êtres vivants

Manchots empereurs.
Manchots empereurs.

Êtres organisés (animaux, végétaux, unicellulaires) présentant ou ayant présenté les caractères de la vie et susceptibles d'être classés en espèces et en groupes.

Le monde vivant

LE MONDE VIVANT

État précellulaire : coccoïdes, sphéroïdes, virus

État cellulaire procaryote : bactéries, mycoplasmes, cyanophytes

État cellulaire eucaryote :

• chlorophylle : VÉGÉTAUX (au sens strict)

UNICELLULAIRES (certaines algues)

PLURICELLULAIRES :
- pas de vaisseaux : algues, mousses, hépatiques
- des vaisseaux : PLANTES VASCULAIRES
sans graines : fougères, prêles
à graines : gymnospermes (conifères)
               angiospermes ;
               monocotylédones (blé, lis)
               dicotylédones (haricot, chêne, marguerite)

• pas de chlorophylle :

UNICELLULAIRES : PROTISTES

PLURICELLULAIRES :
- pas de bouche : CHAMPIGNONS
- plusieurs bouches : SPONGIAIRES
- une seule bouche : ANIMAUX (au sens strict) :
pas de cœlome typique : cnidaires, plathelminthes, némathelminthes
un cœlome typique : le blastopore devient la bouche :
                              PROTOSTOMIENS (annélides, mollusques, arthropodes)
                              le blastopore devient l'anus :
                              DEUTÉROSTOMIENS (échinodermes
                                                               cordés : procordés VERTÉBRÉS)

BIOLOGIE

Les êtres vivants sont représentés par des millions d’espèces, tant actuelles que fossiles. Au-delà de leurs différences (caractère uni- ou pluricellulaire, mode de nutrition, etc.) et de leur extraordinaire diversité, les êtres vivants présentent, au niveau cellulaire, une remarquable unité dans leur structure comme dans leur fonctionnement.

1. Les niveaux d’organisation du vivant

On peut observer et étudier les êtres vivants à des échelles différentes.

1.1. Le niveau moléculaire

Les cellules sont composées de différentes molécules, dont les constituants fondamentaux sont communs à tous les êtres vivants (les molécules du vivant, leur fabrication et leur fonctionnement sont étudiés par la biologie moléculaire).

1.2. Le niveau cellulaire

Tous les êtres vivants sont constitués d’une ou plusieurs cellules ; la cellule est en fait la plus petite entité du vivant à fonctionner de manière autonome, c’est l’unité de base du monde vivant. (La cellule et son fonctionnement sont étudiés par la biologie cellulaire.)

1.3. Le tissu

Les tissus sont constitués par des communautés de cellules travaillant ensemble à réaliser une même fonction – par exemple le tissu osseux, le tissu musculaire, les épithéliums chez les animaux, les parenchymes, le xylème et le phloème chez les végétaux. (Les tissus sont étudiés par l’histologie.).

1.4. L'organe

Composés de plusieurs tissus, les organes réalisent une ou plusieurs fonctions. Chez les animaux, la peau, les muscles, l’estomac sont des exemples d’organes ; chez les végétaux, ce sont les feuilles, les racines, les tiges, etc. (L’étude des organes est réalisée par l’anatomie.)

1.5. L'organisme

L’individu, l’organisme (ou encore être vivant), est une entité formée par un ensemble d’organes. (Il est étudié par la biologie des organismes.)

1.6. La population

Au sein d’une même espèce, une population rassemble des individus qui entretiennent des relations entre eux – un individu ne vit jamais de façon isolée. (Les populations sont étudiées par la biologie et la génétique des populations).

1.7. L'écosystème

Les populations vivent en étroite relation avec leur milieu, ainsi qu’avec les autres populations (animales ou végétales) qui l’occupent. La communauté ainsi formé d’êtres vivants (biocénose), forme en association avec le milieu (biotope) un unité écologique appelé écosystème (l’un des domaines d’étude de l’écologie). L’ensemble des écosystèmes de la planète forme ce que l’on appelle la biosphère.

