fruit
(latin fructus)
Organe végétal, issu du développement de l'ovaire, à la suite de la fécondation des ovules, et qui, à maturité, contient les graines. (Le fruit sert d'organe de protection pendant le développement des graines, puis participe à leur dissémination.)
BOTANIQUE
Formation et fonctions
La graine résulte de la transformation de l'ovule (contenant les cellules sexuelles femelles) après sa fécondation par un grain de pollen. Elle caractérise uniquement les plantes appartenant à l'embranchement des spermatophytes (ou phanérogames), qui comprend les gymnospermes (pin, sapin…) et les angiospermes, ou plantes à fleurs. La graine protège l'embryon et lui fournit de quoi se nourrir au début de son développement. Elle peut demeurer un certain temps (parfois plusieurs années) en phase de repos, avant de germer. Cela constitue un avantage pour la jeune plante qui ne se développe que lorsque les conditions lui sont favorables.
Le fruit, lui, ne se trouve que chez les plantes à fleurs, les seules plantes à posséder des ovaires, qui entourent les ovules. Le fruit est le résultat de la transformation, après la fécondation, de l'ensemble constitué par un ou plusieurs ovaires entourant un ou plusieurs ovules. Il protège la graine et assure la dissémination.
Fruits divers
La structure d'un fruit issu d'une seule fleur reflète la structure du pistil de cette fleur. Les fruits les plus simples sont ceux provenant d'un pistil composé d'un seul carpelle (cerise, prune…). Si le pistil est constitué de plusieurs carpelles, le fruit sera formé de plusieurs parties, plus ou moins soudées les unes aux autres. C'est le cas notamment des framboises, qui sont composées de très nombreux petits éléments charnus.
Lorsque c'est une partie autre que l'ovaire qui est à l'origine d'une grande partie des tissus du fruit, ce dernier est qualifié de faux fruit, ou fruit accessoire (fraise, pomme…).
Certains fruits (ananas, figue…) ont une structure complexe car ils ne résultent pas de la transformation d'une seule fleur, mais de toute une inflorescence (un groupe de fleurs).
Les fruits charnus
Ils contiennent un tissu volumineux, riche en eau, constituant ce qu'on appelle la pulpe ou la chair.
Les drupes sont les fruits charnus à noyaux (cerise, prune, pêche…). Ils n'ont qu'une seule graine et l'endocarpe (partie la plus interne du péricarpe) est épais et très dur ; le noyau est l'ensemble constitué par l'endocarpe et la graine.
Les baies, ou fruits à pépins (raisin, groseille, etc.), sont des fruits charnus dont l'endocarpe est mince et qui contiennent généralement plusieurs graines (les pépins), dispersées dans la pulpe.
Les fruits secs
Les tissus qui entourent les graines dans ce type de fruits sont assez minces, peu hydratés, souvent durs. De nombreux fruits secs s'ouvrent pour libérer leurs graines mûres : on dit qu'ils sont déhiscents. Les gousses des légumineuses (pois, haricot, fève), les siliques de nombreuses crucifères (chou, giroflée) et les capsules du pavot sont des exemples de fruits secs déhiscents.
Les fruits secs qui ne s'ouvrent pas sont dits indéhiscents. La plupart (tournesol, bleuet, etc.) sont des akènes, des fruits dont le péricarpe n'est pas soudé à l'unique graine. Le caryopse (blé, orge, maïs) est un fruit sec indéhiscent dont l'unique graine adhère au péricarpe.
La graine des plantes à fleurs
La graine est la partie du fruit qui contient l'embryon issu de la reproduction sexuée. Elle est entourée d'une enveloppe protectrice, le tégument, dont l'aspect extérieur est très varié. Après la fécondation, la graine entreprend une phase de maturation, pendant laquelle l'embryon se développe un petit peu, tout en restant à l'intérieur de la graine. Il forme des feuilles embryonnaires, les cotylédons, puis une ébauche de racine (la radicule) et une ébauche de tige feuillée (la gemmule ou plumule).
La graine contient beaucoup de matières nutritives en réserve, de manière à fournir une alimentation suffisante à la survie de la plantule (jeune plante) au moment de la germination. Ces réserves sont d'abord stockées dans un tissu situé à l'extérieur de l'embryon (l'albumen), et peuvent ensuite être absorbées par les cotylédons de l'embryon.
La dissémination
Elle permet à une espèce de coloniser de nouveaux espaces. Le mode de dissémination le plus simple est la chute du fruit sur le sol. Si ce fruit est déhiscent (marronnier, châtaignier), il s'ouvre pour libérer les graines ; s'il ne l'est pas (pomme, prune), les graines ne sont libérées que lorsque le fruit a pourri. Les graines peuvent être expulsées du fruit alors que celui-ci est encore en place sur la plante. Elles tombent alors simplement au pied de la plante ou sont projetées au loin.
Le transport par le vent est le propre des fruits ailés. Le fruit du pissenlit possède ainsi une aigrette lui permettant de voler plus loin.
Les animaux participent souvent à la dissémination : ils transportent involontairement des fruits crochus (bardane, carotte) qui s'accrochent à eux, ou avalent les fruits (cerise, raisin…) et rejettent dans leurs excréments les graines non digérées.