Huit : 1. URSS ; 2. RDA ; 3. Roumanie.
Basket
Orthez au-dessus du panier
Ils ont tous moins de 22 ans ; ils sont d'honnêtes joueurs universitaires ; le public américain ne les connaît même pas, et pourtant, à Madrid, en finale des championnats du monde, ils ont battu de deux points les géants soviétiques. En réalité, seule la Yougoslavie, troisième de l'épreuve, a semblé capable de contester leur supériorité, grâce notamment à Drazen Petrovic, sacré meilleur joueur du tournoi. La France, avec trois victoires et 2 défaites, s'est retrouvée éliminée au premier tour, écartée au point average par la Grèce. S'appuyant sur une défense individuelle très sûre, elle a surtout raté sa qualification par son manque d'adresse dans ses tirs et par l'absence d'un grand pivot, malgré la bonne prestation du Limougeaud Vestris. Sur le plan national, l'équipe d'Orthez, après avoir terminé à plusieurs reprises aux places d'honneur, a été enfin récompensée par un titre de champion. Elle fut redevable de ce succès à son entraîneur américain. George Fisher, à son meneur de jeu Fred Hufnagel, mais aussi à ses nombreux et fidèles supporters.
Coupes européennes
Coupe des clubs champions
poule finale (classement) : 1. Zagreb (Y) ; 2. Kaunas (URSS) ; 3. Milan (It.) ; 4. Madrid (E) ; 5. Tel-Aviv (Isr.) ; 6. Limoges (F).
Finale (Budapest, 3 avril) : Zagreb (Y) b. Kaunas (URSS) 94-92.
Coupe des coupes
finale (Caserte, Italie, 18 mars) : Barcelone (E) b. Pesaro (It.) 101-86.
Coupe Korac
finale (Caserte, 20 mars - Rome, 27 mars) : Banco di Roma (It.) b. Caserte (It.) 84-78 et 73-72.
Championnat du monde
(Madrid, 6-20 juillet)
demi-finales : URSS b. Yougoslavie 91-90 ; États-Unis b. Brésil 96-80.
Finale : États-Unis b. URSS 87-85.
Boxe
Don Curry détrôné
À l'issue des championnats du monde amateurs qui se sont déroulés à Reno, les boxeurs français présentent un bien maigre bilan. Même si cinq d'entre eux furent éliminés lors des premiers tours par les futurs lauréats, il faut une nouvelle fois constater que nos représentants n'ont pas encore assez de hargne et de maturité pour pouvoir espérer jouer un rôle non négligeable dans le concert international. Au décompte final, Cuba (onze médailles, dont sept d'or) s'impose devant les États-Unis qui s'adjugent trois titres, performance moyenne pour une nation évoluant sur ses terres et devant son public.
En professionnels, l'exploit de l'année est à mettre au crédit du welter britannique d'origine jamaïcaine Lloyd Honeygan, vainqueur, par arrêt de l'arbitre au sixième round, de Don Curry, invaincu après vingt-cinq combats. Dénouement malheureux pour l'Américain dominé en condition physique par un rival doté de surcroît d'une droite percutante. Autre surprise, la défaite du poids plume irlandais Barry McGuigan, battu par le modeste Steve Cruz. De son côté, Marvin Hagler n'a rien perdu de son incroyable rage de vaincre et conserve son titre des moyens grâce à sa victoire par K.-O. à la onzième reprise contre le courageux Ougandais John Mugabi. Saluons enfin l'arrivée sur le devant de la scène du Mexicain Julio César Chavez, roi des « superplume » et futur grande star mondiale et celle de l'Américain Mike Tyson (20 ans), le plus jeune champion du monde jamais sacré dans la catégorie des poids lourds.
Longtemps au creux de la vague, la boxe française, à l'initiative notamment des frères Acariès, tente de renouer avec son glorieux passé. Pour gagner ce pari, Antoine Montero, champion d'Europe des « coqs », Christophe Tiozzo, ancien médaillé des jeux Olympiques de Los Angeles, le Calaisien Thierry Jacob, Louis Gomis et Marc Ruocco sont nos meilleurs atouts. Sans oublier, bien sûr, Jean-Marie Emebe et Saïd Skouma, challengers malheureux aux titres mondiaux contre respectivement le mi-lourd américain Marvin Johnson et le superwelter jamaïcain McCallum. Alphonse Halimi, dernier champion du monde français, n'a toujours pas trouvé de successeur.
Championnats du monde amateurs
(Réno, États-Unis, 2-16 mai)
Finales
Mi-mouche : Torres (Cuba) b. Rolon (PR), aux pts.