2. Modes de nutrition

On distingue chez les êtres vivants deux grands types de nutrition :
– l’autotrophie, dans laquelle les organismes fabriquent la matière organique dont ils ont besoin pour vivre et fonctionner,
– l'hétérotrophie, qui implique la consommation (par absorption ou ingestion) de matière organique.

Parmi les espèces autotrophes, les végétaux chlorophylliens (plantes vertes) se servent de l'énergie lumineuse pour produire leur propre matière organique, par le phénomène de photosynthèse (on parle de phototrophie). Les bactéries dites chimiotrophes exploitent quant à elles l'énergie chimique de leur milieu.

Tous les autres vivants sont hétérotrophes. Ce mode de nutrition se décline selon trois modalités principales :
– les saprophages, ou détritivores, se nourrissent de matière organique morte (matières en décomposition, excréments, plantes ou animaux morts, etc.). Pour les champignons, on utilise plus communément le terme de saprophytes. Les animaux vertébrés qui se nourrissent sur des charognes sont quant à eux dits nécrophages (ou charognards) ;
– les phytophages se nourrissent de végétaux – on les appelle aussi, communément, herbivores (bien qu’étymologiquement, herbivore signifie « qui se nourrit d’herbe ») ; en fonction de la partie de la plante consommée, on peut distinguer les phyllophages (qui mangent des feuilles), les granivores (des graines), les nectarivores (du nectar), les frugivores (des fruits), les xylophages (du bois), etc.
– les carnivores, ou carnassiers, se nourrissent sur des proies animales vivantes ; s’ils consomment des poissons, leur régime est dit piscivore, s’ils recherchent les insectes, on parle d’insectivores.

On peut également classer les différents modes de nutrition en phagotrophie (ingestion de nourriture en morceaux, quelle que soit leur taille) et osmotrophie (absorption de matières dissoutes), ou encore en microphagie (consommation de particules alimentaires) et macrophagie (ingestion d’aliments de grande taille).

→ nutrition

3. Associations entre êtres vivants

De nombreux êtres vivants établissent entre eux des interactions, temporaires ou permanentes, facultatives ou obligatoires. Il peut s’agit d’interactions entre membres d’une même espèce, mais il existe également de nombreux exemples de relations interspécifiques (entre individus d’espèces différentes).

Les principaux types d’interactions sont :
– la prédation, dans laquelle un prédateur tue, pour s’en nourrir, un autre animal (la proie),
– le mutualisme, qui est une association bénéfique pour chacun des partenaires impliqués ; poussé à l’extrême, il devient indispensable aux deux, et on parle de symbiose,
– le commensalisme, dans laquelle une espèce (le commensal) tire sa nourriture de l’autre (par exemple en mangeant ses restes alimentaires), sans que celui-ci en soit lésé (ni d’ailleurs n’en tire bénéfice),
– le parasitisme, dans lequel une espèce (le parasite) se nourrit aux dépens de son hôte, qui en souffre,
– la phorésie, dans laquelle l’un des partenaires (le phoronte) se fait transporter passivement par l’autre ; l’exemple typique est celui du rémora, qui s’accroche grâce à la ventouse qui orne le dessus de sa tête à divers animaux marins pour assurer ses déplacements,
– l’inquilinisme, dans lequel l’un des partenaires (l’inquilin) se sert de l’autre comme d’un abri ; c’est par exemple le cas du petit poisson Caracus acus (anciennement Fierasfer acus), qui se cache dans l’intestin des holothuries(il y pénètre à reculons par leur orifice cloacal),
– l’amensalisme, dans lequel une espèce empêche le développement d’une autre, mais sans en tirer de bénéfice (c’est le cas des arbres qui, par leur taille ou la densité de leur feuillage, privent leurs voisins de lumière) – l’amensalisme est différent de l’allélopathie, qui correspond l’émission par des plantes (ou des microorganismes) de substances capables d’inhiber le développement d’autres plantes (ou microorganismes), afin de limiter la compétition vis-à-vis des ressources du milieu,
– citons enfin la compétition, qui est une relation négative pour les deux parties impliquées, consistant en la rivalité dans l’accès aux ressources (nourriture, eau, abri, partenaire sexuel…) du milieu.

