À partir de l'édition 2002-2003, l'élite du football français compte deux clubs de plus. Ce sont vingt équipes qui se disputent le titre national. Ajaccio, Strasbourg, Nice et Le Havre sont les nouveaux venus tandis que Metz et Lorient sont relégués en deuxième division. Un paradoxe pour le club breton, incapable de défendre ses chances en championnat mais finaliste de la Coupe de la ligue et vainqueur de la Coupe de France.

Zidane au 9e ciel

Sur le front européen, l'année 2002, à défaut de sourire à de bien pâles clubs français, a encore été madrilène. Déjà champions d'Europe en 2000, les Espagnols ont fait respecter la logique en finale face aux surprenants Allemands du Bayer Leverkusen, pour remporter la neuvième Ligue des champions (autrefois Coupe des clubs champions) de l'histoire du club. Ce sacre était écrit au vu de la composition d'une équipe qui réunit la plupart des meilleurs joueurs du monde : notamment Raul, Luis Figo, Roberto Carlos et Zinedine Zidane. Le Français, champion du monde (1998) et d'Europe (2000) avec l'équipe de France, comble ainsi la dernière lacune de son immense palmarès en remportant la compétition de club continentale la plus prisée. Plus grand club du monde, le Real Madrid s'est en outre offert, au début de la saison 2002/2003, le meilleur joueur de la Coupe du monde, le Brésilien Ronaldo, acheté à l'Inter de Milan. Si la victoire de Madrid dans la C1 n'a pas vraiment étonné, en revanche celle de Rotterdam dans la Coupe de l'UEFA était plus inattendue. Les Néerlandais, qui bénéficiaient de l'avantage du terrain, ont créé la surprise en dominant Dortmund, champion d'Allemagne.

Les Bleus en reconquête

À peine remis du désastre de la Coupe du monde, les Tricolores sont repartis en campagne dans l'objectif de se qualifier pour l'Euro 2004 au Portugal, lors duquel ils défendront le titre continental conquis en 2000. Forcé au départ après le zéro pointé de ses joueurs en Corée et au Japon, Roger Lemerre a finalement été remplacé, au terme d'un long suspense, par l'entraîneur de Lyon, Jacques Santini. Ancien de la grande équipe de Saint-Étienne, Santini a osé un grand ménage dans le groupe bleu, déjà marqué par les retraites de Djorkaeff, Leboeuf et Dugarry. Le mélange des cadres champions du monde (Desailly, Vieira ou Zidane) et des nouvelles recrues a vite porté ses fruits : après un nul lors d'un match amical contre la Tunisie et une victoire poussive sur Chypre lors du premier éliminatoire de l'Euro, les Français ont retrouvé leurs réflexes et séduit lors des deux rencontres suivantes, face à la Slovénie puis à Malte.

Golf

Woods, toujours

Sept sur treize, c'est le bilan des victoires de Tiger Woods dans les derniers tournois du grand chelem. Sept sur treize, soit plus d'un sur deux : un exploit au golf. En remportant cette année le troisième Masters de sa carrière, l'Américain de vingt-six ans a ajouté une ligne à une légende déjà longue. En 2001, Woods avait réussi le grand chelem sur deux ans, remportant trois tournois consécutifs en 2000, agrémentés du Masters en 2001. En 2002, le Californien avait l'ambition de réussir la passe de quatre sur une seule année. Après avoir remporté les deux premières levées, le « Tigre » a calé, manquant notamment pour un point la première place de l'USPGA, mais a clairement réaffirmé son objectif pour 2003. Derrière, les rivaux de Woods se sont partagé les titres. Le Sud-Africain Ernie Els a ainsi remporté son troisième tournoi majeur dans le British Open, arrachant la victoire au surprenant Français Thomas Levet en barrage. Lors du quatrième et dernier grand tournoi, l'USPGA, c'est l'Américain Rich Beem qui a surpris le numéro un mondial.

Malgré sa domination, Tiger Woods n'a rien pu faire pour empêcher l'Europe de récupérer la Ryder Cup perdue en 1999. Lors de la 34e édition de cette épreuve mythique disputée à Sutton Coldfield en Angleterre, les golfeurs du Vieux Continent se sont imposés par 15,5 points à 12,5. Invaincus, l'Écossais Colin Montgomerie et l'Allemand Bernhard Langer, notamment, ont contribué au cinquième succès de l'Europe dans cette compétition. Créée en 1927, la Ryder Cup a d'abord opposé les États-Unis à la Grande-Bretagne, puis à l'Europe à partir de 1979.

Gymnastique

Russie et Roumanie impériales

Le scénario des Championnats du monde 2001 à Gand s'est répété à Patras, en Grèce, lors des Championnats d'Europe. La Russie, impériale grâce à ses gymnastes féminines, a été moins brillante chez les garçons. Seul Alexandre Nemov a réussi à emporter un titre lors de la finale du sol et les ex-rois de la discipline, encore favoris à Patras, ont dû se contenter d'une deuxième place par équipes. Ce sont les Roumains qui ont emporté les deux principaux titres de l'épreuve. Ceux du concours par équipes et du concours général individuel grâce à Dan Potra. Les Grecs, portés par leur public, ont décroché deux titres par appareil.