Seuls, tous les petits partis du centre progressent (libéraux, sociaux-démocrates, républicains), tandis que le parti radical (libertaire) quadruple ses voix et ses sièges (1 200 000 voix, 18 députés). C'est un sérieux avertissement pour les deux géants de la politique italienne. Renvoyés, pour ainsi dire, dos à dos. L'échec étant surtout sévère pour le parti communiste, en recul pour la première fois depuis 1953. Ses pertes les plus importantes : chez les jeunes et dans le Sud.

Aussitôt les résultats connus, les dirigeants du PCI expliquent publiquement que ces résultats ne modifient pas les objectifs dessinés au cours du 15e congrès qui s'est tenu fin mars et qui a confirmé la ligne du secrétaire général, Enrico Berlinguer, à savoir la recherche du compromis historique. Une semaine plus tard, les élections européennes accentuent toutes ces tendances (confirmées par les élections régionales de Sardaigne, les 17 et 18 juin).

Le 20 juin, le nouveau Parlement élit ses présidents. Pour la première fois, une femme, Nidle Jotti (PCI), préside la Chambre des députés (elle obtient 433 voix sur 615). Au Sénat, par contre, pas de changement : le chef de file de la démocratie chrétienne, Amintore Fanfani, occupe la présidence pour la quatrième fois (il a obtenu 264 voix sur 313).

Avec la démission du gouvernement G. Andreotti, confirmée le 22 juin par une démarche officielle au Quirinal du chef du gouvernement, et tandis que 200 000 métallurgistes manifestent dans les rues de Rome, on voit mal au début de l'été comment la crise pourra se résoudre. L'impasse demeure donc totale.

Liechtenstein

Vaduz. 23 000. 144. 0,8 %.
Information. (74) : 1 quotidien ; tirage global : 6 100. (71) : 900 fauteuils ; fréquentation : 0,1 M. (76) : 16 000.
Institutions. Principauté indépendante. Constitution de 1921. Souverain : Francis Joseph II ; succède à son grand-oncle en 1938. Chef du gouvernement : Hans Brunhart.

Luxembourg

Luxembourg. 360 000. 139. nul.
Économie. PIB (75) : 6 102. Production (75) : A 3 + I 48 + S 49. Énerg. (76) : 15 788.
Transports. (*76) : 299 M pass./km, 626 Mt/km. (*76) : 130 700 + 10 300. (76) : 165 M pass./km.
Information. (75) : 7 quotidiens ; tirage global : *161 000. (75) : 176 000. (74) : 88 000. (72) : 13 700 fauteuils ; fréquentation : 1,1 M. (76) : 158 000.
Santé. (74) : 368. Mté inf. (76) : 17,9.
Éducation. (73). Prim. : 35 589. Sec. et techn. : 15 255. Sup. (75) : 483.
Armée.  : 660.
Institutions. Grand-Duché indépendant. Constitution de 1868, révisée à plusieurs reprises. Souverain : grand-duc Jean ; succède à sa mère, la grande-duchesse Charlotte, après son abdication en 1964. Président du gouvernement : Pierre Werner.

Recul de la gauche

Surprise aux élections législatives du 10 juin 1979 : la coalition gouvernementale (socialistes et libéraux) conduite par Gaston Thorn est largement distancée. Les 211 058 électeurs du Grand-Duché ont en majorité soutenu les chrétiens-sociaux de Pierre Werner, qui s'assurent six nouveaux sièges et devancent ainsi tous les autres grands partis. Les libéraux de G. Thorn ont maintenu leur position, ils ont même gagné un siège. Les deux grands perdants de la consultation sont les socialistes (trois sièges en moins) et les communistes, qui ne conservent que 2 sièges contre 5 dans le Parlement sortant.

Le grand-duc Jean a chargé, le 18 juin, Pierre Werner de former le nouveau gouvernement. Dans les derniers jours de juin, P. Werner engage des pourparlers avec le parti libéral.

En même temps que les élections législatives, le corps électoral du Grand-Duché désignait ses représentants au Parlement européen.

