Le 15 mars, un accord avait été signé à Moscou portant sur l'ensemble des crédits supplémentaires — 415 millions de dollars — offerts par l'URSS pour la réalisation de divers projets industriels et agricoles durant la période 1971-1975 (mise en valeur de 42 000 ha, construction d'une cimenterie, de silos de céréales, d'une fonderie d'aluminium, d'usines pour la production d'articles de grande consommation, dont une partie serait achetée par l'URSS, etc.).

15 000 soviétiques

L'assistance militaire du Kremlin est, elle aussi, considérable. On ignore avec précision son ampleur, mais, selon le secrétaire américain à la Défense, elle s'élèverait depuis 1967 à plus de 2,7 milliards de dollars. Selon une étude de l'Institut britannique des études stratégiques, l'URSS a doté la RAU du plus puissant système de défense aérienne qui existe au monde après ceux de l'OTAN et du Pacte de Varsovie. Pour assurer le bon fonctionnement des chasseurs d'interception, des rampes de lancement de fusées terre-air et des divers armements livrés, quelque 15 000 Soviétiques — techniciens, spécialistes, conseillers militaires, pilotes — sont stationnés en Égypte en 1971.

Le chef de l'État, fidèle à la politique de Nasser, cherche à s'appuyer sur la France, dont le mérite, aux yeux du Caire, est d'être une puissance à la fois occidentale et impartiale dans le conflit palestinien. Les deux capitales signent divers accords développant leur coopération économique, commerciale, technique, pétrolière, ainsi qu'en matière d'enseignement. Le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Riad se rend à Paris en janvier et en mars. Diverses délégations et des personnalités françaises séjournent en Égypte.

Le président Sadate, de toute évidence, cherche à créer un contrepoids à l'influence des supergrands dans son pays. Mais avant tout, il vise à mobiliser, par le truchement de la France, l'Europe en faveur de la cause égyptienne. En offrant de rouvrir le canal de Suez à la navigation internationale, il mise sur l'intérêt des pays européens d'assurer à bon prix leur approvisionnement en pétrole ; il espère ainsi les induire à soutenir ses thèses diplomatiques.

République Centrafricaine

1 518 000. 2. 2,6 %.
Économie. PNB (65) 115. Énerg. (*68) : 36. C.E. (65) : 17 %.
Transports. (*68) : 4 300 + 8 300. (*68) : 55 659 000 pass./km.
Information. (67) : 2 quotidiens ; tirage global : 800. (65) : 400 fauteuils ; fréquentation : 0,5 M. (68) : *2 800.
Santé (67). 39.
Éducation (67). Prim. : 153 324. Sec. et techn. : 6 424.
Institutions. État indépendant le 13 août 1960. République (1^er décembre 1958). Président de la République et chef du gouvernement : général Jean Bedel Bokassa, auteur du coup d'État du 1^er janvier 1966 qui renverse le président David Dacko. La constitution de 1959 est abrogée et l'Assemblée dissoute. Le gouvernement exerce l'ensemble des pouvoirs.

République sud-africaine

19 618 000. 17. 2,4 %.
Économie. PNB (68) 647. Production (66) : A 10 % + I 40 % + S 50 %. Énerg. (*68) : 2 721. C.E. (68) : 15 %.
Transports. (*68) : 48 901 M t/km. (*68) : 1 405 000 + 370 000.  : 499 000 tjb. (*68) : 1 851 197 000 pass./km.
Information. (61) : 21 quotidiens ; tirage global : 912 000. (67) : *2 700 000. (68) : 1 397 725.
Santé (67). 12 473.
Éducation. Prim. (63) : 2 546 824. Sec. et techn. (63) : 532 299. Sup. (66) : 63 012.
Institutions. État indépendant le 31 mai 1910. République proclamée le 31 mai 1961. Constitution de 1961. Président de la République : Jim Fouché, élu le 19 février 1968 ; succède à Theophilius Donges, décédé. Premier ministre : Balthazar Johannes Vorster.

Condamnations

À Pretoria, les offres d'ouverture de dialogue lancées par Félix Houphouët-Boigny sont accueillies avec intérêt. Les dirigeants sud-africains s'efforcent de rompre l'isolement dans lequel se trouve leur pays. B.-J. Vorster visite en mai la Rhodésie et divers pays européens, dont le Portugal et la France ; il reçoit en juillet Ian Smith, Premier rhodésien. Il est alors question de la construction du barrage de Cabora Bassa au Mozambique et des achats d'armes sud-africains.