En janvier 1979, Séoul et Pyongyang échangent plusieurs appels à une reprise des pourparlers bilatéraux. Mais les espoirs que font naître ces appels se dissipent rapidement, le Nord exigeant notamment que les adversaires du président Park soient représentés aux entretiens. Décidé en 1977, le retrait progressif de l'armée de terre américaine se poursuit. Un peu moins de 30 000 hommes demeurent stationnés en Corée du Sud.

Émirats arabes unis

Abou Dhabi. 240 000. 3.
Économie. Énerg. (76) : 13 322.
Transports.  : 152 000 tjb.
Information. (75) : 2 quotidiens ; tirage global : *16 000. (75) : *52 000. (76) : 71 000.
Santé. (75) : 681.
Éducation. (76). Prim. : 60 742. Sec. et techn. : 15 225.
Armée.  : 25 900.
Institutions. État fédéral indépendant le 2 décembre 1971 (Membres : Abou Dhabi, Dubaï, Chardja, Foudjeira, Adjman, Om el-Kaywayn, Ras el-Kheima). Chef de l'État : cheikh Zayed ben Sultan al-Nahyane, souverain d'Abou Dhabi, réélu par le Conseil fédéral le 30 novembre 1976. Chef du gouvernement : cheikh Rached, émir de Dubaï.

Unité de façade

Pour la seconde fois depuis la proclamation officielle de leur fédération (2 décembre 1971), les sept principautés de l'État des Émirats arabes unis traversent une grave crise institutionnelle. Le conflit oppose essentiellement les fédéralistes d'Abou Dhabi, groupés autour du cheikh Zayed, le président de la fédération, et les traditionalistes, animés par le cheikh Rached de Dubaï.

Au début de mars, le Conseil national fédéral, qui fait fonction de Parlement et qui reflète le point de vue des partisans d'un État central fort, réclame toute une série de mesures concrètes renforçant les pouvoirs du gouvernement fédéral. Les dirigeants de Dubaï et de Ras el-Kheima, s'estimant directement visés, boycottent une réunion du Conseil fédéral suprême, la plus haute instance de la fédération, convoquée par le cheikh Zayed en vue d'étudier les modalités d'application de ces mesures, qui prévoient notamment des élections libres, davantage de démocratie, l'abolition des frontières intérieures et l'unification du budget de l'État.

Sollicité par les deux parties, le ministre koweïtien des Affaires étrangères, le cheikh Sabah, entreprend, au début d'avril, une mission de médiation entre Abou Dhabi et Dubaï. Le pire est évité : aux termes d'une solution de compromis, le gouvernement fédéral démissionne le 24 avril, et le cheikh Rached de Dubaï est chargé le 30 avril de former un nouveau cabinet, dont l'objectif essentiel sera de compléter l'unification des émirats. La formation du nouveau cabinet s'avère ardue, et il faudra attendre deux mois avant que le nouveau Premier ministre ne parvienne à mettre sur pied, fin juin, une nouvelle équipe. La composition de cette dernière ne diffère pas fondamentalement de celle du cabinet sortant. L'unité de façade de la fédération est préservée, mais les divergences entre fédéralistes et traditionalistes demeurent.

Formose

T'ai-pei. 15 900 000. 442. 1,9 %.
Armée.  : 474 000.
Institutions. République nationaliste de Chang Kaï-chek (réfugié dans l'île de Taiwan [Formose] après la victoire communiste de 1949). Président de la République et Premier ministre : Chiang Ching-Kuo. élu le 21 mars 1978 ; succède à Yen Chia-Kan.

Inde

New Delhi. 625 820 000. 190. *2 %.
Économie. PIB (74) : 137. Production (74) : A 43 + I 20 + S 37. Énerg. (76) : 218. CE (74) : 5 %.
Transports. (75) : 148 916 M pass./km, 134 874 Mt/km. (76) : 769 200 + 628 100.  : 5 482 000 tjb. (76) : 4 271 M pass./km.
Information. (75) : 835 quotidiens ; tirage global : 9 383 000. (75) : 14 075 000. (74) : 275 000. (75) : 3 955 000 fauteuils ; fréquentation : 2 260 M. (76) : 2 096 000.
Santé. (75) : 146 000. Mté inf. (71) : 122.
Éducation. (75). Prim. : 64 708 071. Sec. et techn. : *25 000 000. Sup. (74) : 2 230 225.
Armée.  : 1 096 000.
Institutions. République fédérale, indépendante le 15 août 1947. Constitution de 1950. Président de la République : Neelam Sanjiya Reedy. Premier ministre : Morarji Desai ; succède à Mrne Indira Gandhi.

Rivalités au sein de la coalition gouvernementale

L'Inde est déçue. Divisions internes, manque d'imagination, immobilisme : les faiblesses du gouvernement de Morarji Desai engendrent la morosité. Deux ans après son triomphe électoral, le Janata — parti du peuple — n'a pas répondu aux immenses espoirs placés en lui. Mettant à profit les errements de l'équipe au pouvoir, l'ancien Premier ministre Indira Gandhi poursuit avec brio sa rentrée politique. À la tête du Congrès Indira, formation qui ne compte pourtant que 70 députés sur un total de 542, la fille de Nehru se comporte en chef de l'opposition parlementaire. Visiblement, elle songe déjà aux élections générales de 1982.

Vaines tractations

Vingt moi après avoir subi une défaite cuisante, Indira Gandhi retrouve un siège à la Chambre basse. À l'occasion d'un scrutin partiel, elle est élue député de l'État de Karnataka, dans le sud du pays (5 novembre 1978). Elle s'efforce ensuite, mais avec moins de succès, de rassembler sous sa houlette les lambeaux du Congrès. Après quatre mois de tractations, la tentative de réunification des deux factions de l'ancienne formation gouvernementale se solde par un échec. Swaran Singh, président de la branche officielle du Congrès, reproche à Indira Gandhi de vouloir imposer ses vues à ses anciens alliés. Celle-ci refuserait notamment de s'intégrer dans une direction collective et de jouer le jeu de la démocratie interne. Tout porte à croire cependant que, sur ce chapitre, la fille de Nehru n'a pas dit son dernier mot.