Deux visites officielles ont marqué l'année ; celle du grand-duc Jean reçu par V. Giscard d'Estaing, à Paris, le 18 septembre 1978, et celle de Gaston Thorn, à l'époque chef du gouvernement, reçu par Raymond Barre.

Malte

La Valette. 330 000. 1 044. 0,9 %.
Économie. PIB (75) : 1 315. Production (75) : A 6 + I 37 + S 57. Énerg. (76) : 1 070. CE (75) : 39 %.
Transports. (*76) : 56 400 + 13 200. (76) : 340 M pass./km.
Information. (75) : 6 quotidiens. (73) : 129 000. (74) : 75 000. (75) : 29 100 fauteuils ; fréquentation : 3,1 M. (76) : 55 000.
Santé. (75) : 382 Mté inf. (76) : 16,9.
Éducation. (74). Prim. : 30 321. Sec. et techn. : 32 478. Sup. : 2 158.
Institutions. État indépendant le 21 septembre 1964. Devient république par amendements à la Constitution de 1964, approuvés le 13 décembre 1974. Chef de l'État : Anton Buttigieg, élu le 27 décembre 1976 ; succède à Anthony Joseph Mamo. Premier ministre : Dom Mintoff.

Monaco

Monaco. 23 000. 16 000. – 0,4 %.
Information. (75) : *7 500. (75) : *16 000. (75) : 800 fauteuils ; fréquentation : 0,1 M. (76) : 24 000.
Santé. (74) : 57. Mté inf. (70) : 9,3.
Éducation. (71). Prim. : 1 486. Sec. et techn. : 2 547.
Institutions. Principauté indépendante. Constitution de 1962. Souverain : Rainier III ; succède en 1949 à son grand-père Louis II, décédé. Ministre d'État : André Saint-Mleux, nommé le 24 mai 1972.

Norvège

Oslo. 4 040 000. 13. 0,3 %.
Économie. PIB (76) : 7 767. Production (76) : A 6 + I 35 + S 59. Énerg. (76) : 5 263. CE (76) : 26 %.
Transports. (*76) : 1 997 M pass./km, 2 709 Mt/km. (*76) : 1 022 000 + 147 600.  : 27 801 000 tjb. (76) : 2 077 M pass./km.
Information. (75) : 80 quotidiens ; tirage global : 1 657 000. (75) : 1 277 000. (75) : 1 021 000. (75) : 143 300 fauteuils ; fréquentation : 18,5 M. (76) : 1 476 000.
Santé. (75) : 6 886. Mté inf. (76) : 11,1.
Éducation. (74). Prim. : 386 559. Sec. et techn. : 331 149. Sup. : 64 582.
Armée.  : 39 000.
Institutions. État indépendant le 7 juin 1905. Monarchie constitutionnelle. Constitution de 1814. Souverain : Olaf V ; succède à son père Haakon VII. Premier ministre : Odvar Nordli.

Rigoureuse politique d'austérité

Les Norvégiens vivent cette fois sous le signe de l'austérité. Malgré les revenus du pétrole de la mer du Nord, la Norvège est en butte au même type de problèmes économiques que ses voisins scandinaves, qui dépendent fortement des exportations ; la récession, l'inflation et surtout l'augmentation des coûts de revient des entreprises font que l'industrie éprouve des difficultés croissantes à vendre à l'étranger tandis que la concurrence des produits importés se durcit sur le marché intérieur.

Blocage

Afin d'enrayer cette évolution, le gouvernement minoritaire travailliste de Odvar Nordli prend le taureau par les cornes et présente, à l'automne 1978, un vaste plan de stabilisation comprenant notamment le blocage des prix et des salaires jusqu'au mois de décembre 1979. Ces mesures donnent en l'espace de quelques mois des résultats positifs : diminution de 2 % de la consommation privée, légère progression des exportations, réduction du déficit de la balance des paiements, qui s'élève à 20 milliards de couronnes contre 26 milliards en 1977. Les effets de cette politique, prisée par l'OCDE, pourraient cependant être compromis par l'augmentation des prix pétroliers.