Italie : population
Avec 200 habitants au km2, l'Italie est un pays densément peuplé. Sa population a subi des mutations importantes dans le dernier demi-siècle et son comportement démographique a rejoint celui des autres pays industrialisés : très faible natalité (7 ‰), un taux de mortalité atteignant 12 ‰, et surtout un taux de fécondité extrêmement bas, de 1,3 enfant par femme. De plus, la part de la population âgée de plus de 60 ans s'accroît. Par ailleurs, l'émigration a pratiquement cessé et, à l'inverse, un mouvement d'immigration se développe à partir de l'Afrique et pose localement certains problèmes. Les déplacements de population les plus significatifs ont lieu à l'intérieur même du pays, du sud vers le nord et des campagnes vers les villes et certaines régions (Rome, la Toscane et l'ensemble Milan-Turin-Gênes). Aujourd'hui, la population est urbanisée pour un peu plus des deux tiers. Le réseau urbain est dominé par trois villes qui dépassent le million d'habitants : Rome, la capitale politique, Milan, la capitale économique, et Naples, la grande ville du Mezzogiorno. Les autres villes principales sont Turin, Palerme, Gênes, Florence et Bologne. En même temps, la structure de la population active s'est sensiblement modifiée, avec un transfert du secteur primaire vers l'industrie (au moins initialement) et surtout vers les services.
● moins de 15 ans : 13 %
● 15-65 ans : 66 %
● plus de 65 ans : 21 %
● hommes : 81 ans
● femmes : 85 ans
1. Émigration et immigration
L'Italie a longtemps été un pays de forte émigration, en direction essentiellement des États-Unis et de l'Australie (fin du xixe s.-début du xxe s.), puis de l'Europe du Nord-Ouest (après la Seconde Guerre mondiale) : ainsi, entre 1875 et 1925, près de 10 millions d'Italiens ont émigré (la moitié d'entre eux seulement rentrèrent dans leur pays), puis encore 8 millions après 1945.
Parallèlement, cet État a connu, dans l'immédiat après-guerre, et jusqu'aux années 1970, un vaste mouvement de migration interne, du sud vers le nord de l'Italie.
La péninsule n'est plus, de nos jours, une terre d'émigration, même si plusieurs millions de ses ressortissants sont encore disséminés dans le monde. En revanche, l'Italie est devenue un pays d'immigration. Avec 8 000 km de côtes (en incluant les îles), elle est en effet l'un des pays les plus accessibles pour les immigrés clandestins qui fuient la misère ou la guerre dans leur pays. Ceux-ci proviennent, pour la plupart, d'Afrique du Nord, de l'ex-Yougoslavie et d'Albanie. En octobre 1997, l'Italie a souscrit aux obligations de la convention de Schengen sur la liberté de circulation au sein de l'Union européenne, mais le gouvernement de Rome a mis un certain temps à se plier aux engagements de cet accord international.
La présence d'immigrés dans la péninsule modifie quelque peu le paysage religieux italien, d'autant que la communauté étrangère la plus nombreuse est originaire du Maroc. Certes, le pays reste en très grande majorité catholique (95 % de la population), mais il comprend désormais entre 300 000 et 500 000 musulmans.
2. Urbanisation
Avec une densité moyenne de population de 195 habitants par km2, l'Italie est l'un des États européens les plus densément peuplés. Environ les deux-tiers des habitants résident dans une ville. Mais, à l'instar d'autres pays industrialisés, la ville a perdu de son attractivité et l'on constate un mouvement d'exode depuis les grandes métropoles vers les agglomérations périphériques ou les petites villes de province. Environ 25 % de la population italienne habite aujourd'hui dans des agglomérations de plus de 100 000 habitants et quatre agglomérations (Rome, Milan, Naples et Turin) dépassent le million d'habitants.
Dans le Nord, la plaine du Pô est très densément occupée et les villes du Piémont, de la Lombardie et de la Vénétie forment un tissu urbain homogène qui s'étend de Turin jusqu'à Venise. De même, la côte ligure est extrêmement peuplée de Savone à La Spezia, en passant par Gênes. Dans le centre et le sud de l'Italie, le peuplement est plus épars. La population se regroupe autour de quelques grandes agglomérations (Rome, Palerme ou Naples), mais des zones entières de la Calabre, de la Sicile et de la Sardaigne sont vides.
La tradition urbaine et le caractère récent de l'unité politique expliquent sans doute que la hiérarchie urbaine soit mieux équilibrée qu'en France, par exemple. L'Italie a un territoire ponctué de métropoles régionales (Turin, Gênes, Bologne, Florence, Palerme, Naples), même si les fonctions de niveau national sont partagées entre deux grandes villes : Rome, la capitale politique, et Milan, la capitale économique. Il existe également tout un réseau de petites villes très dynamiques, souvent héritières d'un riche patrimoine historique (Padoue, Vérone, Pise ou Sienne).
Pour en savoir plus, voir les articles géographie physique de l'Italie et activités économiques de l'Italie.
Pour partir en voyage en Italie, nous recommdandons la fiche du Routard : Voyager en Italie avec Le Routard