astronomie

Johannes Vermeer, l'Astronome
Johannes Vermeer, l'Astronome

Science qui étudie les positions relatives, les mouvements, la structure et l'évolution des astres.

Principales branches

La branche la plus ancienne de l'astronomie est l'astronomie de position, ou astrométrie, dont l'objet est la détermination des positions et des mouvements des astres, l'établissement de catalogues d'étoiles, la mesure des distances stellaires et l'établissement de l'échelle astronomique de temps. La mécanique céleste, qui lui est intimement liée, traite des lois régissant les mouvements des astres ; elle permet les calculs d'orbites et l'établissement des éphémérides astronomiques. Astrométrie et mécanique céleste constituent ensemble l'astronomie fondamentale.

Beaucoup plus récente, puisqu'elle n'a pris son essor que dans la seconde moitié du xixe s., mais devenue aujourd'hui la branche principale de l'astronomie, l'astrophysique étudie la physique et l'évolution des diverses composantes de l'Univers.

À l'astrophysique se rattache la cosmologie, qui a pour objet l'étude de la structure, de l'origine et de l'évolution de l'Univers à l'échelle globale. Enfin, l'étude des possibilités d'existence de vie dans l'Univers fait l'objet d'une discipline particulière, la bioastronomie, ou exobiologie, au confluent de l'astronomie, de la biologie, de la biochimie, etc.

Quelques grandes étapes historiques

L'homme a sans doute été frappé très tôt par les phénomènes célestes, mais les Égyptiens, les Babyloniens et les Chinois sont les premiers peuples à avoir accumulé des observations astronomiques, à partir du IIIe millénaire avant J.-C., généralement à des fins pratiques (établissement du calendrier, agriculture, prévisions astrologiques) ou religieuses.

Ce sont les Grecs, à partir du vie s. avant J.-C., qui ont été à l'origine de l'astronomie scientifique. Cependant, l'autorité d'Aristote (ive s. avant J.-C.) imposa longtemps la croyance dans l'immobilité de la Terre. Le plus grand astronome observateur de l'Antiquité fut Hipparque (fin du iie s. avant J.-C.) ; son œuvre ne nous est connue que par celle de Ptolémée (fin du iie s. avant J.-C.), dont la version arabe, ou Almageste, nous est parvenue et représente une vaste compilation des connaissances astronomiques de l'Antiquité.

L'astronomie classique a pris naissance au xvie s. grâce à Copernic, qui proposa en 1543 une conception héliocentrique du monde ; puis Kepler établit de 1609 à 1619, à l'aide des observations de Tycho Brahe, les lois du mouvement des planètes ; à la même époque, Galilée effectua les premières observations du ciel à la lunette et fit de nombreuses découvertes (taches solaires, relief lunaire, phases de Vénus, satellites de Jupiter, etc.) ; enfin, Isaac Newton établit en 1687 les lois fondamentales de la mécanique céleste en déduisant des lois de Kepler et de la mécanique de Galilée le principe de la gravitation universelle.

On put, dès lors, calculer avec précision les mouvements de la Lune, des planètes et des comètes. Aux xviiie et xixe s., la mécanique céleste est devenue de plus en plus précise, ce qui permit, en 1846, de découvrir la planète Neptune à la position que lui assignaient les calculs d'Urbain Le Verrier. La fin du xviiie s. vit aussi les débuts de l'astronomie stellaire, dont William Herschel peut être regardé comme le fondateur. Dans la seconde moitié du xixe s., l'application de la photographie et de la spectroscopie à l'étude des corps célestes a permis l'essor de l'astrophysique. Au xxe s., la théorie de la relativité généralisée d'Einstein (1916) et la mise en évidence des galaxies ont renouvelé la cosmologie avant que la radioastronomie puis les techniques spatiales ne viennent ouvrir de nouvelles fenêtres pour l'étude de l'Univers.

Une science d'observation

L'astronomie est depuis les origines une science d'observation. Les grandes découvertes dans son domaine sont presque toutes liées au progrès des moyens d'observation, même si cette discipline fait désormais un usage intensif de théories et de calculs par ordinateur.

Après l'apparition de la lunette astronomique et l'invention du télescope au xviie s., c'est au xxe s. que les progrès instrumentaux ont été le plus spectaculaire. Les astronomes disposent à présent de toute une panoplie d'instruments pour étudier le ciel à toutes les longueurs d'onde, non seulement celles de la lumière visible, mais aussi celles des divers rayonnements auxquels l'œil humain n'est pas sensible : ondes radio, infrarouge, ultraviolet, rayons X, rayons γ. Des sondes spatiales visitent les planètes du système solaire et leurs satellites. Sous les montagnes ou dans la mer, d'étranges détecteurs guettent de fantomatiques particules élémentaires venues du ciel, les neutrinos. Bientôt, des dispositifs complexes permettront de détecter les ondes gravitationnelles, ces déformations de l'espace-temps émises par des astres en effondrement. Néanmoins, bien des questions concernant l'Univers restent encore sans réponse : comment se sont formées les galaxies ? Comment naissent les étoiles ? Y a-t-il des planètes analogues à la Terre autour d'autres étoiles ? Quelles sont les conditions nécessaires à l'apparition de la vie sur une planète ?

