Charles Mangin
Général français (Sarrebourg 1866-Paris 1925).
Sorti de Saint-Cyr en 1888 dans l'infanterie de marine, il sert, de 1890 à 1894, au Soudan et commande, de 1895 à 1898, l'escorte de la mission Marchand sur Fachoda.
Après un séjour de 1901 à 1904 au Tonkin, il revient à deux reprises en Afrique occidentale, de 1907 à 1911, comme chef d'état-major des troupes. En 1912, au Maroc, Magin disperse l'armée du prétendant al-Hiba, qu'il chasse de Marrakech.
Divisionnaire en 1914, il se distingue par la reprise de Douaumont et du fort de Vaux en 1916. Commandant la VIe armée lors de l'offensive Nivelle sur le Chemin des Dames en avril 1917, à laquelle il donne tout son appui, il est mis en disponibilité après l'échec de l'opération.
Rappelé en décembre à la tête d'un corps d'armée, il arrête en juin 1918, sur le Matz, l'attaque de von Hutier, puis, mis à la tête de la Xe armée, exécute, en avant de Villers-Cotterêts, la contre-offensive qui marque le début de la victoire alliée. Ses troupes entrent à Metz le 19 novembre.
Après avoir commandé l'armée du Rhin à Mayence, Mangin est envoyé en mission en Amérique du Sud (1920-1921) et nommé, à son retour, inspecteur général des troupes coloniales et membre du Conseil supérieur de la guerre.
On lui doit plusieurs ouvrages, notamment la Force noire (1910) et Comment finit la guerre (1920), et des Lettres de guerre (1951).
Pour en savoir plus, voir les articles bataille de Verdun, Première Guerre mondiale.