fécondation
Union du gamète mâle (anthérozoïde végétal ou spermatozoïde animal) avec le gamète femelle (oosphère végétale ou ovule animal) pour donner un œuf, ou zygote.
BIOLOGIE
Pour le règne animal, Van Leeuwenhoek décrit le spermatozoïde en 1677 ; Spallanzani démontre expérimentalement en 1777 que le contact direct des gamètes mâle et femelle est indispensable au développement de l'œuf ; autour de 1877, divers auteurs, surtout allemands, font connaître ce qui se passe à l'intérieur de l'ovule lors de la fécondation ; enfin, c'est à partir de 1961 que la fécondation in vitro (ectogenèse) a été mise au point.
Pour la fécondation chez l'être humain, voir l'article fécondation [médecine].
Dans le règne végétal, la première fécondation a été décrite par Thuret (1854) sur le fucus, le dicaryotisme des champignons par Dangeard (1894), enfin la digamie des angiospermes (double fécondation) par Navachine (1898).
Même si ses modalités sont généralement plus variées chez les plantes que chez les animaux, la fécondation apparaît étroitement conditionnée par une série de phénomènes physico-chimiques complexes : l'attraction chimique exercée par l'ovule sur les spermatozoïdes, la reconnaissance entre les gamètes (qui nécessite une compatibilité entre certains marqueurs de la membrane du spermatozoïde et des récepteurs placés à la surface de la membrane pellucide qui entoure l'ovule), la pénétration d'un seul spermatozoïde dans l'ovule, ou monospermie (qui induit à la fois les mécanismes empêchant toute intrusion d'autres gamètes mâles et l'activation respiratoire intense du gamète femelle), la transformation des noyaux mâle et femelle en deux pronucléi presque identiques, enfin le parfait appariement des chromosomes (amphimixie).