anorexie
Diminution ou arrêt de l’alimentation par perte d’appétit.
Il existe plusieurs grandes situations d’anorexie.
1. Anorexie modérée et transitoire
La perte modérée et transitoire de l’appétit (→ faim, → satiété), pour tout type d’alimentation ou pour des aliments spécifiques comme la viande, est fréquente et banale au cours des maladies infectieuses aiguës comme, par exemple, la grippe et les syndromes grippaux, l’hépatite A, l’angine, la pneumonie aiguë, la gastro-entérite ou les fièvres éruptives chez le jeune enfant.
On la rencontre aussi au cours de maladies infectieuses chroniques comme la tuberculose, l’hépatite B, le sida déclaré, les parasitoses digestives.
Cette perte d’appétit accompagne de nombreuses maladies au long cours comme les cancers, l’insuffisance rénale ou hépatique, l’alcoolisme chronique et les toxicomanies.
2. Anorexie sévère et durable
Une perte plus sévère et durable de l’appétit sans cause organique déclenchante s’observe aux âges extrêmes de la vie, chez le nourrisson et chez les personnes très âgées (→ vieillesse).
Elle accompagne surtout divers troubles psychiatriques, notamment la dépression dont elle est un symptôme habituel; et la maladie d’Alzheimer. À plus court terme, toutes les situations de stress aigu peuvent provoquer une anorexie d’intensité et de durée variables : deuil, divorce, perte d’emploi, accident de la vie, etc.
3. Anorexie mentale
Le refus de manger malgré la faim, dont la sensation persiste longtemps, caractérise l’anorexie mentale qui débute habituellement dès l’adolescence chez la jeune fille (90 % des cas contre 10 % de garçons) et qui constitue une maladie à part entière. Une forme d’anorexie mentale se voit aussi chez le nourrisson entre 8 et 20 mois.
Pour en savoir plus, voir les articles anorexie mentale, anorexie du nourrisson.