La planétologie et l'étude du système solaire

Depuis les années 1960, l'exploration spatiale a révélé l'extrême diversité des planètes et des satellites du système solaire, qu'il s'agisse des planètes telluriques, disposant d'un sol rocheux (Mercure, Vénus, la Terre, Mars) ou des planètes géantes enveloppées d'une épaisse atmosphère d'hydrogène et d'hélium, entourées d'anneaux et accompagnées d'un cortège imposant de satellites (Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune). Parmi les neuf planètes principales du système solaire, seule la plus éloignée du Soleil, Pluton, n'a pas encore été visitée par une sonde spatiale ; il s'avère aujourd'hui qu'elle constitue, en fait, le plus volumineux représentant connu d'une famille de petites planètes transneptuniennes.

Des vestiges d'une vie passée sur Mars ?

Concernant les planètes telluriques, la grande question est de savoir pourquoi seule l'une d'entre elles, la Terre, a vu le développement de la vie. Car, si Mercure, trop petite et trop proche du Soleil, n'était vraiment pas idéale, Vénus et Mars, aux premiers temps du système solaire, n'étaient pas fondamentalement différentes de la Terre. Pour Vénus, l'emballement de l'effet de serre explique sans doute que son atmosphère, composée en majorité de gaz carbonique, soit devenue extrêmement dense et étouffante.

Quant à Mars, il semble que de l'eau ait coulé en abondance à sa surface il y a deux ou trois milliards d'années ; il n'est donc pas exclu qu'une vie primitive y soit apparue et s'y soit un moment développée dans un passé lointain : c'est ce que nous apprendra peut-être la flottille de sondes qui doit poursuivre l'exploration de la planète dans les années à venir. Que s'est-il donc passé pour que la « planète rouge » devienne un désert froid et sec ? Nous ne le savons pas encore avec certitude ; certains théoriciens pensent que l'axe de rotation de Mars a connu des variations d'inclinaison telles qu'elles ont provoqué des glaciations catastrophiques. L'axe de rotation de la Terre aurait, au contraire, été stabilisé par la présence de la Lune.

Des lunes singulières

Notre connaissance des planètes géantes a connu une véritable révolution grâce aux deux sondes américaines Voyager. Ce sont elles qui ont révélé au grand public et aux chercheurs l'étonnante variété des planètes géantes, les secrets de l'atmosphère de Jupiter, la multiplicité des anneaux de Saturne et les tempêtes de Neptune. Autour de ces planètes gravitent des lunes singulières : ainsi, Io, l'un des satellites de Jupiter, est le siège d'un volcanisme actif qui renouvelle sa surface très rapidement (à l'échelle cosmique) ; Europe, autre satellite de Jupiter, apparaît entièrement recouvert d'une banquise qui cache probablement un océan liquide sous-jacent ; Titan, principal satellite de Saturne, est enveloppé d'une épaisse atmosphère à base d'azote où les planétologues espèrent déceler les traces de processus analogues à ceux qui ont conduit à l'apparition de la vie sur la Terre.

Petits corps et origine du système solaire

L'inventaire du système solaire ne s'arrête pas au Soleil et à ses planètes. L'espace interplanétaire contient des myriades de petits corps, des poussières de quelques micromètres seulement aux astéroïdes de quelques dizaines ou centaines de kilomètres de diamètre, en passant par les noyaux glacés de comètes de quelques kilomètres. Tous ces corps ont peu évolué depuis la formation des planètes, il y a quatre milliards et demi d'années environ, et leur étude est donc très importante pour comprendre l'origine du système solaire. La composition chimique des noyaux cométaires est l'une des clefs de l'énigme, mais il est très difficile de la déterminer à partir d'observations effectuées au sol.

Là encore, les sondes spatiales s'avèrent indispensables. C'est ainsi qu'en 1986 plusieurs sondes, notamment l'européenne Giotto, se sont approchées de la comète de Halley, et qu'en 2004 l'Agence spatiale européenne a lancé Rosetta, destinée à rencontrer en 2014 la comète Tchourioumov-Gerasimenko (ou, selon la graphie anglo-saxonne, Churyumov-Gerasimenko) et à la suivre sur son orbite pendant dix-huit mois.

La recherche des planètes extrasolaires

Une grande découverte des années 1990 a été celle de planètes autour d'autres étoiles que le Soleil. Au début de 2004, on en dénombrait déjà plus de 100. Toutefois, les limitations des méthodes de détection actuelles, qui reposent sur l'observation à partir du sol de petites perturbations dans le mouvement de l'étoile, interdisent de détecter des planètes de type terrestre. Les planètes déjà recensées sont pour la plupart des géantes plus massives que Jupiter et qui gravitent à faible distance de leur étoile. On a donc du mal à imaginer qu'elles puissent abriter une forme quelconque de vie. L'étape suivante viendra d'observations spatiales, comme celles du satellite français COROT (lancement prévu en 2006) ou, plus tard, du satellite européen GAIA (lancement envisagé en 2009) qui pourra faire l'inventaire de toutes les étoiles possédant des planètes dans un rayon de 1 000 années-lumière autour de la Terre. Une fois détectées des planètes du type terrestre, on pourra tenter de déterminer si elles sont entourées d'une atmosphère et si celle-ci contient de l'oxygène ou de l'ozone, indice quasi certain de la présence de vie.

