flotte
(ancien scandinave floti)
Réunion de navires naviguant ensemble et appartenant à un même domaine d'activité militaire, commercial, etc.
GÉOGRAPHIE
La flotte mondiale a connu un développement spectaculaire de 1950 (85 M de tonneaux de jauge brute) au milieu des années 1970 (372 en 1976), un net ralentissement de 1977 à 1980, une stagnation ensuite, se situant aux environs de 490 M de tonneaux de jauge brute en 1998. Cette évolution est à relier à celle du commerce international et, en premier lieu, aux variations des exportations de pétrole. Le tonnage des pétroliers s'est élevé à plus de 40 % du tonnage de la flotte mondiale au milieu des années 1970 (ayant assuré, en 1973, près de 60 % du trafic maritime mondial). Cette part est ensuite retombée aux environs de 30 % (le tonnage de la flotte pétrolière a diminué de plus de 20 % depuis 1980). La progression a été plus tardive pour les minéraliers, qui représentent plus du quart du tonnage mondial. Il existe aussi des navires mixtes (pétroliers-minéraliers, pétroliers-vraquiers), des transporteurs de « vrac sec » (ciment, céréales, etc.), des méthaniers. Au total, l'ensemble du transport de vrac concentre environ encore les deux tiers du tonnage mondial, malgré l'essor des navires porte-conteneurs : près de 20 % ; le tonnage des navires de voyageurs (avec un certain développement de la croisière) représente moins de 10 % de la flotte mondiale.
La répartition par États traduit la juxtaposition de flottes de pavillons de libre immatriculation (« pavillon de complaisance ») assurant un trafic pour des tiers, et de flottes des États industrialisés travaillant essentiellement pour le pays dont elles portent le pavillon. À la première catégorie appartiennent notamment le Panamá et le Liberia (respectivement 18 % et 12 % de la flotte mondiale), à la seconde, la Russie et surtout la quasi-totalité des pays de l'O.C.D.E., Japon (4 %) en tête ; la Grèce constitue un cas intermédiaire (5 % de la flotte mondiale, part excédant largement les besoins nationaux).