Europe
Deuxième satellite de Jupiter, découvert par Galilée en 1610.
- Diamètre : 3 130 km
- Densité moyenne : 3,0
- Demi-grand axe de son orbite : 671 000 km
- Période de révolution : 3,551 jours
Notre connaissance de ce satellite résulte principalement des données qui ont été fournies par les sondes américaines Voyager en 1979 et, depuis 1996, par la sonde Galileo.
Sa densité suggère qu'il est constitué d'un mélange de glace et de roches denses ; diverses observations spectroscopie infrarouge, mesures de gravité) conduisent à penser qu'il comporte une croûte de glace enveloppant un noyau de sulfure de fer. Sa surface, essentiellement composée de glace, est très lisse ; aucun relief n'y dépasse un kilomètre d'altitude. Mais elle est traversée par de nombreuses rides et des bandes noires, parfois longues de plus de 1 000 km. La rareté des cratères d'impact prouve qu'elle est géologiquement très jeune. Par ailleurs, sur des images à haute résolution obtenues par Galileo d'une distance de moins de 600 km, elle présente l'aspect d'une banquise parcourue de fractures profondes ; il semble que la croûte de glace soit très mince (inférieure par endroits à une dizaine de kilomètres), parsemée d'icebergs à la dérive, et qu'elle recouvre un océan d'eau (maintenue à l'état liquide par des forces de marée), qui la séparerait donc du noyau.
Ainsi, avec l'apport de matières organiques par des comètes ou des météorites, Europe pourrait posséder tous les ingrédients nécessaires à l'éclosion de la vie.
Plusieurs projets d'exploration plus complètes d'Europe sont toujours à l'étude car, malgré l'intérêt suscité par le satellite, son approche par une sonde et par un atterrisseur reste complexe (distance considérable, gravité de Jupiter, radiations). En 2016, le télescope spatial Hubble a mis en évidence, au pôle sud, d'impressionnants panaches de vapeur d'eau (200 km de haut) évoquant des geysers, ce qui suggère que l'océan souterrain d'Europe pourrait être accessible sans forage.