À la rentrée d'automne, plusieurs enjeux préoccupent les milieux politiques italiens. Tout d'abord, les élections à la présidence de la République prévues pour la fin de 1971. Aucune dissolution des Chambres ne peut intervenir dans les six derniers mois de la fin du mandat. Cette éventualité semble donc exclue. Les candidats, sans s'être proclamés officiellement, se manifestent comme tels. Au sein de la démocratie chrétienne, A. Fanfani, jouissant à la fois de sa prérogative de président du Sénat, de la situation d'arbitre qu'il s'est donnée en mars, et du contrôle qu'il exerce sur le parti par l'entremise d'Arnaldo Forlani, l'un de ses amis devenu secrétaire général, semble partir de très loin pour ne plus rencontrer l'échec qu'il avait connu lors des élections antérieures. Envisagerait-il de prendre auparavant la tête d'un gouvernement fort ?

Aldo Moro se consacre entièrement à sa tâche de ministre des Affaires étrangères, développant dans ce domaine une activité nouvelle dans deux directions : la Méditerranée et l'Europe, soit la Communauté européenne, soit les relations avec les pays de l'Est. C'est aussi pour lui une façon de prendre du recul en vue de l'échéance de fin 1971.

Mais la situation économique, après l'automne chaud est incertaine. Les grèves sauvages à répétition empêchent l'industrie de reprendre la croissance normale du taux de production. L'automobile, baromètre classique, est en baisse : Fiat pendant tout le premier semestre fabrique 1 000 voitures de moins par jour, et les modèles étrangers envahissent le marché.

La balance des paiements n'est pas en crise, les réserves en or et devises se montent encore à 2 400 milliards de lires. La pression inflationniste n'est pas plus grave que dans les pays voisins.

Pourtant, la fragilité des mécanismes inquiète les économistes. Car les limites étroites de la masse monétaire disponible empêchent le gouvernement de procéder aux dépenses reconnues comme indispensables. Le gouverneur de la Banque d'Italie, Carli, se refuse à fabriquer de la monnaie au-delà du plafond de 2 000 milliards de lires de déficit prévu et tolérable. Face à cet impératif s'additionnent les montants d'investissements publics urgents, les crédits de fonctionnement des administrations publiques en déficit chronique, les programmes de réformes avancés par les confédérations syndicales.

Un seul recours demeure : l'accentuation de la pression fiscale. Il suppose la rationalisation de tout le système d'imposition. Une nouvelle fois, l'Italie se trouve étranglée entre la nécessité de remèdes immédiats et les réformes à plus long terme, sans lesquelles toute solution ne serait que provisoire et inopérante. L'hypothèse d'une dévaluation, psychologiquement inacceptable, car la lire n'a jamais été dévaluée depuis la guerre, commence à figurer au chapitre des éventuels problèmes qui se poseront en 1971.

Près de Naples le sol se soulève

Dans la région de Pouzzoles, près de Naples, un bombement continu du sol a jeté l'alarme au début de l'année, et une partie des habitants a été évacuée. Connue sous le nom de Champs Phlégréens, cette zone est caractérisée par la naissance, de temps à autre, de petits volcans éphémères. Cette fois, l'ampleur des mouvements du sol sous la poussée du magma interne fait redouter une éruption meurtrière. La proximité du Vésuve, riche de tout un palmarès de catastrophes historiques, entretient les craintes. En fait, selon Haroun Tazieff, les deux systèmes volcaniques sont indépendants. Un dispositif permanent de surveillance et d'étude a été mis en place à Pouzzoles, avec la participation de géophysiciens et d'ingénieurs de l'Institut de physique du globe de Paris, qui ont apporté un matériel de petites stations sismologiques autonomes. Chaque station enregistre les secousses très légères qui accompagnent le soulèvement du sol. Le recoupement des temps enregistrés par chaque station, et qui correspondent à la durée de parcours de l'onde, permet de localiser le foyer, selon les techniques sismologiques ordinaires. Dans le cas présent, leur mise en œuvre exige une mesure très précise des temps d'arrivée, qui ne diffèrent que d'une infime fraction de seconde, les stations étant très proches les unes des autres. Mais la localisation du foyer est d'autant plus importante qu'elle permettrait de prévoir, avec une assez bonne approximation, l'endroit où se produirait une éventuelle éruption.

Liechtenstein

21 000. 131. 2,7 %.
Information. (65) : 1 700. (64) : 900 fauteuils ; fréquentation : *0,07 M. (67) : 7 906.
Éducation (66). Prim. : 2 245. Sec. et techn. : 832.
Institutions. Principauté indépendante. Constitution de 1921. Souverain : Francis Joseph II ; succède à son grand-oncle en 1938. Chef du gouvernement : Alfred Hilbe.

