traités de Nimègue
Traités conclus à Nimègue et qui mirent fin à la guerre de Hollande et qui firent de Louis XIV l'arbitre de l'Europe.
Le premier traité, signé le 10 août 1678 entre la France et les Provinces-Unies, conserve aux Néerlandais l'intégrité de leur territoire et impose à Louis XIV l'abrogation du tarif douanier prohibitif avec les Provinces-Unies institué par Colbert en 1667.
Le deuxième traité est signé le 17 septembre 1678 entre la France et l'Espagne, qui récupère quelques places avancées aux Pays-Bas cédées à la France au traité d'Aix-la-Chapelle (1668) [Charleroi, Ath, Courtrai, Oudenaarde, Binche], mais cède à Louis XIV la Franche-Comté, ainsi que Ypres, Poperinge, Cassel, Warneton et Bailleul en Flandre, Aire et Saint-Omer en Artois, Valenciennes, Bouchain, Condé, Cambrai, Maubeuge en Hainaut et Cambrésis, soit toute une frange méridionale des Pays-Bas qui régularise la frontière française du Nord.
Par le troisième traité signé le 5 février 1679 entre la France et l'empereur Léopold Ier, Louis XIV rend Philippsburg à l'empereur mais reçoit de lui Fribourg-en-Brisgau; il s'engage, en outre, à restituer la Lorraine au duc Charles V, sauf Longwy et Nancy et quatre routes stratégiques vers l'Alsace (le duc, humilié du démembrement de ses États, refusera de rentrer dans son duché, que la France conservera jusqu'aux traités de Ryswick [1697]).
Pour en savoir plus, voir l'article guerre de Hollande.