L'étude du Soleil

L'étoile autour de laquelle tourne notre planète, le Soleil, commence à nous être mieux connue, depuis son cœur jusqu'à sa région la plus externe, la couronne. C'est heureux, car notre connaissance du Soleil est à la base de celle de toutes les autres étoiles. Certains problèmes subsistent cependant, comme celui de comprendre pourquoi la couronne solaire est si chaude (plusieurs millions de degrés). L'étude des vibrations solaires, ou héliosismologie, est une science nouvelle qui permet de mieux comprendre la structure interne du Soleil, connaissance indispensable puisque c'est là que se trouve le « moteur » thermonucléaire de l'astre. Ce que nous savons du Soleil provient d'observations au sol, en lumière visible et dans le domaine radio, mais aussi d'observations effectuées dans l'espace par divers satellites, notamment l'européen SOHO (lancé en 1995). L'enjeu majeur de ces observations est de comprendre l'origine du cycle d'activité solaire de onze ans. À terme, on espère parvenir à prédire les « sautes d'humeur » du Soleil, ses orages et ses éruptions. Cela serait fort utile car ces phénomènes ne sont pas sans effet sur les activités humaines : brouillage des radiocommunications, courts-circuits sur les lignes à haute tension à l'origine d'importantes pannes d'électricité, dommages apportés aux équipements électroniques des satellites… L'enjeu économique de la « météorologie solaire », même balbutiante, est considérable. Certains chercheurs pensent même que les humeurs du Soleil pourraient avoir une influence sur le climat terrestre.

L'astrophysique stellaire

Le Soleil est l'étoile de référence des astronomes. Par son âge, sa masse et sa composition, c'est une étoile moyenne, comme il en existe des milliards dans notre galaxie. Mais on trouve aussi une multitude d'étoiles plus petites, et d'autres plus massives et plus rares. La masse des étoiles varie dans une large palette, depuis les minuscules naines brunes qui ne sont pas assez massives pour que des réactions thermonucléaires s'allument en leur centre, jusqu'aux énormes étoiles bleues qui ne vivent que quelques millions d'années avant d'exploser sous les traits de supernovae.

Le Soleil, quant à lui, se trouve à peu près à la moitié de sa vie, dont la durée estimée est de l'ordre de 10 milliards d'années. En effet, les étoiles ne sont pas éternelles ! Les grandes lignes de leur évolution, qui dépend principalement de leur masse et accessoirement de leur composition chimique, sont assez bien connues. Les phases qui restent les plus mystérieuses sont leur naissance et, dans une moindre mesure, leur mort. On sait que, selon sa masse initiale, une étoile finit en naine blanche (cas du Soleil), en étoile à neutrons ou en trou noir. Un astre compact comme une étoile à neutrons ou un trou noir peut happer la matière d'une étoile compagne et s'entourer d'un disque de matière extrêmement chaud où vont se produire toutes sortes de phénomènes d'une violence inouïe. Ces derniers se traduisent par des sursauts d'émission de rayonnements X ou γ. Les phases terminales de la vie des étoiles constituent donc l'un des domaines de prédilection de l'astronomie des hautes énergies.

Les secrets de la naissance des étoiles

Quant à la naissance des étoiles, elle reste l'une des questions ouvertes de l'astronomie. Pourquoi se forme-t-il de petites étoiles et des grosses, dans des proportions qui semblent peu varier d'une extrémité à l'autre de notre galaxie ? Pourquoi les étoiles naissent-elles le plus souvent en couples, voire en « multiplets » ? Ces processus sont restés longtemps mal connus, en grande partie parce que les « maternités » d'étoiles se situent au cœur des nuages interstellaires et restent cachées à l'observation aux longueurs d'onde de la lumière visible à cause de la présence de grandes quantités de poussières dans ces nuages. Les observations dans les domaines infrarouge et radio commencent à lever une partie du voile. On s'est ainsi aperçu que la naissance des étoiles s'accompagne de phénomènes d'éjection de matière jusqu'à des distances qui atteignent l'année-lumière. Il semble aussi acquis que la plupart des étoiles naissent au sein d'un disque de gaz et de poussières qui disparaît au bout de quelques millions d'années. Peut-on pour autant en déduire que dans ce disque se sont formées des planètes ? Le débat reste ouvert.

Les nuages de gaz interstellaire dans lesquels naissent les étoiles font également partie des objets de l'astrophysique qui demeurent mal compris, en partie à cause des limitations des observations, mais aussi à cause de leur complexité qui rend difficile leur description complète. Ce sont pourtant de fabuleux laboratoires de physique et de chimie, mariant les températures les plus extrêmes comme les densités les plus faibles ; là s'élaborent petit à petit les poussières qui donneront un jour naissance à des planètes, les pellicules de glace qui donneront un jour naissance à des océans. Certains astronomes pensent même que les molécules nécessaires à l'apparition de la vie, les molécules prébiotiques, auraient été élaborées au sein de ces nuages interstellaires.

L'étude de la Galaxie

Étoiles, gaz et poussières sont les ingrédients qui composent une galaxie, et notamment la nôtre, que les études accumulées depuis la fin du xixe s. ont permis de mieux connaître. Notre galaxie comporte un disque avec un renflement central, le bulbe, une structure allongée émanant de ce renflement, la barre, et plusieurs bras spiraux qui s'enroulent dans le disque. Le Soleil n'est pas situé au centre, mais plutôt à la périphérie. Le disque est noyé dans un halo qui contient des étoiles, du gaz, mais aussi de grandes quantités de matière qui n'émet aucune lumière et reste donc parfaitement mystérieuse. La présence de cette matière sombre (ou matière noire) se trahit par les forces de gravité qu'elle exerce sur les étoiles et le gaz environnants, mais on ignore toujours sa nature réelle. S'agit-il de gaz, par exemple d'hydrogène, trop froid pour émettre du rayonnement ? de naines brunes ? de grosses planètes du type de Jupiter ? ou de particules élémentaires ? Le problème n'est pas mince car ce sont au moins 90 % de la masse de l'Univers qui échappent ainsi aux observations : cela donne la mesure de l'ignorance des astronomes !

