Finale : Grenoble b. Rouen, 5-4 et 5-5.
Mondial A
(Turku, 19 avril-4 mai)
Classement final : 1. Suède, 5 pts ; 2. Canada, 4 ; 3. URSS, 3 ; 4. États-Unis, 0 ; 5. Finlande, 13 ; 6. Tchécoslovaquie, 8 ; 7. Suisse, 5 ; 8. Allemagne, 2.
* Le classement pour les équipes de la 5e à la 85 place tient compte des rencontres de la première phase. Les quatre pays qualifiés pour la poule finale repartaient de zéro.
Mondial B
(Ljubljana, 28 mars-7 avril)
Classement final : 1. Italie, 14 pts ; 2. Norvège (+ 1), 10 ; 3. France (– 1), 10 ; 4. Pologne, 8 ; 5. Autriche, 7 ; 6. Yougoslavie, 4 ; 7. Pays-Bas, 2 ; 8. Japon, 1.
Judo
Nowak : le monde à ses pieds
La France, qui avait contesté la suprématie nippone il y a deux ans à Belgrade, lors des derniers championnats du monde, n'a pas réussi cette fois à inquiéter les représentants de l'empire du Soleil levant. À Barcelone, avec quatre titres, les combattants du cercle rouge ont en effet conservé leur prédominance et retrouve une belle aura, à l'image de leur nouvel empereur Naoya Ogawa, qui a coiffé sa quatrième couronne mondiale, rejoignant ainsi dans l'histoire ses compatriotes Shozo, Fujii et Yamashita. Grâce à ses trois victoires, l'Allemagne unie a devancé au classement des nations la Corée du Sud et la France (2 titres, 5 médailles de bronze), qui a maintenu tant bien que mal son rang parmi les pays de tête. L'honneur était sauf.
Dans ce contexte ô combien relevé, le parcours de la triple championne d'Europe Cécile Nowak (– 48 kg) a soulevé l'enthousiasme. Notamment en finale, où elle s'est imposée, à l'issue d'un combat acharné, à la Britannique Karen Briggs, qui s'est montrée beaucoup trop timorée dans ses attaques pour espérer l'emporter. À 24 ans, la Nordiste, qui n'est pas aussi frêle qu'elle en a l'air, n'a plus qu'un seul objectif en vue : la médaille d'or olympique qui lui sera proposée dans un an, jour pour jour. À la même date, à la même heure et au même endroit. Et que rêver de mieux pour elle qu'une nouvelle finale contre la reine Briggs, quadruple championne du monde !
Quant à Stéphane Trameau, il est devenu le cinquième champion du monde de judo français après Jean-Luc Rougé (1975), Thierry Rey (1979), Bernard Tchoullouyan (1981) et Fabien Canu (1987 et 1989). Mais que de suspense avant d'en arriver là, à ce sacre terminal face au surprenant Polonais Pawel Nastula, vainqueur lui aussi par ippon de tous ses adversaires dans cette catégorie des mi-lourds qui a si souvent souri aux Tricolores dans le passé. Pas de danger pourtant que le Vendéen se perde dans les dédales de la renommée. Ce candide sait au moment voulu retrouver ses racines, son club de Mortagne, sa région de bocage dont il est le porte-drapeau pour le sport. Tout chez lui est étudié, planifié dans le moindre détail. Le titre mondial figurait dans sa ligne de vie. Il l'attendait. Tout le monde le lui destinait. Personne n'a donc été surpris par cet exploit, depuis longtemps programmé. Médailles de bronze, Natalina Lupino (+ 72 kg), Laetitia Meignan (– 72 kg), Cathy Fleury (– 61 kg), Philippe Pradayrol (– 60 kg) et Georges Mathonnet (toutes catégories) ont été les autres satisfactions françaises, tandis que leurs chefs de file, Bruno Carabetta (– 65 kg) et Cathy Arnaud (– 56 kg) connaissaient un jour sans. Le premier parce qu'il a dû perdre huit kilos pour combattre dans sa catégorie de poids, la seconde pour lassitude après des années entières consacrées à l'entraînement et à la haute compétition. Le pouvoir use.
Prochain rendez-vous à Barcelone, où Fabien Canu, le grand absent de ces championnats, tentera s'il est sélectionné, de remporter la seule médaille d'or qui lui manque encore. La plus prestigieuse. Mais faisons-lui confiance car le double champion du monde a déjà prouvé qu'il avait l'étoffe des héros.
Aux championnats d'Europe, l'équipe de France féminine a repris le titre à la Grande-Bretagne (3 vict. à 2 et 2 nuls), tandis que la formation masculine s'est de nouveau inclinée contre l'URSS (4 vict. à 3). Par clubs, la victoire est revenue au Racing vainqueur de Berlin (4-2 et 7-6).
Championnats d'Europe
(Prague, 15-19 mai)
Messieurs
– 60 kg Pradayrol (F).
– 65 Born (CH).
– 71 Dott (All.).
– 78 Wurth (P-B).
– 86 Lobenstein (All.).
– 95 Meyer (P-B).
+ 95 Sthoer (All.).
Toutes catégories : Bereznitski (URSS).