4. Les différentes formes de vie

4.1. Unicellulaires ou pluricellulaires

Les êtres vivants unicellulaires sont constitués d’une cellule unique. Ce sont soit des procaryotes (bactéries et archées), soit des eucaryotes (protistes). Les unicellulaires sont des entités autonomes, qui possèdent tout le matériel nécessaire à leur survie et à leur reproduction. Toutefois, on pense aujourd’hui que la majorité d’entre eux vivent en communautés, unis les uns aux autres en une mince couche (appelée biofilm) adhérant à une surface (sol, feuilles, surface d’un point d’eau, peau, muqueuses, dents, etc.). Les autres ont un mode de vie libre et « dispersé » (dans l’eau, c’est le cas des unicellulaires du plancton).

Les formes pluricellulaires sont représentées par les champignons, les animauxet les végétaux.

Les virus, quant à eux, ne sont pas considérés comme des êtres vivants. Structures non cellulaires qui ne peuvent se multiplier qu'à l'intérieur d'une cellule (bactérienne ou eucaryote) qu’ils parasitent, ils constituent un monde à part, à la limite du vivant.

4.2. Avec ou sans oxygène

Le milieu respiratoire permet de distinguer les anaérobies (un certain nombre de bactéries), qui peuvent vivre sans oxygène (parmi ces organismes, les anaérobies obligatoires meurent en présence d’oxygène), et les aérobies, qui ont besoin d’oxygène. Ces derniers représentent le cas général, tant chez les espèces aquatiques que chez les espèces terrestres. Ces dernières seules peuvent avoir un métabolisme assez intense pour conquérir l'homéothermie, c'est-à-dire un milieu intérieur aux caractères constants (ce sont les animaux « à sang chaud » : oiseaux, mammifères).

→ respiration

4.3. Les grands règnes du vivant

Depuis la classification du monde vivant par Carl von Linnéen deux règnes – le règne végétal et le règne animal –, la division du monde vivant s’est affinée au fur et à mesure des apports des différentes disciplines de la biologique.

Aujourd’hui, on reconnaît habituellement 6 règnes :
– les archéobactéries (ou archées, considérées autrefois comme des bactéries archaïques, elles présentent en fait des caractéristiques très différentes des bactéries, raison pour laquelle elles ont été placées dans un règne distinct),
– les bactéries,
– les protistes (qui rassemblent les êtres vivants eucaryotes unicellulaires),
– les champignons,
– les végétaux,
– les animaux.

4.4. Une incroyable diversité

Les êtres vivants fossiles

Les archives fossiles mises au jour par la paléontologie montrent que les premières formes de vie, des cellules comparables à celles des bactéries que nous connaissons aujourd’hui, sont apparues il y a près de 4 milliards d’années. Depuis lors, des millions d’espèces, dont beaucoup ne ressemblaient en rien aux êtres vivants actuels, se sont succédé sur notre planète. C’est finalement au cours du quaternaire (de - 1,8 millions d’années à nos jours) que se mettent en place les lignées modernes de faune et de flore.

Les êtres vivants actuels

À l'heure actuelle, près de 1,8 million d'espèces vivantes ont été identifiées, nommées et décrites. On connaît notamment :
– 5 000 espèces de procaryotes,
– 53 000 espèces de protistes,
– 32 000 espèces de champignons,
– 321 000 plantes, dont près de 282 000 angiospermes (plantes à fleurs),
– et plus de 1,3 million d’animaux, dont quelque 1 millions d’insectes et 5 500 mammifères.

Cependant, ces chiffres sont loin de représenter l’ensemble des êtres vivants qui peuplent la planète. En effet, on découvre plusieurs milliers de nouvelles espèces chaque année, et l’on ne peut qu’estimer le nombre réel des espèces actuelles. Les différents auteurs avancent des chiffres compris entre 3 et 100 millions. Une estimation « raisonnable » semble se situer autour de 13 à 14 millions.