Les dimensions de notre galaxie ont plusieurs fois été révisées. Les résultats des mesures effectuées au début des années 1990 par le satellite européen Hipparcos ont conduit à une révision de l'ordre de 15 % de toute l'échelle des distances. Il faut dire que si l'on se limite aux observations en lumière visible, la profondeur que l'on peut sonder dans le disque de notre galaxie se limite à quelques dizaines d'années-lumière. En particulier, il est impossible d'avoir une vue directe du centre de la Galaxie, région pourtant fort intéressante. Cependant, par des observations dans d'autres domaines du spectre (rayonnement gamma, ondes radio) on a de fortes présomptions de la présence d'un volumineux trou noir au centre de la Galaxie. L'activité violente que l'on observe au centre de certains objets extérieurs à notre galaxie, les galaxies à noyau actif et les quasars, est attribuée à la présence en leur cœur d'un trou noir géant dont la masse atteint plusieurs dizaines de millions de fois celle du Soleil. Selon certains astrophysiciens, toutes les galaxies contiendraient un trou noir central, mais la plupart du temps celui-ci ne se manifesterait pas car il serait sous-alimenté en gaz. Confirmer la présence d'un trou noir au centre de notre galaxie viendrait donc conforter cette théorie.

L'astrophysique extragalactique

Le monde des galaxies est fort varié, mais on peut distinguer principalement deux grandes classes de galaxies : celles en forme de spirales, comme la nôtre, et les elliptiques, en forme de ballon de rugby. La grande question, toujours non tranchée, est celle de l'inné et de l'acquis. Les galaxies naissent-elles spirales, ou bien le deviennent-elles ? Restent-elles semblables à elles-mêmes pendant des milliards d'années, ou bien se construisent-elles progressivement, par accrétion d'entités plus petites ? Les collisions de galaxies jouent-elles un rôle dans leur évolution ? Il n'y a plus de doute aujourd'hui que les galaxies ont beaucoup changé depuis leur formation. La proportion exacte d'inné et d'acquis semble dépendre des régions de l'Univers et les galaxies situées dans des amas (grandes structures regroupant des centaines ou des milliers de galaxies) semblent différentes des autres. Il est clair également que certaines galaxies elliptiques sont nées de la fusion de deux galaxies spirales, mais est-ce vrai pour toutes les elliptiques ?

La cosmologie

Avec la question de la naissance des galaxies, on entre de plain-pied dans le domaine de la cosmologie. Les observations du satellite américain COBE (COsmic Background Explorer) au début des années 1990 ont conforté les idées des spécialistes sur les premiers instants de l'Univers et le modèle du big bang « chaud ». D'après celui-ci, l'Univers, primitivement très dense et très chaud, serait brutalement entré en expansion il y a quelque 15 milliards d'années et ne cesserait de se dilater depuis. Cette expansion de l'Univers, reconnue par l'astronome américain Edwin Hubble à la fin des années 1920, est l'une des données de base de la cosmologie moderne. Paradoxalement, les tout premiers instants de l'Univers sont mieux connus que la période qui s'étend d'environ 300 000 ans après le big bang à la formation des premières galaxies. Grâce aux grands télescopes modernes, véritables machines à remonter le temps (du fait de la vitesse finie de propagation de la lumière, plus l'on observe loin dans l'espace, plus l'on observe loin dans le passé), on sait maintenant que moins d'un milliard d'années après le big bang il y avait déjà des galaxies ; mais les simulations sur ordinateur ont encore un peu de mal à reproduire toutes les observations. Pour cette question, on attend beaucoup du successeur du télescope spatial Hubble, le JWST (James Webb Space Telescope), un télescope spatial de 6 m de diamètre qui observera dans l'infrarouge, ainsi que d'un vaste réseau de radiotélescopes fonctionnant aux longueurs d'onde millimétriques et submillimétriques, ALMA (Atacama Large Millimeter Array), qui devraient tous deux entrer en service vers 2010.

Qu'en est-il de notre avenir lointain ? On sait que le futur de l'expansion de l'Univers dépend de la quantité de matière qu'il contient : la gravité créée par la matière est la seule force capable de contrecarrer l'expansion. On sait aussi que la matière lumineuse de l'Univers, celle que l'on recense quand on compte les étoiles et le gaz, représente moins de 10 % de la matière présente dans une galaxie ; à plus grande échelle, c'est pire encore et la quantité de matière sombre est encore plus importante. La mesure exacte est difficile, mais si la majeure partie de la matière qui constitue l'Univers reste effectivement invisible aux astronomes, ils sont néanmoins quasiment certains que l'Univers est appelé à devenir de plus en plus dilué et de plus en plus froid. D'autant plus que des observations récentes de supernovae lointaines semblent indiquer que son expansion, bien loin de ralentir, s'accélère.

