émigration
Inauguré par le comte d'Artois, le premier flux d'émigration (1789), aristocratique, fut suivi d'un deuxième (1791) alimenté par les cadres de l'armée, et d'un troisième (1792), provoqué par la Terreur, qui ajouta aux nobles et aux clercs de nombreux bourgeois. Partisans de l'Ancien Régime, les émigrés constituèrent, à Worms et à Coblence, l'« armée des princes », qui se joignit aux armées coalisées contre la France révolutionnaire.
Regardés comme des « ennemis de la nation », ils furent frappés par une législation révolutionnaire rigoureuse (confiscation de leurs biens vendus comme biens nationaux, peine de mort pour les émigrés pris sur le sol français, etc.) jusqu'à la loi d'amnistie du 26 avril 1802, après laquelle ils rentrèrent en grand nombre en France.