la Milice

Contrôle de papiers
Contrôle de papiers

Formation paramilitaire créée par le gouvernement de Vichy en 1943 et dirigée par Joseph Darnand.

Origines

Issue du Service d'ordre légionnaire (SOL), constitué en décembre 1941 par Joseph Darnand et , qui rassemble l’élite paramilitaire de la Légion française des combattants du maréchal Pétain, la Milice est officiellement créée le 30 janvier 1943.

Une force supplétive de la Gestapo, sous les ordres de Darnand

Conçue à l'origine comme un relais possible entre le pouvoir et le peuple pour mettre en œuvre la « Révolution nationale » prônée par le maréchal Pétain au lendemain de la défaite, la Milice a pour vocation d'être « l'instrument principal de redressement moral, intellectuel et social du pays ». Dans la pratique, Darnand, sous l'autorité de Pierre Laval, en fait une police aux ordres des nazis, qui, forte d'un effectif de plus de 30 000 exécutants traque avec zèle les « ennemis intérieurs » (résistants, Juifs, communistes et francs-maçons).

La Milice lyonnaise

Basée à Lyon, en zone libre, la Milice compte un millier d'adhérents ; 600 d'entre eux forment les rangs de la Franc-Garde créé en juin 1943, qui, armée, devient le fer de lance de la lutte contre les maquis et se distingue par l'usage de ses procédés barbares (notamment dans le Vercors).

Le « deuxième service » de la Milice, dirigé par Joseph Lécussan assisté de Paul Touvier, filtre les postulants, accumule les renseignements sur tous les opposants réels ou supposés. Au cours des six derniers mois du régime de Vichy, la Milice, recrutant sans cesse de nouveaux membres, se lance dans une politique de terre brûlée et sème la mort : assassinat de Jean Zay (20 juin 1944), de sept otages juifs à Rilleux-la-Pape (29 juin 1944), de Georges Mandel (7 juillet 1944).

Pour en savoir plus, voir les articles la collaboration, gouvernement de Vichy, Seconde Guerre mondiale.