Journal de l'année Édition 1990 1990Éd. 1990

Auckland (1er juillet) : Nouvelle-Zélande b. France, 34-20.

Parc des Princes (4 octobre) : Lions b. France, 29-27.

Strasbourg (4 novembre) : Australie b. France, 32-15.

Lille (11 novembre) : France b. Australie, 25-19.

Rugby à XIII

Le XIII se meurt

Une nouvelle fois, on a connu le pire au cours de la finale du championnat de France, qui a opposé Le Pontet à Saint-Estève. Sans l'intervention énergique du président de la Fédération, Jean-Paul Vardaguer, il est à peu près sûr qu'elle ne serait pas arrivée à son terme, le deuxième ligne international vauclusien Marc Palanques allant même jusqu'à frapper l'arbitre, coupable à ses yeux d'avoir accordé à l'équipe adverse un essai non valable.

Dans ces conditions de jeu déplorables, la victoire est revenue logiquement aux Stéphanois qui, une fois le calme rétabli sur le terrain, ont fait preuve de spontanéité et d'habileté manœuvrière, tandis que, dans le camp rival, l'esprit de vengeance l'emportait sur la lucidité. La morale était sauve, mais le rugby à XIII venait sans doute de signer son arrêt de mort ; d'autant plus qu'à la suite des sanctions infligées par la Fédération à ses joueurs le club du Pontet passait avec armes et bagages à l'ennemi à la satisfaction d'Albert Ferrasse, qui était ravi d'accueillir au sein de la grande famille du XV le meilleur club treiziste du moment.

Championnat de France

Finale (Narbonne, 14 mai)
Saint-Estève b. Le Pontet, 23-4.

Coupe de France

Finale (Albi, 21 mai)
Avignon b. Le Pontet, 12-11.

Matches internationaux

Carcassonne (19 novembre) : Nouvelle-Zélande b. France, 16-14.

Carcassonne (3 décembre) : Nouvelle-Zélande b. France, 34-0.

Ski

La France en déroute

Championnats du monde

Avec 10 médailles, la Suisse a dominé les épreuves qui ont eu lieu à Vail dans le Colorado, même si, au nombre des titres (3), elle a dû partager la première place avec sa grande rivale autrichienne. Mais, à l'exception de Vreni Schneider en slalom géant, aucun autre des vainqueurs des derniers jeux Olympiques n'est parvenu à s'imposer. Relevant d'une opération au genou, Franck Piccard n'était pas suffisamment rétabli pour être vraiment compétitif. Souffrant des séquelles d'une sévère chute survenue dans une descente d'entraînement, Pirmin Zurbriggen s'est contenté de deux places d'honneur sur le podium, peu en rapport avec ses ambitions de départ. Diminué par les innombrables sollicitations auxquelles il s'était volontairement exposé ce printemps, la « bombe » italienne Alberto Tomba n'avait plus la forme qui lui avait permis de triompher à Calgary. En conséquence, la voie était libre, et l'Autrichien Rudolf Nierlich, auteur d'un doublé en slalom, a été l'un de ceux qui en ont tiré le plus de profit. Il y avait été précédé par la jeune Yougoslave Mateja Svet (20 ans), qui offrait à son pays sa première médaille d'or de tous les temps, et par la Suissesse au visage d'ange, Maria Walliser, à nouveau championne du monde de descente, deux ans après son titre obtenu à Crans-Montana.

Et, pendant ce temps-là, les skieurs français, qui n'avaient eu qu'une seule médaille, grâce à la deuxième place de Carole Merle en slalom géant, plutôt que de s'interroger sur leurs propres faiblesses, aussi bien techniques que mentales, accusaient pêle-mêle le fartage, le matériel et les journalistes d'être à l'origine de leurs résultats désastreux. Plus grave encore, ils étaient confortés dans leurs opinions par le président de la Fédération, Bernard Chevallier, qui expliquait leur déroute par un manque de réussite et de préparation aux compétitions de haut niveau. Son explication en valait peut-être une autre, mais, à trois ans d'Albertville, elle apparaissait à tous bien légère. À lui maintenant de faire en sorte que le nombre de candidats aux titres dans les disciplines alpines augmente, car, du côté de la chance, la partie est plus délicate et très incertaine.

Coupe du monde

Premier skieur de l'histoire à s'être imposé dans les quatre disciplines, l'Austro-Luxembourgeois Marc Girardelli a remporté logiquement sa troisième Coupe du monde, après celles gagnées en 1986 et 1988. En 1990, il tâchera de faire aussi bien que l'Italien Gustavo Thoeni (4). Hormis Pirmin Zurbriggen, dont ce sera la dernière saison en compétition, aucun coureur ne semble actuellement capable de l'en empêcher.