Amas de galaxies Abell 2218
Amas de galaxies Abell 2218
Amas globulaire M 3
Amas globulaire M 3
Anneaux de Saturne
Anneaux de Saturne
Big bang et expansion de l'Univers
Big bang et expansion de l'Univers
Comète de Hale-Bopp
Comète de Hale-Bopp
Comète de Halley
Comète de Halley
Couronne solaire
Couronne solaire
Dépôts sédimentaires sur Mars
Dépôts sédimentaires sur Mars
Diamètre des étoiles
Diamètre des étoiles
Exploration de Mars
Exploration de Mars
Face cachée de la Lune
Face cachée de la Lune
Galaxie active NGC 5128
Galaxie active NGC 5128
Instruments de l'astronomie
Instruments de l'astronomie
Io
Io
Isaac Newton
Isaac Newton
Johannes Vermeer, l'Astronome
Johannes Vermeer, l'Astronome
Jupiter
Jupiter
Lunette astronomique
Lunette astronomique
Mauna Kea, l'observatoire astronomique
Mauna Kea, l'observatoire astronomique
Neptune
Neptune
Nicolas Copernic
Nicolas Copernic
Photosphère du Soleil
Photosphère du Soleil
Pluton et Charon
Pluton et Charon
Satellite Europe
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Sir William Herschel
Sir William Herschel
Soleil
Soleil
Sonde américaine Spirit
Sonde américaine Spirit
Sonde Rosetta et atterrisseur Philae
Sonde Rosetta et atterrisseur Philae
Télescopes et lunettes
Télescopes et lunettes
Télescopes géants et multiples
Télescopes géants et multiples
Tycho Brahe
Tycho Brahe
Types de télescopes
Types de télescopes
Uranus
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Vénus
Vénus
Vie et mort des étoiles
Vie et mort des étoiles
VLT de l'ESO
VLT de l'ESO
Vue de l'astéroïde Éros
Vue de l'astéroïde Éros
Voir plus
  • 4230 avant J.-C. Adoption par les Égyptiens de l'année de 365 jours (année vague), débutant avec le lever héliaque de l'étoile Sirius.
  • 2160 avant J.-C. Premier témoignage de l'observation d'une éclipse totale de Soleil (Chine).
  • 1500 avant J.-C. Plus ancien cadran solaire connu (Égypte, époque du pharaon Thoutmosis III).
  • 750 avant J.-C. Premières prédictions d'éclipses de Soleil et de Lune par les Babyloniens grâce à l'utilisation du saros.
  • 585 avant J.-C. L'éclipse de Soleil prévue par Thalès de Milet se réalise.
  • vers 547 avant J.-C. Mort d'Anaximandre, qui, le premier, aurait eu l'idée que la Terre est isolée dans l'espace et que les astres s'échelonnent à des distances différentes.
  • vers 515 avant J.-C. Naissance de Parménide d'Élée, qui, le premier, affirme que la Terre est sphérique et que la Lune emprunte sa lumière au Soleil. Il écrit De la nature.
  • 310 avant J.-C. Naissance d'Aristarque de Samos, astronome grec, qui a l'idée du mouvement de la Terre autour du Soleil 17 siècles avant Copernic et procède à la première évaluation scientifique des dimensions de la Lune et des distances de la Lune et du Soleil à la Terre.
  • vers 284 avant J.-C. Naissance d'Ératosthène, astronome, géographe, mathématicien et philosophe grec, inventeur d'une méthode de détermination des nombres premiers (crible d'Ératosthène) et auteur de la première mesure de la circonférence terrestre.
  • 46 avant J.-C. Réforme du calendrier romain par Jules César (calendrier julien).
  • 100-170 Cosmologie géocentrique de Claude Ptolémée, astronome, mathématicien et géographe grec : Géographie.
  • 127-152 Par ses observations faites à Alexandrie, l'astronome grec Claude Ptolémée complète l'œuvre d'Hipparque.
  • IVe s. Théon d'Alexandrie et sa fille Hypatie : commentaire de l'Almageste de Ptolémée ; réédition critique des Éléments d'Euclide.
  • 628 Traité d'astronomie du savant indien Brahmagupta, qui, le premier, utilise les nombres négatifs.
  • 845-870 Le moine irlandais Jean Scot Érigène à la cour de Charles le Chauve. Cet érudit néoplatonicien adopte et généralise le système planétaire héliocentrique d'Héraclide du Pont.
  • 927-928 Plus ancien astrolabe conservé (Musée national du Koweït).
  • vers 965-1039 Vie du mathématicien, physicien et astronome arabe Ibn al-Haytham (Alhazen). Parmi ses 92 ouvrages connus se trouvent des commentaires critiques d'Aristote, de Galien, d'Euclide et de Ptolémée. En optique, il énonce les lois de la propagation rectiligne, de la réflexion et de la réfraction de la lumière. Sa pensée inspirera Bacon, Kepler, Descartes, Huygens.
  • 1252 Tables Alphonsines (tables astronomiques dressées sur l'ordre du roi de Castille Alphonse X le Sage).
  • vers 1325-1382 Vie de Nicole Oresme, philosophe et savant français (astronomie, mathématiques) : prémices de la géométrie analytique, introduction des exposants fractionnaires.
  • 1440 Le théologien et savant allemand Nicolas de Cuse envisage le mouvement de la Terre dans son ouvrage la Docte Ignorance.
  • 1543 De revolutionibus orbium coelestium, de Copernic, système du monde héliocentrique.
  • 1564-1642 Vie de Galilée.
  • 1572-1601 Observations astronomiques du Danois Tycho Brahe.
  • 1596 Découverte de la première étoile variable (Mira Ceti) par le Hollandais David Fabricius.
