Entre autres. En principe, entre autres doit se rapporter à un nom ou à un pronom exprimé avant ou après cette expression : j'ai revu plusieurs camarades de promotion, Martin, entre autres. Dans l'expression orale courante, entre autres est souvent employé dans le sens de « notamment, en particulier » et ne se rapporte pas à un nom ou à un pronom exprimé : il m'a annoncé, entre autres, qu'il allait se marier.
recommandation :
Dans l'expression soignée, en particulier à l'écrit, préférer entre autres choses ou un adverbe de sens équivalent : il m'a annoncé, entre autres choses (ou : en particulier), qu'il allait se marier.
remarque
Bien que critiqué, l'emploi de entre autres ne se rapportant pas à un nom ou à un pronom est très répandu, même chez de grands écrivains : « Je me souviens, entre autres, que M. Dubois nous récitait... » (Stendhal).
... et autres. Et autres, employé seul après une énumération de noms, est familier : n'oubliez pas votre briquet, vos clés, vos lunettes et autres. Et autres, employé seul après une énumération d'adjectifs, est admis : tenez compte des facteurs politiques, économiques, sociaux et autres qui sont en jeu.
recommandation :
Après une énumération de noms, faire suivre et autres d'un nom de sens plus général que chacun des termes de l'énumération : les rats, les souris, les mulots et autres rongeurs (et non : *les rats, les mulots et autres souris).
Comme dit l'autre, employé en citant une phrase proverbiale ou sentencieuse, ou pour atténuer l'effet d'un mot qui pourrait paraître déplacé, est du registre familier. Comme dit l'autre, c'est bonnet blanc et blanc bonnet.
Nous autres, vous autres, est familier, sauf devant une apposition : pour nous autres marins, la solidarité n'est pas un vain mot.
À d'autres ! (= racontez-le à d'autres, je n'en crois rien) est familier.
Rien autre, personne autre sont vieillis ou employés dans la langue littéraire pour créer un effet d'archaïsme (on dit aujourd'hui rien d'autre, personne d'autre).