Ces championnats d'Europe ont en outre confirmé la bonne santé de l'élevage français dont sont issues les montures de Melliger (« Quinta C ») et de Robert (« Sissi de la Lande »).
Escrime
Championnats du monde
(Essen, 1er - 11 juillet)
Messieurs
Fleuret : A. Koch (All.)
Épée : P. Kolobkov (Rus.)
Sabre : G. Kirienko ( Rus.)
Fleuret par équipes : Allemagne
Épée par équipes : Italie
Sabre par équipes : Hongrie
Dames
Fleuret : F. Bortolozzi (It.)
Épée : O. Ermakova (Est.)
Fleuret par équipes : Allemagne
Épée par équipes : Hongrie
L'Allemagne fait mouche. Avec 11 médailles dont 3 d'or (sur 10 épreuves), l'escrime allemande a établi devant son public un nouveau record d'efficacité à l'occasion de ce Mondial d'Essen. Raisons de ce succès : l'homogénéité de l'équipe et un compromis réussi entre jeunes et anciens. Places fortes de l'escrime mondiale, l'Italie (2e avec 7 médailles et 2 titres) et la Hongrie (3e avec 5 médailles et 2 titres également) se maintiennent à un bon niveau. Ce qui n'est pas le cas de la Russie (4e avec 2 médailles, d'or cependant) ni surtout de la France, qui doit se contenter de la 5e place avec 3 médailles (1 d'argent et 2 de bronze), bien loin de son bilan des Jeux de Barcelone (5 médailles et 2 titres). Champion olympique l'an passé, le fleurettiste Philippe Omnes ne décroche que le bronze. Plus décevante encore, la 7e place d'Eric Srecki, champion olympique à l'épée. Et la relève côté français se fait attendre, à moins de trois ans des Jeux d'Atlanta.
Football
PARIS, 27 sept. (AFP) : Le Conseil fédéral ayant décidé le 22 septembre dernier que le titre de champion de France 92-93 n'était pas attribué et que le match VA-OM du 20 mai était donné match perdu pour les deux équipes sur le score de 0-0 (mesures prises à titre provisoire) – sur le terrain, Marseille avait gagné 1 à 0 –, la commission d'organisation des compétitions a officialisé lundi, comme suit, le classement du championnat de France 92-93 :
Palmarès 93
Champion de France : pas attribué avant conclusion de l'affaire OM-Valenciennes.
Vainqueur de la coupe de France : Paris-Saint-Germain.
Qualifiés pour coupe de l'UEFA : Bordeaux, Nantes et Auxerre.
Monaco qualifié pour la coupe des champions en remplacement de Marseille.
Descendent en 2e division : Nîmes, Toulon et Valenciennes.
Montent en 1re division : Angers, Martigues et Cannes.
Barrages 1re/2e division : Cannes bat Valenciennes 1-1 (2-0).
Coupes d'Europe
Coupe d'Europe des clubs champions
Finale (Munich, 26 mai) : Olympique de Marseille (F) b. AC Milan (It.) 1-0.
Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe
Finale (Wembley, 12 mai) : Parme (It.) b. Royal Antwerp (B) 3-1.
Coupe de l'UEFA
Finale (5 et 19 mai) : Juventus de Turin (It.) b. Borussia Dortmund (All.) 3-0 (3-1).
Éliminatoires de coupe du monde
17 février, Tel-Aviv : France b.* Israël 4-0.
27 mars, Vienne : France b.* Autriche 1-0.
28 avril, Paris : France b. Suède 2-1.
22 août, Stockholm : Suède et France 1-1.
8 septembre, Tampere : France b.* Finlande 2-0.
13 octobre, Paris : Israël b.* France 3-2.
17 novembre, Paris : Bulgarie b.* France 2-1.
Football : l'année des contrastes
Le Bulgare Emil Kostadinov est un attaquant rapide et opportuniste. Ce n'est pas une star du football. Mais, dans l'histoire chaotique du football français, son nom passera à la postérité. Le but splendide qu'il a inscrit dans les dernières secondes du match France-Bulgarie, dans un Parc des Princes tétanisé par le froid et l'incrédulité, a plongé le football français dans le coma. Ce 17 novembre, l'équipe de France a fait faillite. Battue 2-1 par la Bulgarie, dans un stade autrefois fétiche, elle a laissé filer entre ses doigts son billet pour la Coupe du monde 1994. Mais le vrai naufrage, « l'insulte à l'esprit du jeu », selon l'expression de Michel Platini, date du 13 octobre.
Ce jour-là, les Bleus s'apprêtent à fêter leur qualification pour le Mondial américain. Après un parcours digne d'éloges dans leur groupe éliminatoire (7 victoires, un nul pour une seule défaite), les joueurs de Gérard Houllier n'ont qu'à assurer les deux points de victoire contre l'équipe d'Israël, l'une des formations les plus faibles de la zone Europe. À Tel-Aviv en février, les Bleus s'étaient d'ailleurs imposés sans encombre 4-0. Les réjouissances d'après-match sont déjà prêtes. Mais la fête annoncée vire au cauchemar. Au terme d'une rencontre où les Français ont offert à un public grondeur un brouillon de jeu, les Israéliens sans complexes s'imposent à la stupéfaction générale 3 buts à 2 en inscrivant deux buts dans les cinq dernières minutes. Alors qu'ils menaient 2-1, que l'Atlantique était franchie, les coéquipiers de Jean-Pierre Papin se sont montrés incapables de conserver ce mince avantage. Au sein de cette équipe, un ressort s'est cassé ce soir-là. La confiance qui faisait sa force s'est irrémédiablement effritée à l'issue de cette défaite qui est à ce jour la plus grosse contre-performance du football national.