  • 1603 Uranometria, de l'astronome allemand J. Bayer, qui marque l'introduction des lettres grecques pour désigner les étoiles des constellations, d'après leur éclat.
  • 1609 Astronomia nova, de l'Allemand J. Kepler, qui expose les deux premières lois du mouvement des planètes.
  • 1609 Premières observations astronomiques à la lunette, par Galilée.
  • 1610 Observation des taches solaires à la lunette par Galilée, D. Fabricius et C. Scheiner.
  • 1610 Découverte des quatre principaux satellites de Jupiter par Galilée.
  • 1619 Harmonices mundi, de J. Kepler, qui expose la troisième loi du mouvement des planètes.
  • 1622 Invention du réticule par l'Italien Cornelio Malvasia.
  • 1633 Deuxième procès et condamnation de Galilée. Il doit se rétracter devant l'Inquisition qui a condamné sa thèse selon laquelle la Terre tourne autour du Soleil.
  • 1636 Première carte de la Lune par le graveur et peintre français C. Mellan.
  • 1655 Découverte de l'anneau de Saturne et du premier satellite de cette planète par le Néerlandais C. Huygens.
  • 1667 Fondation de l'Observatoire de Paris.
  • 1671 Construction du premier télescope par I. Newton.
  • 1672 Mesure de la distance de la Terre au Soleil par les Français J. D. Cassini, J. Picard et J. Richer.
  • 1675 Fondation de l'observatoire de Greenwich.
  • 1705 Publication de Synopsis d'astronomie cométaire, ouvrage de l'astronome anglais E. Halley, dans lequel celui-ci fournit les éléments orbitaux de 24 comètes et, pour la première fois, établit le mouvement elliptique de l'une d'entre elles, dont il prédit le retour près du Soleil en 1758 ou 1759.
  • 1718 Publication de l'Historia coelestis britannica, catalogue d'étoiles posthume de l'Anglais J. Flamsteed, donnant les coordonnées de près de 3 000 étoiles.
  • 1718 Découverte du mouvement propre des étoiles par E. Halley.
  • 1743 Théorie de la figure de la Terre, du Français A. Clairaut.
  • 1747 Découverte de la nutation (oscillation périodique de l'axe des pôles terrestres) par J. Bradley.
  • 1749 Naissance de P. S. de Laplace.
  • 1751 Mesure de la parallaxe de la Lune (d'où se déduit la distance Terre-Lune) par les Français N. de La Caille et J. J. Lefrançois de Lalande.
  • 1773 Le Français P. Simon de Laplace démontre que le système solaire est mécaniquement stable.
  • 1781 Découverte de la planète Uranus par le Britannique W. Herschel.
  • 1781 Premier catalogue de nébuleuses par le Français C. Messier.
  • 1783 Découverte du mouvement du système solaire dans l'espace par W. Herschel.
  • 1790 Le Britannique J. Ramsden réalise la monture équatoriale pour les instruments astronomiques.
  • 1794 L'Allemand E. Fl. Chladni émet l'hypothèse de l'origine cosmique des météorites.
  • 1796 Exposition du système du monde de Laplace, contenant l'hypothèse (aujourd'hui admise) selon laquelle le système solaire serait issu de la condensation d'une nébuleuse en rotation.
  • 1801 Découverte du premier astéroïde, Cérès, par l'Italien G. Piazzi.
  • 1803 À la suite de la chute de météorites survenue à L'Aigle (Orne), l'Académie des sciences admet l'origine cosmique des météorites.
  • 1814 Invention du spectroscope par l'Allemand J. von Fraunhofer qui, grâce à ce nouveau dispositif, découvre les raies d'absorption (raies sombres) du spectre solaire.
  • 1838 Première détermination de la parallaxe (et, donc, de la distance) d'une étoile, par l'Allemand F. W. Bessel.
  • 1843 Découverte du cycle d'apparition des taches solaires par l'Allemand H. S. Schwabe.
  • 1845 Les Français H. Fizeau et L. Foucault obtiennent le premier daguerréotype du Soleil, inaugurant l'emploi de la photographie en astronomie.
  • 1845 L'Irlandais W. Parsons, comte de Rosse, met en évidence la structure spirale de certaines nébuleuses.
  • 1846 Découverte de la planète Neptune par l'Allemand J. Galle, d'après les calculs du Français U. Le Verrier.
  • 1856 Le Britannique N. R. Pogson définit les magnitudes stellaires pour caractériser l'éclat des étoiles.
  • 1857 L'Américain W. C. Bond obtient la première photographie de la Lune.
  • 1857 L. Foucault met au point le premier télescope à miroir de verre argenté.
  • 1859 Le Britannique R. C. Carrington découvre la rotation différentielle du Soleil et les éruptions solaires.
  • 1862 Découverte par l'Américain A. G. Clark de la première naine blanche, la compagne de l'étoile Sirius.
  • 1864 L'Italien G. B. Donati obtient le premier spectre d'une comète.
  • 1864 Le Britannique W. Huggins établit la nature gazeuse de certaines nébuleuses.
  • 1866 L'Italien G. Schiaparelli établit que les essaims de météorites sont des débris de comètes.
  • 1868 Premières mesures de vitesses radiales d'étoiles en utilisant l'effet Doppler-Fizeau, par le Britannique W. Huggins.
  • 1868 Première classification des étoiles d'après l'aspect de leur spectre, par l'Italien A. Secchi.
  • 1868 Découverte de l'hélium dans le spectre du Soleil par le Français J. Janssen et le Britannique J. N. Lockyer.
