pêche

Pêche en rivière
Pêche en rivière

Action de pêcher.

DROIT

La pêche en France

La pêche en eau douce

Le droit de pêche dans les cours d'eaux domaniaux est du ressort de l'État. Dans les autres cours d'eau, il est subordonné à l'autorisation du propriétaire riverain, celui-ci étant détenteur du droit jusqu'au milieu du cours d'eau. Pour les eaux closes, le propriétaire du fond est propriétaire de l'eau.

Nul ne peut pêcher s'il ne fait pas partie d'une association agréée pour la pêche et la protection des milieux aquatiques, et s'il n'a pas acquitté une taxe piscicole. La carte de pêche permet de pêcher avec une seule ligne dans les eaux où le droit de pêche appartient à l'État. Pour garantir le renouvellement des espèces, la pêche peut être interdite pour certaines d'entre elles.

La pêche est autorisée dans la période comprise entre une demi-heure avant le lever du soleil et une demi-heure après son coucher. Elle est interdite de nuit, sauf autorisation du préfet pour certaines espèces. À chaque espèce correspond une taille minimale de capture. Des quotas journaliers peuvent être imposés (par exemple, dix truites par jour et par pêcheur).

En France, le Conseil supérieur de la pêche est l'organisme central de gestion de la pêche en eau douce. Des associations départementales relaient son action. Le Conseil et les associations départementales emploient des gardes-pêche, chargés de constater et de sanctionner les infractions à la réglementation de la pêche. Ces gardes luttent contre le braconnage et contre la pollution des cours d'eau.

La pêche sous-marine

La pêche sous-marine de loisir est interdite aux moins de seize ans et ne peut être pratiquée avec un appareil respiratoire. Elle est autorisée entre le lever et le coucher du soleil. Ce sport peut être pratiqué après autorisation des Affaires maritimes ou obtention d'une licence auprès d'un club de plongée. Les matériels, les espèces protégées, les zones et périodes d'interdiction font l'objet d'une réglementation.

La pêche maritime

La pêche maritime en eau salée est gratuite. Dans les eaux territoriales, l'État riverain dispose d'un droit de pêche exclusif. L'État côtier a également des droits souverains dans la zone économique exclusive. En haute mer, des conventions internationales protègent les espèces contre les prises abusives : convention de Genève sur la pêche et la conservation des ressources biologiques de la mer (1958) ; convention des Nations unies de Montego Bay sur le droit de la mer (1982), Code de conduite sur la pêche responsable de la FAO (1995).

L'Union européenne est compétente pour gérer les pêches de l'ensemble des États membres, auxquels elle attribue un « total admissible de captures » (TAC) par espèce et elle fixe des quotas entre pays. Le contentieux des zones de pêche est porté devant la Cour internationale de justice.

GÉOGRAPHIE

Au sens large, la pêche englobe, outre la capture du poisson, la cueillette des algues, la chasse des mammifères aquatiques et l'aquaculture. Sans les algues et les mammifères, les prises mondiales annuelles dépassent 120 Mt (près de 90 % en mer). Comparé à l'immensité des océans et au volume considérable de leur biomasse, ce chiffre est modeste. Comme, en outre, le tiers de cette production sert à la nourriture d'animaux domestiques (sous la forme de farine et d'huile de poisson), la pêche fournit moins de 2 % des aliments (20 % des protéines animales) consommés par l'homme.

Les conditions biologiques et bathymétriques expliquent que 90 % des prises proviennent des marges continentales. Les plates-formes seules et les eaux sus-jacentes fournissent 65 % de la production totale, alors qu'elles ne représentent que 7,5 % de la surface des océans. À cette répartition circumcontinentale s'en superpose une autre en latitude : le domaine tempéré et froid boréal contribue encore pour les deux tiers au total mondial, malgré une tendance au glissement de la pêche vers la zone chaude et les régions tempérées et froides australes. Cette répartition est liée à la fertilité des eaux boréales, à l'étendue des fonds exploitables, notamment dans les mers bordières d'Asie orientale et d'Europe occidentale, et à la proximité de pays peuplés et industrialisés. À l'échelle des trois grands océans, la distribution des pêches est inégale : 6 % pour l'océan Indien et respectivement 55 et 39 % pour le Pacifique et l'Atlantique.

