Journal de l'année Édition 1996 1996Éd. 1996

Australie (12 novembre) : 1. D. Hill (G-B/Williams-Renault), les 306 km en 1 h 49′ 15″ ; 2. O. Panis (F/Ligier-Honda), à 2 tours ; 3. G. Morbidelli (It./Arrows-Hart), à 2 tours.

Championnat du monde des rallyes

Monte-Carlo : C. Sainz (E/Subaru).

Suède : K. Eriksson (S/Mitsubishi).

Portugal : C. Sainz (E/Subaru).

Corse : D. Auriol (F/Toyota).

Nouvelle-Zélande : C. McRae (G-B/Subaru).

Australie : K. Eriksson (S/Mitsubishi).

Espagne : C. Sainz (E/Subaru).

Grande-Bretagne : C. McRae (G-B/Subaru).

Classement du Championnat du monde des rallyes

Pilotes :
1. C. McRae (G-B), 90 pts.
2. C. Sainz (Esp), 85 pts.
3. K. Eriksson (Sue), 48 pts.
4. F. Delecour (Fra), 46 pts.
5. T. Makinen (Fin), 38 pts

Constructeurs :
1. Subaru, 350 pts.
2. Mitsubishi, 307 pts.
3. Ford, 223 pts.

Aviron

Principal enseignement des Championnats du monde de Tampere : le déclin confirmé de l'aviron allemand. Avec 2 médailles d'or, ce dernier reste très loin de ses performances passées. L'Italie, en revanche, confirme ses progrès en décrochant 3 titres. Le Danemark, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne demeurent des valeurs sûres. Dans les disciplines olympiques, l'équipe de France est repartie de Tampere avec 2 médailles de bronze (Jean-Christophe Rolland et Michel Andrieux en deux sans barreur ; Christine Gossé et Cécile Garcia en deux sans barreuse). Un résultat en retrait par rapport aux derniers Championnats du monde, où les Français avaient conquis 3 médailles, dont 1 d'or.

Championnats du monde
(Tampere, Finlande, 20-27 août)

Messieurs

Skiff : Cop (Slovaquie).

Deux sans barreur : Grande-Bretagne.

Deux de couple : Danemark.

Quatre sans barreur : Italie.

Quatre de couple : Italie.

Huit : Allemagne.

Poids légers

Deux de couple : Suisse.

Quatre sans barreur : Italie.

Dames

Skiff : Brandin (CH).

Deux sans barreuse : Australie.

Deux de couple : Canada.

Quatre de couple : Allemagne.

Huit : États-Unis.

Poids légers

Deux de couple : Canada.

Basket-ball

Ce n'était donc qu'une semi-retraite. Après une parenthèse de 17 mois, Michael Jordan a renoué avec la compétition le 19 mars 1995 au sein de son équipe de toujours, les Bulls de Chicago. Sa reconversion dans le base-ball s'est soldée par un échec. Le basket a retrouvé son maître. À 32 ans, Mike « Air » Jordan a entamé une seconde carrière. Dopés par ce tonitruant retour, les Bulls, bien décevants en début de saison, ne se sont inclinés qu'en quarts de finale contre les Orlando Magics de Shaquille O'Neal. En finale, ces derniers n'ont pas pesé lourd contre les tenants du titre, les Houston Rockets. Emmenés par leur prodigieux pivot Hakeem Olajuwon, élu comme l'an passé meilleur joueur de la finale, les basketteurs texans se sont imposés par quatre victoires à zéro.

À Athènes, le Championnat d'Europe des Nations a soudain basculé du grandiose à l'odieux. Dans les dernières secondes de la finale, on est passé du rêve au cauchemar. La victoire incontestable de la nouvelle fédération de Yougoslavie, regroupant la Serbie et le Monténégro, a déclenché une série d'incidents honteux, avec, en toile de fond, la guerre civile en Bosnie. Jugeant l'arbitrage partial, le public grec a copieusement sifflé l'équipe yougoslave, les joueurs répliquant par des insultes et des obscénités. Le président de la Fédération internationale de basket, le Serbe Boris Stankovic, qui avait imposé la réintégration éclair de la nouvelle fédération dans le giron du basket européen, quittait alors la salle sous les huées. Des coups ont même été échangés dans la tribune officielle. Quelques instants plus tard, sur le podium, les Croates, médaillés de bronze, refusaient de rester une marche au-dessous des Serbo-Monténégrins. La guerre avait eu raison du sport.

On peut d'autant plus le regretter que ce Championnat d'Europe fut d'un niveau sportif exceptionnel. Les Européens qui évoluent dans le championnat américain NBA (les Croates Kukoc et Radja, le Serbe Divac, le Lituanien Marchulionis) avaient réintégré leurs équipes nationales. La finale Yougoslavie-Lituanie fut sans doute la plus spectaculaire de l'histoire. Quant aux quatre demi-finalistes, ils ont obtenu leur billet pour les jeux Olympiques d'Atlanta. Dans le sillage du très talentueux Yann Bonato (meilleur marqueur du tournoi avec 195 points en 9 matchs), l'équipe de France a pris une honorable huitième place. Son échec contre la Yougoslavie en quarts de finale (104-86) ne peut être considéré comme une contre-performance. Dans le Championnat d'Europe féminin, l'Ukraine a réussi l'exploit de s'imposer pour sa première participation.