– Économie : la région parisienne n'est pas aujourd'hui la plus capable de se mesurer avec les grandes régions des autres pays européens. C'est la région du Nord qui, aux yeux des provinciaux, est la plus apte actuellement à se mesurer avec la Ruhr ou le nord de l'Italie. Dans l'avenir, les régions françaises susceptibles d'acquérir un potentiel économique de taille européenne sont d'abord les régions Rhône-Alpes et Provence-Côte d'Azur, tandis que la région parisienne est également dépassée par l'Alsace, la Lorraine et le Nord. Les difficultés de transport sont notamment citées par 45 % des personnes interrogées parmi les facteurs qui risquent d'empêcher Paris de tenir sa place dans l'ensemble européen.
– La vie à Paris : si deux provinciaux sur trois ont de la famille proche ou des amis à Paris, 87 % d'entre eux n'envient pas les conditions de vie des Parisiens ; le rythme de vie paraît infernal à 92 % des interviewés.
– Paris capitale : le prestige de Paris par rapport aux autres villes de France est accepté comme un fait certain par 86 % des provinciaux ; 70 % estiment que Paris a plus de charges financières et 78 % plus de problèmes à résoudre.
Parmi les raisons qui justifient, selon eux, la situation prédominante de la capitale, les provinciaux mentionnent la présence des sièges sociaux et des banques (27 %), le rayonnement culturel (22 %) et l'ampleur du marché de l'emploi (18 %).
Enfin, et c'est peut-être là l'élément le plus marquant de l'enquête de l'IFOP, la majorité (57 %) des provinciaux estime que l'opinion selon laquelle la région parisienne se développe au détriment de la province est de moins en moins vraie ou ne l'est plus du tout. Pour 56 % des provinciaux, le développement économique des régions doit se faire grâce à la création d'entreprises nouvelles, 23 % d'entre eux seulement comptent sur l'extension en province d'entreprises parisiennes et 13 % sur la décentralisation complète en province de firmes venues de la capitale.