Six pays : la Chine (35 Mt), le Pérou (8 Mt), le Japon (7 Mt), le Chili (6 Mt), les États-Unis (5 Mt) et la Russie (4,5 Mt) réalisent les deux tiers des captures mondiales, et une quinzaine d'États en font plus des trois quarts, tout en rassemblant moins des deux tiers de la population du monde. La France se classe vers le 25e rang des producteurs (moins de 1 Mt).

Après une phase d'expansion rapide, soutenue par une forte demande de poisson industriel et la mise en valeur de pêcheries et d'espèces nouvelles, la croissance des pêches se heurte à deux difficultés majeures : l'effondrement de certains stocks de poisson et son corollaire, la réglementation. Presque tous les États ont étendu leurs limites de pêche en mer à 200 milles marins, s'appropriant ainsi les ressources les plus abondantes, et les organismes internationaux ont cherché à instaurer une gestion rationnelle des stocks par des mesures restrictives : licences de pêche, périodes d'interdiction, cantonnements et quotas.

PÊCHE

En eau douce, il existe la pêche à la ligne (pêche à la ligne flottante, au coup, à la dandinette, à la fouette dite aussi à la volante, aux lancers lourd ou léger, à la mouche), pratiquée pour le loisir ; la pêche aux filets et autres engins (balance, carafe, carrelet, épervier, nasse, verveux, etc.) davantage pratiquée par des professionnels ; la pêche au harpon, à l'électricité, etc. En mer, on distingue la pêche à pied pratiquée le long des grèves et des plages par les bassiers (amateurs ou professionnels) ; la pêche côtière ou littorale, pratiquée par des artisans à l'aide d'hameçons, de palangres, de filets, de casiers, de drague, etc. ; la pêche hauturière, pratiquée surtout au chalut par des bateaux partant pour deux à quatre jours à la recherche des poissons migrateurs (maquereaux, harengs, sardines, thons) ; enfin la grande pêche, mettant en jeu des bâtiments modernes, puissants chalutiers équipés pour des campagnes de plusieurs semaines sinon plusieurs mois et pour la conservation du poisson congelé et salé.

Cannes à pêche
Cannes à pêche
Chalutier congélateur
Chalutier congélateur
Chalut pélagique
Chalut pélagique
Cuillers de pêche
Cuillers de pêche
Devon
Devon
Flotteurs
Flotteurs
Pêche à la senne, pêche au chalut
Pêche à la senne, pêche au chalut
Pêche depuis la plage
Pêche depuis la plage
Pêche en rivière
Pêche en rivière
Voir plus
  • 4500/3700 avant J.-C. Débuts de la culture jomon (Japon), caractérisée par des poteries portant des marques de cordes (île de Honshu) ou des impressions de coquillages (île de Kyushu) ; population de chasseurs-ramasseurs et de pêcheurs.
  • entre 4500 et 3500 avant J.-C. Culture d'El-Obeïd (Mésopotamie du Nord) ; agriculture (canaux d'irrigation), élevage du mouton et du bœuf, pêche ; céramique à décor géométrique.
  • 4000/2000 avant J.-C. Culture de Yangshao (Chine), caractérisée par sa poterie rouge ornée de motifs géométriques spiralés ; agriculture cyclique (culture du millet) ; le chanvre et le ver à soie sont connus ; élevage (porc, chien), chasse, pêche.
  • vers 2640 avant J.-C. Première communauté agricole attestée en Scandinavie (Muldbjerg, Danemark) ; civilisation des sépultures collectives, progrès des techniques de pêche et de chasse.
  • 2000/1000 avant J.-C. Domestication des bovinés, des ovinés et des caprinés, développement du pastoralisme (Mali, Mauritanie, abords du lac Tchad, Kenya) ; élevage associé à la chasse et à la pêche ; microlithes, haches polies.