bataille de Verdun (février-décembre 1916)
Bataille qui opposa les armées françaises défendant le camp retranché de Verdun aux armées allemandes assaillantes (tués et blessés : 362 000 Français, 336 000 Allemands).
Après avoir joué sous le commandement (IIIe armée) de Sarrail le rôle de pivot de la manœuvre du général Joffre lors de la bataille de la Marne en 1914, la région fortifiée de Verdun, affaiblie par les conséquences d'un décret d'août 1915 sur les places fortes, est choisie par l'état-major allemand pour vaincre l'armée française par épuisement de ses forces. Commandés par le Kronprinz, les Allemands, après une intense préparation d'artillerie, attaquent le 21 février la rive droite de la Meuse, bousculent les défenses françaises (bois des Caures) et prennent le fort de Douaumont (25 février).
Pétain, chargé par Joffre de la défense de Verdun, organise la résistance et l'arrivée des renforts par la Voie sacrée (la route Bar-le-Duc – Verdun). Le 6 mars, l'offensive allemande s'étend à la rive gauche sans réussir à prendre le Mort-Homme ni la cote 304. Une véritable bataille d'usure s'engage en avril et en mai, où Nivelle remplace Pétain (nommé commandant du groupe des armées du Centre) à la tête de la IIe armée. En juin (prise du fort de Vaux par les Allemands) et en juillet, les attaques allemandes se succèdent en vain jusqu'à la crête de Souville, à 3 km de Verdun.
À la fin d'août, les conséquences de l'offensive alliée sur la Somme se font sentir et l'initiative change de camp. Mangin reprend Douaumont le 24 octobre, puis Vaux le 2 novembre et Hardaumont, Bezonvaux et Vacherauville le 15 décembre. Enfin, l'offensive de Guillaumat (23 août 1917) permettra de dégager complètement la région de Verdun
La bataille de Verdun se solde pour l'Allemagne par un échec qui marque un tournant dans la guerre. De part et d'autre, les pertes ont été effroyables : 360 000 Français et 330 000 Allemands tués ou portés disparus.