  • 1872 Première photographie d'un spectre d'étoile (celui de Véga) par l'Américain H. Draper.
  • 1877 Découverte des deux satellites de Mars par l'Américain A. Hall.
  • 1887 C. Flammarion fonde la Société astronomique de France.
  • 1892 Début de la publication des Méthodes nouvelles de la mécanique céleste, par H. Poincaré.
  • 1897 Mise en service de la plus grande lunette du monde (1,02 m d'ouverture) à l'observatoire Yerkes, aux États-Unis.
  • 1908 L'Américain G. Hale découvre le magnétisme des taches solaires.
  • 1911 Le Danois E. Hertzsprung établit une classification des étoiles d'après leur type spectral et leur luminosité et découvre ainsi l'existence des naines et des géantes.
  • 1912 L'Américain (d'origine autrichienne) V. Hess découvre le rayonnement cosmique (dont l'existence avait été établie indirectement dès 1910 par le Suisse A. Gockel).
  • 1912 L'Américaine H. Leavitt découvre une relation entre la luminosité et la période de variation d'éclat de certaines étoiles variables, les céphéides, à la base d'une méthode d'évaluation de la distance des amas stellaires et des galaxies.
  • 1912 L'Américain V. M. Slipher effectue les premières mesures de la vitesse radiale de nébuleuses spirales.
  • 1913 L'Américain H. N. Russell établit, indépendamment de E. Hertzsprung, une classification des étoiles d'après leur type spectral et leur luminosité : ce diagramme se révèle un outil fondamental pour l'étude de l'évolution stellaire.
  • 1915 L'Américain P. Lowell postule l'existence d'une planète située au-delà de Neptune, pour en expliquer les perturbations du mouvement.
  • 1917 L'Américain H. Shapley étudie la répartition des amas globulaires et évalue le diamètre de la Galaxie.
  • 1917 Le Néerlandais W. De Sitter propose un modèle d'Univers relativiste non statique.
  • 1919 Adoption du temps universel, temps civil du méridien de Greenwich (Angleterre).
  • 1919 Le Britannique A. S. Eddington vérifie, lors d'une éclipse totale du Soleil, que la lumière des étoiles lointaines est courbée par le champ de gravitation du Soleil, conformément aux prévisions de la théorie de la relativité.
  • 1924 L'Américain E. Hubble observe des étoiles dans la nébuleuse d'Andromède et prouve ainsi l'existence de galaxies extérieures à la nôtre.
  • 1924 Le Britannique A. S. Eddington achève la théorie de l'équilibre radiatif des étoiles (à laquelle il travaillait depuis 1916) et établit qu'il existe une relation entre leur masse et leur luminosité.
  • 1927 Le Belge G. Lemaître propose un modèle relativiste d'univers en expansion.
  • 1927 Le Néerlandais J. H. Oort et le Suédois B. Lindblad mettent en évidence la rotation de la Galaxie.
  • 1929 E. Hubble trouve expérimentalement une relation entre la distance et la vitesse de récession des galaxies, qui conforte l'hypothèse de l'expansion de l'Univers.
  • 1930 Découverte de la planète Pluton par l'Américain C. W. Tombaugh.
  • 1930 L'Américain R. J. Trumpler met en évidence et mesure l'absorption de la lumière des astres par la matière interstellaire.
  • 1930 Invention du coronographe (pour l'étude de la couronne solaire en dehors des éclipses) par le Français B. Lyot.
  • 1930 Invention d'un télescope photographique à grand champ par l'Allemand B. Schmidt.
  • 1931 Découverte de l'émission radioélectrique du centre galactique par l'Américain K. Jansky.
  • 1935 Le Suisse F. Zwicky, sur des bases théoriques, prédit l'existence d'étoiles dégénérées extrêmement denses (étoiles à neutrons).
  • 1936 Invention du radiotélescope par l'Américain Grote Reber.
  • 1937 Découverte des associations de galaxies par F. Zwicky.
  • 1938 L'Allemand H. A. Bethe découvre le cycle de réactions thermonucléaires de fusion de l'hydrogène en hélium à l'origine de l'énergie rayonnée par les étoiles chaudes.
  • 1942 Découverte de l'émission radioélectrique du Soleil par le Britannique James Stanley Hey.
  • 1944 L'Américain W. Baade met en évidence deux populations stellaires distinctes au sein des galaxies.
  • 1946 Premier écho radar sur la Lune.
  • 1946 Découverte de la première radiosource extragalactique par le Britannique J. S. Hey.
  • 1948 Mise en service du télescope de 5,08 m d'ouverture de l'observatoire du mont Palomar, aux États-Unis.
  • 1948 Découverte de l'émission de rayonnement X du Soleil par l'Américain H. Friedman.
  • 1948 Théorie cosmologique de l'explosion primordiale (big-bang) par l'Américain G. A. Gamow.
  • 1948 Théorie cosmologique de l'univers stationnaire par le Britannique F. Hoyle.
  • 1951 Observation de la raie d'émission à 21 cm de l'hydrogène neutre interstellaire par des équipes américaines, australiennes et néerlandaises.
  • 1951 Découverte de la structure spirale de notre Galaxie par J. H. Oort.
  • 1958 Découverte par l'Américain J. A. Van Allen de l'existence, autour de la Terre, de ceintures de rayonnement.
  • 1959 Premières photographies de la face arrière de la Lune, obtenues par la sonde soviétique Luna 3.
