médecine
Ensemble des connaissances scientifiques et des moyens de tous ordres mis en œuvre pour la prévention, la guérison ou le soulagement des maladies, blessures ou infirmités.
La médecine se préoccupe aussi bien des causes des maladies, de leurs modes de contamination et d'apparition que de leur fréquence, de leur diagnostic, de leur évolution, de leur prévention et de leur traitement.
La médecine se subdivise en de nombreuses branches qui correspondent à différentes fonctions dans la société (médecine scolaire, médecine du travail, médecine sociale, médecine militaire), à différents modes d'exercice (médecine libérale, ou privée, médecine hospitalière, médecine salariée) ou à différentes spécialités : médecine physique ou rééducation, médecine aérospatiale, médecine nucléaire, médecine tropicale, etc.
À ces différentes formes de la médecine se juxtaposent différentes cultures médicales : à côté de la médecine scientifique « occidentale », née au xixe siècle, il existe des médecines hétérodoxes, ou parallèles, représentées par des praticiens des médecines dites douces. Certaines cultures nationales ou régionales comportent en outre une branche médicale : médecine chinoise, médecine indienne, médecines africaines, etc.
Évolution des connaissances médicales
En Grèce, la médecine était dominée par le grand nom d'Hippocrate, et elle est relatée dans une soixantaine de traités médicaux (collection hippocratique). Chez les Romains, les traditions laissées par Hippocrate furent maintenues, et Galien les développa en invitant au raisonnement clinique et à la construction méthodique du diagnostic. La médecine du Moyen Âge ne fait que reprendre les doctrines de l'Antiquité grecque par l'intermédiaire de la médecine de langue arabe.
La Renaissance marque l'essor de la connaissance anatomique et expérimentale. Vésale édifie, par l'étude des dissections, une œuvre monumentale, et Ambroise Paré pose les jalons de la chirurgie moderne. La découverte de la circulation du sang par Harvey, puis les travaux de Malpighi, de Pecquet, de Winslow, de Hunter précisent les conséquences chirurgicales des découvertes anatomiques.
La première moitié du xixe s. est marquée par des travaux importants (notamment ceux de Laennec, Bretonneau, Dupuytren) pour s'ouvrir, avec la découverte de l'anesthésie par Horace Wells, Morton et Simpson, sur d'immenses possibilités. Dans la seconde moitié du xixe s., la médecine comme la chirurgie entrent dans l'ère contemporaine avec les travaux de Pasteur, qui découvre la nature infectieuse (due à des micro-organismes) de plusieurs maladies, crée le vaccin contre la rage et permet la prévention des complications septiques des plaies et des interventions chirurgicales par l'antisepsie. L'Allemand Koch découvre le bacille de la tuberculose. À la même époque, l'école de la Salpêtrière, avec Charcot, transforme la neurologie par une observation minutieuse des faits cliniques, alors que les médecins de l'hôpital Saint-Louis se spécialisent dans le traitement des maladies de la peau.
La première moitié du xxe s. est marquée par l'utilisation croissante des techniques et des méthodes de la physique, de la chimie, de la biologie, qui aboutit, d'une part, à une extension considérable des moyens d'investigation, de diagnostic et de traitement médicaux et chirurgicaux, d'autre part à l'individualisation de « spécialités médicales ».
Pour en savoir plus, voir l'article histoire de la médecine.
Enseignement de la médecine
Les études de médecine, qui sont accomplies dans les unités de formation et de recherche médicale (U.F.R.), sont divisées en 3 cycles. Le 1er cycle dure 2 ans et forme aux sciences fondamentales. Le 2e cycle dure 4 ans et donne une formation théorique, clinique et hospitalière. Le 3e cycle consiste en un stage pratique interné de 1 an, à l'issue duquel l'étudiant soutient sa thèse et reçoit le titre de docteur en médecine.
La médecine légale
Elle était autrefois l'art de faire des rapports en justice. Les progrès des connaissances médicales, biologiques et sociales ont élargi le champ d'activité des médecins spécialistes de médecine légale. Ce sont les médecins chargés de la constatation des décès, les médecins experts requis ou commis à l'occasion d'affaires criminelles et souvent appelés médecins légistes, les médecins experts désignés à l'occasion d'affaires civiles ou administratives portant sur des blessés ou des malades.