Les principales personnalités qui les dirigent sont Burhaneddin Rabbani, chef du Jamiyat-i-islami (rassemblement islamique), et Maulawi Yunus Qales, animateur d'une autre tendance du Hezb-i-islami, mouvement intégriste qui semble parmi les plus actifs sur le terrain.

Au moment même où se constitue la nouvelle alliance, le congrès du parti démocratique et populaire d'Afghanistan — le parti communiste maintenu au pouvoir par les Soviétiques — se réunit à Kaboul. Ce congrès, le premier depuis l'intervention de l'armée rouge, doit marquer l'adoption d'un compromis entre les deux tendances du parti, le Parcham (le drapeau) et le Khalq (le peuple).

La réunion ne dure que trente heures, en raison de désaccords persistants. À Kaboul comme à Peshawar, les rivalités de personnes semblent l'emporter sur la nécessité de l'union sacrée pour poursuivre une guerre pourtant sans merci.

Arabie Saoudite

Riyad. 8 370 000. 4. 3,1 %.
Économie. PIB (77) : 8 319. Productions (77) : A 1 + I 75 + S 24. Énerg. (80) : 1 479. CE (77) : *70 %.
Transports. (74) : 72 M pass./km, 66 Mt/km. (*78) : 152 500 + 167 400. (*80) : 1 590 000 tjb. (78) : 118,5 pass./km.
Information. (76) : 12 quotidiens ; tirage global : *143 000. (76) : *260 000. (76) : *130 000. (77) : 185 000.
Santé. (77) : 4 650.
Éducation. (75). Prim. : 686 108. Sec. et techn. : 222 797. Sup. : 26 437.
Armée.  : 51 700.
Institutions. État indépendant depuis 1927. Monarchie. Souverain et chef de l'exécutif : Fahd ibn Abdel Aziz Al Saoud ; succède à son frère Khaled ibn Abdel Aziz, décédé le 13 juin 1982.

Deux préoccupations : le conflit israélo-arabe et le Golfe

Mettant à profit l'affaiblissement de ses rivaux du Golfe — l'Iran et l'Iraq — engagés depuis près de deux ans dans une lutte sanglante, l'Arabie Saoudite ne cesse d'affirmer sa vocation de puissance régionale. Ses dirigeants n'oublient pas pour autant le rôle privilégié qu'ils jouent dans la crise du Proche-Orient et s'efforcent de rassembler autour d'eux modérés et radicaux du monde arabe. Riyad souhaite en particulier prendre la relève de la politique de Camp David, virtuellement condamnée après l'assassinat du président Sadate et le refus de Jérusalem d'honorer le volet palestinien des accords de paix égypto-israéliens.

Appel

Fahd ibn Abdel Aziz, le prince héritier qui succédera en juin 1982 au roi Khaled, décédé, lance, le 7 août 1981, un appel aux États-Unis et à l'Europe occidentale pour que des efforts soient déployés en faveur d'un « règlement juste et global au Proche-Orient ». Le projet de paix saoudien, désormais connu sous l'appellation de plan Fahd, admet implicitement le droit à l'existence d'Israël dans le cadre d'une solution acceptable pour les Palestiniens et demande aux USA de reconnaître l'OLP comme représentant du peuple palestinien.

Le plan Fahd est accueilli avec une compréhension mesurée par l'ensemble des pays arabes modérés et par Yasser Arafat qui, selon certaines informations, aurait personnellement participé à son élaboration. Il est cependant combattu avec virulence par les organisations palestiniennes du Front du refus et par les pays arabes du Front de la fermeté, menés par Damas.

La France, par la voix de son ministre des Relations extérieures Claude Cheysson, rend hommage au prince Fahd et à « ses propositions constructives », qui seront au centre des entretiens du président Mitterrand, en visite officielle en Arabie Saoudite du 26 au 28 septembre 1981.

Le prince héritier saoudien reconnaît publiquement, à l'issue de ses entretiens avec le président Mitterrand, que son plan ne constitue pas une « proposition rigide à prendre ou à laisser », mais un ensemble de suggestions susceptibles d'être modifiées pour faciliter la recherche d'une solution acceptable par les deux parties. Il affirme qu'il espère convaincre les pays arabes que son plan « peut constituer un point de départ utile » pour une négociation au Proche-Orient.

Les huit points du plan Fahd

– Retrait d'Israël de la totalité des territoires arabes occupés en 1967, y compris de la ville arabe de Jérusalem.