(Velden, Autriche, 25 mars-20 avril 1983)
Smyslov (SU) b. Hübner (D), 7-7 (14 parties). Match équilibré à perte de vue. Les deux hommes sont finalement départagés... par la roulette du casino de Velden !
(Bad-Kissingen, RFA, 26 mars-16 avril 1983)
Kortchnoï (CH) b. Portisch (H), 6-3 (9 parties). Kortchnoï, déchaîné, remporte une victoire impressionnante.
(Alicante, Espagne, 4 avril-26 avril 1983)
Ribli (H) b. Torre (Phil.), 6-4 (10 parties). Domination sans problème du Hongrois.
Tournoi des prétendantes
(Lvov, URSS, 13 mars-5 avril 1983)
Levitina (SU) b. Gaprindachvili (SU) ex-championne du monde, 6-4 (10 parties, aucune nulle !).
(Velden, 20 mars-8 avril 1983)
Iosseliani (SU) b. Liu Shi Lan (Chine), 6-3 (9 parties).
(Bad-Kissingen, 26 mars-18 avril 1983)
Semenova (SU) b. Muresan (R), 5,5-4,5 (10 parties).
(Alicante, 4-27 avril 1983)
Alexandria (SU) b. Lematchko (CH), 4,5-4,5 (10 parties).
Pas de problèmes pour les demi-finales féminines, toutes soviétiques, qui auront lieu en URSS. Par contre, il n'en est pas de même pour les masculines. Contre le désir des joueurs concernés, F. Campomanès désigne, le 1er juin 1983, Pasadena (Californie) comme lieu du match Kortchnoï-Kasparov et Abu Dhabi (Émirats arabes unis) pour le match Smyslov-Ribli, précisant qu'il a fait son choix « dans l'esprit du Congrès 1982 de la FIDE, lequel donne priorité aux critères d'organisation en faveur de la promotion du jeu d'échecs, les desiderata des joueurs ne venant qu'à la 4e place de ces critères ». Violente protestation, le 17 juin, de la Fédération soviétique, qui reproche à F. Campomanès de faire passer les intérêts de la FIDE avant ceux des joueurs.
Devant la fermeté du président de la FIDE, l'URSS décide de ne pas disputer les demi-finales. Le 6 août, Kortchnoï, présent à Pasadena, est proclamé vainqueur par forfait. Une décision analogue est prise le 9 août par F. Campomanès en faveur de Ribli. Mais Hongrois et Russes semblent s'accorder pour jouer le match au plus tôt. D'autre part, Kortchnoï et la Fédération d'URSS tombent d'accord, cette dernière lui ayant proposé de jouer le match contre Kasparov en échange de la levée du boycott exercé à son égard depuis son passage à l'Ouest en 1976. En France, au 57e championnat de France, Herb et Haïk arrivés en tête devant Mirallès et Senet, doivent se départager pour le titre national.
Robert Lecomte
Bridge
Les Français toujours en bonne place
C'est maintenant une institution bien établie. Depuis plusieurs années, l'épreuve marathon qui sélectionne les membres de l'équipe de France est devenue une grande braderie. Le terme n'est pas trop fort si l'on songe aux qualités requises pour représenter son pays au top niveau. Certes, la France se situe au premier plan du bridge mondial. Pourtant, une dizaine de champions seulement sont dignes de la représenter dans des épreuves qui exigent — outre des qualités de jeu — un métier qui est l'apanage de ceux qui ont déjà connu l'épreuve du jeu. Sans doute les grandes vedettes n'entrent-elles qu'en fin de parcours dans ce grand cirque qui est devenu la sélection française. Les autres, tous de première série, sont amenés, en cas de succès, à traverser une longue et véritable épreuve de force : 6 week-ends en novembre, janvier et février et 8 jours consécutifs de finale en avril 84.
Ces dernières années ont consacré la prééminence du bridge français. Cette sélection démocratique grâce à ses droits d'entrée contribue à assurer le défraiement des représentants français dans des pays souvent éloignés et pour des championnats qui s'étalent sur 8 à 15 jours.
Les championnats d'Europe se déroulent en 1983 à Wiesbaden et réunissent 24 pays. Les trois paires françaises classées en tête de la sélection sont : Lebel-Soulet, Svarc-Mouïel, Corn-Cronier. Les trois derniers nommés font cette année leur entrée sur la scène internationale.
Les Français ont dominé très nettement les championnats d'Europe pendant deux semaines, sans être jamais sérieusement inquiétés. La France s'est adjugé le doublé : Mesdames Bessis-Chevalley-Gaviard-Lise Valensi-Willard sont devenues championnes d'Europe.