Burns absent, c'est le jeune Norvégien Petter Solberg, vainqueur à Cardiff du premier rallye de sa carrière sur Subaru, qui s'empare de la deuxième place du Championnat du monde et décroche le titre de révélation de la saison.

Basket

Les Américains à terre

Les États-Unis abordaient avec beaucoup d'ambition les Championnats du monde disputés dans leur fief d'Indianapolis. Mais ce n'est que l'ombre d'une Dream Team qui s'est alignée lors des dix jours de compétition. Finalement sixièmes – la plus mauvaise place de leur histoire –, les Américains, qui se présentaient avec un bilan de 58 succès consécutifs, ont été successivement battus par l'Argentine en match de poule, par la Yougoslavie en quarts de finale et par l'Espagne lors de la rencontre de classement.

Basée sur le talent de ses individualités, l'équipe composée des stars de la NBA – certes privée de Shaquille O'Neal blessé – n'a pas su créer l'esprit de groupe nécessaire dans toute compétition internationale et a concédé sa première défaite internationale depuis la participation de joueurs du championnat professionnel. À l'inverse, la Yougoslavie de Divac, championne d'Europe, a su fédérer ses stars pour décrocher le cinquième titre mondial de son histoire. Privé de nombreux poids lourds en raison des modes de sélection et du nombre d'équipes restreint (16), le Championnat du monde 2002 a permis l'émergence de pays neufs tels que l'Argentine, premier bourreau des Américains et surprenant finaliste, et la Nouvelle-Zélande.

Chez les dames, en revanche, la logique a été totalement respectée lors des Championnats du monde disputés en Chine. États-Unis, Russie, Australie... le podium est le même que celui des Mondiaux précédents disputés en 1998. Championnes olympiques et désormais septuples championnes du monde, les Américaines vengent ainsi leurs décevants homologues masculins.

Les Lakers triplent

Absent du Mondial, Shaquille O'Neal a en revanche permis le triomphe des Los Angeles Lakers dans le championnat NBA. Victorieux des New Jersey Nets par 4 victoires à 0 lors de la finale, les Californiens ont donc réussi un sans-faute pour remporter le neuvième titre de l'histoire du club et réussir le premier triplé de leur palmarès. Installés à Los Angeles en 1960, les Lakers s'étaient déjà illustrés en remportant cinq titres dans la ville de Minneapolis. Sacré meilleur joueur de la finale pour la troisième année consécutive, Shaquille O'Neal restera le grand bonhomme de la saison. Mais cette nouvelle victoire est également à mettre au crédit de l'entraîneur Phil Jackson, désormais neuf fois champion NBA, six avec les Chicago Bulls et trois avec les Lakers.

Europe : le Panathinaïkos au sommet

Dans l'Euroligue, compétition majeure entre clubs, les Grecs du Panathinaïkos ont créé la surprise en dominant une équipe de Bologne qui avait l'avantage du terrain.

Chez les dames, un an après sa défaite en finale européenne face à Bourges, c'est un autre club français, Valenciennes, qui a remporté l'Euroligue pour la première fois de son histoire en battant les Polonaises de Gdynia. Championnes de France devant Bourges, les Nordistes réussissent ainsi une saison sans faute.

Dans le Championnat de France masculin, Villeurbanne a également renversé la tendance. Le club de la banlieue lyonnaise, qui s'était incliné face à Pau-Orthez dans la finale 2001, s'est cette fois imposé sans conteste, 2 victoires à 0, sur les joueurs pyrénéens.

Boxe

Tyson au tapis

Le Britannique Lennox Lewis a remporté le combat tant attendu et maintes fois reporté contre Mike Tyson, l'ancien champion du monde des lourds. Il n'a pas fallu plus de huit reprises au géant britannique pour démolir le mythe Tyson, qui rêvait de revenir au sommet après les cahots extra-sportifs de sa carrière. À trente-six ans, Lewis s'est donc offert à Memphis sa quarantième victoire pour deux défaites et un nul. Tyson, lui, a encaissé là sa quatrième défaite pour 49 succès. « Tyson a dominé le monde à dix-neuf ans mais moi, comme le bon vin, je me suis bonifié en vieillissant. C'est moi le maître », jubilait Lennox Lewis après sa victoire.