Europe

Albanie

Tirana. 2 620 000. 92. 2,5 %.
Économie. Énerg. (76) : 867.
Information. (75) : 2 quotidiens ; tirage global : 115 000. (75) : *175 000. (75) : 4 500.
Santé. (72) : 1 437.
Éducation. (71). Prim. : 518 002. Sec. et techn. : 48 473. Sup. : 28 668.
Armée.  : 41 000.
Institutions. État indépendant depuis 1912. Les élections du 11 janvier 1946 instaurent un régime socialiste garanti par la Constitution de 1946, plusieurs fois amendée par la suite. Une nouvelle Constitution (28 décembre 1976) proclame l'État République socialiste et populaire. Chef de l'État (qui exerce également d'importantes responsabilités dans l'exécutif) : général Enver Hodja. Président du présidium : major général Hadji Lleshi. Président du Conseil : colonel général Mehmet Chehou.
Sourde aux discrètes avances de Moscou et de Washington, après sa rupture avec Pékin, Tirana affiche sa volonté de ne compter que sur ses propres forces. Des difficultés économiques l'obligent à une timide ouverture vers des pays comme l'Inde, la France, l'Italie, la RDA ou la Pologne.

Allemagne de l'Est

Berlin. 16 770 000. 156. nul.
Économie. Productions (76) A 10 + I 69 + S 21. Énerg. (76) : 6 789.
Transports. (*76) : 21 955 M pass./km, 58 181 Mt/km. (*76) : 2 052 200 + 548 100.  : 1 487 000 tjb.
Information. (75) : 40 quotidiens ; tirage global : 7 946 000. (74) : 6 114 000. (75) : 5 177 000. (75) : 345 500 fauteuils ; fréquentation : 76,9 M. (76) : 2 751 000.
Santé. (75) : 31 300. Mté inf. (76) : 14,1.
Éducation. (75). Prim. : 2 578 782. Sec. et techn. : 460 639. Sup. (74) : 306 783.
Armée.  : 157 000.
Institution. République démocratique allemande, proclamée le 7 octobre 1949. Constitution d'avril 1968, amendée le 27 septembre 1974. Président du Conseil d'État et premier secrétaire du parti : Erich Honnecker ; succède à Willi Stoph, le 29 octobre 1976. Premier ministre : Willi Stoph.

Dégradation du climat politique et économique

Les difficultés internes de la République démocratique allemande ont provoqué un durcissement dont les signes se manifestent ouvertement. Le « communisme de la consommation », qui se voulait plus favorable aux besoins matériels de la population, a échoué à cause des répercussions de la crise économique mondiale. Les objectifs de la planification prennent du retard, des goulots d'étranglement apparaissent dans différents secteurs, les exportations ne suivent plus, l'endettement sur les marchés occidentaux s'accroît, le mécontentement se fait plus net.

Soutenus par l'ambassade soviétique, les durs du régime étendent leur influence au sein de l'appareil de l'État. Certains observateurs pensent même que l'homme fort de la RDA, Erich Honnecker, secrétaire général du parti dominant SED, pourrait être écarté au profit de Willi Stoph, l'actuel chef du gouvernement. E. Honnecker a dû faire une forte concession à ses adversaires en limitant les possibilités données aux ressortissants de RDA d'acheter des produits occidentaux avec des marks ouest-allemands remis par les familles de RFA. Cette expérience prenait trop de liberté avec le socialisme et soulignait la dépendance vis-à-vis de l'Ouest.

Prison ou exil

La contestation des intellectuels n'a fait que s'aggraver. Rudolf Bahro, le théoricien marxiste, auteur de L'alternative, qui critique le socialisme de RDA, a été condamné à une lourde peine de prison. Le professeur Robert Havemann est soumis à un régime de surveillance très strict et condamné le 20 juin à une amende de 10 000 marks pour avoir fait paraître un livre à l'étranger. De nombreux intellectuels doivent choisir entre la prison ou l'exil.

La militarisation de l'enseignement a assombri le modus vivendi qui s'instaurait dans les rapports entre les Églises et l'État. Des pasteurs se sont suicidés et des jeunes ont manifesté leur mécontentement dans des scènes tumultueuses à Berlin-Est et dans d'autres villes.

Se sentant contestée de l'intérieur, critiquée de l'extérieur, la RDA durcit ses rapports avec les pays occidentaux. Les visas d'entrée sur son territoire ont été réduits et les visas de sortie aux ressortissants de RDA ne sont accordés que plus rarement. La liberté d'information des journalistes étrangers en poste en RDA est encore plus fortement limitée et plusieurs correspondants de RFA ont même été expulsés.