Le gouvernement de Yaoundé est mis, en février 1980, en accusation par Amnesty International qui fait état de violations répétées des droits de l'homme, dénonçant la procédure des internements administratifs (plus de 200 opposants seraient concernés par ces mesures arbitraires) et le recours systématique aux tortures contre les détenus politiques. Utilisant le cadre du troisième congrès du parti unique ouvert à Bafoussam le 13 février 1980, le président Ahidjo dément ces accusations.

Réserves pétrolières

Dans le domaine pétrolier, les excellentes perspectives qui s'annonçaient dès les premières découvertes d'or noir se confirment. Toute la zone maritime située entre le mont Cameroun et l'île équato-guinéenne de Fernando Poo recèle des réserves particulièrement importantes et, dès le second semestre 1979, la production pétrolière du pays dépasse largement les besoins nationaux. Après avoir conclu des accords avec Shell, Mobil et Total, le gouvernement camerounais signe des textes analogues avec Elf-Aquitaine en février 1980.

Cap-Vert

Praia. 310 000. 77. 1,9 %.
Économie. Énerg. (76) : 122.
Transports. (*77) : 3 100 + 900.
Information. (76) : *36 000. (72) : 2 800 fauteuils ; fréquentation : 0,3 M. (77) : 2 000.
Santé. (77) : 43. Mté inf. (75) : 104,9.
Éducation. (72). Prim. : 70 905. Sec. et techn. (71) : 4 096.
Institutions. Indépendance proclamée le 5 juillet 1975 (ancienne province portugaise). État souverain, les îles du Cap-Vert sont cependant administrées en commun avec la Guinée-Bissau par le PAIGC (Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et des îles du Cap-Vert). Chef de l'État : Aristide Pereira. Premier ministre : Pedro Pires.

Centrafrique

Bangui. 2 610 000. 4. *2 %.
Économie. PIB (75) : 218. Productions (70) : A 31 + I 22 + S 47. Énerg. (76) : 41. CE (75) : 13 %.
Transports. (*74) : 9 100 + 3 900.
Information. (76) : *75 000. (73) : 5 000.
Santé. (76) : 102.
Éducation. (75). Prim. : 221 412. Sec. et techn. : 23 895. Sup. : 555.
Armée.  : 1 200.
Institutions. État indépendant le 13 août 1960. République, rétablie après le coup d'État du 21 septembre 1979 qui met fin à l'Empire centrafricain de Bokassa Ier. Constitution en préparation. Président de la République : David Dacko (ancien chef de l'État de 1960 à 1965). Premier ministre : Bernard-Christian Ayandho.

Éviction de Bokassa et retour inattendu du président Dacko

Dans la nuit du 20 au 21 septembre 1979, alors que l'empereur Bokassa Ier se trouve en visite privée à Tripoli, David Dacko, ancien président de la République centrafricaine, chassé de son poste dans la nuit du 31 décembre 1965 au 1er janvier 1966 par Bokassa (Journal de l'année 1966-67), confisque à son tour le pouvoir à ce dernier, faisant un retour inattendu à la tête de l'État.

Nouveau régime

L'empire est aboli et la république rétablie. Maïdou, Premier ministre de Bokassa, et de nombreux autres collaborateurs de l'empereur déchu se rallient au nouveau régime, qui a bénéficié du concours direct de l'armée française, qui, dans le cadre de l'opération Barracuda, a transporté à Bangui David Dacko appuyé par une unité de parachutistes « destinée à assurer la sécurité des populations à la demande des autorités ».

Bokassa se trouvait à Tripoli pour y négocier, dit-on, la cession d'une base au colonel Kadhafi en échange d'une forte compensation financière. Il gagne Évreux le 21 septembre à bord de son avion personnel. Mais l'ancien souverain n'est pas autorisé à débarquer en France ; il obtient finalement asile politique en Côte-d'lvoire, où il s'installe, abandonné d'à peu près tous.

À Bangui, David Dacko constitue un gouvernement de salut public, et la population manifeste immédiatement des sentiments mitigés à l'égard du successeur de l'ancien empereur et surtout à l'égard de Henri Maïdou que D. Dacko a nommé vice-président de la République. En effet, l'ancien Premier ministre de Bokassa est accusé d'avoir nié le massacre par ce dernier de plusieurs dizaines d'enfants, massacre qui est à l'origine directe de la chute de l'empire. Pour justifier son choix, Dacko explique qu'ayant personnellement participé à la préparation du coup d'État du 20 septembre Maïdou a acquis le droit de participer au rétablissement de la république.