Aux championnats du monde groupe A, qui se sont disputés à Stockholm, l'URSS, déjà championne olympique à Calgary, a ajouté une ligne de plus à son prestigieux palmarès. Lors des grands événements, les hockeyeurs soviétiques restent toujours les maîtres, et seuls les professionnels canadiens ou américains sont pour l'instant capables de les battre régulièrement.
Championnat de France
Demi-finales : Français Volants b. Briançon, 3-4, 7-3, 10-1 ; Amiens b. Rouen, 9-8, 4-8, 3-2.
Finale : Français Volants b. Amiens, 5-6, 7-3, 10-2.
Mondial A
(Stockholm, 15 avril-1er mai)
Poule finale : 1. URSS ; 2. Canada ; 3. Tchécoslovaquie ; 4. Suède.
Poule de relégation : 5. Finlande ; 6. États-Unis ; 7. RFA ; 8. Pologne (reléguée dans le groupe B).
Mondial B
(Oslo, 30 mars-9 avril)
Poule finale : 1. Norvège, 11 pts (promue dans le groupe A) ; 2. Italie, 11 ; 3. France 10 ; 4. Suisse, 10 ; 5. RDA, 6 ; 6. Autriche, 4 ; 7. Japon, 4 ; 8. Danemark, 0 (relégué dans le groupe C).
Judo
Le Japon menacé
Avec 3 titres et 5 médailles de bronze (Bruno Carabetta (– 65 kg), Nathalie Lupino (+ 72 kg), Aline Batailler (– 72 kg), Claire Lecat (– 66 kg) et Cécile Nowak (– 48 kg), la France est devenue à Belgrade la deuxième puissance mondiale derrière le Japon et devant l'URSS. Si les victoires de Fabien Canu et de Cathy Arnaud, déjà champions du monde en 1987 à Paris, étaient attendues, celle de Catherine Fleury l'était moins. Et pourtant, la qualité de nos combattants est telle que n'importe lequel d'entre eux était susceptible de s'imposer. Étant donné la concurrence, il est ainsi parfois plus difficile pour un judoka français de gagner sa sélection en équipe nationale que de triompher dans un grand championnat.
Dans ce contexte, on peut déplorer les adieux ratés du médaillé d'or olympique Marc Alexandre (– 71 kg), bien en deçà de sa réputation, et de l'ancienne championne du monde, Dominique Brun, prématurément éliminée par la modeste Chinoise Chang. Deux sorties sur la pointe des pieds qui ne leur ressemblaient guère. Regrettons également les déboires en mi-légers de Bruno Carabetta, seulement troisième alors qu'il visait le titre. Mais, sur l'ensemble des épreuves, ce sont deux étrangers qui ont dominé la compétition. La Belge Ingrid Berghmans, couronnée pour la 6e fois de sa carrière « reine » de sa catégorie, et le Japonais Maoya Ogawa, qui grâce à ses deux médailles d'or a permis à son pays de conserver de justesse sa suprématie mondiale.
Championnats d'Europe
(Helsinki, 13-14 mai)
Dames
– 48 kg : Nowak (F).
– 52 kg : Ronkainen (Fin.).
– 56 kg : Arnaud (F).
– 61 kg : Fleury (F).
– 66 kg : Pierantozzi (It.).
– 72 kg : Berghmans (B).
+ 72 kg : Seriese (P-B).
Toutes catégories : Seriese (P-B).
Par équipes : France b. Grande-Bretagne, 4 vict. à 1.
Messieurs
– 60 kg : Totikashvili (URSS).
– 65 kg : Carabetta (F).
– 71 kg : Korhonen (Fin.).
– 78 kg : Varaev (URSS).
– 86 kg : Canu (F).
– 95 kg : Kurtanidze (URSS).
+ 95 kg : Kubacki (Pol.).
Toutes catégories : Salonen (Fin.).
Par équipes : URSS b. France, 3-3 (23 pts à 18).
Championnats du monde
(Belgrade, 10-15 octobre)
Dames
– 48 kg : Briggs (G-B).
– 52 kg : Rendle (G-B).
– 56 kg : Arnaud (F).
– 61 kg : Fleury (F).
– 66 kg : Pierantozzi (It.).
– 72 kg : Berghmans (B).
+ 72 kg : Gao (Chine).
Toutes catégories : Rodriguez (Cuba).
Messieurs
– 60 kg : Totikashvili (URSS).
– 65 kg : Becanovic (Y).
– 71 kg : Koga (Jap.).
– 78 kg : Kim Byung-ju (C du S).
– 86 kg : Canu (F).
– 95 kg : Kurtanidze (URSS).
+ 95 kg : Ogawa (Jap.).
Toutes catégories : Ogawa (Jap.).
Karaté
Thierry Masci en maître
Malgré l'absence de son chef de file, Emmanuel Pinda, plus attiré par le milieu du show-business que par les salles d'entraînement, l'équipe de France, composée pour moitié de jeunes venus pour s'aguerrir, est repartie de Yougoslavie avec 9 médailles, dont 5 d'or. Un total inespéré et jusqu'à présent inégalé.