Salalah, capitale du Dhofar aux mains des forces loyalistes, à Thimrit, localité située au nord.

Les assauts répétés lancés par la SAF (Sultan's Armed Forces) contre la ligne rouge, surnom donné à l'axe Salalah-Thimrit en raison des combats sanglants qui s'y sont déroulés depuis octobre 1970, sont demeurés sans résultat jusqu'au printemps 1974.

Le sultan Qabous bénéficie de l'aide de plusieurs pays arabes, notamment de l'Arabie Saoudite, du Koweït, d'Abou Dhabi et même de la Libye. Le colonel Kadhafi souhaite, en effet, que le souverain d'Oman liquide une rébellion qu'il estime être d'inspiration communiste et qui est, de surcroît, soutenue à la fois par l'URSS et la Chine. Cependant, l'aide des pays arabes est d'ordre financier, économique ou technique ; aucun d'eux n'est disposé à envoyer des troupes pour combattre sous commandement britannique des frères arabes, fussent-ils marxistes et athées.

Soutien

Le sultan Qabous se tourne dès lors résolument vers le chah d'Iran.