Luxembourg

336 000. 130. 0,8 %.
Économie. PNB (67) 2 155. Production (65) : A 6 % + I 51 % + S 43 %.
Transports. (*67) : 264 M pass./km, 572 M t/km. (*67) : 72 800 + 11 400. (*67) : 32 610 000 pass./km.
Information. (65) : 7 quotidiens ; tirage global : 158 000. (67) : 133 000. (67) : *44 000. (65) : 23 800 fauteuils ; fréquentation : 3 M. (67) : 93 767.
Santé (63). 316. Mté inf. (67) : 20,4.
Éducation (65). Prim. : 36 546. Sec. et techn. : 12 959. Sup. : 616.
Institutions. Grand-duché indépendant. Constitution de 1868. Souverain : grand-duc Jean ; succède à sa mère, la grande-duchesse Charlotte, après son abdication en 1964. Premier ministre : Pierre Werner.

Malte

319 000. 1 010. 0,7 %.
Économie. PNB (67) 587. Énerg. (67) : 781. C.E. (67) : 14 %.
Transports. (*67) : 27 400 + 8 500. (*67) : 143 041 000 pass./km.
Information. (66) : 7 quotidiens ; (67) : 87 000. (67) : 35 000. (67) : 32 600 fauteuils ; fréquentation : 3,3 M. (67) : *28 100.
Santé (65). 468. Mté inf. (67) : 27,3.
Éducation (64). Prim. : 55 364. Sec. et techn. : 12 764. Sup. (65) : 984.
Institutions. État indépendant le 21 septembre 1964. Constitution de 1964. Gouverneur général représentant la Couronne britannique : sir Maurice Dorman. Premier ministre : Dr G. Borg Oliver.

Monaco

23 000. 16 000. 2,2 %.
Information. (67) : 6 500. (66) : *15 000. (66) : 1 100 fauteuils ; fréquentation : 0,2 M. (67) : 13 869.
Santé (66). 45.
Éducation (64). Prim. : 1 476. Sec. et techn. : 1 127.
Institutions. Principauté indépendante. Constitution de 1962. Souverain : Rainier III ; succède en 1949 à son grand-père Louis II, décédé. Ministre d'État : François-Didier Gregh.

Norvège

3 819 000. 12. 0,8 %.
Économie. PNB (67) 2 199. Production (67) : A 7 % + I 38 % + S 55 %. Énerg. (67) : 3 964. C.E. (67) : 21 %.
Transports. (*67) : 1 711 M pass./km, 2 306 M t/km. (*67) : 569 200 + 137 700. : 19 667 000 tjb. (*67) : 1 705 390 000 pass./km.
Information. (67) : 81 quotidiens ; tirage global : 1 446 000. (67) : 1 135 000. (67) : 662 000. (66) : 163 800 fauteuils, fréquentation : 18,9 M. (67) : 987 264.
Santé (65). 4 729. Mté inf. (66) : 14,6.
Éducation (66). Prim. : 407 055. Sec. et techn. : 277 172. Sup. : 21 001.
Institutions. État indépendant le 7 juin 1905. Monarchie constitutionnelle. Constitution de 1814. Souverain : Olaf V ; succède à son père Haakon VII, décédé en 1957. Premier ministre : Per Borten.

Pays-Bas

12 873 000. 348. 1,3 %.
Économie. PNB (67) 1 804. Production (67) : A 7 % + I 41 % + S 52 %. Énerg. (67) : 3 751. C.E. (67) : 33 %.
Transports. (*67) : 7 412 M pass./km, 3 235 M t/km. (*67) : 1 725 000 + 275 000.  : 5 268 000 tjb. (*67) : 4 310 616 000 pass./km.
Information. (67) : 91 quotidiens ; tirage global : 3 786 000. (67) : 3 154 000. (67) : 2 481 000. (66) : 236 500 fauteuils ; fréquentation : 34,3 M. (67) : 2 718 732.
Santé (66). 14 550. Mté inf. (67) : 13,4.
Éducation (66). Prim. : 1 418 665. Sec. et techn. : 1 112 449. Sup. : 163 213.
Institutions. Monarchie constitutionnelle. Constitution de 1814. Souverain : Juliana ; succède à sa mère Wilhelmine en 1948. Premier ministre : Piet de Jong.

Pologne

32 555 000. 103. 1 %.
Économie. PNB. Production (67) : A 22 % + I 60 % + S 18 %. Énerg. 67 : 3 642.
Transports. (*67) : 35 447 M pass./km, 88 543 M t/km. (*67) : 331 900 + 210 300.  : 1 342 000 tjb. (*67) : 419 398 000 pass./km.
Information. (67) : 43 quotidiens ; tirage global : 6 041 000. (67) : 5 539 000. (67) : 2 934 000. (67) : 672 100 fauteuils. (67) : 1 530 479.
Santé (66). 41 331. Mté inf. (67) : 38,1.
Éducation (66). Prim. : 5 527 986. Sec. et techn. : 1 644 945. Sup. : 274 471.
Institutions. État indépendant le 10 novembre 1918. République démocratique populaire en 1947. Constitution de 1952. Chef de l'État : président du Conseil d'État, le maréchal Spychalski. Président du Conseil : Joseph Cyrankiewicz. Premier secrétaire du Parti : Wladyslaw Gomulka.

Varsovie renoue avec Bonn

Négocier avec l'Allemagne de l'Ouest, régler le problème des juifs, étouffer les derniers échos de la contestation universitaire et intellectuelle. Telles ont été au cours des douze derniers mois les principales préoccupations des autorités.