  • 1960 Découverte du premier quasar par l'Américain A. R. Sandage.
  • 1962 Premier succès d'une mission spatiale d'exploration planétaire, le survol de Vénus par la sonde américaine Mariner 2.
  • 1964 Premières photographies rapprochées de la Lune montrant des détails du relief inférieurs à 1 m, obtenues par la sonde américaine Ranger 7.
  • 1965 Les Américains A. Penzias et R. Wilson découvrent le rayonnement thermique à 3 K du fond du ciel, confortant ainsi la théorie cosmologique de l'explosion primordiale.
  • 1966 Premier atterrissage en douceur réussi d'un engin sur la Lune, la sonde soviétique Luna 9.
  • 1967 Découverte des pulsars par les Britanniques A. Hewish et J. Bell.
  • 1971 Première présomption observationnelle de l'existence d'un trou noir au centre de la source céleste de rayons X Cygnus X-1.
  • 1976 Atterrissage en douceur sur Mars de deux sondes américaines Viking qui étudient le sol de la planète et tentent d'y détecter la présence de micro-organismes.
  • 1976 Mise en service dans le Caucase, à Zelentchouk (U.R.S.S.), d'un télescope optique de 6 m d'ouverture.
  • 1977 Découverte d'anneaux de matière autour de la planète Uranus par une équipe dirigée par l'Américain J. L. Elliot.
  • 1979 Découverte par la sonde américaine Voyager 1 de la multiplicité des anneaux de matière entourant la planète Saturne.
  • 1981 Hypothèse de l'inflation de l'Univers, par l'Américain Alan H. Guth.
  • 1981 Découverte, dans la constellation du Bouvier, d'une vaste région d'environ 300 millions d'années de lumière de diamètre apparemment dépourvue de galaxies.
  • 1982 Découverte par des radioastronomes de l'université de Californie à Berkeley (États-Unis) du premier pulsar ultra-rapide, dont la période de rotation est de 1,6 milliseconde seulement.
  • 1985 Premier survol d'une comète (Giacobini-Zinner) par un engin spatial, la sonde américaine ICE.
  • 1986 Survol de la planète Uranus (distante de près de 3 milliards de kilomètres) par la sonde américaine Voyager 2.
  • 1986 Survol de la comète de Halley par cinq sondes spatiales.
  • 1987 Découverte, dans le Grand Nuage de Magellan, d'une supernova, la plus brillante observée depuis 1604.
  • 1987 Confirmation expérimentale par une équipe française du phénomène de mirage gravitationnel prévu par la théorie de la relativité générale, par l'observation d'un arc lumineux géant dans l'amas de galaxies Abell 370.
  • 1989 Mise en service à l'observatoire européen du Chili du NTT (New Technology Telescope), premier télescope dont le miroir principal, de 3,60 m de diamètre, utilise la technique de l'optique active.
  • 1989 Survol de la planète Neptune et de son principal satellite, Triton, par la sonde américaine Voyager 2.
  • 1990 Mise en orbite du télescope spatial Hubble.
  • 1991 Lancement de ERS-1, premier satellite européen de télédétection, muni d'un radar à synthèse d'ouverture lui permettant d'observer la Terre de jour comme de nuit et par tous les temps.
  • 1993 À l'observatoire du Mauna Kea (Hawaii), achèvement du télescope américain Keck 1, le plus grand du monde, avec un miroir de 10 m de diamètre.
  • 1993 Réparation en orbite du télescope spatial Hubble.
  • 1997 Le robot Sojourner explore la planète Mars.
  • 2001 Premier atterrissage en douceur d'une sonde spatiale (NEAR-Shoemaker, États-Unis) sur un astéroïde (Eros) [12 février].
  • 2004 Atterrissage sur Mars des véhicules robotisés américains Mars Exploration Rover 1 (ou Spirit) [4 janvier] et Mars Exploration Rover 2 (ou Opportunity) [25 janvier] qui explorent ensuite la surface de la planète pendant plusieurs mois.
  • 2005 Descente dans l’atmosphère de Titan et atterrissage sur ce satellite de Saturne de la sonde européenne Huygens, qui fournit une moisson d’informations scientifiques (14 janvier).
  • 2005 Impact sur le noyau de la comète Tempel 1 d’un projectile métallique de 370 kg largué par la sonde américaine Deep Impact 1, en vue d’obtenir des informations sur la structure de l’astre (4 juillet).
  • 2006 Retour sur la Terre et récupération, dans le désert de l’Utah, d’une capsule larguée par la sonde américaine Stardust, lancée en 1999, et renfermant des échantillons de poussière collectés le 2 janvier 2004 dans la chevelure de la comète Wild 2 (15 janvier).
  • 2006 Lancement de la sonde américaine New Horizons, chargée de survoler Pluton en 2015 puis d’explorer la ceinture de Kuiper (19 janvier).
  • 2006 L’Union astronomique internationale, à Prague, adopte une nouvelle définition des planètes du Système solaire et introduit une nouvelle catégorie d’objets, les planètes naines. Pluton perd son statut de planète et devient une planète naine (24 août).
  • 2009 Lancement conjoint de deux satellites européens d’astronomie : Herschel pour l’observation du ciel dans l’infrarouge et Planck pour l’étude du fond diffus cosmologique, rayonnement micro-ondes vestige de la lumière primitive de l’Univers (14 mai).
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