Journal de l'année Édition 1990 1990Éd. 1990

* Les deux dernières équipes descendent dans le groupe B.

Dames

1. RDA, 120 pts.
2. URSS, 95 pts.
3. Grande-Bretagne, 84 pts.
4. RFA, 79 pts.
5. Roumanie, 72 pts.
6. Pologne, 56 pts.
7. Bulgarie, 43 pts.
8. Tchécoslovaquie, 26 pts.

* Les deux dernières équipes descendent dans le groupe B.

Coupe du monde
(Barcelone, 8-10 septembre)

Messieurs

1. États-Unis, 133 pts.
2. Europe, 127 pts.
3. Grande-Bretagne, 119 pts.
4. RDA, 116,5 pts.
5. Afrique, 107 pts.
6. Amériques, 97 pts.
7. Asie, 68,5 pts.
8. Océanie et Espagne, 64,5 pts.

Dames

1. RDA, 124 pts.
2. URSS, 106 pts.
3. Amériques, 94 pts.
4. Europe, 89 pts.
5. États-Unis, 84,5 pts.
6. Asie, 67,5 pts.
7. Afrique, 58 pts.
8. Espagne, 48 pts.
9. Océanie, 40 pts.

Championnats du monde de cross-country
(Stavanger, Norvège, 19 mars)

Messieurs

1. N'Gugi (K), les 12 km en 39′ 42″ ; 2. Hutchings (G-B), à 28″ ; 3. Kirochi (K), à 39″.

Par équipes : 1. Kenya ; 2. Grande-Bretagne ; 3. Éthiopie ; 4. France.

Dames

1. Sergent (F), les 6 km en 22′ 27″ ; 2. Stepanova (URSS), à 7″ ; 3. Williams (Can.), à 14″.

Par équipes : 1. URSS ; 2. France ; 3. États-Unis.

Automobile

Une année faste

En cette année 1989, le président de la Fédération française d'automobile, Jean-Marie Balestre, peut être fier du comportement de ses troupes. Jamais dans l'histoire de ce sport dont il a la charge, les résultats n'avaient été aussi brillants.

Alain Prost, au volant d'une McLaren-Honda, a coiffé sa troisième couronne mondiale en F1 au terme d'une saison particulièrement houleuse. Jean-Louis Schlesser est devenu, sur Mercedes, le premier pilote français champion du monde des Sports-Prototypes. Jean Alesi, lui, a réussi un double exploit : celui de dominer la F 3000 et d'assurer avec brio sa place en F1 au sein de l'écurie britannique Tyrell. Enfin, pour terminer ce feu d'artifice tricolore en beauté, Alain Oreille a remporté, à bord d'une Renault 5 GT Turbo, la Coupe mondiale FIA des rallyes en groupe N.

Formule 1

À la suite de la disqualification de son coéquipier Ayrton Senna, qui l'avait accroché à proximité de l'arrivée du Grand Prix du Japon, Alain Prost a été sacré champion du monde des conducteurs de F1 pour la troisième fois de sa carrière. Un dénouement pathétique à l'image du duel qui opposa ces derniers mois les deux champions de l'écurie McLaren.

La rupture, que l'on pressentait déjà en 1988, s'est produite dès la deuxième course de l'année à Imola, où le Brésilien effectua juste après le départ un freinage dangereux aux dépens du Français, malgré les promesses faites par les deux hommes de ne pas s'attaquer avant le troisième tour. La hache de guerre était déterrée. Dès lors, une lutte sans merci s'engagea entre les deux meilleurs pilotes du monde.

À l'origine de ce divorce, la firme Honda. En 1988, pour sa première saison de collaboration avec McLaren, en remplacement de Porsche, elle avait imposé la présence d'Ayrton Senna, dont elle avait su apprécier le talent et le panache au sein de l'équipe Lotus. S'ils voulaient courir avec le moteur japonais, Ron Dennis et Alain Prost n'avaient pas le choix. Ils devaient impérativement accueillir le bouillant champion brésilien en dépit des risques de concurrence exacerbée que cela supposait. Et l'on touchait là l'épicentre du séisme Prost-Senna, car ce dernier avait la confiance absolue de l'ingénieur motoriste Osamu Goto, qui le préférait au pilote français, nouveau venu au pays du Soleil levant. Depuis, les dés étaient pipés et Alain Prost ne cessa plus d'accuser les Japonais de favoriser les desseins du Sud-Américain, en lui fournissant des moteurs plus performants que les siens. À juste titre, semble-t-il, puisque, sur un tour de qualification aux essais, son temps était parfois supérieur de 2″ à celui accompli par son rival. À tort, également, dans la mesure où Ayrton Senna ne termina que 6 fois dans les points, dont 5 victoires, et qu'il fut contraint à l'abandon à 10 reprises sur ennuis de moteur ou sorties de route consécutives le plus souvent à des manœuvres périlleuses. « Ça passe ou ça casse », telle est, en effet, sa devise.